Quelques sources testées comme raisonnablement fiables sur l’Ukraine en anglais et parfois en français.

Le problème majeur du journalisme francophone européenne et surtout française, c’est que ses locuteurs et même les journalistes sont rarement polyglottes ou même bilingue. Faute de ces capacités, leur seule et unique source pour la France, la Belgique et la Suisse est la détestable AFP (ultra-gouvernementale et réactionnaire) qui ne rapporte en supplémen que les articles les plus Otan-compatibles des agences anglo-saxonnes. De plus en plus rarement, faute d’argent, il y a aussi de rares envoyés spéciaux. Face à cette marée confortée par des médias audio-visuels et écrits aux mains de milliardaires, émettre une voix différente est très, voire trop, risqué pour la majorité des médias. La censure qui s’étend de l’Allemagne au Royaume-Uni en passant par la France et un paquet d’excités à l’Est ne sécurise pas non plus cette parole qui relève désormais de la dissidence.

Pour nous, il existe des solutions pour traduire les nombreux articles voire les sites les plus courants ou les plus spécialisés vers un français plus ou moins compréhensible. Des contre-sens ne sont pas à exclure sauf à utiliser le remarquable Deepl.com qui est hélas payant au-delà de 2-3 paragraphes à la fois.

Pour Firefox que je ne saurais trop recommander pour se balader sur internet, je pense plus spécialement aux add-on tel que Google Traduction malgré son manque de confidentialité à l’égard de Google (le “G” de “GAFAM”).

Si cette extension ne vous convient pas, il en existe 3-4 autres répertoriées chez Firefox

Pour Chrome, ce doit être semblable même si le problème de vie privée y est encore amplifié : voulez-vous vraiment que votre employeur, votre banque, vos assurance puissent être au courant de vos lectures ? Certains européens ont déjà payé cher cette négligence. Ils sont encore rares, certes mais ils ont probablement servi de cas-tests pour vérifier si les tribunaux et la CEDH allaient suivre cette répression politique. Et la réponse est généralement OUI, hélas, au moins pour vos employeurs. Au travail, utilisez impérativement un VPN (voir ci-dessous) si vous voulez lire en toue sécurité (de votre emploi) les sites qu’il faut bien qualifier désormais de dissidents.

N.B.: Les anglais (UK) sont totalement et parfois anti-démocratiquement (les visiteurs réguliers du site le savent) anti-russes et anti-socialistes depuis le XIXe Siècle. Même l’ex-travailliste Guardian est aujourd’hui devenu anti-Corbyn, pro-Israelien, pro-USA et anti-syndicats de combat

Aux USA, les Démocrates US sont pro-Biden qui est lui-même pro-guerre systématiquement depuis son entrée dans les législatures US il y a une quarantaine d’années : il est même “néo-conservateur” en matière de politique étrangère. Les “néo-conservateurs”, proches de l’industrie de l’armement, sont ceux qui ont organisé toutes les guerres des USA depuis les Clinton, inclus. Indifféremment Républicains ou Démocrates, leur pivot est Robert Kagan, un nom à retenir. Nous allons donc aller vers les Républicains aux USA, tant qu’ils sont dans l’opposition au Président en fonction, et ailleurs, chercher les penseurs libres.

Notez qu’un site renseigné ici n’est pas une garantie que sa qualité sera la même dans un an ou sur un autre sujet ou région. Pas plus des écrits saints: ils trompent comme tout un chacun (sauf le PCC). Ce sont souvent des personnes plus ou moins isolées qui travaillent pour “celles du pape” ou “celle de la cerise” et vienne d’horizons très différents voir extrêmes et opposés. En conclusion, les sites à consulter en anglais sur l’Ukraine exclusivement et actuellement peuvent être les suivants.

Simplicius The Thinker Un Républicain US qui sait de quoi il parle en matière militaire. Traite principalement des questions de fond avec de bonnes documentations. Complet au point d’être parfois verbeux mais de plus en plus précieux depuis la mi-2022. A suivre.

A Son of the New American Revolution : Un ancien de la CIA. Ses sources les plus profondément renseignées sont ses ex-alter-ego de l’Agence: des gens du terrain et cadres moyens, il y adjoint la presse anglophone. Trumpiste en politique intérieure USA mais remarquable sur la Russie , quoiqu’en baisse de qualité depuis 2-3 mois. Lui et ses sources apportent une preuve de plus que la CIA est un très bon outil, très riche et efficace, hélas depuis toujours dans des mains dévoyées, pour dire le moins 😠 Souvenons-nous des déclaration du dissident de la CIA dans l’excellent film “JFK” d’Oliver Stone, c’était parole d’évangile comme nous l’avons constaté depuis (Chili, etc…).

N.B.: puisqu’on parle d’elle, il est peut-être utile de retenir que la CIA est nulle sur les pays asiatiques et surtout arabes, (Palestine incluse ?) : ils ne parlent pas ou peu la langue locale et sont chrétiens (à la différence des Russes qui travaillent avec des musulmans en interne). Il y a aussi que sa hiérarchie est “politique” donc raconte fréquemment n’importe quoi en fonction du vent du moment, contrairement à ses opérateurs de terrain qui en sont d’autant plus motivé à s’autonomiser de leur direction. Les pays arabes sont a contrario le point fort de la 3e proposition est “Moon of Alabama” ainsi nommé en référence à la chanson homonyme de Bertolt Brecht.

Moon of Alabama : Le site est animé par un ex-militaire allemand, “b”, vraiment très bien renseigné sur les pays musulmans à jusqu’en janvier 2022. Par exemple, avant même les agences de presse occidentales, il a été le premier à donner une explication générale raisonnable et avérée ainsi que des éléments précis sur l’explosion du stock d’engrais dans le port de Beyrouth (Liban). A contrario, la première année du conflit en Ukraine, il a raconté à peu près n’importe quoi. J’en ai déduit que sa source principale avait pu longtemps être le remarquable service de Renseignement Militaire Russe (GRU) : ils parlent la langue arabe, eux, et pratiquent parfois la même religion que leurs cibles, Iran inclus. Cela expliquerait aussi sa perte de fiabilité : le GRU l’aurait intoxiqué sans pitié dès que l’information a concerné de manière critique la Russie. En 2023, il a progressivement reconquis sa fiabilité mais souffre parfois de ses anciens travers pro-Russes dans ses analyses qu’il vaut du coup mieux recouper avec d’autres.

Jacques Baud est aussi un ex-pro du renseignement mais de haut niveau. Ancien patron du renseignement militaire Suisse auprès du Grand État-major inter-armes. Il a ensuite fait carrière à l’ONU en “résolutions de conflits”. Il a pris sa retraite et repris sa liberté de parole. Peu d’articles, tous exceptionnels mais dispersés sur la toile, fréquemment référencé sur ce site. Il est surtout reconnu pour ses livres (EN FRANÇAIS) de très haut niveau sur la Russie et le conflit en Ukraine. Il est très discret sur ce qu’il ne maîtrise pas, mais redoutable et infatigable homme de recherches comme de dossiers où il est alors imbattable. Le maître-espion dans toute sa splendeur neutraliste.

Big Serge Thoughts Expert en histoire militaire et stratégie, probablement Républicain. Il lui arrive de parler du conflit Ukrainien, toujours de manière argumentée et fiable… comme un historien qui avance ses hypothèses raisonnées sur le terrain solide que se créé un (très) bon professionnel.

Censuré en Europe : RT.com, en anglais (un proxy actuel) ou mieux en Espagnol, la version la plus progressiste. La version française est à fuir : c’est la chasse gardée du FN/RN et autres racistes. Dans toutes les langues, un VPN y est recommandé voire obligatoire, vu la censure (parfois) en vigueru. Le VPN le plus confidentiel est Mullvad (en français !), “recommandé par toutes les grandes marques de lessive” 😉 Le moins cher est NordVPN mais son marketing est intrusif, agressif et irrespectueux. Et son indépendance à l’égard des services US est discutable si pas douteuse.

Quelques chouchous des publications dissidentes francophones (mais d’aucune publication généraliste en français) sont 2-3 journalistes Indiens. Souci : s’ils font des états des lieux souvent remarquablement précis, leurs analyses et prédictions relèvent trop souvent de vœux pieux, parfois gravement à coté de la plaque. A lire donc avec beaucoup de précautions et de connaissances du terrain ou en complément d’autres lectures. Liens sur demande via les commentaires.

La presse de la gôche (sic) européenne (The Guardian, El Païs, etc….) comme celle des gauchos & écolos sont quasi-tous complètement intoxiqués par la propagande US : à 95%, il font double emploi avec la propagande des journalistes “officiels” surtout ceux de médias audio-visuels européens, le faux tampon “alternatif” en plus. Ils sont toutefois tous très utiles pour prévoir dans quel sens le vent va tourner dans les jours ou les semaines à venir chez les marionnettistes de Zelenski (alias “Zé”)

Pour l’instant, l’humeur émise par les politiques comme cette presse pro-Otan est à la défaite, comme d’ailleurs celle des soldats de Za. Tous poussent les Ukrainiens aux concessions qu’ils n’envisageaient même pas cet automne, tous ensemble aveuglés par leur propre propagande 😂 Les premiers sont encore anti-Zalzuny (alias “Za”), le chef de l’armée ukrainienne, appuyé par ses troupes, et premier opposant à Zé en cas d’élections présidentielles. Tous sont surtout pro-Zé mais il est très possible que ça ne dure pas vu le passif de ce prévaricateur cocaïnomane : les offensives ratées de cet été comme la gifle des élections refusées avec une loi “votée” à l’appui. En plus il est le porte-drapeau de l’intransigeance. Le tout forme un tiercé perdant. Ils sont à observer impérativement pour prévoir jusqu’où iront les concessions occidentales et donc ukrainiennes, pour obtenir la paix.

N.B.: Il est très peu probable que la Russie accepte un simple cessez-le-feu. Seule une paix draconienne, genre “Vae Victis” (comme le dît Brennus) leur garantira, comme à l’Europe de l’Ouest, une tranquillité durable de ce côté. En Finlande et autres Pays Baltes, c’est une toute autre histoire. De son côté, l’actuel président des USA et ses marionnettistes néo-conservateurs plaident pour un conflit continué plus ou moins dormant : ils sont loin, ne risquent rien et vendent leurs armes avec des bénéfices plantureux puisque l’industrie européenne est en panne d’essence. En primes ils neutralisent la Russie (?) et ruinent l’Europe, en ce compris la locomotive allemande (!). Tout bénef’ pour eux. Largement une perte pour nous mais nos hommes (tel Michel le Belge, Joschka Fischer) & femmes (telles Ursula von machin, Annalena Baerbock) politiques sont si obéissants au “roi-dollar” et autres valises pleines.

En conclusion pessimiste : ces 22 derniers mois, les (extrêmes-)droites européenne et USA ont fréquemment été les moins “va-t’en-guerre” dans l’OTAN que la gôche (surtout allemande et française), écolo et l’Establishment néo-libéral (PS, etc…). Je crains le pire aux élections de 2024-2025, comme déjà aux Pays-Bas et à l’Est, peut-être bientôt aux USA (Trump), en Autriche et France comme ailleurs : une récession économique de moins en moins camouflable dans les manipulations statistiques et (largement) plus de 230 milliards d’€ gâchés dans une défaite humiliante, c’est un lourd passif à expliquer aux électeurs des 2 côtés de l’Atlantique. Les réactions pourraient nous entraîner au-delà du point de non-retour : dictatures personnelles et guerres de sécessions ? Qui sait ?

Pour l’humour (et les riches), je dirais que si vous pouvez vous procurer un passeport suisse, maltais, chypriote ou même chinois à un prix raisonnable, n’hésitez pas. Prenez les quatre, c’est encore plus sûr. Pour la classe moyenne motivée pensez à un visa de travail russe. Pour les plus pauvres, les écolos ou les communistes modernes, pensez Cuba : pays pauvre mais le plus écologique de la planète, avec des soins de santé gratuits en prime.

Même (et surtout ?) pour les Juifs, j’éliminerais Israël où entre la très violente extrême-droite laïque comme religieuse (encore pire, évidemment) et les réponses induites des Palestiniens à leur politique brutale et aveugle, l’atmosphère risque de devenir rapidement irrespirable. Lisez les dissidents tels Ilan Pappé et pas mal de tribunes du journal Haaretz (en anglais) pour vous en assurer. Le “diasporiste” UJFP vous apprendra de belles aussi.

Les pays riches en matières premières sont à fuir comme la peste : les habitudes prédatrices des occidentaux les rendent instables, violents, corrompus et dictatoriaux.

Les USA sont à fuir également car ils sont de plus en plus clairement au bord du basculement, notamment au sujet d’Israël ce qui l’élimine pour les Juifs car les bavures et généralisation ne sont pas exclues dans ce pays passé directement de l’inculture à la décadence. Le raidissement de plus en plus absurde et violent voire dément des autorités civiles et des entreprises en matière de droits individuels est un signe très clair que la situation et la jeunesse, commencent à leur échapper. Il est peu probable que cette course aux extrêmes, démarrée pour d’autres raisons bien plus profondes (incluant l’appauvrissement grave et irréversible de la population travailleuse et pauvre [ce n’est pas exclusif], les manipulations des GAFAM+X, Trump-le-psychopathe, la dichotomie béante entre CNN/Fox et la réalité, Biden-le-fou-de-guerre gâteux, le Russiagate), s’arrête facilement, ni même ne s’exonère d’une violence plus ou moins généralisée.

La fin de la domination du $ ? 2e épisode

L’article de traduit par Danielle Bleitrach intitulé “Une opportunité bancaire pour les grands dirigeants d’améliorer le développement mondial” dont l’introduction suit m’a inspiré certaines réflexions sur le destin de “la monnaie de référence” (sic) émise par “la nation indispensable” comme le répètent tous les dirigeants des USA, du gentil “Barak Obama” à la sanguinaire Madeleine Albright.

Si la venue de Lula (le Président du Brésil) en Chine a reçu en France un peu moins de commentaires que celle de Macron, il s’agit là de la mise en place de la clé de voute d’un système financier alternatif à la dollarisation avec un nombre croissant de pays qui se rallient à cette solution. Avec la fin de l’hégémonie du dollar c’est le pouvoir de sanction des USA qui s’effondre, mais jusqu’ici il a manqué un leadership. La “Nouvelle Banque de Développement” et le “Contingent Reserve Arrangement” seront-ils en mesure de remplir leur mission initiale avec l’arrivée de la nouvelle présidente de la banque, Dilma Rousseff c’est-à-dire l’investissement du Brésil? (note et traduction de Danielle Bleitrach pour “Histoire et Société”)

La fin ou même simplement la diminution des réserves de change en $ des pays tiers qu’impliquent les changements décrits dans cet article va aussi diminuer plus ou moins fortement la nécessité d’acheter des Bons du Trésor US pour garantir les paiements des pays concernés par la dédollarisation. Le déficit permanent et en constante augmentation de la balance des paiements des USA était compensé par l’émission de ces bons du Trésor qui garantissaient le commerce international. Que va-t-il se passer aux USA quand il ne pourront plus financer leur vie à crédit ? Quand, en échange des biens qu’ils importent, ils devront donner quelque chose qui a de la valeur au lieu de chiffons de papier qui ne leur coûtent que l’encre pour les imprimer en nombres toujours croissant ?

Ce pays surarmé va-t-il accepter ce destin ou va-t-il commencer par faire défaut sur dette comme l’Allemagne moderne (deux fois au XXe, la dernière en 1953) et bien d’autres ? Ou, va-t-il utiliser son invraisemblable arsenal pour rançonner encore plus agressivement le monde ? Ou va-t-il plonger le monde dans une infinité de petits conflits permanents dont il fournit les armes, comme il a déjà commencé à le faire maintenant ?

C’est cette issue que la Chine est en train clore en tant que médiatrice dans les pays arabes avec la généralisation des paix entre Arabie Saoudite (AS) et ses voisins, l’Iran idem et le retour de la Syrie dans les instances inter-arabes. Même la Turquie est invitée à revenir. Dans l’optique décrite ci-dessus ce ne sont pas des hasards du calendrier. Le réarmement de la marine Chinoise en eau côtière est le signe que la Chine a bien compris qu’il n’y a pas qu’un conflit économique en cours entre le géant aux pieds d’argile et l’atelier du monde mais éventuellement une confrontation militaire directe qui peut tourner au conflit nucléaire choisi par les USA

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Edit 16:10-13/04/22 : Russia Today (RT.com) rapporte à l’instant (en anglais) un court avis de Felipe Medalla, patron de la Banque Centrale des Philippines qui s’est ouvert à RIA Novosti (en russe) sur la question ci-dessus.

Edit 22:58-13/10/22 : ajout en fin d’article sur la base de l’article de Covert Action Magazine affirme que les USA choisiront la voie du suicide nucléaire plutôt que d’être dépassé par la Chine et la Russie

La drôle de Troisième Guerre mondiale est-elle déclarée ?

Avant notre réponse, voici la thèse de Dominique MUSELET telle qu’exposée dans Les jeux sont faits ! La Troisième Guerre mondiale est déclarée sur Le Grand Soir.

Je n’ai pu la contacter pour une autorisation de publication faute d’adresse courriel qu’elle a fort logiquement protégée contre les vandales et autres machos au petit pied. Cependant ses textes figurent sur de nombreux sites déjà. Ne pas hésiter à me contacter via les commentaires.

Selon l’Internaute l’expression, “les jeux sont faits”, est récente (début du 20e siècle) et « elle puiserait ses origines dans les jeux de hasard et notamment dans le jeu de la roulette où le croupier indique que “les jeux sont faits” lorsqu’il n’est plus possible de miser. On peut la rapprocher du célèbre “Alea jacta est”.


J’avais d’abord pensé mettre en titre le célèbre “Alea jacta est” (le sort en est jeté), prononcé par César en franchissant d’un pas décidé le Rubicon, mais ce n’était pas possible car là, chez nous, en Occident, il n’y a pas de César décidé, il n’y a, aux manettes, que des psychopathes dominés par des passions tristes comme la haine, la cupidité, l’arrivisme, l’hubris, la luxure.

La formule “le vin est tiré” me plaisait bien aussi. Après tout la France est connue pour être une terre de tradition vinicole qui offre une large variété de vins prestigieux plus gouleyants les uns que les autres, mais ce n’était pas possible car là, chez nous, en France, il n’y a plus de tradition, ni de variété, ni de prestige, et il n’y aura bientôt plus rien à boire ni à manger vu que les Étasuniens auront accaparé toutes nos terres et nos productions comme ils ont accaparé celles de l’Ukraine, ce qui fait que la seconde partie de l’expression “il faut le boire” avec un bon fromage de préférence, sonne comme une provocation.

Toutes ces expressions expriment l’idée que les choses ont pris un tour irréversible, mais, en plus, “les jeux sont faits”, “les dés sont jetés”, qui évoquent les jeux de hasard et d’argent, dénient clairement à la volonté humaine toute part dans le cours des évènements. Dans la vision polarisée occidentale, il n’y a rien entre la soumission des hommes à leur destin et la liberté triomphante du surhomme qui crée « sa propre réalité » comme dit Bush. « Le manichéisme serait même la nouvelle idéologie libérale. La guerre en Ukraine serait une sorte de bataille entre la lumière et les forces des ténèbres », selon Alistair Crooke. C’est sans doute pour cela que nous les surhommes, pardon surfemmes, qui avons été nourris au lait de l’exceptionnalisme étasunien, n’avons qu’une seule ambition : réduire les autres, tous les autres, en esclavage.

Les Anciens étaient plus nuancés. Dans la tragédie antique, «  les hommes sont les jouets des dieux, mais ils sont aussi des héros dans la façon dont ils succombent au Destin qexposée sur Le Grand Soirui leur est assigné… » Et « je dirais même plus » – c’est sûrement le savoureux sketch Tintin à Rungis de Naïm sur l’époustouflante prestation de Macron à Rungis, prélude à son époustouflante prestation au Salon de l’agriculture qui a rappelé à ma mémoire ce célèbre tic des Dupond et Dupont – c’est dans la mesure où ils restent fidèles à eux-mêmes, à leur idée de bien, du beau, du juste et de la vérité qu’ils peuvent, maautorisation de publication faute d’adresse courriel qu’elle a fort logiquement protégée contre les vandales et autres machos au petit pied. Cependant ses textes figurent sur de nombreux sites déjà. Ne pas hésiter à me contacter via les commentaires.lgré leurs déterminismes, devenir des héros. Le héros grec est celui qui met la fidélité à ses principes, à sa parole, à ses convictions au-dessus de la vie. Il s’en lève maintenant aussi chez nous, alors que les puissants occidentaux resserrent la vis sur des populations qui les haïssent. Nombre de ceux qui refusent d’adhérer au Covidisme et à l’Ukrainisme sont privés de leurs moyens de subsistance ou de leur existence sociale.

La guerre de l’OTAN contre la Russie et la Chine était inéluctable

La différence entre le destin des Anciens, le Karma des bouddhistes et notre déterminisme, c’est uniquement une différence d’approche de l’existence, spirituelle pour les uns, philosophique ou matérialiste pour les autres, mais dans tous les cas, la conclusion est la même : l’univers et tout ce qu’il contient est régi par des lois qui nous dépassent à tel point qu’il nous est impossible de les comprendre et de les contrôler. Il est donc tout aussi impossible de prévoir avec certitude le rexposée sur Le Grand Soirésultat de nos actions.

Que faire alors ? Eh bien, faire la volonté de Dieu diraient les croyants, faire de notre mieux diraient les autres, puis lâcher prise et faire confiance à la providence, à dieu, à la vie pour que le résultat soit honorable. Faire de son mieux, en effet, ne garantit pas du tout le résultat, car nous ne nous connaissons pas plus que nous ne connaissons l’univers et, moins nous nous connaissons, plus nous sommes esclaves de nos passions-pulsions-habitudes-déterminismes-préjugés-émotions-etc. Et même si nous sommes parvenus, par la connaissance de soi, à un certain contrôle de nous-mêmes qui nous permet de garder l’esprit clair et de ne pas se laisser emporter par la folie ambiante, il y a des logiques, des enchaînements de cause à d’effet, auxquels on ne peut pas échapper.

Par exemple un banquier a une logique de banquier comme le note Bruno Bertez :

« L. Blankfein, PDG de Goldman Sachs a dit : « Je ne suis qu’un banquier qui accomplit l’œuvre de dieu (God’s Work) ». Il voulait dire qu’il accomplissait la logique du système du pognon. » Il est vrai que l’argent est notre nouveau dieu…

On s’étonne souvent que les gens changent en changeant de condition. Les gens ne comprennent pas qu’Olivier Dussopt, qui est né dans une famille ouvrière, veuille maintenant imposer deux ans de travail de plus à ses anciens camarades ouvriers. C’est pourtant bien normal, en passant dans le camp de Macron, il a adopté la logique du camp de Macron. Il passe du camp des opprimés au camp des oppresseurs. Tout le monde comprend qu’il ne peut pas garder la même logique.

Les individus ont des logiques internes différentes selon leur appartenance à une classe, une religion, un peuple, une époque, et ne peuvent pas y échapper, sauf rares exceptions. Patrick Reymond cite Chris Hedges : «  Nous vivons maintenant dans un pays où les médecins détruisent la santé, les avocats détruisent la justice, les universités détruisent le savoir, les gouvernements détruisent la liberté, la presse détruit l’information, la religion détruit la morale, et nos banques détruisent l’économie » et note que Chris Hedges « reprend simplement des propos plus anciens, ceux d’Ivan Illitch ».

C’est vrai qu’Ivan Illitch était un sacré visionnaire. Il n’aurait pas été surpris, s’il avait été encore en vie, par le projet fou d’éradiquer un virus, qui a conduit les pays (sauf une bonne partie des Africains) à la folie liberticide et meurtrière et qui a complètement discrédité le monde scientifique et médical, lui qui avait écrit, il y a 25 ans :

« Dans les pays développés, l’obsession de la santé parfaite est devenue un facteur pathogène prédominant. »

Les systèmes, les civilisations, les peuples, les états aussi ont des logiques, des aspirations, des besoins et des conditionnements auxquels ils ne peuvent pas échapper.

Les États-Unis ont pris l’habitude de vivre, comme des cigales, aux dépens des autres peuples grâce au dollar, au pillage et aux valeurs progressistes. Les milliardaires qui ont pris le pouvoir en Occident comme le note, entre autres, Mike Whitney, ne veulent pas perdre les avantages que leur procure la position hégémonique des Etats-Unis. Pour maintenir leur hégémonie, les États-Unis ne connaissent qu’une seule méthode : la force. C’est dans leurs gènes. Et quand la force ne marche pas, ils rajoutent plus de force. Pour changer cela il faudrait soit des siècles soit un grand choc.

La Russie et la Chine telles des fourmis industrieuses, habiles et prévoyantes, sont désormais en mesure d’opposer un niet officiel et définitif à l’empire du chaos, du mensonge, du pillage et des valeurs inversées. Ces deux pays n’aiment pas la guerre, ils préfèrent le commerce et la paix, mais le seul choix que l’Empire leur laisse, c’est se soumettre ou se battre. Ils se battront donc. C’est fait pour la Russie. C’est imminent pour la Chine. Le Rapport sur l’hégémonie des États-Unis et ses dangers est, comme l’explique Pépé Escobar, la version chinoise de la déclaration de guerre :

« Cette énumération cinglante de toutes les folies meurtrières de l’hégémon, depuis des décennies, constitue un point de non-retour pour la diplomatie chinoise de marque, jusqu’ici caractérisée par la passivité, l’ambivalence, la retenue réelle et la politesse extrême.

« Il s’agit en fait d’une proclamation morale, philosophique et politique justifiant une guerre d’une gravité exceptionnelle, ce qui dans l’univers chinois signifie une guerre ordonnée par une Puissance Supérieure capable de restaurer la Justice et l’Harmonie dans un Univers altéré. »

On assiste à un alignement de planètes. La Russie a enfin compris « que le pivot de la Russie vers l’Est, vers le soleil levant, désormais irréversible, était la seule voie logique », et il « était prévisible que, tôt ou tard, les héritiers de la civilisation chinoise en auraient assez – et se rallieraient à l’analyse de Poutine, pour qui l’hégémonie est la première source de chaos, d’inégalité et de guerre sur la planète. « Pour le dire crûment, au diable ces conneries américaines d’hégémonie justifiée par la “destinée manifeste” !

« Alors c’est bien ça ? Vous voulez une guerre hybride ? Eh bien, nous allons vous donner satisfaction. »

La troisième guerre mondiale est inéluctable. L’Occident va la perdre et la Russie et le Chine érigeront le monde multipolaire que 85% de la planète appelle de ses vœux. L’Occident va la perdre, mais rien ne l’empêchera de la faire, car c’est tout simplement dans sa logique de fonctionnement. L’Empire du mensonge et du pillage ne connaît rien d’autre et l’Europe complètement vassalisée le suit aveuglément, le carnet de chèque à la main. Souvenez-vous, c’est pour ça que John F. Kennedy a été assassiné le 22 novembre 1963, peu après son discours d’ouverture à l’American University de Washington DC, le 10 juin 1963, qui portait sur :

«  Le sujet le plus important sur terre : la paix mondiale. De quel genre de paix est-ce que je parle ? Quel genre de paix recherchons-nous ? Pas une Pax Americana imposée au monde par les armes de guerre américaines. Pas la paix de la tombe ou la sécurité de l’esclave. Je parle de paix véritable, le genre de paix qui rend la vie sur terre digne d’être vécue, celle qui permet aux hommes et aux nations de grandir, d’espérer et de construire une vie meilleure pour leurs enfants – pas seulement la paix pour les Américains, mais la paix pour tous les hommes et toutes les femmes – pas seulement la paix à notre époque, mais la paix pour toujours ».

C’est pour ça aussi que Jaurès a été assassiné le 31 juillet 1914. Le complexe militaro-industriel et tous ceux qui ont intérêt à la guerre n’aiment pas les pacifistes.

Et nous, en Europe, qu’allons-nous devenir ?

Dans un article du 27 février 2023 intitulé « “Zeitenwende !”, le tournant militariste d’une Europe dispactoire assurée, il faut attaquer à 3 contre 1 au moins, pas à 1 contre 2-3 comme l’rue », Karine Bechet-Golovko nous donne la réponse, et elle n’est pas gaie :

« L’on pourrait penser que l’Europe est passée en un an d’un extrême à l’autre : de la vie rose des Bisounours, vivant dans une vision maladive de la « paix », à l’annonce du passage à l’économie de guerre et au réarmement accéléré. Il n’y a aucune contradiction, cette paix artificielle était alimentée par les sédatifs de l’OTAN et la domination américaine. Désormais, le patient est prêt, il peut aller se battre non pas pour défendre l’intérêt national de la France, qui lui mériterait d’être défendu, mais l’intérêt supérieur de la domination globaliste. Et cela passe par une confrontation en Ukraine. « La question, qui se pose dans ces cas-là, est toujours la même : à qui profite le crime ? Aux États-Unis, dans leur dimension de centre atlantiste. L’Ukraine a été poussée à faire la guerre au Monde russe, afin d’entraîner l’Europe dans ce conflit, de l’affaiblir en la détachant de la Russie, en brisant l’équilibre du Continent européen et en poussant la Russie à la confrontation, ce à quoi elle se refusait désespérément.

« Comme on peut le lire dans le New York Times ce matin, l’Europe, qui avait de bonnes relations, pragmatiques, avec la Russie c’est fini. Le commerce et l’énergie en Europe, c’est fini. La paix, la vie facile et tranquille, c’est fini. Et cela fait manifestement le bonheur du pouvoir globaliste, qui est arrivé à sa fin en Europe, en la dominant totalement. »

Les enfants des Ukrainiens vont tous y passer, puis ceux des Polonais, et après ce sera les nôtres ? Tout ça pour les beaux yeux des États-Unis… Faut-il qu’on les aime !

Conclusion

A mon sens les jeux sont faits… La Chine s’apprête à rejoindre la Russie dans le conflit contre l’Occident collectif, et le monde va être coupé en deux, aussi irrémédiablement que pendant la guerre froide, mais en proportion inverse. Nous, en France et en Europe, nous allons passer un sale quart d’heure sous la férule des néocons étasuniens et de leurs Kapos de l’UE, qui sont en train de nous enfermer dans une dictature qui se durcira au fil de la décadence étasunienne. Nous avons échappé à la folie mégalomaniaque des nazis allemands grâce à De Gaulle et à la Russie, mais nous n’échapperons pas à celle des néocons EU/UE/OTAN.

Il faut mieux, pour protéger sa santé mentale, lâcher prise et prendre du recul. S’acharner à vouloir moraliser-changer-corriger le système capitaliste occidental est vain. Nous ne le maîtrisons plus. Les forces qui le régissent nous dépassent. Il s’effondre comme l’avait prédit Marx sous le poids de ses contradictions, mais l’humanité, elle, ne disparaîtra pas et elle sera meilleure une fois libérée de ce cancer, au moins dans les premiers temps de sa libération. Il faut donc à mon sens, s’occuper surtout de nous-mêmes et de ceux qui nous entourent, comme on ferait dans un naufrage. Ce n’est pas pour rien que le Titanic est dans tous les esprits…

Quant aux organisations internationales, on continuera, sans doute, dans l’Occident que dirige d’une main de fer des élites aveuglées par l’arrogance, l’ignorance, la lâcheté, la cupidité et la dépravation, de les appeler internationales, même alors que les 85% du reste du monde en auront créé d’autres (c’est déjà commencé avec les BRICS, etc.)

La civilisation occidentale est devenue monstrueuse sous l’égide anglo-saxone et personne ne la regrettera, même pas la Caste qui aura quitté le navire bien avant qu’il ne sombre tout à fait, en emportant tout l’or qu’ils nous auront volé.

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La réponse de Cocyec :

De la même manière que les remarquablement pertinents états des lieux formulés par Pépé Escobar, les excellents articles et traductions de Dominique Muselet ne les empêchent pas tous deux de prédire régulièrement des évènements, souvent catastrophiques, qui n’auront pas lieu. Ce n’est pas une attaque ad hominem, c’est une réalité que chacun peut relever en relisant leurs prédictions émises depuis des bases justes mais à mon sens insuffisantes.

A l’évidence, leurs sombres prédictions ne sont pas de bonnes nouvelles. Si Dominique Muselet a raison, nous allons tout droit vers l’anéantissement nucléaire. Même improbable, ce n’est pas une fin à souhaiter si l’on ne meurt pas sur le coup (humour). Si la déclaration de guerre chinoise que ressent Pépé Escobar devient une réalité, les habitants d’Europe plongeront beaucoup plus vite que prévu dans une misère tiers-mondiste d’autant plus féroce que nous n’avons plus aucune richesse à proposer à la vente sauf des gouvernements très autoritaires qui devront être mis en place pour protéger les richesses des privilégiés locaux. Ce que nous voyons est en fait une évolution beaucoup plus lente vers des résultats qui à terme ne seront pourtant guère différents.

Le juriste assoiffé de juridisme qu’est V. Poutine (si, si) a récemment fait remarquer que la guerre a d’ores et déjà été déclarée par l’Otan. Pour ceux qui savent lire, il en découle que les conscrits russes pourront légalement être affectés au combat hors de la Russie ce qu’interdit la constitution russe pour le temps de paix. La Russie a cependant besoin d’encore beaucoup de temps pour construire une armée d’occupation, leurs BTG sont des outils remarquablement inappropriés à cette fonction : pour occuper et défendre, il faut des humains avec des bottes enfoncées dans le sol et des mains vers les populations occupées au contraire des populations libérées qui ne nécessitent que des travaux publics (Marioupol, p.e.). Il y a ce sujet un article immanquable, long et en anglais ce jour chez https://bigserge.substack.com

En attendant la reconstitution à venir d’une Armée Rouge de ce type, les ukrainiens vont continuer de souffrir d’une guerre d’attrition très bien menée mais lente et peu “sexy” sur le papier. Nous, nous subirons toujours plus une forme lente d’auto-asphyxie que nos dirigeants soumis à l’impérialisme US semblent trouver érotique. La misère en Europe n’est-elle qu’à son commencement ou allons-nous être capable d’autonomie voire de révolutions. Ou les USA autoriseront-ils nos dirigeants à baisser les bras ?

De la même façon, la Chine n’est absolument pas prête à un conflit, même limité à Taïwan : si l’on veut une victoire assurée, il faut attaquer à 3 contre 1 au moins, pas à 1 contre 2-3 comme le “bluff pour les négociations” de l’Armée Rouge en février/mars dans la région de Kiev. Si l’on veut limiter les pertes, le ratio de 5 contre 1 est un strict minimum, plutôt 8 contre 1. Si en plus la victoire doit être perenne, alors viser le 10 contre 1 est un bon début mais juste un début. Les Chinois savent très bien que leur marine en est à l’évidence encore loin même si leur supériorité locale est désormais bien suffisante pour que les USA ne se risquent plus à les attaquer près de leurs côtes.

Lors d’une guerre avec une offensive en développement telle que la défaite allemande sur le front russe en 1943, ces chiffres peuvent être inférieurs car la bataille est (relativement) rapide et vise à terme les centres politiques. A contrario, la Chine n’a que peu d’unités de haute mer, c’est à dire à propulsion nucléaire ou dotée d’une infrastructure de ravitaillement lourde et rodée. Ils ne pourront suivre leur première victoire et sont aujourd’hui bien incapable de porter autre chose qu’une attaque nucléaire contre Washington DC ce qu’ils ne feront pas car ils sont communistes, pas suicidaires, donc le 10 contre 1 en haute mer est indispensable. Rassurons-nous, il est en train de se bâtir avec la lenteur et la persévérance chinoise. Ils savent la guerre inévitable comme le souligne très justement Escobar, mais sauront probablement être la taupe qui creuse, creuse et ne surgit qu’au bon moment 😉

La marche inéluctable vers la 3e GM

Prolégomènes

“L’histoire du monde regorge d’affrontements armés déclenchés par l’inquiétude ou la paranoïa d’un acteur établi face à l’hybris d’un nouveau rival.” Si vous n’avez pas reconnu les USA et la Chine dans ce piège de Thucydide, je ne peux plus rien pour vous. Les USA n’ont donc rien à perdre en Europe car il leur faut à toute force un succès pour tenir la Chine en respect de leur paranoïa pour les 2-3 prochaines années. Ils pensent qu’ils auront à ce moment-là mis en place une économie de guerre qui les mènera à la victoire comme ils l’ont vécu avec le Japon. La guerre en Ukraine pourrait être ce succès.

Comme il ne s’agit que des 2 ou 3 puissances nucléaires majeures du monde (la Chine serait en train de dépasser la France sur ce plan), le meilleur pari à prendre est que tout va bien se passer. Vous pourriez peut-être même y parier votre maison : si vous perdez, il n’y aura de toute façon plus personne pour venir réclamer l’enjeu 😇

Introduction

Les chancelleries occidentales invitent leurs ressortissants à quitter la Biélorussie et accessoirement la Russie. L’information est répercutée notamment dans The Hill, “l’organe officiel” du parti démocrate signale Sonar21. C’est exactement ce qui s’est passé avant le début de la contre-offensive Russe l’an dernier. Ces derniers ont agit au cri de “Barbarossa, une fois mais pas deux” afin de prévenir l’offensive des Nazis de Kiev à 4 contre 1 de 160.000 hommes (la première armée ukrainienne, la meilleure et la pire, liquidée au printemps 2022 et à Marioupol) sur la milice de 40.000 hommes dont disposait le Donbass à ce moment-là.

Bien sûr, il peut s’agir tout simplement d’une tempête dans un verre d’eau, en l’occurrence l’annonce de la livraison de F-16 à l’Ukraine dans un avenir éloigné. Le régime de Washington a désespéramment besoin d’un coup d’éclat pour faire oublier l’accusation majeure de sabotage des 4 tuyaux des 2 Nord Stream décrite par Seymour Hersch, alors tout est possible. D’utant que l’affaire gonflée des ballons météo chinois prouve que la junte US ne recule devant aucun effet de manche pour enfumer le monde.

Comme nombre de commentateurs s’y attendent, je pense plutôt à une attaque de la Biélorussie, soit de sa part vers l’Ukraine, ce qui est très peu probable) soit contre elle par cette dernière voire même la Pologne, ces deux cas sous des prétextes plus ou moins foireux mais âprement défendus par notre presse caporalisée : censure, auto-censure et condamnations en série pour ceux qui pensent “mal”.

À ce sujet soulignons ce qui a déjà eu lieu : 5 ans de prison pour un commentateur Allemand, “morts financières” en France et Angleterre pour les courageux journalistes installés au Donbass : Eva Bartlett, Christelle Néant et leurs homologues masculins. Black-out ailleurs. Aux USA, un journaliste du format de Seymour Hersch est sur liste noire et n’a pu publier son dernier travail sur les auteurs de l’attentat du Nord Stream que d’abord sur son blog avant qu’une variante de l’effet Streisand ne le fasse apparaître aux yeux du grand public. Il a été précédé nombreuses publications internationales et de de moult critiques des thuriféraires de l’ordre établi.

Pendant qu’on parle du Nord Stream, doit-on rappeler les investissements familiaux des Biden auprès de Burisma dont le fiston a été membre du C.A. par hasard, jusqu’à deux mois après que son papa a quitté son poste à la Vice-Présidence et responsable de l’Ukraine auprès d’Obama. Hasard toujours, Burisma était à l’époque la plus grande compagnie ukrainienne du secteur de l’énergie. A ce titre, elle a profité à plein de la crise de l’énergie provoquée par les sanctions imposées à la Russie aux pays européens et plus encore par la destruction d’un certain gazoduc sur décision d’un président dont le nom et la famille n’ont absolument aucune importance ici.

Je vous le répète, cet investissement n’a, bien sûr, jamais influencé aucune décision à aucun niveau de l’exécutif US ni auprès de la CEE dans aucun sens que ce soit. C’est TotalEnergiquement crédible, n’est-ce pas ? Et puisqu’on parle d’investissement, comment vont ceux placés chez TotalEnergie par (l’ex-)patron du Pdt Macron ? En l’occurrence, il s’agit d’une banque d’affaire chez qui il ne retournera jamais travailler pour prévenir des conflits d’intérêts, évidemment, et où il était tellement mal payé.

Argument

À partir de cette situation tout est possible avec un puissance dominante sur le déclin prise au piège de Thucydide, dirigée par un président des USA gâteux, inconscient des risques (respectivement : hystérie des ballons météo et attaque sur les Nord Stream) téléguidés par des néo-cons agités. Le tout mélangé dans élections présidentielles en vue aux USA et des Polonais hystériques quand on leur parle de la Russie.

Le moins risqué serait probablement d’amener des troupes Polonaises entre Kiev et la Biélorussie afin de “libérer” les troupes ukrainiennes qui s’y trouvent. Ce pourrait être un premier pas aventureux mais justifiable au regard de l’opinion publique sous contrôle de l’Otan. D’autres troupes de Varsovie se fixeraient alors tout autour de la Biélorussie pour renforcer cette dissuasion. Il est peu probable que cela suffirait à enrayer la défaite inéluctable de l’Ukraine qui était déjà prévisible après la destruction de leur première armée et l’envoi au front de forces supplétives à la fin du printemps dernier. Ces derniers ont constitué en leur temps une seconde armée ukrainienne. Une troisième, majoritairement non-entraînée, finit sa destruction en cet hiver ’22-’23.

Reste que si lancer le roquet polonais aux basques Russes est une tâche aisée pour pour la partie “Nuland” de la junte désormais au pouvoir à Kiev, faire quitter le pays aux forces de Varsovie sera pour (les successeurs de) Zelensky au moins aussi difficile que de battre l’armée des seconds. D’autant que la Pologne rêve toujours de récupérer les terres conquises sur la Russie en profitant de la guerre de celle-ci avec les puissances occidentales (1918-1922). Terres délimitées par les Anglais selon la ligne Curzon et récupérées par la Russie en 1945 et largement situées dans l’Ukraine actuelle.

Si ce n’est pas Varsovie, je ne vois aucun changement majeur autre qu’une guerre entre 404 et la Biélorussie évoquée ci-dessus. Même s’ils sont abrutis par la coke, je ne vois pas les dirigeants de Kiev se lancer dans une guerre avec un autre pays situé juste à côté de leur capitale. Ils n’ont tout simplement plus les soldats nécessaires pour cela. Quand à une attaque de Loukachenko vers l’Ukraine, outre que je n’en vois pas le prétexte, même foireux, j’ai du mal à imaginer en quoi elle impliquerait des soucis supplémentaires pour les USAméricains en Russie au point qu’ils doivent quitter le pays.

Thèse aventureuse

Pour ma part, j’imagine comme possible une offensive polonaise sur la Biélorussie. Voire plus si ça se passe bien mais là, j’ai de gros doutes.

Pas question d’une contre-attaque préventive des Russes à peine de se mettre tout l’Otan à dos. Le mécanisme pourrait donc être : provocation Ukrainienne discutable (au moins au sens de la presse de l’Otan), contre-attaque Biélorusse, entrée en lice de la Pologne qui balayeraient les maigres contingents Biélorusse renforcés de quelques rares régiments Russes alliés, débarquement des réserves Russes qui étaient prévues pour le front du Donbass pendant qu’en Europe on discute de se lancer ou pas.

Issues possibles de ce qui précède aux yeux de l’Otan : retour au pat au Donbass et possible victoire Polonaise en Biélorussie ou au moins un pat là aussi. Des pourparlers de paix USA-Ukraine-Russie pourraient alors commencer… si l’affaire n’a pas dérapé : l’article de Seymour Hersch (voir supra) a réveillé l’affaire des 4 tuyaux des Nord-Stream 1 et 2 dans l’esprit des Russes. Cet attentat a également démontré que les USA se croient tout-puissant et sont en fait inconscients des risques pourtant évidents : les Allemands se savent trahis, les Russes sont exaspérés et les Européens se rendent peu à peu compte qu’ils sont dirigés par un suzerain qui les sacrifie sans état d’âme.

Tant que Poutine est vivant et au pouvoir, la crise de nerfs du coté Russe est peu probable. Je n’en dirais pas autant du côté Otan, notamment à cause du piège de Thucydide déjà évoqué pour les USA, des Kakis européens, des socio-traitres occidentaux et de l’état d’esprit très autoritaire, pour ne pas dire pré-fasciste, en Pologne : ce genre de gouvernement ne “tient” à moyen terme que par des aventures militaires victorieuses sur un “patient désigné”, pour reprendre des termes psychologiques puisque nous en sommes à ce stade. Mais j’insiste : militaires ET victorieuse. Pour réunir cela leur faut à toute force un succès pour tenir la Chine en respect de leur paranoïa pour les 2-3 prochaines années deux composantes vitales, tout est permis et tous les risques sont bons aux yeux des autorités polonaises.

Cette entrée en lice polonaise est une possibilité ouverte depuis le début de l’année et la destruction en cours de la 3e armée Ukrainienne. Elle apporterait une solution à 4 problèmes devenus essentiels pour la junte de Kiev et au moins majeurs pour les USA s’ils ne veulent pas se ridiculiser une fois de plus et leurs serviteurs de l’Otan avec eux :

  • la livraison immédiate de chars lourds de l’Otan (Leopards 2, Abrams, Challenger 2) qui nécessitent une infrastructure énorme qui mettrait des années à être mise en place. Or la demande est urgente à peine d’un écroulement du front.
  • la livraison demandée d’avions de combat type F-16 (à quand les F-35) avec les mêmes soucis d’infrastructure, et la formation des pilotes en prime. Idem. Beaucoup pensent contourner le problème par la création d’une unité de mercenaires à l’image des Tigres Volants qui ont aidé la Chine avant Pearl Harbor. Un des soucis est que cette base sera devra bien se trouver dans un pays quelconque qui se retrouvera de jure en guerre avec la Russie et donc que cette base, ses pilotes et ses installations seront bombardés par l’Armée Rouge. La Chine pourrait aussi considérer qu’il s’agit cette fois d’une déclaration de guerre de facto contre la Russie et que les traités d’alliance peuvent jouer en sa faveur. Tout le monde pense qu’avoir affaire avec l’Armée Rouge Russe, c’est déjà pas drôle mais son éventuel numéro de duettiste avec l’Armée Rouge Chinoise et ses extraordinaires capacités de production ne tente personne.
  • la “livraison” de soldats déjà formés qui manquent (une troisième fois) cruellement à l’Ukraine. Idem
  • Une nouvelle réconfortante pour ses soldats et son peuple, à défaut d’une victoire, indispensable pour la survie du régime Zelenski-Nuland en cours de mue à Kiev, surtout après la chute prévisible du “Stalingrad” local: Artyomovsk, renommée “Bakhmut” par les kiévistes et les occidentaux.

En attaquant la Biélorussie, la junte de Washington DC pourrait penser échapper à une réponse de la Russie. A mon sens, c’est un pari pour le moins douteux : le Pdt Poutine est fidèle à sa parole de même que la Russie l’est à ses alliances. En prime, comme des troupes de l’Armée Rouge sont stationnées en Biélorussie leur implication est inévitable. Je doute que ces évidences suffisent à freiner la future 2e puissance mondiale que la confusion et les contradictions ont amené au bord de l’irrationalité voire déjà un pas plus loin.

Conclusion

Des missiles Otan sont déjà amenés en Pologne au bord de la frontière Russe: moitié menace, moitié provocation de la première à l’égard de la dernière. Le problème est que les missiles US sont très majoritairement à double usage: conventionnel ou nucléaire. Ce que les Russes ne sauront avec certitude qu’au moment de leurs explosions, un peu tard pour réagir et un peu tôt pour que les Russes n’envisagent pas une attaque préemptive, devenant essentialiste à leurs yeux au moment d’un pas de trop. En d’autres mots, nous sommes déjà dans une escalade de moins en moins contrôlée.

Petit pas deviendra grand

La réponse Russe au blocus partiel de l’enclave de Kaliningrad par la Lituanie avec l’appui de la Commission Européenne (CE), donc l’Otan, commence à prendre de l’ampleur. La dernière intervention de la porte-parole du Ministère des Affaires Étrangères Russe est plutôt carrée et tout cela commence furieusement à ressembler ce qui a précédé l’intervention spéciale Russe en Ukraine ce 24 février ’22. Toutes les instances du gouvernement central ont mis leur poids dans la balance. A ce stade, Moscou ne peut plus reculer.

Maria Zakharova a déclaré ce 22 juin que les réponses à ce blocus “sont actuellement élaborées dans un cadre interministériel. Il a été indiqué à la fois à la Lituanie et à l’Union européenne, par l’intermédiaire de leurs missions diplomatiques à Moscou, l’inadmissibilité de telles actions, la nécessité de modifier les mesures prises et de ramener la situation à un cours légitime. Si cela n’est pas fait, alors (cela a été souligné à tous les niveaux à Moscou) des actions de représailles seront inévitables.”

Elle a précisé : “elles ne seront pas diplomatiques, mais pratiques. Ce qu’elles seront et quand elles le seront dépendent (comme nous l’avons dit aujourd’hui et comme nous l’avons dit tous ces jours) des actions de l’UE et de la Lituanie. Si cela ne se produit pas, alors elles seront introduites. Quelles seront-elles ? Je pense que nous en parlerons lorsque la décision sera prise et qu’elle sera annoncée” rapporte Tass.

Il faut dire que la Russie était déjà fumasse des propos du Pdt US Joe “Lagaffe” Biden qui avait parlé de renverser le gouvernement Russe. La prochaine conférence des “Néo-Conservateurs” (néo-cons), avec Hillary Clinton comme chef de file, qui a pour sujet “la décolonisation de la Russie” n’a rien arrangé. Il faut savoir que cette expression apparemment innocente est en réalité le terme codé des faucons US* pour la balkanisation de la Russie, un projet qui met évidemment tout le monde en rage à Moscou mais aussi dans la population Russe.

L’ambiance est tellement “calme” que le New York Times (NYT) d’hier posait la question de savoir si les USA n’étaient pas déjà en guerre avec la Russie. Pour l’instant, ça passe encore par le biais d’une colonne ouverte et un peu inquiète d’une conseillère d’un groupe de pression bien en cour à Washington qui se demande s’il n’est pas déjà trop tard. Entre un inexistant à la tête (vide) de la CE et le somnambule de la Maison-Blanche, on se demande bien qui va pouvoir arrêter la course à l’abîme du côté occidental.

“Check list” de l’attaque de l’Iran

La check list est la suite d’éléments à vérifier avant une opération importante voire périlleuse. Elle ne prouve pas que la chose aura lieu mais elle s’assure que tout est prêt pour la réaliser.

Revoyons ensemble les éléments nécessaires ou utiles avant l’attaque de l’Iran, chaînon suivant de la course à la 3e Guerre Mondiale après la Russie et avant la Chine :

  • Un appui inconditionnel du futur ex-premier pays du monde drogué par le premier appareil militaire du moment mais déjà en perte de vitesse à tous points de vue et qui y réagit avec la paranoia et l’absence de scrupule d’un cocaïnomane en manque ? CHECK.
  • Un créancier qu’on ne peut plus rembourser et dont la mort arrangerait bien les finances du premier des bellicistes ? CHECK.
  • Un démocrate à la Présidence des USA, comme souvent dans ces cas-là, en prime gâteux et téléguidé par les néo-conservateurs à la direction des affaires étrangères sans interruption depuis W. Bush inclus* ? CHECK.
  • Un futur Premier israélien, Lapid, un peu moins “faucon” que les précédents et qui devra donc prouver à ses électeurs qu’il est quand même capable de “faire suer le burnous” (passez-moi l’expression) ? CHECK.
  • Des élections législatives à venir (octobre-novembre) chez les 2 puissances militaires les plus incontrôlables des 50 dernières années, USA & Israel ? CHECK.
  • Un plan de paix rejeté par les deux irresponsables pré-cités ? Pas CHECK mais presque.
  • Une crise économique mondiale et habituelle du capitalisme boursier à laquelle il serait TELLEMENT pratique d’opposer une guerre mondiale pour écraser les travailleurs et les populations faibles en général qui nous promettent un automne agité ? CHECK.
  • Une censure à long terme bien en place sous un prétexte totalement bidon (l’Arabie Saoudite avec le Yemen et les USA avec la Yougoslavie ont fait régulièrement pire que la Russie sans que l’on ne bouge un cil) en Europe comme aux USA ? CHECK.
  • Des producteurs d’or noir à remettre au pas pour qu’il cessent de gaspiller NOS précieuses matières premières en voie de raréfaction avec un concurrent (la Chine), en se passant du $ en prime (cf. le précédent libyen) ? CHECK.
  • Un pays visé qui propose de mettre en place une nouvelle monnaie qui contournerait le $ (idem) ? CHECK.
  • La Russie, garante de paix dans cette région qui est déjà bloquée ou au moins diminuée par un autre conflit vital pour elle au point que personne n’a agit militairement après le bombardement par Israël du plus grand aéroport civil de Syrie ? CHECK.
  • Une nouvelle distraction du garant par le harcèlement d’un roquet sans importance mais appuyé en sous-main par l’Europe et l’Otan ? CHECK.
  • Une alliance des racistes (apartheid israélien) et des totalitaires (théocratie mêlée d’absolutisme royal) du coin qui sont aussi les 2 plus grosses puissances militaires de la région ? CHECK.
  • La livraison des armes nécessaires (ravitailleurs en vol et anti-missiles) à ces deux agités ? CHECK.
  • De nouvelles armes, les F-35 et les drones, qui assurent temporairement la sécurité des pilotes de bombardiers face à l’ennemi désigné ? CHECK.
  • D’autres nouvelles armes (S-300 et S-350 russes) qui vont sérieusement minimiser l’avantage des précédentes, qui sont en projet d’achat dans le camp d’en face et qu’il faut anticiper ? CHECK.
  • Des manœuvres belliqueuses et provocantes afin que les ennemis tirent le premier coup de feu pour prévenir l’attaque inéluctable comme l’Otan vient de le faire en Ukraine ? CHECK.
  • La cible suivante déjà désignée, en l’occurrence la Chine à qui l’on va faire le coup du Japon en 1941 (“plus de pétrole pour vous !”) ? CHECK.

Tout est prêt, on attend les ordres. Traditionnellement, c’est en Octobre que ça se passe pour les USA mais les faucons Israélien sont tellement énervés et sûrs d’eux-mêmes que ça ne tiendra peut-être pas jusque-là. D’un autre côté, les fanfaronnades israélienne en mode “retenez-moi ou je fais un malheur” sont aussi annuelles que coutumières. D’autant que leurs derniers passages à l’acte n’ont connu que des réussites à l’Américaine du genre “on casse tout et on se tire en vous laissant gérer les ruines”.

Septembre permettrait d’engranger les bénéfices des vacances d’été mais, a contrario, de vider les stocks d’essence déjà vacillants depuis l’embargo sur la Russie. L’Ukraine peut s’effondrer avant cette échéance, c’est cependant peu probable, tout comme Wall Street, peureux et qui n’est jamais aussi heureux que pendant une crise sanitaire ou une bonne guerre. Et ces dernières sont toujours bonnes… au début :-/

En tout cas, les moteurs chauffent et le porte-avions H. Truman est en Méditerranée. Il sera remplacé si nécessaire mais il n’est pas indispensable.


(*) Trump partiellement exclu mais trahi par ses propres troupes tant à la Vice-présidence qu’au FBI, à la CIA et au Pentagone.

Un petit pas de plus vers la 3e GM ?

La Lituanie à avancé l’Europe voire l’Otan d’un pas de plus vers la guerre avec la Russie ce samedi. Selon diverses sources dont Russia Today, précédée par l’agence TASS et d’autres, canadiennes notamment, ce petit pays balte issu de la destruction de l’URSS vient de bloquer partiellement l’accès russe à l’enclave de Kaliningrad en se réfugiant derrière les nouvelles règles de boycott de la CEE. A 6 heures ce matin les médias russes la jouaient “piano” ce qui est une bonne nouvelle déjà.

Ce blocus, même partiel, est explicitement illégal en droit international. C’est soit un acte de guerre, soit une décision du Conseil de Sécurité de l’ONU (SCUN) en avant-dernier recours à l’encontre d’un pays qui ne respecte pas ses décisions. Sauf si de gros changement viennent d’intervenir dans l’ordre international et qu’on ne m’ait pas averti (sarcasme inclus), la Lituanie n’est PAS le SCUN. La CEE non plus. L’Otan agit comme si il l’était mais il ne l’est pas, même selon leur propres déclarations.

Il est peu probable que la Lituanie ait pris une décision aussi imprudente de sa propre initiative. Certes, ils détestent les Russes mais c’est un nain tant du point de vue économique, militaire que diplomatique. Elle ne devrait donc pas prendre une telle décision sans le feu vert de la CEE ou de leurs maîtres à l’Otan ou aux USA.

D’un autre côté, aucun média occidental ne semble avoir embrayé : peu de médias occidentaux ni de chaîne d’information francophone n’en parle en titre sur son site; Les sites US sont discrets. Si c’était préparé, soyons assuré que le plan média aurait été mis en place comme à chaque fois que les Occidentaux sont impliqués. Si l’est, c’est en mode très mineur.

La Lituanie a déjà commis d’autres initiatives imbéciles. Récemment, elle avait reconnu Taïwan comme un pays, une gaffe diplomatique probablement volontaire mais de première grandeur qui a exaspéré la Chine qui la boycotte depuis. Peut-on imaginer que ce blocus de Kaliningrad soit une mesure de rétorsion à l’encontre du boycott de la Chine en agressant la Russie ? Cela n’aurait pas de sens en droit ni en logique mais la Lituanie est un petit roquet excité donc tout est possible, même et surtout l’irrationnel.

En tout cas, je nous promet du saignant au Conseil de Sécurité de l’ONU ce lundi matin. Dans les cabinets ministériels et présidentiels concernés des USA et de ses vassaux, de l’Otan à la CEE, l’animation a peut-être déjà commencé.

Edit du lundi 21 juin : il se confirme de multiple sources que la CEE est au courant et soutient le principe du blocus partiel sinon son application. L’ancien Président russe pro-occidental et actuel Vice-Pdt du Conseil de Sécurité en profite pour se refaire une virginité avec des propos incendiaires sur l’affaire. D’autres responsables russes suivent. Pour l’instant, ces propos sont sans conséquences matérielles apparentes mais les patiences ne sont pas inépuisables comme l’on récemment constaté les Ukrainiens. Juste que cette fois-ci, il s’agit d’un membre de l’Otan.

Revue de presse anglophone et quelques traductions 15 juin ’22

Je vous propose de commencer cette revue de presse anglophone par la star de la morale de gauche, l’irremplaçable Caitlin Johnstone. Sa lecture matinale devrait vous remplir d’humanité et de volonté de lutte chaque jour. J’ai eu des difficultés pour choisir plus spécifiquement une de ses dernières chroniques journalières mais je pense que celle intitulée “Nos vrais ennemis ne sont pas à Pékin ou à Moscou” est représentative de l’esprit du moment.

En matière de géopolitique globale, la recommandation du jour est sûrement l’article de Patrick Lawrence de Consortium News. Il devrait toucher le cœur de nos opinions quand il analyse très finement à propos de la politique globalement ratée de Joe Biden qu’à la différence du monde que “il a les Européens de son côté. (…) Nous verrons comment cela se passe alors que la guerre se poursuit, que l’inflation bat des records et que les chaudières refroidissent. En Angleterre, les ménages brûlent déjà du bois.”

A propos de misère et de cette île anglo-saxonne amarrée au près des côtes européenne, une étude du Lancet qui est déjà une référence scientifique majeure et que vous trouverez sur le site d’accès gratuit Science Direct bien connu des spécialistes. Ses conclusions font frémir : “Nous rapportons des preuves que (…) Les politiques nationales de lutte contre la pauvreté sont essentielles pour s’attaquer aux tendances négatives de la prise en charge des enfants en Angleterre.” Cela semble peut-être une évidence pour nos lecteurs mais c’est une révolution dans le paysage anglais encore baigné dans le sang du Tatchérisme.

WSWS.org, le site de la IVe internationale, en français comme en anglais, nous rapporte que “La crise du lait maternisé qui menace la vie des enfants à travers les États-Unis s’est aggravée cette semaine, le taux de rupture de stock des préparations pour nourrissons sur les étagères des magasins ayant atteint 70 pour cent pour la semaine se terminant le 22 mai. La semaine précédente, le taux de pénurie était de 45 pour cent, selon la société de suivi du commerce de détail Datasembly.” Il en tire évidemment des conclusions très offensives sur le manque d’égard du capitalisme en regard de l’humanité la plus élémentaire.

Choisie et traduite en français par Bruno Berthez, ne ratez pas l’attaque en règle du sénateur Richard Black, qui, après avoir servi 31 ans dans les Marines et dans l’armée, a ensuite servi à la Chambre des délégués de Virginie de 1998 à 2006, et au Sénat de Virginie de 2012 à 2020. En tant qu’ancien membre des JAG (la justice militaire, enquêteurs inclus) il taille en pièces les accusations de crimes de guerre portées à l’égard de la Russie comme étant totalement infondées.

Le mouvement “N’extradez pas Julian Assange” prend toujours plus d’ampleur partout ailleurs que dans les médias “mainstream”. Ces derniers lui avaient pourtant décerné à peu près tous les prix journalistiques possibles avant qu’il ne commence à être poursuivi par la vindicte des USA. La liste est impressionnante, “Le Monde” inclus.

LE site du mouvement anti-guerre aux USA rapporte l’inquiétude de 75% des USAméricains vis-à-vis des risques de guerre nucléaire engendrés par la politique insensée de ce gâteux faucon nommé Joe Biden. Il ne mentionne cette peur dans aucune de ses déclarations mais elle y est crée dans chacune.

Matt Tabibi était l’icône de l’idéologie progressiste aux USA, aujourd’hui il rompt une lance contre Hillary Clinton qui a “personnellement approuvé une grave désinformation électorale.” Il estime qu’elle devrait être exclue de Twitter et se demande s’il “existe (…) une exception anti-Trump à la modération des contenus ?” Si Tabibi n’a pas changé, le “progressisme” USAméricain est tombé bien bas.

Pour une fois je vais citer un site de republication, l’excellent Natylie’s Place. Elle nous propose un article majeur sur l’historique de l’extrême-droite Ukrainienne depuis le début du XXe siècle. Elle en “retiré une poignée de photos de cette publication croisée car elles contiennent des images de violence extrêmement explicites et perturbantes”. Vous trouverez le lien originel vers l’article de Covert Action Magazine sur son site. Pas ici : j’ai des limites.

Jonathan Cook nous gratifie d’une réflexion sur l‘indispensable libération de nos esprits qu’il débute en nous disant que “rien ne me qualifie mieux pour écrire sur les affaires du monde en ce moment – et sur l’ingérence occidentale en Ukraine – que le fait que j’ai suivi de près les méandres de la politique israélienne pendant deux décennies.”

L’exceptionnel et francophone colonel Suisse Jacques Baud ne peut plus être retrouvé que sur des sites anglophones. Voici le dernier en date à ma connaissance : “The goal is not to help Ukraine, but to fight Putin”.

Le très chinois Global Times est à la presse chinois ce que le New York Times est à la presse occidentale : c’est lui qui donne le ton dans son camp et c’est la voix officieuse de son gouvernement. Il nous propose ici en continu la vision chinoise, très équilibrée, des événements d’Ukraine. En “live”, pour les amateurs d’anglicismes inutiles.

Les alliés et les ennemis de l’Ukraine dans le camp occidental

Du côté des faucons de l’Otan, nous avons les néo-libéraux de toutes couleurs : bleus comme les libéraux, roses comme les néo-libéraux honteux étiquetés sociaux-démocrates, verts (olive) comme les néo-libéraux frétillants que sont les écolos. Pour ceux qui se font encore des illusions au sujet de ces derniers, les Grünen allemands ont les Affaires Étrangères et les Armées dans leurs attributions. L’Atlantisme et les déclarations va-t-en guerre de ces dames ne sont guère pacifistes, c’est le moins que l’on puisse dire. Le vert Joschka Fisher qui les précéda jadis dans ce dernier rôle avait les mêmes tendances politico-atlantistes, c’est dire comme c’est génétique ou plus simplement révélateur de leurs réelles classes sociales : celles des possédants et des bourgeois.

Après les faucons, les vrais : les gauchistes, pacifistes et bobos de tous poils, toujours aussi naïfs et pleins de bons sentiments ou serviles à l’égard des intérêts de l’ordre néo-libéral qui les nourrit mais qu’ils mordillent sans vraies conséquences. S’y ajoutent leurs alliés objectifs : les nazis de tous ordres, depuis le militariste et ukrainien Azov jusqu’aux nostalgiques des légions Wallonne, Galicienne et C° ainsi que les folkloriques du genre GUD français dont un membre vient de commettre un meurtre vaguement politique en France et dont tout le monde se fout.

Il faut y inclure tout l’appareil uniformément néo-libéral de propagande des radio-TV privées comme d’états, de la presse papier des milliardaires comme des GAFAM appartenant à cette même classe sociale. S’ajoutent leurs thuriféraires et intellos addicts du “passage TV”, donc serviles : de Pascal Brückner à BHL-le-guerrier-de-papier.

N’oublions pas Frau Van Der Leyden, la Führer de la CEE qui après avoir démontré son inefficience (intéressée ?) lors de l’achat des vaccins Covid, joue les matamores certaine qu’elle est de n’avoir jamais à payer de son sang, ni celui de sa classe, les conséquences de ses rodomontades. Il n’y a que le Royaume-Uni qui fasse mieux mais c’est une vieille habitude chez eux. En attendant, elle a décidé d’obéir à ses maîtres d’Outre-Atlantique et de couper tous les liens de l’Europe avec la Russie : sa presse (un VPN gratuit ou libre permet de contourner le problème) mais surtout ses matières premières et leur paiement. Enfin, un (vraiment) tout petit peu car le gaz russe est toujours incontournable pour l’Europe. Tout comme le rouble que leur impose d’utiliser un Poutine futé comme un bison.

De l’autre côté, celui des anti-nazis ou parfois vaguement pro-Russe, nous avons un assemblage moins nombreux en troupes comme en argent et assez hétéroclite :

  • les gaullistes, français comme leur Général qui considérait qu’il n’était pas malin d’aller chatouiller ceux qui avaient détruit 80% de l’appareil militaire nazi en ’40-’45. Ils craignent que ça n’ait guère changé, le nucléaire en plus. Et puis Poutine les fait rêver un peu : un véritable homme d’état, intelligent, populaire et conséquent, ils n’avaient plus applaudi ça depuis 1969.
  • la droite réactionnaire si bien décrite par le Pr. Marcel Liebman dans les années ’70 telle la CDU de Frau Merkel en Allemagne ou la droite des Républicains aux USA. Elle n’a pas changé depuis et ne changera jamais sauf en surface car c’est dans sa nature d’être accrochée au passé. Elle défend la Russie de Poutine ou au moins fuit la confrontation car elle lui ressemble. Et puis un homme fort ou une forte femme, ça leur fait toujours plaisir.
  • la gauche (vraiment) communiste hait le gouvernement ukrainien actuel par anti-nazisme viscéral, surtout quand ils se souviennent de la 2e Guerre Mondiale, et défend la Russie un peu par nostalgie de l’URSS mais surtout car ces intellectuels conséquents et formés savent que ce pays est la porte d’entrée vers la Chine, bien communiste, elle. Cette dernière est la puissance économique montante et la seule chance de leur presse d’échapper à l’hégémonie atlantiste et, accessoirement, à sa censure : si des puissances de l’information comme Mint Press et Consortium News peuvent être coupés de référencement internet (merci les GAFAM) et de leurs sources de financement (vidéo) à l’instar d’un vulgaire Wikileaks, ils imaginent facilement leur propre sort. Accessoirement, ils imaginent aussi, à tort, qu’un pays peut avoir un grand nombre de milliardaires-oligarques et rester longtemps réellement communiste.
  • les militaires occidentaux y compris aux USA qui savent que la Russie n’a engagé que 10% de sa puissance en Ukraine (12% des hommes, 5% de son artillerie, 8% de ses chars, etc..) et qui connaissent à la fois l’état pitoyable de la préparation militaire de leurs propres troupes comme leur propre inefficience prouvée, sauf contre les nains (Serbie, Grenade) : partout ailleurs, ils ont échoué et en ont douloureusement conscience. Ils mesurent aussi l’inconséquence de lancer deux puissances nucléaires dans une trajectoire de collision frontale. J’utilise le terme “inconséquence” pour être aussi poli qu’eux, sinon je parlerais de “folie imbécile” car si même un paranoïaque de métier a des limites, les néo-libéraux n’en ont visiblement aucune dans leur volonté démente de domination totale.
  • et puis votre serviteur qui pense que mettre un couteau sous la gorge d’un homme courageux pour ensuite lui reprocher de vous avoir allongé un coup de poing pour se dégager est d’une rare inconséquence (ter). Ou un calcul savant de ses maîtres USAméricains et de leur caniche énervé : la Grande-Bretagne.

Addendum 7 mai 2022 : un lien vers l’annonce (bis) de la suppression définitive du compte PayPal de Consortium News.

N.B.: Ce genre de suppression de comptes des Gafam s’accompagne toujours du vol du contenu : argent, données, etc… Sans espoir de retour vu les conditions générales léonines imposées par ces géants oligopolistiques. Nous y reviendrons.

Le futur “territoire” perse

La guerre d’Iran aura lieu, d’une manière ou d’une autre. D’ailleurs, elle a déjà commencée avec le blocus économique que ce dernier subit depuis de nombreuses présidences américaines. Elle est inéluctable car les USA ne peuvent tolérer un gouvernement qui ne leur soit pas totalement soumis, au pilotage des 4e réserves mondiales de gaz et de pétrole. La remarque vaut aussi pour le Venezuela, 3e réserve mondiale des mêmes. Ne parlons pas de la diabolisation de la Russie, comme par hasard bien placée dans cette histoire.

L’énergie, même celle dépassée que constituent les hydrocarbures liquides ou gazeux, est une nécessité absolue pour ceux qui se veulent les maîtres du monde au 21e siècle et qui ne peuvent le rester que par la violence et la force militaire démesurées.

Parlant du conflit à venir avec l’Iran, Elijah Magnier, vient d’écrire ce qui suit : “(l)a dissuasion iranienne s’est imposée d’une manière ou d’une autre” (sic) sur son site payant. Avec tout le respect que je dois à cet auteur généralement pertinent, je dois dire que je ne le comprend pas : Israël bombarde les forces iraniennes en Syrie au moins chaque semaine depuis un an environ, sans aucune réaction ou riposte significative de l’Iran jusqu’à présent. Qui a la force de dissuasion ici ?

Ne nous faisons pas d’illusion : rappelons-nous comment la “4ème armée du monde” (sic) irakienne a été vaincue en quelques jours avec très peu de morts occidentaux après 6 mois de bombardements américains quotidiens et intensifs. Qui peut soutenir une telle cadence de feu pendant une si longue période à part les USA et peut-être la Chine ? Personne n’a été capable d’arrêter les bombardements de l’OTAN sur la Syrie qui ont conduit à la chute du pays, non plus. Certes l’Iran est bien plus grand, mais est-ce un obstacle suffisant ? J’en doute et je crains que l’Otanie pense de même.

Certains ont une haute opinion des S-400/S-500 russes pensant qu’ils seront plus ou moins efficients pour contrer ces bombardements. Premier souci, ils ne sont pas iraniens ! En prime, ces fleurons de l’armée russe ne sont pas conçus pour arrêter des essaims de bombes guidées et de drones bon marché actuellement utilisés des deux côtés du champ de bataille moderne (voir récemment en Azerbaïdjan). Ce n’est pas leur but qui est bien stratégique* et non tactique. Idem pour les chasseurs Su-35s/Su-53, bien supérieurs au dispendieux (surtout à l’usage) F-35 dont nous attendons toujours la mise en service effective, faute de simulateurs pour entraîner les pilotes et de pièces détachées pour les entretenir.

Certains occidentaux disent que le F-35 sera un jour une merveille, la plupart des commentateurs autorisés aux USA et en Europe en doutent de plus en plus ouvertement mais de tout façon, ils ne constituent pas ce qui sera principalement utilisé contre l’Iran en cas de conflit de grande ampleur, du moins si l’on se réfère aux offensives passées : des essaims de vieux missiles de croisière “US-cheap**” lancés par les USA, jours après jours, depuis une Arabie Saoudite ou l’autre voire une flotte du premier cité saturera toute défense iranienne et détruira toute infrastructure, éventuellement après un bombardement de précision des batteries de missiles anti-navires. Et ça s’arrêtera là pour le principal.

L’occupation au sol est facultative et vise juste à amplifier le résultat de ce genre de guerre qui abouti à créer un territoire sans tête, déchiré par des seigneurs de la guerre abondamment arrosés en armes légères, là où se trouvait un pays. A plus long terme, le but est la balkanisation de la cible comme dans le prototype de la Yougoslavie qui a précédé dans le désordre en Libye, en Syrie, en Somalie, en Irak et ainsi de suite. Le Venezuela et l’Iran sont sur leur liste des choses “à faire”. Nous espérons tous qu’ils échoueront mais je ne parierais pas d’argent là-dessus : notamment parce qu’il reste à voir si la Chine et la Russie risqueront un conflit de grande ampleur avec les États-Unis pour empêcher la destruction d’un allié somme toute assez secondaire pour eux et dont l’exemplarité symbolique n’est pas évidente.

Reste la question du détonateur du conflit : en l’état, nous sommes nombreux à penser à Israël mais la dictature, pardon,: le royauté absolue des Saoud fera aussi bien l’affaire. Le prétexte sera l’une ou l’autre réaction iranienne aux agressions quotidiennes du roquet apartheido-religieux pré-cité ou du MBS affligé de son habituelle et agressive folie des grandeurs (aventurismes Yemen, Qatar, Kashoggi, etc…). Si ça ne suffit pas, les faux drapeaux n’ont pas été inventés pour les chiens : voyez les Anglais qui en usent et abusent depuis 1970, au moins, ou les USA où ils sont indispensables depuis toujours. La presse-système otanienne (Les WashPo, NYT, Monde, CNN, BBC & C°) se chargera de la propagande où le psittacisme tient lieu de preuve et de mobile***.

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(*) Leur mission est de protéger certains points stratégiques Russes et bien ciblés contre des missiles balistiques nucléaires et les bombardiers du Strategic Air Command : les B-52 et B-1, le discret B-2 comme le futur B-21. Éventuellement aussi quelques chasseurs bombardiers Français porteurs d’armes nucléaires qui tenteraient une percée vers Moscou.

C’est tout et c’est déjà beaucoup à l’échelle du budget militaire Russe qui n’est que la moitié, oui, LA MOITIE des budgets militaires réunis des 3 grands “européens” la France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne (cf. chiffres du suédois SIPRI et al.). Je ne parle même pas des USA, là nous changeons tout simplement d’ordre de grandeur.

(**) L’expression “US-cheap” essaye d’exprimer en peu de mots qu’à l’échelle du gargantuesque (et mal utilisé) budget militaire US, ça ne leur coûte pas grand-chose. En prime, leur valeur par rapport à la richesse de USA est ridiculement basse par rapport au prix des rares anti-missiles que pourrait leur opposer le pauvre Iran. N’oubliez pas que les USA ou Israël utilisent sans état d’âme des missiles de précision, valant des dizaines de millions de $ pour détruire des bunkers arabes valant à l’unité 2 ou 3.000 $ à tout casser, c’est le cas de le dire.

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