Pour en finir avec la gauche de droite

Notre devoir, c’est bel et bien de « fermer la parenthèse » ouverte il y a quarante années, d’en finir avec des dogmes usés.

C’est une nécessité.
C’est une nécessité pour reconquérir une confiance populaire.
C’est une nécessité pour remettre sur pied notre pays.
C’est une nécessité pour la planète.
Car que produit la concurrence partout, la concurrence sur l’énergie, les transports, l’agriculture, la concurrence entre les travailleurs, les territoires, les agricultures, la concurrence jusqu’à la lie et la folie ? Il en ressort le chaos, le désordre, un hôpital en lambeaux, des prix de l’électricité qui font du yoyo, le rail qui déraille, une école pilier de la République qui recrute ses enseignants en job-dating, bref, tout qui devient instable. Qu’apporte le libre-échange étendu à tous les continents ? La recherche du moindre coût, social, fiscal, environnemental. Qu’engendre la compétitivité comme boussole ? Les biens communs écrasés par les égoïsmes. Chaque jour, cette doctrine, qui a dominé notre époque, qui a régné de Chicago à Bruxelles, cette doctrine ne se montre pas seulement impuissante à résoudre les crises, à commencer par la plus terrible des crises, la crise climatique, pire : chaque jour, cette doctrine creuse notre tombe.

Contre ce fanatisme du marché, les esprits ordinaires se sont révoltés, depuis un bail déjà. Non par « idéologie », mais parce qu’ils en sont affectés, très concrètement, côté emploi, dans leurs salaires et leurs horaires, dans leurs contrats précaires, mais dans leur vie quotidienne aussi, de la naissance (avec la maternité de la sous-préfecture qui a fermé) jusqu’à la vieillesse (comment payer l’Ehpad à la mamie qui souffre d’Alzheimer ?) en passant par mille anomalies (les services publics tout en numérique, le courrier postal qui devient « e-lettre rouge »). Le sens commun renâcle devant ces innovations, perçues comme des dégradations, des aberrations et pour le dire comme Gramsci, « nous vivons un temps de détachement de l’idéologie dominante ».

Des réponses se font jour, sans rien de révolutionnaires, plutôt de décence et de bon sens : c’est un libre-échange que l’on tempère, que l’on modère, sans autarcie aucune, mais avec des barrières douanières, des taxes aux frontières, selon les industries que l’on veut protéger ou faire renaître ici. C’est un travail que l’on ne flexibilise plus, mais à qui on offre statuts et de revenus, des droits associés, garanties de dignité. Ce sont des secteurs placés hors marché, hors concurrence, la santé, l’éducation, le logement en partie, l’accès à l’énergie. C’est une fiscalité juste, « que les gros paient gros et que les petits paient petits », qu’on cesse d’alléger les impôts pour les firmes, pour les grandes fortunes, tandis qu’on les alourdit, la TVA et impôts locaux, pour les modestes. Que l’Etat revienne aux manettes, et pas seulement pour distribuer des aides, des aumônes, des subventions, mais pour piloter les grandes transformations, l’impérative transition.
Voilà, en gros, qui ferait consensus.

N.B.: Le texte qui précède est extrait d’un article de François Ruffin paru le 6 mai 23. Basé sur les évènements français, sa proposition s’applique tout aussi bien à la situation de tous les pays Européens sous la botte de l’asocial-démocratie (sic) qui y sévit depuis 30 à 40 ans, celle qui occupe la France depuis 1981 et tous les PS européens qui, tels des dominos, sont tombés avec délice dans la culture du fric et du pouvoir depuis Mitterrand, Di Lupo (sic), Blair, le SPD et trop d’autres. A nous, maintenant, de rebâtir nos utopies, nos droits sociaux et nos combats ensemble avec des gens courageux. Vite !

Le ridicule ne tue toujours pas, au moins en politique.

Le président des USA vient de déclarer que les USA n’ont jamais influencé d’élections dans le monde 😂😂😂 Et le pire est qu’aucun journaliste occidental présent n’a même souri et encore moins posé la plus petite question.

Même si vous ne parlez pas anglais, allez à 2:24 dans cette vidéo pour avoir la liste des manipulations d’élections et de renversements de gouvernements, date incluses, dont nous sommes sûrs car ils les ont plus ou moins officiellement reconnus. Kissinger a encore récemment affirmé sa culpabilité à propos du Chili d’Allende et Victoria « F*ck EU » Nuland se vantait sur antenne de ce que son gouvernement (les USA) avait investi 5 milliards dans le renversement du gouvernement élu d’Ukraine .

Beaucoup de gens pensent que même en Europe de l’Ouest, leurs sales pattes ont été et sont encore partout : l’attentat de la gare de Bologne en 1980 en Italie portait à l’évidence (judiciaire) les empreintes digitales des services secrets italiens qui étaient de facto dirigés à l’époque par la CIA.

« Ils volent pour tuer » disait la très policière DH en 1982, faisant pour l’occasion preuve d’une clairvoyance inhabituelle à propos des introuvables Tueurs du Brabant (Belgique). Ces « combattants sauce terreur » démontrèrent une belle pratique de techniques de combat dignes de soldats très entraînés par des instructeurs militaires de haut niveau. Justement PAS des copains des flics informateurs habituels de la DH, tiens ! En tout cas, leurs attaques tombaient à pic pour faire passer certaines lois sécuritaires réclamées à corps et à cri par l’OTAN à l’époque pour protéger le SHAPE en cours d’aménagement.

Quand ils n’étaient pas occupés à faire exploser des vitres et accidentellement deux pompiers, les maladroits CCC ont profité des moments de repos des Tueurs ci-dessus pour attaquer des cibles « militaires » en Belgique. En l’occurrence, un oléoduc de l’OTAN. La presse précisât qu’il était en cours de démolition… bien longtemps après les évènements. Qui avait passé ces vrai-faux plans à Pierre Carette et ses camarades est une question qui n’a jamais été posée officiellement pour autant que je sache !?

Dans le même goût, un « patron » d’une des organisations terroristo-combattantes allemandes de l’époque de la RAF (1970-1988), Bommi Baumann, affirme dans son livre en français « Tupamaros Berlin-Ouest » que les premières armes de son groupe lui furent données par un agent de l’équivalent allemand de la Sûreté de l’Etat (belge) ou du SDECE (français) qui s’est dévoilé comme témoin à un de leurs procès. Des gens qui ne se sont certainement jamais coordonnés avec la CIA ni leur ont obéi, vous pensez bien. D’ailleurs, si le Parti Communiste et les communistes furent chassés d’Allemagne de l’Ouest en 1972, cette idée leur est venue spontanément.

En Espagne en 1973, les USA en avaient officiellement marre du régime franquiste, trop retardataire à leur goût. Un attentat à l’explosif a tué le successeur désigné du Caudillo, Carrero Blanco, à la façon dont fut exécuté Rafic Hariri au Liban : beaucoup, mais vraiment beaucoup d’explosif et un détonateur au petit poil. Pas vraiment du matériel de guérillero, genre ETA et peut-être Grapo, qui revendiquèrent officiellement l’attentat. Juste une question : si c’est bien l’ETA qui en fut l’origine comme le prétend toujours la version officielle, pourquoi n’a-t-elle jamais réussi un coup du même tonneau contre Franco, autrement plus symbolique ? L’attaque était de plus particulièrement bien synchronisée : juste le jour de la visite de Kissinger venu à Madrid prévenir les autorités des risques de subversion communiste. Le hasard fait bien les choses, non ?

Feu le champion du monde au saut en hauteur en voiture blindée, Carrero Blanco, a dû être remplacé au pied levé par le très corruptible roi Juan Carlos qui a livré son pays au « capitalisme moderne ». Traduisons en français : « les capitaux US ». Les réformes royales (et socio-démocrates) ont laissé intact l’appareil juridico-policier hérité du franquisme, à commencer par la Guardia Civil, les juges et quelques escadrons de la mort qui ont sévi au pays Basque, y compris en France. Cette même « justice » héritée du franquisme a tout récemment condamné des politiciens séparatistes catalan à des peines de prison. Du jamais vu en Europe de l’Ouest sur ce genre de sujet : vous imaginez le représentant du VOKA, Bart De Wever ci-devant bourgmestre d’Anvers, se faire entôler pour séparatisme ? On vous le disait, le ridicule ne tue pas, en tout cas pas en politique.

Europe : la constance dans la nullité

« Stratégie Zéro Covid : 42 fois moins de décès et une contraction de PIB cinq fois moindre« . L’étude comparait 3 gouvernements capitalistes (Corée du Sud, Australie et Nouvelle-Zélande) mais efficients contre la France. La Belgique n’est guère différente de ce dernier.

La Suède qui avait choisi un laisser-aller encore pire que le reste de l’Europe de l’ouest, a très bien échoué aussi. Même si vous êtes nul en géographie, c’est facile de la retrouver dans la carte ci-dessous : c’est au Nord le seul pays en rouge, entourée de deux pays en jaune (Norvège et Finlande) qui ont, eux, appliqué un minimum de précautions.

Tout ça est issu de Les-Crises. L’auteur est actuaire-statisticien spécialisé en mortalité, quelqu’un d’un tant soit peu plus qualifié et crédible que votre journaliste habituel, au moins dans ce cas précis. Mais le reste de ses articles est très bien aussi.

Je ne veux pas persifler plus que nécessaire mais la Chine avait bien mieux réagi, de même que la plupart des pays où les dirigeants se préoccupent un tant soi peu de leurs habitants. Pas le Brésil, ni les USA, ni l’Inde. Ça va être amusant de comparer les « crimes » du communisme efficient contre les morts du « c’est pas notre faute, c’est une crise imprévisible » du management capitaliste qui a coupé dans les budgets de la santé et du bien-être avec les résultats que l’on sait.

L’irrationalité est rare

Tous les médias « officiels » du monde occidental se disputent le privilège d’être le plus anti-Trump sous l’argument que celui-ci est irrationnel. Cette assertion est probablement vraie dans ce cas d’espèce mais la politique générale des USA, y compris sous son règne, est loin de l’être. Au contraire, la volonté de mettre fin aux collaborations USAméricaines dans les grands organismes internationaux chargés de civiliser le monde, ONU-OMS est cohérente avec l’état des USA actuel.

Les USA ne sont plus l’atelier du monde qu’ils étaient dans l’après-guerre ’39-’45, c’est évident, la Chine a largement pris leur place. Il n’est que de voir les mesures qui la vise sous l’administration Trump. Mais même les états de second rang comme l’Allemagne ou de 3e comme la France sont régulièrement visés par des mesures discriminatoires pour freiner leur domination dans le commerce de luxe, voitures et mode respectivement, aux USA.

Les USA commencent à ne plus être la tête pensante du monde maintenant que les Chinois multiplient les formations de haut niveau grâce à leur développement en plein essor. Par exemple, le principal centre de recherche hors USA de Microsoft y est situé. Je pense que ce n’est qu’un début, de la même manière que les firmes occidentales sous-traitent de leur informatique à l’Inde alors que l’ICT est le cœur de métier de toute entreprise quelle qu’elle soit.

Enfin, le centre financier du monde est en train de se déplacer de Wall Street vers la périphérie et cela va aller en s’accentuant avec l’épanouissement de l’Asie tirée par la Chine, à nouveau, mais aussi l’Inde, la Corée du Sud, le Vietnam et tous les autres dragons.

Il s’y ajoute la faillite prévisible des finances de ce pays qui, grâce au dollar, a vécu depuis trop longtemps largement au-dessus de ses moyens : emballement du déficit tant de la balance des paiements que des budgets de l’État, exploitation des pays liges et soi-disant « alliés », aliénation progressive des fournisseurs de matière première, de main d’œuvre servile et maintenant de produits manufacturés. Tout ça va se finir en crash majeur voire en défaut sur le dette aux détriments de ses grands financeurs, la Chine en tête.

Parallèlement, la trahison des représentants attitrés des 85% entraîne une désaffection de la politique et son corollaire, l’irruption des Caligula de tous poils à la tête du pays, je ne vous citerai pas le plus orange, on l’a trop vu. Au sujet de cette trahison, je ne peux trop vous recommander la lecture de « La bourgeoisie intellectuelle, une élite héréditaire » (Le Monde Diplomatique, Août 2020, p. 22-23) qui justifie à lui seul l’achat de ce remarquable mensuel.

Le seul point où les USA soient en pointe c’est le militaire… pour le moment. Depuis des dizaines d’années, ils représentent à eux seuls 50% de la dépense militaire dans le monde. La proportion a un peu diminué depuis quelques années, notamment car la Chine accélère fameusement. D’où panique au Pentagone quand ils voient leur dernier porte-avions d’assaut flamber au point d’être irréparable pendant que les Chinois réparent vite fait celui qui, chez eux, a subi un évènement comparable et sont en train d’un construire un deuxième à un rythme incomparable et effrayant aux yeux du Pentagone. Reste que leur domination outrancière des mers et leur millier de bases militaires à travers le monde oblige encore la puissance ascendante du géant asiatique a développer un réseau terrestre via l’intiative « Belt and Road ».

En conclusion, la politique à long terme des USA de se dégager de tout ce qui peut entraver son militarisme et la volonté qui en découle de l’usage de la force pour obtenir ce qu’elle veut est parfaitement cohérente, rationnelle. Ils en sont au dernier stade de l’impérialisme, celui où seul subsiste le complexe militaro-industriel : militarisation de tous les aspects de la société, usage disproportionné dans la force dans l’obtention de la paix civile en interne, mépris de la loi par les polices, milices plus ou moins officielles tant en interne qu’en externe, mercenaires plus ou moins étrangers pour les interventions extérieures d’ailleurs de plus en plus destructrices, inefficaces et illégales tant au regard de l’ordre international que même de leurs lois internes.

***

La France suit avec retard cette déliquescence : désindustrialisation, extrême concentration de la richesse, désaffection des élites et son corollaire: l’arrivée de clowns incompétents et mêletout à la magistrature suprême. Un autre indice : la progressive prétorisation des forces de l’ordre accompagnant une magistrature de plus en plus ouvertement aux ordres, même au PNF, ce qui ne les change « guerre » (sic), hélas. Son aventurisme guerrier et imbécile n’est plus à démontrer, le chaos libyen a été précédé du génocide rwandais et des crimes innombrables mais alors efficients de la Françafrique.

La Belgique n’a pas encore subi la crise économique brutale entraînant une révolte suffisamment menaçante pour le pouvoir en place qui révélerait les mêmes maux dont les fondations sont déjà en place depuis belle lurette grâce à l’effet de choc des « Tueurs du Brabant » et autres Dutroux, notamment. Dans tous ces cas, il est remarquable de voir que les mesures prises à ces occasions ont récompensé les pires incompétents, voire les complices plus ou moins volontaires : gendarmerie comme journalistes « embarqués » dans l’appareil d’état et parfois la classe politique et judiciaire.

Leur efficience sur le Smeerpijp comme sur les « valises » de l’époque Mobutu qui ont largement alimenté les caisses noires de la classe politique belge de la fin du XXe siècle a été remarquablement nulle. Est-il besoin de démontrer plus avant leur efficacité dans la reproduction et la protection de la classe dominante belge ? Si on ne trouve que difficilement dans la presse belge de liste des nombreuses dynasties familiales de leur tissu économique, contrairement aux autres pays, ce n’est peut-être pas un hasard. Je remercie d’avance les commentateurs pour des liens éventuels : la liste des habitants de certains quartiers de Sint-Martens-Latem ou Uccle ferait l’affaire 🙂

Bruxellois, roules-tu à vélo ?

… en suivant les injonctions d’Elke van den Brandt, notre Ministre de l’Immobilité tout occupée à rendre la ville « plus agréable pour ses habitants ». Et hostile pour les navetteurs qui y viennent, bien obligés, pour y travailler. Mais eux ne votent pas ici. Disons-le froidement : ce n’est qu’un des problèmes de ces idées de riches qui négligent les solutions populaires.

Un exemple entre 300.000 : un de mes potes, navetteur en voiture puisqu’il vient du Brabant et travaille à l’autre bout de Bruxelles. L’idéologie de la Sinistre a déjà commencé à lui doubler son temps de déplacement (et le coût du parking) mais c’est sans importance puisque encore une fois, il ne vote pas ici.

Oublions les impôts que les Bruxellois vont payer pour financer toutes les infrastructures ralentisseuses et le surcoût du fait que vous n’allez plus dans le centre-ville (trop long/trop lent) et que vous vous fournissez plus cher, en-dehors. Son électorat a les moyens. Vous pouvez, bien sûr, tout vous faire apporter à domicile avec Internet et le petit espion nommé smartphone. Pour ma part, je suis un travailleur conscient donc je HAIS le modèle Amazon/Uber et leurs infrastructures mondialisées qui polluent le monde pour apporter à votre porte LE gadget que vous avez commandé ou ses esclaves sous-payés qui vous apportent votre traiteur à la maison avec leurs petits jarrets.

Madame la ministre, tout le monde n’a pas l’argent pour se payer, en plus de la voiture, un vélo par personne ni, parfois, la jeunesse ou la forme pour se passer de l’aide-moteur alimentée à l’énergie nucléaire du vélo électrique. Parce que ça monte bien, Bruxelles. Au passage, comment protéger son vélo contre le vol, surtout les électriques, quand on habite, dans un quartier pauvre ou moyen, un logement social ou un immeuble à 3-4 appartements où il est inimaginable de stocker (3-6 appartements multipliés par 2-4 personnes soit) 6 à 24 vélos dans le mince couloir de l’entrée ? Dans les 60m2 de l’appartement moyen bruxellois peut-être ? Puisqu’on parle d’espace, on va aussi oublier celui indispensable pour sécher les vêtements dans un pays où il n’y a que deux saisons : la saison des pluies et le mois de juin.

La solution écolo et intelligente : déplaçons notre budget « voiture » vers des vélos pour tous avec le garage pour les stocker. Génial ? Peut-on imaginer les vacances à la campagne, indispensables pour les gosses, sans voiture pour emmener AUSSI la mémé, les enfants en bas-âge ou handicapés ET leurs bagages pour le mois ? Évidemment, l’électorat bobo de M’dame la Sinistre Bruxelloise a sa maison ou son immeuble 3 appartements avec porte cochère. Puis il a une famille nucléaire avec 1 ou 2 enfants. Leurs grand-parents ont le patrimoine pour vivre et voyager de leur côté, en avion écologique. Donc, où est le problème ?

La vraie solution ce seraient les transports en commun… mais PAS dans leur état actuel. Un exemple que je connais de près : ma compagne travaille dans l’aide aux handicapés. Les transports bruxellois sont fermés ou en horaire de réduits lors d’un voyage sur deux puisque ses mômes ont besoin d’aide 24 heures par jour et 7 jours par semaine, toute l’année. Sans voiture, elle a un léger problème pour traverser Bruxelles après une journée physiquement épuisante. Et tous les travailleuses/eurs du soin sont dans la même situation. Ne parlons pas des ouvriers et nettoyeuses (ou vice-versa) qui embauchent à 5 ou 6 heures à l’autre bout de la ville.

A contrario, vous êtes Bruxellois et le spécialiste que vous êtes va trouver du boulot dans le Brabant. Faites l’expérience avec un patron aussi compréhensif que l’horaire flexible. Bruxelles-Jodoigne en train et bus: 90 minutes… le matin. Et autant le soir si vous habitez près d’une gare. Sinon, vous rajoutez encore 15 à 30 minutes par trajet. En voiture : jadis 45 minutes par trajet. En moto, tant haïe par les verts, on peut encore diminuer de 5 à 10 minutes.

Tout est en train de changer avec les idées de Mme la Sinistre bruxelloise. En pire, évidemment. On va sanctionner, restreindre, obliger mais sans fournir l’alternative qui, elle, coûterait de l’argent que l’on refuse d’investir et une coordination fédérale. C’est à dire des vrais transports en commun, nombreux, étendus, gratuits et diversifiés à Bruxelles comme sur toute la surface de la Belgique. Au contraire, elle nous parle de vélos (que nous allons acheter, individuellement) et le fédéral augmente les tarifs et diminue les réductions. Il supprime les lignes et les gares « pas rentables ». Pas rentables à condition d’oublier le coût écologique et financier de votre transport individuel complémentaire. Avec un tel décalage de discours, ben c’est votre peine que l’on va traire pour faire des « économies » et une vie « écologique » à Bruxelles.

L’internet du samedi

La recommandation du jour, c’est ce vigoureux article du Monolecte sur les petites mains du télé-marketing que l’on oblige à travailler et dans des salles surpeuplées malgré le confinement. A ce sujet, il y a une pétition internationale de syndicats que je ne saurais trop vous inviter à signer.

Comme prévu par la Théorie du Choc de Naomi Klein, les entreprises et l’état en profitent pour étrangler nos droits et nous faire payer leurs additions. C’est spécialement vrai pour les plus faibles et les plus pauvres d’entre nous.

Ca n’a pas qu’un rapport lointain avec ce qui précède mais le CADTM fait l’analyse de la différence de traitement entre la dette de l’Allemagne en 1953 et celle de la Grèce actuellement. C’est éclairant.

Puisqu’on parle du Reich voisin, signalons qu’en testant intensément, comme en Corée du Sud, l’Allemagne évite le gros de la crise du Coronavirus pour le moment. Mais elle teste comme elle exporte : aux dépens des ses partenaires européens, car elle monopolise pour ses usages propres le réactif indispensable dont elle est quasiment la seule productrice (Qiagen et ) dans la CEE. Ces tests intensifs expliquent aussi la faible mortalité dont elle se prévaut : beaucoup de tests donc beaucoup de positifs. Par rapport au nombre de morts, ça donne de belles statistiques. Ailleurs en Europe, on teste (parfois) quand vous arrivez agonisant à l’hôpital (et que vous avez infecté toute la famille) : Italie et Espagne mais aussi Belgique. Tout le monde n’apprécie pas le freinage de l’Allemagne et de ses alliés sur cette matière comme sur bien d’autres.

Une bonne nouvelle quand même : les sangsues du monde publicitaire sont à l’agonie. Je les hais car sur le plan écologique, ils valent les marchands d’armes. S’ils pouvaient être rejoints par les croisiéristes ce serait une bonne nouvelle : la pollution d’un seul navire est plus importante que toute la ville de Marseille. A certains poins de vue, ces navires polluent plus que toutes les voitures du monde. En plus, ces rats naviguent sous faux pavillon pour ne se conformer aux lois et obligations sociales.

La guerre des prix du pétrole initié par l’Arabie Saoudite ne se déroule vraiment pas comme prévu. La Russie qu’elle voulait faire plier a mal mais se trouve désormais en bien meilleur posture qu’elle-même. Trump a dépêché une envoyée spéciale à MBS pour éviter que l’industrie de (son très cher) pétrole de schiste ne se casse lui aussi la gueule.

Le respect des règles sociales en Europe.

Le Conseil de l’Europe a récemment émis un document relatant le respect de ses règles sociales en Europe. Si certains pays européens pauvres ont du mal à respecter ces droits, on y trouve aussi des pays dont la présence peut surprendre, notamment en matière de protections des plus faibles.

L’article 7§5 garanti aux jeunes travailleurs un revenu décent par rapport à celui des adultes, La différence ne peut excéder 20%. De nombreux pays parmi les plus pauvres d’Europe peinent à respecter ce droit. Et la Belgique.

L’article 169 garanti les droits de la famille à la protection sociale, légale et économique. Cela inclut l’habitation familiale, la protection des enfants, le conseil et la médiation familiale, les droits et obligations des époux, la protection contre la violence à l’égard des femmes. Le droit aux allocations familiales pour les non-nationaux est repris dans un autre article. Les infractions sont particulièrement nombreuses dans le sud de l’Europe et à nouveau les pays les plus pauvres. Et la Belgique.

Dans certains états, il est toujours possible d’emprisonner des jeunes pour de longues périodes avant jugement. Principalement dans l’Est de l’Europe. Et la France. Et la Belgique.

La Belgique se distingue aussi par le fait qu’elle protège mal ses habitants contre le racisme et la xénophobie ainsi que contre les discours de haine. Elle est en bonne compagnie, les 4 autres pays cités sont la France, l’Italie, la Turquie et la Géorgie. (article 19§8 de la Charte Sociale Européenne).

Un bon point, la Belgique ne fait pas partie des 3 pays ne répondant pas aux exigences minimales en matière de droit au logement garantis par l’article 31. La France est abondamment citée et s’y trouve parfois est en compagnie de l’Italie et de l’Espagne.

CHANCE ou Scoumoune :D

Il y a 2-3 semaines environ, on m’a volé mon smartphone à l’hôpital où je suis resté 3 semaines. J’en suis sorti en meilleur état que je n’y suis rentré donc « CHANCE ». Reste la scoumoune pour le vol qui a fait que je me suis retrouvé 1 semaine à l’hosto sans lien avec l’extérieur. Dur, dur. Mais c’est équilibré, comme le Yin et le Yang.

Deux jours après, on a retrouvé ce smartphone avec sa liste d’adresse irremplaçable, CHANCE, mais incomplet : sans sa sim ni une petit pièce chinoise qui me permettrait aussi de récupérer cette liste d’adresses et qui doit venir de ce pays où règne le Covid19, donc dans trèèèès longtemps. Scoumoune. Pour le remplacer… Franchement, quel casanier a besoin d’un smartphone ? Franchement ? Donc j’ai acheté un p’tit Nokia à 20 balles, facile à mettre en poche ou dans un vieil étui à la ceinture.

Entre temps, je demande une nouvelle carte sim à mon opérateur mobile. Après 10 jours et rien au courrier, scoumoune, je pique un coup de sang et je change d’opérateur. 2 semaines ont passé. Sans téléphone mobile, ça fait long. Grrr….

Revenons au gsm à 20 balles. Il s’est révélé que pour précisément 24 €, j’avais reçu une grosse bouse (PAS un Nokia contrairement à ce qui était marqué dessus mais une pâle copie chinoise, scoumoune) qui s’allumait quand il avait envie, sans T9*, dont les touches « fonctionnotaient » et où la carte sim était quasiment soudée dedans. Comme après plusieurs jours, Orange, mon nouvel opérateur, n’avait toujours pas activé la nouvelle sim, je ne compte plus le nombre de fois où j’ai extrait la carte à grand peine pour donner son N° de série au service technique de l’opérateur mobile coloré et relogée et rallumée… J’ai dit « rallumé », sale bête ! Re-testée donc encore et toujours pour l’activer. Sans succès. Scoumoune, scoumoune.

Ce soir, j’en avais marre de jouer les chirurgiens et j’ai eu l’idée d’essayer la-dite carte dans un autre gsm. Qui sait, peut-être que la carte allait s’activer ? Un mauvais contact était possible dans ce truc à 20 balles. J’avais retrouvé par hasard mon tout vieux et incassable Nokia dont la batterie était morte depuis belle lurette. Mais en le branchant sur le secteur… Via un chargeur… Ça devrait marcher. Un chargeur ? Non, SON chargeur car il date de bien avant la standardisation. Aie ! CHANCE ou scoumoune ?

Malgré mon désordre proverbial, je retrouve dans un tiroir à brol cet accessoire que je n’avais plus utilisé depuis Mathusalem et que je n’avais même pas jeté avec les autres machins électroniques inutiles l’an dernier. Le tout en moins de 2 minutes. CHANCE !

En démontant les bestiaux pour enlever, avec effort, la sim de l’un et la remettre, facilement, dans l’autre, je me rend brusquement compte que ces batteries se ressemblent. Je vérifie. Le tout nouveau tout pourri et le vieux & excellent d’il y a 6 ans dont la batterie était morte, je le rappelle, utilisent le MÊME foutu modèle de batterie ! Je rénove donc du coup mon appareil fétiche et je jette le nouveau tout vilain avec la vieille batterie. Pour 24€, c’est (presque) une affaire. CHANCE !

Finalement, ce soir, au 5e coup de fil avec Orange, il apparaît qu’en fait, ils m’avaient envoyé une carte qui ne correspondait pas à mon abonnement ! Mon opérateur précédent m’avait envoyé une carte sim qui avait mis 10 jours pour faire 60 km (j’aurai fait plus vite à pied) et le nouveau met 4 jours ouvrables plus un dimanche à se rendre compte qu’il m’a refilé une carte flinguée. Scoumoune, scoumoune.

Mais demain… Demain, je dois aller dans une boutique Orange et ils me donneront une nouvelle sim, l’activeront et deux heures après, qui sait ? Sera-ce « CHANCE ! » ou « Scoumoune » ? Yin ou Yang ?

Mise à jour du 10/03/20

Scoumoune, le magasin ne peut pas l’activer contrairement à ce qu’avait dit le support téléphonique la veille. C’est beau la coordination inter-canaux de vente chez Orange. Et au téléphone ? Non plus car il y a eu trop d’interventions dans le dossier et il est sur une liste d’alerte. C’est vrai que, à leur demande, j’avais dû téléphoner 6 fois en 5 jours à 3 numéros de téléphone différents… pour qu’Orange n’arrive pas à réaliser l’activation. Mais bizarre qu’ils bloquent pour ça. J’y reviendrai. « Ils vous rappelleront » me dit le support. Tous ceux qui sont à la recherche d’un emploi connaissent cette phrase magique et ce qu’elle porte de… Scoumoune.

Juste pour info: tout ça se fait par téléphone. Que je n’ai plus puisqu’il s’agit d’activer mon abonnement… de téléphone. J’appelle donc depuis un  téléphone de secours que j’avais pris à tout hasard. Seul souci, il est payant, cher et à la minute puisque c’est un téléphone de secours. Vous connaissez tous les temps d’attente sur les services de support, je ne vous fait pas un dessin. Scoumoune.

Ah, oui, j’oubliais. Internet ! LA solution moderne et rapide.

A l’origine, je voulais commander mon abonnement Orange par Internet. Vite fait, quand j’ai du temps, la nuit par exemple . Et puis promotions, tout ça… Sauf que j’avais eu un abonnement chez eux il y a un an. Quand j’étais parti, ils ont bloqué mon accès à mon compte Internet, évidemment. Mais ils ne l’ont pas supprimé. Quand j’ai voulu me réabonner, le site m’a, très intelligemment aux yeux d’un ordinateur, ré-aiguillé vers mon ancien compte. Vous savez, celui qui avait été bloqué deux phrases plus haut. Scoumoune. D’où mon 1e appel téléphonique chez eux le lendemain, 3 mars et… la première tentative d’accès à mon compte le 2 mars via Internet qui a mis aujourd’hui mon dossier sur la liste d’alerte qui bloque mon activation par téléphone. Tout s’explique. Scoumoune je vous disais.

Vous ne le croirez jamais mais la nouvelle sim est arrivée. J’ai détaché la micro-sim de sa carte et je l’ai posée sur mon bureau, en-dessous de mon clavier, le temps de m’occuper de quelque chose d’encore plus urgent. Pendant ce temps, la femme de ménage est passée et a nettoyé mon bureau. Tout mon bureau… J’ai contacté mon fournisseur pour recevoir une autre carte sim 😀

* T9 = dictionnaire des petits gsm.

Liens en vrac du mardi

La RTBF publie un long article reprenant les disponibilités et prix différents véhicules partagés en Belgique : de la trottinette électrique à la voiture en passant par les vélos avec ou sans assistance. Et complète ce matin cet inventaire avec un article sur les mono-roues, non-partagées.

Un site, « Bloque la Pub« , reprend les différents avantages et moyens de bloquer la pub sur Internet. Il appelle aussi au partage des connaissances sur ce sujet avec vos amis et familles.

L’ONU recense 49 millions de gens pauvres aux USA. L’extrême pauvreté y frappe près de 9 millions de personnes dont 1 million totalement coupés de la société et du moindre revenu. Le premier des droits de l’homme est celui de ne pas mourir de faim au milieu de la richesse, non ?

Caitlin JOHNSTONE relève les censures éhontées exercées dans tous les pays du monde par les GAFAM, twitter, Facebook et YouTube en tête, à l’encontre de tous ceux, journalistes, politiciens et médias majeurs compris, qui contredisent les médias occidentaux. Pour ajouter l’insulte à l’injure, ces monopoles favorisent parallèlement les machines à propagandes de nos pays. C’est en anglais et c’est indispensable.

Lavamedia est remonté contre l’école inégalitaire en Belgique, l’une des pires dans les pays industrialisés. Il met en exergue une question vitale : « il ne faut pas se demander pourquoi les classes populaires échouent si souvent à l’école, mais pourquoi les enfants de riches, eux, réussissent à l’école ».

Il a fallu attendre le 10 septembre 2019 pour que les USA désignent la filiale locale d’Al Quaida en Syrie comme une organisation terroriste. Cet acte juridique entraîne des interdictions de financement et des facilités de surveillance pour les autorités américaines et alliés. Ça ne faisait jamais qu’un an et demi que cette organisation avait été fondée en se réclamant des pires fous de Dieu.

« Les bombes du climat et des inégalités sur lesquelles nous étions assis ont bel et bien explosé », voila la première phrase d’un nouvel article de Pour. Ce « born again » de la presse belge avait disparu en 1982 après un attentat de l’extrême-droite. Il a poussé un premier vagissement à 150.00 exemplaires en juin-juillet 2015 sur le traité trans-atlantique. Il parait régulièrement depuis plus d’un an en pdf et sur internet. Vous y trouverez notamment des articles de Paul Delmotte, un favori de votre serviteur.

Les retraites belges sont payables calcule le Vilain Petit Canard dans un article au vitriol contre les manipulations des chiffres qui ornent les médias de révérence (sic) belges et les discours des politiciens de droite.

Billard à trois bandes dans les médias MSM

Le coup est disséqué par le journal américain « Moon of Alabama » traduit par le Saker*: un « diplomate » israélien donne un scoop constitué de trois infox* à un journaliste saoudien qui les avale tout cru. En s’appuyant sur la « reconnaissance par les arabes eux-mêmes » – sauf que l’Arabie Saoudite, ça n’est pas du tout « les arabes », surtout en Irak et encore moins chez les Perses iraniens, mais passons – les journaux MSM israéliens et occidentaux sont « sûrs » de la véracité des infox à la gloire des F-35 i, de l’armée israélienne et de la force de caractère de son 1er ministre et ministre de la guerre, le tout-puissant Bibi Nétanyahou. Il y a là-bas des élections en vue mais c’est sûrement un hasard. Ça contente aussi les USA qui ont besoin de bonnes nouvelles à propos de leur infox (à peine) volante vendue sous le nom de F-35, par exemple en Belgique sous l’influence de l’américanolâtre CD&V au pouvoir dans l’armée et soutenue au gouvernement par la toute-puissante NVA.

Juste deux-trois problèmes: les infox sont visibles pour qui veut se renseigner et regarder, les journalistes saoudiens ne sont pas fiables vu la sauvage dictature régnante, les journaux MSM commencent à être reconnus comme paresseux et peu crédibles, il n’est que de voir leur chute de lectorat en dizaine(s) de % par an. Enfin, comme le signale « Moon of Alabama », si c’était vrai, ce serait alors le meilleur argument de vente possible pour les S-400 russes dans tout le Moyen-Orient. C’est peut-être pour ça que les médias (pro-)russes ne sont pas du tout pressés de lever le lièvre.

(*) Je ne suis pas responsable des odeurs nauséabondes qui émanent fréquemment des auteurs repris dans le Saker mais quand il traduit les articles de la presse anglophone de gauche, je ne vois pas de raison de vous en priver. De même, Wikipédia fondé par un libertarien (extrême-droite anti-état) et devenu un instrument de propagande MSM et néo-conservateur (donc va-t-en-guerre) reste utile quand il ne parle pas de politique et surtout pas d’actualité.