Israël reconnaît dans la presse israélienne, par la voix de son multi-ministre Bibi Netanyahu, qu’il a déjà bombardé l’Irak (confirmé par le New-York Times) et bientôt les Houtis au Yemen outre la Syrie au rythme d’une attaque par jour environ depuis 2018. Tout ça sous le prétexte que ce sont des alliés de l’Iran. Coupables par association, ça suffit apparemment. Tout ça va rendre Israël encore plus populaire dans la région, à commencer par la Turquie et le Hezbollah, et habituer les gens à respecter le droit international à son égard. En même temps, ce pays démocratique (pour 50% de sa population, juive exclusivement) s’est toujours arrogé le droit d’enlever à l’étranger, de tuer qui il voulait, où il voulait, des soldats certes, des responsables politiques, des militants mais aussi des scientifiques étrangers ou des protestataires non violents comme leurs dissidents.
Bibi projette visiblement aussi une attaque de Gaza (mais les indices sont encore trop diffus pour être reliés à quelques articles). Parce que bombarder deux millions de palestiniens assiégés dans un ghetto surpeuplé et probablement tuer quelques milliers de civils, ça va fera ça de moins qui meurent de misère physiologique, de manque de soins, d’eau potable et d’infrastructures telles les égouts (détruites) dans ce baril de poudre et de poussière. Et ça ne va pas du tout les radicaliser plus encore.
Il veut aussi se joindre à la force de “police”(ou d’agression) anglo-saxonne dans le détroit d’Ormuz, au plus près de l’Iran, avec des forces militaires. Histoire de calmer le jeu, sans doute.
Évidemment, il faut se rappeler qu’il y aura tout bientôt des élections dans ce pays où bombarder voire assiéger et affamer les voisins et les anciens occupants fait gagner les votes de gens ultra-majoritairement racistes et qui résistent de plus en plus mal à la tentation du culte de la force. Pas des nazis, certes, mais peut-être bien des fascistes pour une trop forte majorité qui semble s’accroître sans trêve.
Le premier ministre était d’ailleurs cette semaine en Ukraine où il a été accueilli par un mot d’ordre issu de l’histoire nazie (et anti-sémite) locale sans que cela lui cause apparemment le moindre problème, même si le reste de la visite fut plus responsable. Par ailleurs, il a longuement souligné les liens construits avec le président précédent qui, lui, couchait ouvertement avec les néo-nazis.