“Ce sont des bêtes marchant sur deux pattes”, non daté. “Il n’y a pas semblable chose (…), ils n’ont jamais existé.” (15 juin 1969). “(Les) écraser (…), comme des sauterelles”, non daté. Dans le New York Times : « Lorsque nous aurons colonisé le pays, tout ce que (ils) seront capables de faire sera de détaler tout autour comme des cafards drogués dans une bouteille”, avril 1998 soit bien après les accords d’Oslo. Et ça continue comme ça pendant une page dans ce florilège rassemblé par Rachid BRAHMI pour Le Grand Soir. Ah oui, bien sûr, ce sont des extrémistes qui parlent comme ça de leurs ennemis: un chef d’état-major, un président fondateur de l’état, quelques premiers ministres… tous israéliens. Mais la constitution du Hamas ne reconnait pas Israël.
La constitution du Likhoud, elle déclare: « Les communautés juives de Judée, Samarie et Gaza sont la réalisation des valeurs sionistes. La colonisation du pays est l’expression claire du droit irréfutable du peuple juif sur la Terre d’Israël et constitue un atout important dans la défense des intérêts vitaux de l’État d’Israël. Le Likoud continuera de renforcer et de développer ces communautés et il empêchera leur déracinement » et plus loin « Le gouvernement d’Israël rejette catégoriquement l’établissement d’un État arabe palestinien à l’ouest du Jourdain. Les Palestiniens peuvent mener leur vie librement dans le cadre d’une autonomie mais pas en tant qu’Etat indépendant et souverain. Ainsi par exemple, en matière d’affaires étrangères, de sécurité, d’immigration et d’écologie, leur activité sera limitée pour se conformer aux impératifs de l’existence d’Israël, de sa sécurité et de ses besoins nationaux ». Mais la constitution du Hamas ne reconnait pas Israël.
“Du fait de « la tension existant… entre la définition de l’État d’Israël comme État juif et sa proclamation d’un engagement à une égalité citoyenne, Israël a marqué des réserves à l’égard d’un certain nombre de clauses de conventions internationales en matière de droits de l’homme », extrait du Livre de la Citoyenneté édité par le Ministère de l’Enseignement (israelien). En clair, ça veut dire: pas d’égalité entre juifs et non-juifs. On savait déjà que ce n’était pas une réalité, voici que c’est intégré à l’idéologie officielle. Mais la constitution du Hamas ne reconnait pas Israël.
“Benyamin Nétanyahou et Avigdor Liberman ont mené une campagne sur le dos des Arabes israéliens. Ces derniers forment environ 20 % de la population.” Avigdor Lieberman en rajoute : « Puisque les Palestiniens ont l’audace de demander le droit au retour, il doit aussi y avoir un droit d’expulsion ». Sur la situation des arabes en Eretz Israel, Jean Bricmont vous explique ça bien mieux que moi. Mais la constitution du Hamas ne reconnait pas Israël.
“Plus de 70 % de la population israélienne justifie les attaques militaires à Gaza dans lesquelles sont morts plus de 1300 palestiniens, dont 90% de civils selon les organisations humanitaires”. A contrario, “400 ONG ont déposé plainte devant la Cour Pénale Internationale de La Haye le 22 janvier pour crime de guerre et crime contre l’humanité.” dit le blog ‘Les actualités du droit“. Le même qui rappelle que “l’Autorité Palestinienne, dans le cadre d’un consensus politique – fort rare – a donné compétence à la Cour Pénale Internationale pour enquêter sur les territoires palestiniens, dont Gaza, et ce depuis 2002″ Mais la constitution du Hamas ne reconnait pas Israël.
Quand à la façon de faire taire toute voix discordante, ce post d’Article 11 et Plume de Presse en parlent mieux que moi, nombreux exemples (français) à l’appui. Plus sérieusement, si vous voulez savoir ce qu’est le Hamas, allez jeter un coup d’œil par exemple sur cet article du Centre Tricontinental ou celui paru chez Michel Collon. Mais ni constitution, ni la loi, ni la classe politique, ni la quasi-unanimité de la population israélienne ne reconnaissent la Palestine :-/