“Les profits d’aujourd’hui sont les emplois de demain” Ha, ha, ha.

Comment réprimer le fou-rire qui nous prend à cette ancienne déclaration d’Helmut Schmidt, l’ex-chancelier allemand. Depuis 20 ans, 10% du PIB ont déserté les salaires pour aller rétribuer le capital (les profits) sans qu’un seul € soit allé vers les investissements créateurs d’emplois. Au contraire tout est allé nourrir les délocalisations et une outre vide: le capitalisme financier spéculatif. Et ce n’est pas un hasard.

Comme dit Danielle Bleitrach dans http://socio13.wordpress.com/2008/10/05/quest-ce-quune-crise-systemique-et-en-quoi-cela-concerne-t-il-leurope-par-danielle-bleitrach/, “il ne s’agit pas cependant d’un processus aveugle, où par le seul effet de la tendance se seraient modifiés les rapports entre capital productif et capital financier, avec une hyperrentabilité du financier devenu un véritable cancer , il a fallu des décisions, des politiques, qui ont été parfois imposés dans les sang et le plus souvent par la répression. Il s’agit d’un choix politique mené activement par les pays les plus industrialisés, le G8″

Que font actuellement les plans Paulson aux USA, les (semi-) nationalisations dans ces même USA comme en Angleterre, en Belgique, en Hollande, en Allemagne ? Apporter encore plus d’argent dans ce gouffre qui continue d’enrichir les riches pendant que les pauvres vont perdre leurs maisons. Non seulement, les profits d’hier n’ont pas fait les emplois d’aujourd’hui mais les pertes d’aujourd’hui sont les profits de demain: regardez comme les plus riches se jettent sur la Bourse maintenant que les petits joueurs sont obligés de se retirer pour rembourser leurs emprunts : http://www.rue89.com/2008/10/04/crise-a-wall-street-warren-buffet-fait-ses-courses-0

Ceci dit, vous n’êtes pas obligés d’aller lire Danielle Bleitrach. Peut-être que vous préférez écouter Didier Reynders nous raconter comment il a “sauvé” Fortis, comment il va “sauver” Dexia et comment bientôt la richesse reviendra grâce au libéralisme “débarassé de ses excès”. Alors que le libéralisme EST, intrèsèquement, essentiellement, la confisaction de la plus-value du travail. Que le libéralisme EST justement cet excès. Et que rien n’a changé depuis la description du capitalisme boursier par Jack London en 1910 dans Radieuse Aurore. Je dirais bien que “ça ce se lit comme un roman. D’ailleurs c’est un roman, paru en poche et disponible à partir de 5 € en cherchant un peu sur le net et chez votre libraire ou bouquiniste favori” mais il me semble avoir vu cette phrase récemment 😉

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