La défaite inéluctable de l’Ukraine

Il y a sur Investig’action la traduction d’un article d’Antiwar qui est à lire impérativement : il explique le retournement du New York Times (NYT) amorcé précédemment face à ce qui est clairement devenu une défaite inéluctable de l’Ukraine. Ses instructions à Zelensky deviennent clairement « NÉGOCIEZ ! » Comme le NYT est LA référence, l’Oracle de l’Establishment occidental, le reste de la meute, média et gouvernements et éditocrates, va suivre car la guerre commence à coûter trop cher : plus seulement de la chair à canon ukrainienne mais aussi une belle crise économique en bonne et due forme.

Je ne vais pas aller plus loin dans l’introduction à cet article indispensable (bis) mais je vais quand même souligner que des élections se pointent pour cet automne 20222 aux USA et que les Républicains sont en voie de gagner.

Pour l’instant, les alliés Russie-DPL-RPL finissent de récupérer le territoire des deux républiques indépendantistes ainsi qu’un pont terrestre vers la très stratégique Crimée. Le meilleur des troupes ukrainienne a disparu dans le hachoir de l’artillerie russe et lors de la reprise de Mariupol par les Alliés. Militairement, plus grand chose ne s’oppose à une prise en main du reste de la zone russophone et historiquement russe qui avait été donnée à l’Ukraine tout au long du XXe siècle dans le cadre de l’URSS.

Les apports d’armes technologiques occidentales n’apporteront plus la victoire, ils accessoirement alimenter le marché noir et, surtout, ils vont augmenter le prix payé par les deux parties en présence donc rendre la paix plus chère à négocier. Et en attendant, ils vont augmenter le risque de dérapage : imaginons un instant que les nouveaux canons et missiles à longue portée offert par les USA soient détournés par « les fous de Dieu d’hitler » locaux pour tirer sur des villes de Russie… Celle-ci a déjà prévenu qu’elle rétorquerait en visant non l’Ukraine mais les fournisseurs. Seront-ce juste les intermédiaires ou aussi les donneurs d’ordre tel M. Blinken ?

Ensuite, ça ne se remarque pas beaucoup de l’autre coté de l’Atlantique mais la Turquie commence à regimber sérieusement à être traitée comme la dernière roue du carrosse OTAN. Comme c’est elle qui contrôle l’accès à la Mer Noire régulé par des traités que personne ne veut fouler au pieds, ce n’est pas de bon augure. Bien sûr, il y a l’accès aux routes maritimes de l’Arctique qu’ouvrirait l’entrée dans l’OTAN de la Norvège et de la Finlande mais les stratèges de Washington se demandent peut-être si les risques majeurs que cela va entraîner vaut vraiment le coup : se mettre la Russie ET la Turquie à dos, ça commence a faire beaucoup comme enjeu pour une donne de poker où les cartes déjà visibles ne sont pas bonnes du tout. Comme les militaires de tous les pays de l’Otan disent depuis le début qu’il n’aurait pas fallu commencer cette partie, ce ne sont pas eux qui vont s’opposer à ce que les USA se couchent au lieu de relancer.

Encore un peu de patience et nous saurons si nous allons vers des lendemains qui chantent ou des aurores de minuit illuminant la récolte des champignons nucléaires.

Edit : Une référence aux déclarations Russes du jour a été ajoutée

Avec des « si », on mettrait l’Ukraine en bouteille

Une information majeure mais très, très insuffisamment sourcée puisque uniquement dans un média Hongrois (trad. en Français) et donc à traiter avec beaucoup de précautions. Elle changerait totalement la donne sur le plan diplomatique et militaire dans la région. La traduction française est précédée d’une introduction par Danielle Bleitrach qui trace utilement les limites étroites de l’éventuelle véracité de l’information.

Selon cette source non-officielle et intéressée autant qu’unique, la Pologne et l’Ukraine viendraient de signer des accords qui ressembleraient furieusement à la création d’une confédération des deux états puisque des polonais pourront occuper tous les postes civils autant dans l’ordre judiciaire qu’administratif, y compris la police voire plus si affinité comme on dite dans les petites annonces matrimoniales. Idem dans l’autre sens, ce qui tombe bien puisqu’il y a déjà 3.5 millions d’Ukrainiens en Pologne. Et encore plus de Polonais hors de leur pays vu la misère ambiante.

Dans ce cas, en première instance, les forces armées ou policière polonaises pourraient tout à fait être placées face à la Biélorussie ainsi que se charger d’assurer le maintien de l’ordre public à l’arrière. Les forces ukrainiennes qui étaient mobilisées pour ces fonctions seraient alors libres de rejoindre le front. Leur apport réel à la stabilisation du front est sujet à caution car ce ne sont généralement pas les troupes d’élite que l’on utilise pour faire la police à l’arrière. Nous verrons.

Sur le plan stratégique, Scott Ritter avait dès le 21 annoncé que le vent avait tourné en défaveur des Russes dès l’instant où les ukrainiens pouvaient recréer de nouvelles armées dans un territoire sûr. Il est clair que si le territoire polonais, sanctuarisé par l’Otan et la CEE, pouvait servir de centre de formation et de rééquipement de nouvelles troupes ukrainiennes, la guerre est très, très loin d’être finie. Si c’est exact, Scott Ritter était juste un peu en avance sur la musique. De là à dire qu’il était au courant de accords qui se préparaient, il n’y a qu’un pas facile à franchir qui revient à bâtir des suppositions sur des rumeurs.

Toujours si l’information est exacte, la création de la fédération polono-ukrainienne, si elle n’est pas entravée par un veto des chefs, en l’occurrence les autorités allemandes (pour la CEE) et USAméricaines (pour l’Otan), nous rapprocherait d’un grand pas vers l’affrontement généralisé voire nucléaire. Nul n’a prévu en effet les règles d’engagement des alliés occidentaux, dont l’article 5, dans les différents cas de figures qui vont se présenter avec cette entrée par la porte arrière de l’Ukraine dans les rangs américano-européens. La Pologne qui rêve depuis le début d’en découdre avec les Russes viendrait de réussir un beau coup qui coûterait cher à tout le monde, tant militairement qu’économiquement.

Kissinger venait d’appeler à Davos à un cessez-le-feu rapide pour éviter une alliance sino-russe. Il râlerait tant il est évident que si tout se déroule comme le prévoiraient les deux partenaires de la future fédération, l’alliance à l’Est serait définitivement scellée. Comme on le voit, cette annonce serait stratégiquement énorme.

Une dernière fois, cette information n’est PAS fiable et doit servir uniquement comme une incitation à scruter attentivement les signaux qui apparaissent sur le plan diplomatique dans la région puisqu’une Ukraine affaiblie est évidemment aussi une proie à dépecer.

Caramba, encore raté !

Je vous avais préparé pour votre week-end un bel article abondamment sourcé et documenté autour de la thèse que les néo-conservateurs du genre de Pompeo, Kagan, Nulland et la clique à Hillary Clinton pensaient jouer au poker en Ukraine alors qu’en fait, ils jouaient à la roulette russe avec des armes nucléaires.

A quelques heures de la publication, voila que les USA contactent la Russie pour leur proposer un cessez-le-feu en Ukraine. Vous l’avez sûrement lu un peu partout. Au passage, cela en dit long sur l’autonomie du comédien Zelenski et l’illusion qu’il pourrait avoir de commander quoi que ce soit.

En général, ce n’est pas le gagnant qui demande un cessez-le-feu. Si les USA le demandent, c’est peut-être que mes prédictions basées sur celles de nombreux experts militaires et stratèges il y a 10 jours, à propos de l’effondrement prochain de la défense ukrainienne n’étaient pas tout à fait inexactes. Il est très peu probable que la Russie réponde positivement à cette offre en ce moment : on leur a déjà fait le coup en Syrie où les cessez-le feu n’ont jamais tenu que le temps de faire venir de nouvelles armes depuis les entrepôts quasi-infinis du Pentagone (40 à 45% des dépenses militaires mondiales). En plus, les promesses des USA n’engagent que ceux qui y croient et ça ne fait plus grand monde vu leur détestable habitude de manger leur parole à la première occasion : traité anti-missiles puis celui sur les armes nucléaires de théâtre, non-expansion de l’Otan, Accord de Vienne sur l’Iran, etc..

Accessoirement, ça veut aussi dire que la propagande médiatique occidentale nous racontait des salades mais ça on a l’habitude puisqu’ils nous le font à chaque nouvelle guerre depuis au moins la Yougoslavie il y a 20 ans, et même depuis ’14-’18 & ’40-’45 pour peu que quelqu’un se souvienne des journaux de l’époque. C’est vrai des deux côtés mais les belles histoires des agences de relations publiques occidentales font honneur à l’occident Otanien : hypocrisie, demi-mensonges et contes à dormir debout qui ne tiennent que le temps d’un conflit et que la paix ramènent tout puants à la surface : Timisoara et Kosovo pour en prendre deux exemples proches qui sont « arrivés près de chez vous. »

Je ne sais pas si vous avez remarqué mais on parle beaucoup moins de l’Ukraine dans nos médias. Le conflit a quitté la première page ou en tout cas le premier titre alors que les morts ukrainiens n’ont jamais été aussi nombreux. On trouve même ici (traduit du Time) et là des articles rapportant que tout ne se passe pas bien du tout et que, oui, il y a eu des exactions du côté Ukrainien*. On trouve même ce genre d’affirmations dans le journal de réVérence qu’est devenu Le Monde. Ce n’est pas un hasard.

Ouvrons les yeux et nous allons assister dans les semaines à venir à la suite de la belle manœuvre du genre Miniver si bien décrite par le « 1984 » de Georges Orwell. Les sites internet des médias quasi-officiels vont discrètement réécrire voire effacer certains articles trop engagés, des nouveaux articles plus « balancés » voire dénonciateurs vont apparaître d’abord dans les pages intérieures et puis de plus en plus jusqu’au titres de la TV du soir.

Si vous lisez l’anglais, vous pourrez assister à la naissance de la vague dans le New York Times (NYT pour les intimes) que tout journaliste occidental carriériste ou simplement désireux de manger tous les jours se doit de lire avant de commencer à travailler à recopier servilement. Les autres se retrouvant brièvement au service des Sports ou à l’inauguration des chrysanthèmes avant de démissionner, ça unifie rapidement le paysage mais diminue notablement la souplesse de l’organisme dans son ensemble. Le conformisme obligatoire et omniprésent est la tare qui précipite la chute de tous les systèmes autoritaires**. Saurons-nous y échapper avec déjà une presse et une classe politique aussi démonétisés que corrompus par une idéologie managériale fascisante ?


(*) Mais si, ce sont des « bavures ». « Les bavures » ce sont les exactions courantes et habituelles de la police qu’un témoin fiable ou une vidéo viennent brutalement dénoncer en emmerd… tout le monde. Comme chez les policiers français qui votent à 80% pour La Pen et dont on s’étonne ensuite qu’ils tapent sans mesure sur tout ce qui dérange « la loi et l’ordre » « LEUR loi et LEUR ordre » pas si nouveau que ça, d’ailleurs. Ce n’est pas une spécialité française, il y a le même genre de « démocrates » à Bruxelles-Ville depuis 40 ans.

En Ukraine, les forces néo-nazies ont colonisé tant le ministère de l’Intérieur que celui de l’Armée et de la Justice dès l’époque Porochenko qu’ils avaient porté au pouvoir avec l’argent US et encore plus depuis que la marionnette Zelenski, piloté par un autre oligarque, est montée sur le trône. Avec le comportement habituel de ce genre d’oiseaux.

Là comme ailleurs, ce n’est pas un hasard et encore moins une bavure isolée mais une idéologie qui les entraînent immanquablement.

(**) Le nazisme fut affligé des mêmes maux qui le conduisirent notamment à produire bien au-delà de sa limite de validité le chasseur Bf-109 alors qu’ils disposaient du FW-190 largement plus moderne et adapté mais produit par un industriel moins en cour. Il y eu là bien d’autres exemples, bien sûr, mais celui-ci est simple et bien connu.

Les USA connaissent la même difficulté avec l’avion F-35, un ratage en milliers de milliards d’€ qu’ils imposent pourtant partout ainsi que les portes-avions géants et le char hyper-lourd Abrahams incapable de franchir un pont vu son poids. Tous totalement inadaptés à la guerre moderne mais avec les faveurs des décisionnaires, pas des utilisateurs. En son temps, l’URSS Brejnevienne n’avait pas pu s’adapter à temps au décollage de l’industrie légère et en est morte. Aujourd’hui et ici, la CEE est incapable de remettre en cause le néo-libéralisme sans frein ni barrières qui a déjà échoué partout ailleurs et échouera évidemment ici aussi. Tout ça accompagné de misères, de douleurs et de morts dans les rangs des plus pauvres et bientôt de toute la classe travailleuse. Mais comme ce ne sont pas eux qui décident…

La première conférence de presse des Talibans

J’ai collationné ici différentes sources en anglais (USA) sur la 1ère conférence de presse du nouveau pouvoir Afghan. La presse francophone dominante (MSM) n’en parle pas ou attend que le New York Times (NYT) et le Washington Post (WaPo) aient décidé du sens du vent, comme d’habitude. Je vous conseille toutefois de jeter un coup d’œil à Investg’Action qui est généralement fiable en matière de monde arabe et a été très réactif. Le Grand soir offre une rapide chronologie des évènements de l’Afghanistan moderne.

La conférence a commencé par une récitation du Coran félicitant les vainqueurs et une autre sur l’unité. Elle se poursuit avec les points suivants

  • Nous avions le droit légitime de libérer le pays.
  • Nous pardonnons à tous ceux qui ont combattu contre nous.
  • Nous ne voulons pas d’ennemis externes ou internes.
  • Un gouvernement fort, islamique et inclusif.
  • Pas de victimes talibanes à Kaboul.
  • Assurer la sécurité à Kaboul.
  • Assurer la sécurité des ambassades.
  • Nous ne voulons ni chaos ni désagréments à Kaboul.
  • Confirme que les Talibans ne se sont rendu à Kaboul que pour assurer la sécurité dans les rues. Les émeutiers, les voleurs voulaient utiliser le nom des Talibans pour fouiller les maisons, etc.
  • Assure la sécurité de tous les pays voisins.
  • Assure à la communauté internationale qu’aucun pays ne sera lésé à partir du sol afghan.
  • Droits des femmes dans le cadre de la charia. Éducation, travail, etc. autorisés.
  • Construira des infrastructures pour l’économie afghane.
  • Demande à la communauté internationale d’y contribuer.
  • Assure l’activité des médias. Ils peuvent continuer à faire des reportages. Mais rien n’est contraire aux valeurs islamiques. Doit être impartial. Doit critiquer le travail de Talibans afin que le gouvernement Taliban puisse s’améliorer.
  • Les médias ne doivent pas travailler contre les valeurs nationales ou l’unité de la nation.

La version proposée ici vient de Moon of Alabama que j’ai traduit pour vous avec l’aide de Deepl et que j’ai vérifiée sur ce plan.

J’ai aussi relevé pour vous les diverses précisions venant d’autres sources à propos du statut des femmes Afghanes : « La burqa ne sera pas obligatoire, le foulard le sera (…) Les femmes pourront suivre l’enseignement y compris l’université (…) Elle pourront travailler (…) Tous les droits des femmes seront garantis dans les limites de la loi islamique. Les talibans considèrent les femmes comme un élément clé de la société, mais elles doivent se conformer aux normes de l’islam. » Notons au passage que c’est une femme qui a présenté Zabihullah Mujahid, l’intervenant de la conférence.

Comme la source primaire est arabophone, ce que je reprend ici sont des traductions de l’Afghan vers l’Américain vers le Français. Pour vérifier, j’ai été voir la source vidéo qui sert de base et dit en (très) résumé par un arabophone : « nous nous sommes battus pour notre patrie pendant 20 ans, nous nous sommes battus pour notre religion, l’islam et la loi islamique. Maintenant que la guerre est terminée, nous voulons être pacifiques. Nous avons des ambassades étrangères dans notre pays. Nous les protégerons. Nous autorisons les femmes dans chaque partie du pays selon le système islamique et les droits des femmes que l’Islam donne. Nous donnerons ces droits aux femmes et enverrons au monde le message que nous sommes un peuple pacifique et que nous voulons vivre en paix. Laissez-nous vivre dans notre propre pays. Nous voulons avoir de bonnes relations diplomatiques avec le monde. Et nous voulons établir un système islamique dans leur pays. Parce que nous sommes musulmans, notre religion et notre société sont l’Islam et nous voulons vivre sous la loi islamique ». Confirmation donc des versions anglophones.

Bien sûr ce sont des déclarations. On attend l’application de la chose et les détails où se niche le diable. Accessoirement, il sera très utile de voir comment notre presse va traiter la chose. De leur attitude, nous pourrons déduire très précisément la ligne officielle occidentale au sujet du nouveau pouvoir Afghan.

Sans aucun rapport mais un média russophone affirme que le chaos à l’aéroport ces derniers jours était principalement dû à sa prise de contrôle par les militaires USAméricains ( +/-7.000 soldats) qui l’ont utilisé à leur service exclusif sans se préoccuper le moins du monde des avions civils prévus. Ce serait cohérent avec leurs habitudes mais j’attends d’autres sources pour affirmer la chose.

Pour continuer sur les informations douteuses, j’ai été lire les commentaires de la vidéo sur YouTube. Comme par hasard, les premiers intervenants s’affirment arabophones et critiquent lourdement la traduction anglaise proposée mais n’offrent bizarrement aucune traduction de remplacement ni même des détails sur les points critiqués, contrairement à leurs quelques contradicteurs. Ça ressemble très fort aux comportements des manipulateurs et trolls plus ou moins gouvernementaux sur les médias sociaux comme on en voit trop souvent. A suivre !

Les mauvais romans d’espionnage de l’Otan

Quand on les revoit à froid, après la samba médiatique, les romans « Skripal & Novichock », « Novichok et Alexei Navalny » (<5% des voix) et « Vol d’un MH17 au-dessus de l’Ukraine » auraient été mieux écrit par l’auteur de « L’espion qui venait du froid », le très informé John le Carré que par les services occidentaux : espions, politiciens et presse aux ordres inclus. Leur manque total de finesse fait plutôt penser aux super-productions hollywoodienne.

Les cibles

Ce sont des objets et des personnages insignifiants dont la disparition n’aurait entraîné aucune modification de l’état du monde, les coups eussent-ils été parfaitement réussis.

Quel est l’intérêt politique ou militaire d’abattre au-dessus de l’Ukraine en pleine guerre civile, un avion civil, accessoirement appartenant à un pays très mal vu des USA, et qui n’emportait que des civils dont le seul « intérêt » est qu’ils sont occidentaux et totalement étrangers au conflit, donc que leur mort va déclencher une tempête médiatique.

Skripal est un espion soviétique retraité, passé 20 ans auparavant aux occidentaux. Plus personne donc. Pourquoi prendre le risque d’aller jusqu’en Angleterre pour y toucher avec un produit aussi politiquement marqué sur lequel nous reviendrons ?

Alexei Navalny n’a d’importance qu’à nos yeux d’occidentaux car en Russie il juste l’avocat de la doxa économique néo-libérale et néoconservatrice dont la population Russe ne veut plus entendre parler après le fiasco catastrophique des années Eltsine installé par nos soins. Elles furent bien pire que toutes les erreurs communistes locales réunies mais nous parlons peu de nos erreurs de casting. Suivant les élections, « L’Opposant » Navalny fait entre 1 et 5% des voix aux élections, loin derrière les communistes et leur 15-25% qui constituent les seuls réels opposants à Vadimir Poutine et ses alliés, sauf aux yeux des médias occidentaux. Y toucher va donc aussi déclencher une tempête dans les médias système que les « hasards » du capitalisme ont tous concentrés dans les mains de milliardaires, donc férocement aussi néo-libéraux que leur protégé. Tout ça fait juste de la publicité gratuite pour M. Nobody N° 2.

Les outils

L’instrument de deux de ces affaire est constitué par le Novitchok au mystérieux nom russe qui signifie… « petit nouveau ». Un nom déjà nettement moins vendeur. Il fut inventé jadis en URSS (ça ne rajeunit personne) mais maintenant que la poussière journalistique est retombée, nous pouvons savoir que sa recette relève quasiment du domaine public. D’autant que certains bio-chimistes concernés, dont Vil Mirzayanov, passèrent dès la chute de l’URSS dans les laboratoires militaires occidentaux où ils étaient payés, au moins (cf Eltsine, supra). Il est désormais produit un peu partout dans le monde, y compris au Royaume-Uni, d’ailleurs à quelques miles de chez les Skripal selon certains. Les services secrets… sont secrets à ce sujet.

Dernier point au sujet du Novitchok : le « petit nouveau » est hautement mortel… Sauf quand on l’utilise, apparemment : toutes les cibles visées comme les médecins, sauveteurs, policiers et enquêteurs qui l’ont parfois approché sans précaution ont tous survécu, sans effet même à moyen terme. Bizarre pour une arme de guerre neurotoxique décrite à juste titre comme absolue et rapide !?

L’outil du troisième attentat, aussi peu discret que le précédent est un missile anti-aérien soviétique (aussi) dénommé ici Buk (UK-US) ou Bouk (F) datant des années ’70. Il fait 750 Kg pièce, ça ne se porte vraiment pas sur l’épaule. Il est lancé depuis un tracteur tout-terrain qui en porte 4. Il est accompagné au minimum d’un véhicule radar et d’un véhicule de commandement. Plus le(s) engin(s) de transport des missiles. Vu le niveau de l’électronique soviétique d’il y a 50 ans, plus les chenilles, le blindage et probablement l’équipement NBC caractéristique de l’époque, c’est du lourd, du très, très lourd : quelques dizaines de tonnes pour chacun : 4 gros véhicules sur chenilles présentés ici en vidéo. Peu discret, on disait.

Les auteurs et leurs mobiles

Dans le coin, il est utilisé le plus fréquemment par l’armée ukrainienne, subsidiée par les USA et entraînée par divers occidentaux anglo-saxons. La barrière séparant cet ensemble de leurs supplétifs néo-nazis est très poreuse pour dire le moins. D’autant que les USA ont une longue histoire de collaboration avec les nazis, de von Braun au sulfureux Gehlen. Même si l’armée officielle ne les aiment pas tous ni toujours, les contacts existent. Et ces derniers sont de vrais fous meurtriers, ils l’ont prouvés par leurs paroles et, surtout, leurs actes : le massacre des civils par le feu à la Maison des Syndicats à Odessa pour prendre l’exemple le plus connu.

De l’autre côté, leurs opposants russophones, parfois communistes, pourraient aussi en avoir capturé l’un ou l’autre et l’avoir utilisé à plus ou moins bon escient. Mais cela nécessiterait d’avoir le personnel spécialisé ad hoc et d’avoir capturé l’entièreté de la chaîne d’utilisation qui avec sa portée de 20 km n’est exposé en première ligne. Il semble évident que si les partisans avait capturé un tel groupe, le premier soin des Ukies aurait été de le bombarder par tous les moyens disponibles : chars et unités motorisées avant qu’il n’ait traversé les lignes. De toute façon, ça fait beaucoup de monde, tous capturés et ne sabotant pas le travail ou identifiés et rameutés dans la population locale voire les volontaires Russes pour les utiliser.

Enfin, le dernier utilisateur potentiel est l’armée russe. Le long transport supposé de l’énorme convoi depuis la Russie n’est documenté que par Bellingcat, un organisme au financement suspect issu du MI-6 britannique, soit une source doublement anti-russe tant par son recrutement que par son métier. Ce dernier aussi très peu fiable : le métier des espions est de mentir et manipuler. Ils s’en vantent même. Précisons aussi que ce trajet n’a été observé par aucun satellite-espion côté armée américaine. Bizarre, non ?

Reste une question, la même que pour les affaires « petit nouveau »: pourquoi ? Pourquoi auraient-ils transporté ces engins à travers la partie russophone de l’Ukraine, bourrée de civils pas tous de leur côté donc parfaitement indiscrètement ? Pour le seul plaisir de tuer des civils Hollandais n’ayant rien à voir dans l’affaire sauf pour allumer la mèche courte des médias occidentaux ? En d’autres termes, on n’a pas résolu le « Qui bono » traditionnel de la justice : à qui cela profite ?

Le monstre

Attribuer ces divers attentats à Vladimir Poutine et à son supposé pouvoir absolu implique nécessairement le postulat que l’accusé, le-dit Poutine, soit irrationnel jusqu’au monstrueux et stupide en prime. Soit le contraire de ce que ce judoka et joueur d’échec a démontré tout au long des quelques 20 ans qu’il occupe avec calme et autorité le pouvoir russe.

Ces qualificatifs définitifs siéraient bien mieux à Biden qui a voté et milité pour toutes les guerres (insensées) tout au long de ses 30 0u 40 ans de Sénat, ou à Trump évidemment voire à l’hypocrite Obama qui a fait exécuter sans jugement plus d’USAméricain, journalistes inclus, que tous ses prédécesseurs réunis sans que la presse-système aux mains de divers milliardaires (WashPo, NYT, CNN, BBC, Guardian, Le Monde, etc…) n’en fasse autant de Kashoggi.

Ne parlons même pas du couple de criminels de guerre Bush & Blair (UK) qui les ont précédés: de 1,5 à 2,5 millions de mort.e.s civil.e.s, enfant.e.s inclus, à eux deux pour éliminer un tyran local. Il faisait quand même moins de dégâts que les seigneurs de la guerre qui l’ont remplacé. La pollution à l’uranium appauvri (mais toujours radio-actif) de larges zones urbaines irakiennes vient en prime gratuitement avec les monstres plus ou moins viables qu’elle a produit en quantités (pas uniquement) statistiquement significatives si l’on se réfère au très officiel et médical The Lancet et al. Je vous épargne les photos mais elles existent.

Le secret

Des gens ont lancé ces missiles et se taisent encore. L’hypothèse d’un complot présente le même problème que tous les complots : il faut qu’aucun complice ne parle jamais de l’horreur commise par le groupe. C’est possible dans une armée très motivée mais à peine : tout le monde et son chien a envie de se vanter d’une opération réussie ou de prendre des photos avec son smartphone en oubliant de bloquer la géolocalisation. Les soldats russes ont été particulièrement peu discret dans le genre. Dans les services secrets, mieux entraîné aux procédures ad hoc le secret est mieux assuré, surtout si on liquide les témoins.

Commettre une erreur peut aussi pousser à se taire : un groupe peu expérimenté visait un avion militaire, donc Ukrainien, et l’a confondu avec le vol MH-17. Mais alors ce n’est pas l’armée russe qui les utilise depuis un demi-siècle. Les milices russophones pourraient mieux répondre à cette définition d’un acte involontaire mais nous avons vu qu’il est très peu probable qu’ils aient pu en acquérir le contrôle.

CONCLUSION

L’hypothèse d’une opération « sale » sous faux drapeau avec du matériel Ukrainien reste la plus probable. Celles-ci sont assez courantes ces dernières années. En prime, la commission d’enquête réunie par les occidentaux pour définir les responsabilités a inclus le coupable le plus probable dans la commission, avec en prime un droit de veto sur toute publication. Et ça, c’est quand même un signal assez caractéristique de la volonté d’étouffement d’une affaire sale, très sale.

Covid19, le triomphe des introvertis

Il ne faut plus se contacter autrement que via le téléphone ou internet. Non, pas pour vous protéger mais pour protéger tout le reste de la population et ce d’une manière exponentielle et non-linéaire ! Pour faire bref, en ne faisant PAS la bise à votre voisin, vous épargnez votre grand-mère.

Explication : quand vous limitez vos propres contacts sociaux, vous limitez la propagation en chaîne du virus : un non-contact contaminant (voir ci-dessous) = 1 non-contaminé qui ne contamine pas 1 autre personne. Si chacune des personnes agit comme vous, c’est linéaire : à la 4e génération, nous avons respectivement 1+1+1+1= 4 personnes épargnées.

Si nous envisageons 2 ou 3 non-contacts et que vos (non-)contacts agissent de même, nous sommes à 4 ou 9 pour la génération suivante et ce n’est plus linéaire du tout : à la 4e génération de personnes prudentes nous avons respectivement 2+4+8+16= 30 et même 3+9+27+81= 120 personnes non-contaminées.

Celui que reste à l’écart sauve tous les autres

Et cette chute de transmission est vitale pour que l’épidémie s’éteigne ou au moins pour ralentir sa propagation afin que le nombre de nouveau cas simultanés n’excède pas le nombre de lits de soins disponibles.

Les lits à occuper, verticalement, et le nombre de malades en horizontale. En sable, la courbe des hospitalisations sans ralentissement, en bleu la courbe si nous faisons tous un effort. La ligne pointillée horizontale indique le nombre de lits disponibles.

C’est encore mieux expliqué dans cet article qui vous permet en prime de jouer vous-même avec un modèle mathématique en faisant varier divers facteurs. Et en plus de celui du Quotidien du médecin, cet autre article, malgré son titre racoleur et franchouillard, fait un point de qualité sur l’épidémie et notamment les taux de contaminations/contacts dont je vous parle plus haut.

Bon amusement et au plaisir de ne plus vous revoir 😉 Sauf au téléphone.

Quelques conséquences d’une guerre à l’Iran

Une guerre de bombardement ne demande pas beaucoup de soldats au sol en Iran. Le modèle est la Serbie où les bombardements ont effectivement provoqué un changement de régime et ont ouvert la voie à l’annexion du Kosovo pour installer une base militaire USA. C’est donc réalisable et même rentable pour les premiers mois aux yeux des américains.

Le souci est que l’Iran a des alliés militaires que la Serbie n’avait pas, hors la Chine ou la Russie qui ne bougeront pas, et que le risque d’embrasement de la région est réel. Cela touchera peu les USA qui sont exportateurs net d’énergie pour le moment. Par contre, l’Europe et surtout la Chine vont souffrir et c’est un but secondaire (ou primaire) d’un conflit au Moyen-Orient pétrolier tel que celui dont rêvent les porte-sabres de la Maison Blanche.

Autre « bénéfice » secondaire, cet embrasement apporterait aussi les prétextes nécessaires au gouvernement israélien pour étendre son territoire et sa zone d’influence.

Tout cela au prix de nouvelles souffrances pour le monde arabe et iranien, au prix de nouvelles vagues d’immigration vers l’Europe, au prix d’un renouveau « terroriste/de la résistance à l’impérialisme » qui justifiera en OTANie encore plus de lois liberticides nécessaires par ailleurs pour l’imposition du néo-libéralisme sur les classes travailleuses. Le modèle est le macronisme.

Non, je ne vous parlerai pas des Gilets Jaunes français


Non parce que plein d’autres le font bien mieux que moi. Rien que sur les dernières 24 heures, j’ai relevé La répression terrifiante du mouvement des gilets jaunes, Les Gilets jaunes de l’Orne en réunion publique : justice, écologie, fraternité, Les Secouristes volontaires toulousains : la paix au coeur des manifestations, la remarquable interview de Maxime Nicolle (Gilets jaunes) par Aude Lancelin (Le Média) à la veille de l’acte 9 des Gilets jaunes, Les Gilets Jaunes sermonnés par Alain Juppé et le journal Le Monde, Gilets jaunes : le dossier pour comprendre la révolte, Proposition d’un Référendum d’Initiative Citoyenne.Par Olivier Berruyer

Et là, je ne vous parle que de 4-5 médias alternatifs parmi les plus fiables, pas de la « presse qui ment » parce que tenue à 90-95% par 9 ou 10 milliardaires français ou des recopiages laborieux de l’AFP qui est devenue « la voix de son maître » depuis ses remodelages sous les dernières présidents français, dont Sarkozy qui fit très fort.

Et puisque la presse qui ment n’en parle pas : Amnesty International publiait une enquête dénonçant « le recours excessif à la force par des policiers » pendant les manifestations des gilets jaunes, c’est . Évidemment, si ce rapport avait parlé de la Russie, du Venezuela ou de la Syrie au lieu de la porte d’à côté, vous l’auriez eu en première page. Là, non. Juste des brèves dans quelques médias.

Qui va payer ? Mise à jour 12/05/10

Qui va payer quoi, d’abord ? Ben, la crise pardi. Parce que ne vous faites pas d’illusions, elle arrivera jusqu’à nous. Parce que ça n’a pas commencé de finir comme le souligne le Monde Diplomatique synthétisant les informations parues dans la presse économique anglo-saxonne . Je sais que vous ne lisez (presque) jamais les articles que je met derrière mes liens mais  cette fois-ci, le sujet est tellement vaste et complexe que je ne vais pas me risquer à des explications que je maitriserai pas. Je vous invite donc à commencer par le lien ci-dessus pour comprendre de quoi on va parler.

Nous allons partir du principe que vous avez au moins parcouru l’article ci-dessus dont revoici le lien. Quoi lourdingue ? Eh, on va parler d’économie donc un peu d’attention svp. Et puis, comme on parle de chose autrement plus sérieuses (notre porte-monnaie) que de pays lointain (un bicot de plus ou de moins, hein) il va falloir que je vous présente des références. Ne venez pas me dire que je suis cynique : j’aurai vraiment du mal à vous croire si vous me prétendez être plus concernés par un mort à 20.000 km d’ici que par la lecture de votre fiche de paie.

Ah oui, une chose encore, si vous lisez régulièrement la presse anglo-saxonne de qualité (NY Times, Asian Times [AT], Fincancial Times [FT], etc…) dont je parlais ci-dessus ou plus facilement les traductions publiées et commentées par Contreinfo, ainsi que les sites comme Rezo.net, le très européen Les Dessous de Bruxelles et les internationaux blogs du Diplo, passez votre chemin, vous savez déjà de quoi on va parler. Je les remercie pour leurs publications ou leurs sélections d’articles qui ont servi de base à la présente note.

Posons un premier axiome : les entreprises transnationales et à fortiori les entreprises financières sont des zones de non-droit. Dit autrement, vous déconnez avec votre déclaration d’impôt ou le parking de votre belle auto : biiing. Par contre, 99,97% des infractions sociales constatées ne sont PAS poursuivies comme le démontre cette étude française. Je doute que ce soit différent ailleurs. Quand aux matières fiscales, je vous invite a écouter un jour une discussion entre experts, ça ouvre les yeux sur les subtilités de la manipulation de bilan. Ne parlons même pas des niches fiscales et autres manipulations internationales, vous connaissez déjà.

Deuxième axiome : les entités financières jouent avec votre argent, pas le leur. Elles font faillite, les gouvernements les renflouent ou leur fournissent des déversoirs à déchets toxiques : Fanny Mae et Freddy Mac aux USA par exemple. Elle gagnent, elles se distribuent des dividendes et des bonus, je vous dit que ça. Pile je gagne, face tu perds. Ca aussi, vous le saviez déjà certes, mais la première référence de ce billet et celles-ci vous l’expliquent avec des mots simples pour des gens comme vous et moi. Histoire que la prochaine fois que les médias rendent compte du « sauvetage » de la Grèce, vous puissiez comprendre que c’est le bénéfice des spéculateurs qu’ils ont en fait sauvegardé.

Ces spéculateurs et autres Goldman-Sachs, ils se sont « gavés grave » sur les pays de l’Est. Et les dettes de ceux-ci qu’ils ne pourront assumer, comme l’assure Michael Hudson dans le FT,  c’est vous qui les payerez. Et ce n’est que le début, comme l’ironise lourdement Jean-Luc Melenchon dans une explication toute simple de ce qui vient de se passer ce WE. Rappelez-vous que l’épongement de la faillite d’une seule des sept grosses banques suisses avait couté 10.000 FS (5.000 € si le FS ne s’était pas cassé la gueule) à chaque Suisse, du bébé au vieillard. Et les banques suisses ne sont pas les seules à être lourdement engagées dans ces régions : l’Allemagne, le Nord de l’Europe sont dans le même sac (non, je ne retrouve pas les liens que je vous avais préparés, va falloir me croire sur parole, là).

Vous vous dites, oui mais bon, les diktat du FMI, la crise grecque, la Suisse, c’est pas nous ça. Ben voyons, vous dit MartinWolf dans le FT : en fait la finance internationale est un monstre fou qui va nous dévorer tous. La théorie des dominos, vous connaissez ? Allez voir ce beau schéma tout simple du NY Times, il montre comment l’effondrement de la consommation grecque va se répercuter chez ceux qui la fournissaient : l’Allemagne, par exemple. Le Portugal, ce sera dans le nez des Espagnols, etc…. C’est ce qu’on appelle la contagion des PIIGS (Portugal, Italie, Irlande, Grèce, Spain). Et après ce sera nous (France, Belgique) en passant probablement par la case « Grande-Bretagne ». Les USA sont protégés pour l’instant par le statut de « monnaie de réserve » du dollar, mais pour combien de temps encore ? Outre l’Europe qui s’est doté de l’€, de plus en plus de pays commencent à choisir d’utiliser d’autres monnaies comme base pour leurs échanges. C’est aussi vrai en Amérique Latine (avec même le projet de mise en place d’une monnaie unique, le « Sucre ») et à l’est de l’Europe : de la Russie à la Chine, pour faire simple.

En même temps, il existe des solutions autres que de prendre aux pauvres pour donner aux riches, et si vous avez lu les liens ci-dessus jusqu’au bout, vous en avez pu en lire certaines. En voici d’une au Japon, et un exemple tiré de worldbank.org, mais aussi tout ce qu’on voit dans les pays d’Amérique Latine. Parce que si l’Europe clame sa pub « halte à la pauvreté » c’est qu’elle a tout fait pour la créer comme le rappelle Ignacio Ramonet. Et si malgré les décisions de ce WE, les grands argentiers européens auront perdu le contrôle comme le dit Stratfor (désolé c’est en VO mais c’est vachement intéressant), c’est parce qu’il l’ont bien voulu et que les politiques économiques choisies par 20 des 27 pays de la zone € sont des échecs patents, Allemagne et Irlande inclus comme le souligne André Lamassoure dans un entretien accordé aux journal économique Les Echos.

Les Belges vont voter en juin. Pour quelques jours, les politiciens de ce pays vont devoir écouter autre chose que les lobbyistes dont les actions sont bien décrites dans cet article des Dessous de Bruxelles. Hier certains allemands, demain encore d’autres iront remplir les urnes. Alors, soyez sympa pour vous-mêmes : choisissez des gens qui prendront dans les poches bien remplies au lieu de leur offrir des intérêts notionnels (oui, oui, Reynders, on parle de toi).

Oui, oui, je sais : « élections, pièges à cons ». OK, mais si vous pensez vraiment qu’en matière de contrôle des foules, les expériences accumulées depuis 50 ans de l’Irlande du Nord à la Palestine en passant par les pays d’Amérique Latine ont été perdues, vous rêvez. Vous êtes transparent pour les marchands (je vous en parlerai dans un prochain article sur la vie privée), imaginez-vous ce que vous êtes pour les flics. Vous ne serez donc vraiment pas à armes égales quand vous voudrez descendre dans la rue parce que ceux que vous n’avez pas voulu élire vous auront amputé votre salaire ou votre pension de 20 ou 30%. Et ça c’est pas une probabilité mais une certitude pour peu que le coup monté en Grèce à coups de désinformations réussisse.

Encore une fois, vous n’êtes pas obligés de me croire sur parole : ceci est une revue de presse. Si vous suivez les liens derrière chaque mot souligné en bleu, vous trouverez un article sérieux que j’ai collationné pour vous ces dernières semaines qui explique, illustre ou démontre le texte.