Si l’on en croit les études publiées (en anglais pour la majeure partie)sur le site Nikos Smyrnaios, l’essentiel de l’info internet est redondante. Redondants, les portails yahoo, google et autres msn ? Ben oui, évidemment. Parce que le reste de la presse ne l’est pas, peut-être ?
En France, 10 éditorialistes et une centaine d’invités occupent 80 % du paysage audio-visuel. En Belgique, nous avons un (oui, 1) philosophe et il est tellement vieux qu’il commence vraiment à raconter des conn… n’importe quoi. La presse écrite francophone radote à 95% les mêmes insuffisances tout en servant outrageusement la soupe à une classe politique où le népotisme et la cooptation sont couramment admis. Je ne parle même pas du monde économique (presse, commentateurs et entreprises tous unis) où les mêmes défauts sont multipliés par 10 : là, ce n’est plus “admis”, c’est simplement la règle et ça l’a d’ailleurs toujours été. L’Echo (de la Bourse) a servi l’optimisme à pleine louche à ses pigeons de lecteurs jusqu’au moment où c’est devenu vraiment impossible. Et ils recommencent déjà, alors que tout qui sait lire peut comprendre qu’il est impossible de financer les déficits de TOUS les Etats ET des entreprises ET de l’immobilier ET des allocations sociales en même temps et donc que ça DOIT se casser la gueule d’une façon qui fera passer 2008 pour une plaisanterie.
Crise de la presse ? Tiens donc. S’il y avait dans les journaux le dixième de ce qu’on trouve sur le net en fouillant VRAIMENT, et si possible en anglais ou mieux, en espagnol, il n’y aurais pas de crise de la presse parce qu’elle donnerait de l’information et pas de la propagande. Mais voilà, on continue de n’y lire que ceux qui ont déjà maintes fois prouvés qu’ils mentent (mal), qu’ils prédisent ce que leur employeur (industriel) veut entendre, qu’ils défendent l’indéfendable et se foutent de proposer de vraies solutions parce qu’elles VONT mécontenter leur actionnariat, autrement plus important à leurs yeux que leurs lecteurs-auditeurs.
Crise de la politique ? Etonnant. S’il y avait moyen pour ceux qui proposent des alternatives autres que d’appuyer plus ou moins fort sur l’accélérateur avant de rentrer dans le mur… s’il y avait moyen pour eux de faire entendre des idées originales, peut-être que le bon peuple pourrait s’intéresser à son devenir. Mais le pire est que même si ce miracle arrivait, il y a longtemps que le pouvoir est passé du Parlement à Bilderberg et autres conseils d’administration, de l’élection à la cooptation des élites. Et que nous l’avons compris. Mais maintenant qu’elles ont fait la preuve qu’elle ne pouvait nous conduire que dans le mur, il va falloir s’en débarrasser. Et vite, avant que le mur ne soit là. Et certes, il ne se laisseront pas faire… Mais peut-être que nous non plus 🙂
Que voulons-nous ? Un parlement ou un Judenrat ? Ou alors, la Loi de la rue et la rue de Loi unies pour “dégager” ceux qui se croient nos princes… quel beau rêve. N’oubliez pas que vous votez bientôt. Faites en sorte qu’il en sorte une sortie : ne votez pas réformiste, votez révolutionnaire ! Osons-le, tous ensemble… ou oublions le futur de nos enfants. Au choix. Le monde sur lequel nous vivons est fini. Fini dans le sens qu’il n’est pas infini. Fini dans le sens que les solutions actuelles n’en sont pas. Ou nous partageons ce qui va rester ou nous partageons les coups de matraques pour que certains puissent continuer d’augmenter le pillage des ressources communes. Le 0,1 % des plus riches a vu son niveau de vie augmenter de 41 % ces dernières années. Et le vôtre ? Et le vôtre… demain ?
Imitons l’Amérique. Mais pas celle que nous avons écoutée pendant 50 ans. Allons plus au sud, voir le Venezuela, le Pérou et tant d’autres qui ont déjà compris. Ils ont compris qu’en éliminant l’injustice et en partageant, il y avait plus. Plus pour tous et plus pour longtemps car l’inégalité génère un mode de vie insoutenable pour une terre finie. Il n’y a plus de frontière à conquérir. Il y a un champ à cultiver et un pain à partager… ou à se détruire pour se l’approprier. Et à votre avis, qu’est-ce qui est le plus rentable : la révolution pour partager en paix ou la réforme pour se déchirer en guerre ?