Pour en finir avec la gauche de droite

Notre devoir, c’est bel et bien de « fermer la parenthèse » ouverte il y a quarante années, d’en finir avec des dogmes usés.

C’est une nécessité.
C’est une nécessité pour reconquérir une confiance populaire.
C’est une nécessité pour remettre sur pied notre pays.
C’est une nécessité pour la planète.
Car que produit la concurrence partout, la concurrence sur l’énergie, les transports, l’agriculture, la concurrence entre les travailleurs, les territoires, les agricultures, la concurrence jusqu’à la lie et la folie ? Il en ressort le chaos, le désordre, un hôpital en lambeaux, des prix de l’électricité qui font du yoyo, le rail qui déraille, une école pilier de la République qui recrute ses enseignants en job-dating, bref, tout qui devient instable. Qu’apporte le libre-échange étendu à tous les continents ? La recherche du moindre coût, social, fiscal, environnemental. Qu’engendre la compétitivité comme boussole ? Les biens communs écrasés par les égoïsmes. Chaque jour, cette doctrine, qui a dominé notre époque, qui a régné de Chicago à Bruxelles, cette doctrine ne se montre pas seulement impuissante à résoudre les crises, à commencer par la plus terrible des crises, la crise climatique, pire : chaque jour, cette doctrine creuse notre tombe.

Contre ce fanatisme du marché, les esprits ordinaires se sont révoltés, depuis un bail déjà. Non par « idéologie », mais parce qu’ils en sont affectés, très concrètement, côté emploi, dans leurs salaires et leurs horaires, dans leurs contrats précaires, mais dans leur vie quotidienne aussi, de la naissance (avec la maternité de la sous-préfecture qui a fermé) jusqu’à la vieillesse (comment payer l’Ehpad à la mamie qui souffre d’Alzheimer ?) en passant par mille anomalies (les services publics tout en numérique, le courrier postal qui devient « e-lettre rouge »). Le sens commun renâcle devant ces innovations, perçues comme des dégradations, des aberrations et pour le dire comme Gramsci, « nous vivons un temps de détachement de l’idéologie dominante ».

Des réponses se font jour, sans rien de révolutionnaires, plutôt de décence et de bon sens : c’est un libre-échange que l’on tempère, que l’on modère, sans autarcie aucune, mais avec des barrières douanières, des taxes aux frontières, selon les industries que l’on veut protéger ou faire renaître ici. C’est un travail que l’on ne flexibilise plus, mais à qui on offre statuts et de revenus, des droits associés, garanties de dignité. Ce sont des secteurs placés hors marché, hors concurrence, la santé, l’éducation, le logement en partie, l’accès à l’énergie. C’est une fiscalité juste, « que les gros paient gros et que les petits paient petits », qu’on cesse d’alléger les impôts pour les firmes, pour les grandes fortunes, tandis qu’on les alourdit, la TVA et impôts locaux, pour les modestes. Que l’Etat revienne aux manettes, et pas seulement pour distribuer des aides, des aumônes, des subventions, mais pour piloter les grandes transformations, l’impérative transition.
Voilà, en gros, qui ferait consensus.

N.B.: Le texte qui précède est extrait d’un article de François Ruffin paru le 6 mai 23. Basé sur les évènements français, sa proposition s’applique tout aussi bien à la situation de tous les pays Européens sous la botte de l’asocial-démocratie (sic) qui y sévit depuis 30 à 40 ans, celle qui occupe la France depuis 1981 et tous les PS européens qui, tels des dominos, sont tombés avec délice dans la culture du fric et du pouvoir depuis Mitterrand, Di Lupo (sic), Blair, le SPD et trop d’autres. A nous, maintenant, de rebâtir nos utopies, nos droits sociaux et nos combats ensemble avec des gens courageux. Vite !

Quelques errements du “Journalisme Libre” ces jours-ci.

Certain d’entre nous ont tenté de choisir leur vote lors des dernières élections avec le test électoral promu par la RTBF. Comme d’autres l’ont constaté, il était très difficile si pas impossible d’obtenir le conseil “votez pour le PTB” quelles que soit les réponses fournies. Manipulation volontaire de la RTBF ? On sait qu’il y a dans la grande maison des comptes à régler avec le PTB mais c’était un peu gros quand même. Alors ?

La mèche vient d’être vendue à une autre occasion et elle est tout simple: pour éviter de se fatiguer à relever les prises de positions des partis lors de divers votes-clés aux Parlements fédéral, communautaire et régional, les “journalistes” de la rtbf (tout en minuscule) ont demandé aux partis eux-même de se définir à coup de déclarations pré-électorales. Les promesses électorales n’engageant que ceux qui y croient, nous pouvons ainsi voir le PS au moins autant à gauche que le PTB en matière socio-économique (sic) et avec à peine moins de crédit au niveau sociétal.

Quand vous aurez cessé de ricaner à gorge déployée, vous aurez compris pourquoi la population n’accorde pas plus de crédibilité aux “journalistes officiels” qu’à Facebook & C°. Ce qui est presque dommage quand on voit à quel point ce que vous voyez sur ce vous voyez chez les G A F A M (infographie) (via SebSauvage) est manipulé des algorithmes totalement opaques voire même discrètement interdit pour peu que vous dérangiez vraiment, comme je vous l’ai déjà signalé.

Le dernier article de Jonathan Cooke (original en anglais) sur l’affaire contre Julian Assange (traduit) nous montre à quel point tous ces médias se ressemblent dans leur nullité, leurs mensonges à répétition, leur obséquiosité à l’égard du pouvoir.

Hélas, ça ne se limite pas à Assange. Un tout récent “oubli”: le Honduras (vu par RT) et d’autres pays de l’Amérique Latine en révoltes. Ce que disent les médias occidentaux à ces sujets : . Oui, “blanc” car il n’y a RIEN. Depuis des mois, de nombreuses manifestations font suites à d’interminables listes de victimes de la société civile en Colombie et ailleurs. Et… rien de rien ou presque: un articulet de temps en temps sans contexte ni même compilation des faits.