Regarder le passé de l’Ukraine pour comprendre son futur.

Actuellement, le Donbass, soit les 4 provinces du l’extrême Sud-Est de l’Ukraine ainsi que la Crimée rattachée en 1954, ont votés à de très, très fortes majorités pour rejoindre la Russie et quitter l’Ukraine devenue fasciste à l’issue du coup d’État de 2014, payé 4 milliards par les USA. Ce montant est celui proclamé ouvertement par l’envoyée spéciale US Victoria Nulland pendant ces évènements.

Ces 4+1 provinces sont celles que défendent actuellement les armées locales et la Russie. Il n’est un secret pour personne (sauf les journalistes et politiciens Otaniens) que d’autres provinces (ci-dessus en rose) sont historiquement et ultra-majoritairement peuplées de russophones dont la langue, la culture, le sens politique (majoritairement ouvrier) et la religion ont été mis hors-la-loi par la dictature ultra-nationaliste ukrainienne. 

L’ensemble de ces 8+1 provinces de l’Est sont aussi les provinces plus riches d’Ukraine. Elles ont été rattachées artificiellement à cette dernière par le gouvernement Communiste de Lénine en 1922, probablement pour assurer à l’Ukraine un équilibre économique, voire politique, mais en tout cas, sans consultation des populations locales. Ce cadeau en or provoque aujourd’hui un rire homérique quand on parle aux Russes de la soi-disant “Oppression Soviétique” de l’Ukraine qui fonde la fascisme ukrainien et sa volonté de dé-communisation : “holodomor” et autres fadaises inventées par les Nazis en 1940 et recyclés par les USA et leurs serviteurs (Europe, etc..)

Lors de la scission de l’URSS décidée en 1991 par 3 traîtres, dont l’ivrogne Boris Eltsine, contre l’avis de plus de 80% de la population soviétique (vote de l’époque que l’on oublie un peu facilement en Occident), les frontières ont été décidées sur base de ces frontières administratives de 1954.

Ces 8+1 provinces d’origines Russe incluent tout l’accès de l’Ukraine à la Mer Noire principalement via le port d’Odessa, et bien sûr, à la Mer d’Azov via la Crimée. A contrario, elles donneraient aux Russes un accès terrestre à la Transnistrie. Cette mini-région originellement Moldave a fait sécession pro-Russe il y a quelques années. Elle est de plus en plus menacée militairement par ses voisins : Ukraine à l’est et la Moldavie à l’ouest.

La Moldavie est dirigée par Maia Sandu, une Roumaine (!?) “installée” lors d’élections présidentielles “pas du tout truquées par Washington” qui veut imposer un rattachement de la Moldavie au pays de la Présidente : la Roumanie. Majoritairement, la population ne semble pas de son avis et, comme en Ukraine en 2014, la présidence a déclaré hors-la-loi la région où ces votes oppositionnels sont les plus majoritaires. Ben voyons :-/

Le front russo-ukrainien semble être en train de s’écrouler du côté ukrainien faute de combattants et de munitions. Du côté Russe, avec 617.000 soldats bien entraînés dont les 2/3 sont des professionnels et une économie florissante (+3.2% en 2023 ?), tout va bien merci. A contrario, la dernière mobilisation des perdants (automne-hiver 2023) inclut désormais les femmes (plus ou moins volontaires), les étudiants, les vieillards et les handicapés qui ne sont de toute façon pas plus formés et entraînés que les soldats ukrainiens de cet été : 2 semaines pour les plus veinards, 2 jours pour les autres. Moyenne de l’espérance de vie au combat : 2 heures.

Des soldats de faible qualité pour manœuvrer le matériel de rebut (Abrams première génération et Léopard 1 des années ’50) que nous leur avons refilé au prix fort, sans munitions ni guère de pièces de rechanges. En prime, les USA et ses serviteurs (Europe, UK, etc…) ont des difficultés à leur envoyer le peu de munitions qu’ils n’ont plus et sont de toute façon mis en difficulté en interne pour diverses raisons répétées ad libitum par nos JT.

Les négociations sont donc imminentes, sous réserve du renversement de Zelenski lâché à la fois par se population militaire et par les occidentaux qui ont d’autres chats à fouetter : la Palestine, Israël et 48 élections dans le monde en 2024, notamment. Ces négociations décideront accessoirement du sort de l’Ukraine comme de celui de cette ceinture de provinces russes rattachées sans leur accord et séparés de force de la Russie en 1991.

Cocyec imagine une proposition de référendum à l’échelle des 8 provinces plus la Crimée. A contrario, nous craignons surtout une paix limitée aux frontières des 4+1 provinces du Donbass-Crimée qui serait une catastrophe à moyen terme comme l’ont prévu de nombreux commentateurs russes et occidentaux, a fortiori les militaires indépendants.

Cette paix “a minima” serait à l’évidence suivie d’une nouvelle guerre dès que nous aurons réarmé et ré-entraîné l’Ukraine comme nous l’avons fait en 2014, à l’encontre des 2 accords de Minsk cosignés par la France et l’Allemagne qui se sont assis dessus dès le lendemain. Comme d’habitude en Occident qui, le monde entier le sait désormais, n’a aucune parole fiable. Quand on est, à l’évidence, en train de perdre sa prééminence militaro-économique mondiale, c’est une très, très mauvaise attitude.

A contrario, privé de son poumon industriel et de la population attenante, il est probable que l’Ukraine n’aura plus jamais la capacité de se relancer et encore moins de payer à l’Occident ses énormes dettes, plusieurs centaines de milliards d’€ et de $, et donc de relancer ses guerres et guérillas d’agressions.

Il y a donc une balance à réaliser entre une paix “juste” aux yeux des Ukrainiens et une paix “sûre” aux yeux des Russes si l’on ne veut pas voir se ranimer rapidement ce foyer de discorde, si obstinément créé par les USA depuis 1945, aux frontières de l’Europe et de la Russie afin d’asphyxier les deux parties en présence. Accessoirement, la paix pourrait plus ou moins utilement prévoir les moyens pour les Ukrainiens de rembourser les USA, voire même l’Europe mais je n’y crois “guerre” (sic), en tout cas en ce qui concerne cette dernière.

Quelques sources testées comme raisonnablement fiables sur l’Ukraine en anglais et parfois en français.

Le problème majeur du journalisme francophone européenne et surtout française, c’est que ses locuteurs et même les journalistes sont rarement polyglottes ou même bilingue. Faute de ces capacités, leur seule et unique source pour la France, la Belgique et la Suisse est la détestable AFP (ultra-gouvernementale et réactionnaire) qui ne rapporte en supplémen que les articles les plus Otan-compatibles des agences anglo-saxonnes. De plus en plus rarement, faute d’argent, il y a aussi de rares envoyés spéciaux. Face à cette marée confortée par des médias audio-visuels et écrits aux mains de milliardaires, émettre une voix différente est très, voire trop, risqué pour la majorité des médias. La censure qui s’étend de l’Allemagne au Royaume-Uni en passant par la France et un paquet d’excités à l’Est ne sécurise pas non plus cette parole qui relève désormais de la dissidence.

Pour nous, il existe des solutions pour traduire les nombreux articles voire les sites les plus courants ou les plus spécialisés vers un français plus ou moins compréhensible. Des contre-sens ne sont pas à exclure sauf à utiliser le remarquable Deepl.com qui est hélas payant au-delà de 2-3 paragraphes à la fois.

Pour Firefox que je ne saurais trop recommander pour se balader sur internet, je pense plus spécialement aux add-on tel que Google Traduction malgré son manque de confidentialité à l’égard de Google (le “G” de “GAFAM”).

Si cette extension ne vous convient pas, il en existe 3-4 autres répertoriées chez Firefox

Pour Chrome, ce doit être semblable même si le problème de vie privée y est encore amplifié : voulez-vous vraiment que votre employeur, votre banque, vos assurance puissent être au courant de vos lectures ? Certains européens ont déjà payé cher cette négligence. Ils sont encore rares, certes mais ils ont probablement servi de cas-tests pour vérifier si les tribunaux et la CEDH allaient suivre cette répression politique. Et la réponse est généralement OUI, hélas, au moins pour vos employeurs. Au travail, utilisez impérativement un VPN (voir ci-dessous) si vous voulez lire en toue sécurité (de votre emploi) les sites qu’il faut bien qualifier désormais de dissidents.

N.B.: Les anglais (UK) sont totalement et parfois anti-démocratiquement (les visiteurs réguliers du site le savent) anti-russes et anti-socialistes depuis le XIXe Siècle. Même l’ex-travailliste Guardian est aujourd’hui devenu anti-Corbyn, pro-Israelien, pro-USA et anti-syndicats de combat

Aux USA, les Démocrates US sont pro-Biden qui est lui-même pro-guerre systématiquement depuis son entrée dans les législatures US il y a une quarantaine d’années : il est même “néo-conservateur” en matière de politique étrangère. Les “néo-conservateurs”, proches de l’industrie de l’armement, sont ceux qui ont organisé toutes les guerres des USA depuis les Clinton, inclus. Indifféremment Républicains ou Démocrates, leur pivot est Robert Kagan, un nom à retenir. Nous allons donc aller vers les Républicains aux USA, tant qu’ils sont dans l’opposition au Président en fonction, et ailleurs, chercher les penseurs libres.

Notez qu’un site renseigné ici n’est pas une garantie que sa qualité sera la même dans un an ou sur un autre sujet ou région. Pas plus des écrits saints: ils trompent comme tout un chacun (sauf le PCC). Ce sont souvent des personnes plus ou moins isolées qui travaillent pour “celles du pape” ou “celle de la cerise” et vienne d’horizons très différents voir extrêmes et opposés. En conclusion, les sites à consulter en anglais sur l’Ukraine exclusivement et actuellement peuvent être les suivants.

Simplicius The Thinker Un Républicain US qui sait de quoi il parle en matière militaire. Traite principalement des questions de fond avec de bonnes documentations. Complet au point d’être parfois verbeux mais de plus en plus précieux depuis la mi-2022. A suivre.

A Son of the New American Revolution : Un ancien de la CIA. Ses sources les plus profondément renseignées sont ses ex-alter-ego de l’Agence: des gens du terrain et cadres moyens, il y adjoint la presse anglophone. Trumpiste en politique intérieure USA mais remarquable sur la Russie , quoiqu’en baisse de qualité depuis 2-3 mois. Lui et ses sources apportent une preuve de plus que la CIA est un très bon outil, très riche et efficace, hélas depuis toujours dans des mains dévoyées, pour dire le moins 😠 Souvenons-nous des déclaration du dissident de la CIA dans l’excellent film “JFK” d’Oliver Stone, c’était parole d’évangile comme nous l’avons constaté depuis (Chili, etc…).

N.B.: puisqu’on parle d’elle, il est peut-être utile de retenir que la CIA est nulle sur les pays asiatiques et surtout arabes, (Palestine incluse ?) : ils ne parlent pas ou peu la langue locale et sont chrétiens (à la différence des Russes qui travaillent avec des musulmans en interne). Il y a aussi que sa hiérarchie est “politique” donc raconte fréquemment n’importe quoi en fonction du vent du moment, contrairement à ses opérateurs de terrain qui en sont d’autant plus motivé à s’autonomiser de leur direction. Les pays arabes sont a contrario le point fort de la 3e proposition est “Moon of Alabama” ainsi nommé en référence à la chanson homonyme de Bertolt Brecht.

Moon of Alabama : Le site est animé par un ex-militaire allemand, “b”, vraiment très bien renseigné sur les pays musulmans à jusqu’en janvier 2022. Par exemple, avant même les agences de presse occidentales, il a été le premier à donner une explication générale raisonnable et avérée ainsi que des éléments précis sur l’explosion du stock d’engrais dans le port de Beyrouth (Liban). A contrario, la première année du conflit en Ukraine, il a raconté à peu près n’importe quoi. J’en ai déduit que sa source principale avait pu longtemps être le remarquable service de Renseignement Militaire Russe (GRU) : ils parlent la langue arabe, eux, et pratiquent parfois la même religion que leurs cibles, Iran inclus. Cela expliquerait aussi sa perte de fiabilité : le GRU l’aurait intoxiqué sans pitié dès que l’information a concerné de manière critique la Russie. En 2023, il a progressivement reconquis sa fiabilité mais souffre parfois de ses anciens travers pro-Russes dans ses analyses qu’il vaut du coup mieux recouper avec d’autres.

Jacques Baud est aussi un ex-pro du renseignement mais de haut niveau. Ancien patron du renseignement militaire Suisse auprès du Grand État-major inter-armes. Il a ensuite fait carrière à l’ONU en “résolutions de conflits”. Il a pris sa retraite et repris sa liberté de parole. Peu d’articles, tous exceptionnels mais dispersés sur la toile, fréquemment référencé sur ce site. Il est surtout reconnu pour ses livres (EN FRANÇAIS) de très haut niveau sur la Russie et le conflit en Ukraine. Il est très discret sur ce qu’il ne maîtrise pas, mais redoutable et infatigable homme de recherches comme de dossiers où il est alors imbattable. Le maître-espion dans toute sa splendeur neutraliste.

Big Serge Thoughts Expert en histoire militaire et stratégie, probablement Républicain. Il lui arrive de parler du conflit Ukrainien, toujours de manière argumentée et fiable… comme un historien qui avance ses hypothèses raisonnées sur le terrain solide que se créé un (très) bon professionnel.

Censuré en Europe : RT.com, en anglais (un proxy actuel) ou mieux en Espagnol, la version la plus progressiste. La version française est à fuir : c’est la chasse gardée du FN/RN et autres racistes. Dans toutes les langues, un VPN y est recommandé voire obligatoire, vu la censure (parfois) en vigueru. Le VPN le plus confidentiel est Mullvad (en français !), “recommandé par toutes les grandes marques de lessive” 😉 Le moins cher est NordVPN mais son marketing est intrusif, agressif et irrespectueux. Et son indépendance à l’égard des services US est discutable si pas douteuse.

Quelques chouchous des publications dissidentes francophones (mais d’aucune publication généraliste en français) sont 2-3 journalistes Indiens. Souci : s’ils font des états des lieux souvent remarquablement précis, leurs analyses et prédictions relèvent trop souvent de vœux pieux, parfois gravement à coté de la plaque. A lire donc avec beaucoup de précautions et de connaissances du terrain ou en complément d’autres lectures. Liens sur demande via les commentaires.

La presse de la gôche (sic) européenne (The Guardian, El Païs, etc….) comme celle des gauchos & écolos sont quasi-tous complètement intoxiqués par la propagande US : à 95%, il font double emploi avec la propagande des journalistes “officiels” surtout ceux de médias audio-visuels européens, le faux tampon “alternatif” en plus. Ils sont toutefois tous très utiles pour prévoir dans quel sens le vent va tourner dans les jours ou les semaines à venir chez les marionnettistes de Zelenski (alias “Zé”)

Pour l’instant, l’humeur émise par les politiques comme cette presse pro-Otan est à la défaite, comme d’ailleurs celle des soldats de Za. Tous poussent les Ukrainiens aux concessions qu’ils n’envisageaient même pas cet automne, tous ensemble aveuglés par leur propre propagande 😂 Les premiers sont encore anti-Zalzuny (alias “Za”), le chef de l’armée ukrainienne, appuyé par ses troupes, et premier opposant à Zé en cas d’élections présidentielles. Tous sont surtout pro-Zé mais il est très possible que ça ne dure pas vu le passif de ce prévaricateur cocaïnomane : les offensives ratées de cet été comme la gifle des élections refusées avec une loi “votée” à l’appui. En plus il est le porte-drapeau de l’intransigeance. Le tout forme un tiercé perdant. Ils sont à observer impérativement pour prévoir jusqu’où iront les concessions occidentales et donc ukrainiennes, pour obtenir la paix.

N.B.: Il est très peu probable que la Russie accepte un simple cessez-le-feu. Seule une paix draconienne, genre “Vae Victis” (comme le dît Brennus) leur garantira, comme à l’Europe de l’Ouest, une tranquillité durable de ce côté. En Finlande et autres Pays Baltes, c’est une toute autre histoire. De son côté, l’actuel président des USA et ses marionnettistes néo-conservateurs plaident pour un conflit continué plus ou moins dormant : ils sont loin, ne risquent rien et vendent leurs armes avec des bénéfices plantureux puisque l’industrie européenne est en panne d’essence. En primes ils neutralisent la Russie (?) et ruinent l’Europe, en ce compris la locomotive allemande (!). Tout bénef’ pour eux. Largement une perte pour nous mais nos hommes (tel Michel le Belge, Joschka Fischer) & femmes (telles Ursula von machin, Annalena Baerbock) politiques sont si obéissants au “roi-dollar” et autres valises pleines.

En conclusion pessimiste : ces 22 derniers mois, les (extrêmes-)droites européenne et USA ont fréquemment été les moins “va-t’en-guerre” dans l’OTAN que la gôche (surtout allemande et française), écolo et l’Establishment néo-libéral (PS, etc…). Je crains le pire aux élections de 2024-2025, comme déjà aux Pays-Bas et à l’Est, peut-être bientôt aux USA (Trump), en Autriche et France comme ailleurs : une récession économique de moins en moins camouflable dans les manipulations statistiques et (largement) plus de 230 milliards d’€ gâchés dans une défaite humiliante, c’est un lourd passif à expliquer aux électeurs des 2 côtés de l’Atlantique. Les réactions pourraient nous entraîner au-delà du point de non-retour : dictatures personnelles et guerres de sécessions ? Qui sait ?

Pour l’humour (et les riches), je dirais que si vous pouvez vous procurer un passeport suisse, maltais, chypriote ou même chinois à un prix raisonnable, n’hésitez pas. Prenez les quatre, c’est encore plus sûr. Pour la classe moyenne motivée pensez à un visa de travail russe. Pour les plus pauvres, les écolos ou les communistes modernes, pensez Cuba : pays pauvre mais le plus écologique de la planète, avec des soins de santé gratuits en prime.

Même (et surtout ?) pour les Juifs, j’éliminerais Israël où entre la très violente extrême-droite laïque comme religieuse (encore pire, évidemment) et les réponses induites des Palestiniens à leur politique brutale et aveugle, l’atmosphère risque de devenir rapidement irrespirable. Lisez les dissidents tels Ilan Pappé et pas mal de tribunes du journal Haaretz (en anglais) pour vous en assurer. Le “diasporiste” UJFP vous apprendra de belles aussi.

Les pays riches en matières premières sont à fuir comme la peste : les habitudes prédatrices des occidentaux les rendent instables, violents, corrompus et dictatoriaux.

Les USA sont à fuir également car ils sont de plus en plus clairement au bord du basculement, notamment au sujet d’Israël ce qui l’élimine pour les Juifs car les bavures et généralisation ne sont pas exclues dans ce pays passé directement de l’inculture à la décadence. Le raidissement de plus en plus absurde et violent voire dément des autorités civiles et des entreprises en matière de droits individuels est un signe très clair que la situation et la jeunesse, commencent à leur échapper. Il est peu probable que cette course aux extrêmes, démarrée pour d’autres raisons bien plus profondes (incluant l’appauvrissement grave et irréversible de la population travailleuse et pauvre [ce n’est pas exclusif], les manipulations des GAFAM+X, Trump-le-psychopathe, la dichotomie béante entre CNN/Fox et la réalité, Biden-le-fou-de-guerre gâteux, le Russiagate), s’arrête facilement, ni même ne s’exonère d’une violence plus ou moins généralisée.

La marche inéluctable vers la 3e GM

Prolégomènes

“L’histoire du monde regorge d’affrontements armés déclenchés par l’inquiétude ou la paranoïa d’un acteur établi face à l’hybris d’un nouveau rival.” Si vous n’avez pas reconnu les USA et la Chine dans ce piège de Thucydide, je ne peux plus rien pour vous. Les USA n’ont donc rien à perdre en Europe car il leur faut à toute force un succès pour tenir la Chine en respect de leur paranoïa pour les 2-3 prochaines années. Ils pensent qu’ils auront à ce moment-là mis en place une économie de guerre qui les mènera à la victoire comme ils l’ont vécu avec le Japon. La guerre en Ukraine pourrait être ce succès.

Comme il ne s’agit que des 2 ou 3 puissances nucléaires majeures du monde (la Chine serait en train de dépasser la France sur ce plan), le meilleur pari à prendre est que tout va bien se passer. Vous pourriez peut-être même y parier votre maison : si vous perdez, il n’y aura de toute façon plus personne pour venir réclamer l’enjeu 😇

Introduction

Les chancelleries occidentales invitent leurs ressortissants à quitter la Biélorussie et accessoirement la Russie. L’information est répercutée notamment dans The Hill, “l’organe officiel” du parti démocrate signale Sonar21. C’est exactement ce qui s’est passé avant le début de la contre-offensive Russe l’an dernier. Ces derniers ont agit au cri de “Barbarossa, une fois mais pas deux” afin de prévenir l’offensive des Nazis de Kiev à 4 contre 1 de 160.000 hommes (la première armée ukrainienne, la meilleure et la pire, liquidée au printemps 2022 et à Marioupol) sur la milice de 40.000 hommes dont disposait le Donbass à ce moment-là.

Bien sûr, il peut s’agir tout simplement d’une tempête dans un verre d’eau, en l’occurrence l’annonce de la livraison de F-16 à l’Ukraine dans un avenir éloigné. Le régime de Washington a désespéramment besoin d’un coup d’éclat pour faire oublier l’accusation majeure de sabotage des 4 tuyaux des 2 Nord Stream décrite par Seymour Hersch, alors tout est possible. D’utant que l’affaire gonflée des ballons météo chinois prouve que la junte US ne recule devant aucun effet de manche pour enfumer le monde.

Comme nombre de commentateurs s’y attendent, je pense plutôt à une attaque de la Biélorussie, soit de sa part vers l’Ukraine, ce qui est très peu probable) soit contre elle par cette dernière voire même la Pologne, ces deux cas sous des prétextes plus ou moins foireux mais âprement défendus par notre presse caporalisée : censure, auto-censure et condamnations en série pour ceux qui pensent “mal”.

À ce sujet soulignons ce qui a déjà eu lieu : 5 ans de prison pour un commentateur Allemand, “morts financières” en France et Angleterre pour les courageux journalistes installés au Donbass : Eva Bartlett, Christelle Néant et leurs homologues masculins. Black-out ailleurs. Aux USA, un journaliste du format de Seymour Hersch est sur liste noire et n’a pu publier son dernier travail sur les auteurs de l’attentat du Nord Stream que d’abord sur son blog avant qu’une variante de l’effet Streisand ne le fasse apparaître aux yeux du grand public. Il a été précédé nombreuses publications internationales et de de moult critiques des thuriféraires de l’ordre établi.

Pendant qu’on parle du Nord Stream, doit-on rappeler les investissements familiaux des Biden auprès de Burisma dont le fiston a été membre du C.A. par hasard, jusqu’à deux mois après que son papa a quitté son poste à la Vice-Présidence et responsable de l’Ukraine auprès d’Obama. Hasard toujours, Burisma était à l’époque la plus grande compagnie ukrainienne du secteur de l’énergie. A ce titre, elle a profité à plein de la crise de l’énergie provoquée par les sanctions imposées à la Russie aux pays européens et plus encore par la destruction d’un certain gazoduc sur décision d’un président dont le nom et la famille n’ont absolument aucune importance ici.

Je vous le répète, cet investissement n’a, bien sûr, jamais influencé aucune décision à aucun niveau de l’exécutif US ni auprès de la CEE dans aucun sens que ce soit. C’est TotalEnergiquement crédible, n’est-ce pas ? Et puisqu’on parle d’investissement, comment vont ceux placés chez TotalEnergie par (l’ex-)patron du Pdt Macron ? En l’occurrence, il s’agit d’une banque d’affaire chez qui il ne retournera jamais travailler pour prévenir des conflits d’intérêts, évidemment, et où il était tellement mal payé.

Argument

À partir de cette situation tout est possible avec un puissance dominante sur le déclin prise au piège de Thucydide, dirigée par un président des USA gâteux, inconscient des risques (respectivement : hystérie des ballons météo et attaque sur les Nord Stream) téléguidés par des néo-cons agités. Le tout mélangé dans élections présidentielles en vue aux USA et des Polonais hystériques quand on leur parle de la Russie.

Le moins risqué serait probablement d’amener des troupes Polonaises entre Kiev et la Biélorussie afin de “libérer” les troupes ukrainiennes qui s’y trouvent. Ce pourrait être un premier pas aventureux mais justifiable au regard de l’opinion publique sous contrôle de l’Otan. D’autres troupes de Varsovie se fixeraient alors tout autour de la Biélorussie pour renforcer cette dissuasion. Il est peu probable que cela suffirait à enrayer la défaite inéluctable de l’Ukraine qui était déjà prévisible après la destruction de leur première armée et l’envoi au front de forces supplétives à la fin du printemps dernier. Ces derniers ont constitué en leur temps une seconde armée ukrainienne. Une troisième, majoritairement non-entraînée, finit sa destruction en cet hiver ’22-’23.

Reste que si lancer le roquet polonais aux basques Russes est une tâche aisée pour pour la partie “Nuland” de la junte désormais au pouvoir à Kiev, faire quitter le pays aux forces de Varsovie sera pour (les successeurs de) Zelensky au moins aussi difficile que de battre l’armée des seconds. D’autant que la Pologne rêve toujours de récupérer les terres conquises sur la Russie en profitant de la guerre de celle-ci avec les puissances occidentales (1918-1922). Terres délimitées par les Anglais selon la ligne Curzon et récupérées par la Russie en 1945 et largement situées dans l’Ukraine actuelle.

Si ce n’est pas Varsovie, je ne vois aucun changement majeur autre qu’une guerre entre 404 et la Biélorussie évoquée ci-dessus. Même s’ils sont abrutis par la coke, je ne vois pas les dirigeants de Kiev se lancer dans une guerre avec un autre pays situé juste à côté de leur capitale. Ils n’ont tout simplement plus les soldats nécessaires pour cela. Quand à une attaque de Loukachenko vers l’Ukraine, outre que je n’en vois pas le prétexte, même foireux, j’ai du mal à imaginer en quoi elle impliquerait des soucis supplémentaires pour les USAméricains en Russie au point qu’ils doivent quitter le pays.

Thèse aventureuse

Pour ma part, j’imagine comme possible une offensive polonaise sur la Biélorussie. Voire plus si ça se passe bien mais là, j’ai de gros doutes.

Pas question d’une contre-attaque préventive des Russes à peine de se mettre tout l’Otan à dos. Le mécanisme pourrait donc être : provocation Ukrainienne discutable (au moins au sens de la presse de l’Otan), contre-attaque Biélorusse, entrée en lice de la Pologne qui balayeraient les maigres contingents Biélorusse renforcés de quelques rares régiments Russes alliés, débarquement des réserves Russes qui étaient prévues pour le front du Donbass pendant qu’en Europe on discute de se lancer ou pas.

Issues possibles de ce qui précède aux yeux de l’Otan : retour au pat au Donbass et possible victoire Polonaise en Biélorussie ou au moins un pat là aussi. Des pourparlers de paix USA-Ukraine-Russie pourraient alors commencer… si l’affaire n’a pas dérapé : l’article de Seymour Hersch (voir supra) a réveillé l’affaire des 4 tuyaux des Nord-Stream 1 et 2 dans l’esprit des Russes. Cet attentat a également démontré que les USA se croient tout-puissant et sont en fait inconscients des risques pourtant évidents : les Allemands se savent trahis, les Russes sont exaspérés et les Européens se rendent peu à peu compte qu’ils sont dirigés par un suzerain qui les sacrifie sans état d’âme.

Tant que Poutine est vivant et au pouvoir, la crise de nerfs du coté Russe est peu probable. Je n’en dirais pas autant du côté Otan, notamment à cause du piège de Thucydide déjà évoqué pour les USA, des Kakis européens, des socio-traitres occidentaux et de l’état d’esprit très autoritaire, pour ne pas dire pré-fasciste, en Pologne : ce genre de gouvernement ne “tient” à moyen terme que par des aventures militaires victorieuses sur un “patient désigné”, pour reprendre des termes psychologiques puisque nous en sommes à ce stade. Mais j’insiste : militaires ET victorieuse. Pour réunir cela leur faut à toute force un succès pour tenir la Chine en respect de leur paranoïa pour les 2-3 prochaines années deux composantes vitales, tout est permis et tous les risques sont bons aux yeux des autorités polonaises.

Cette entrée en lice polonaise est une possibilité ouverte depuis le début de l’année et la destruction en cours de la 3e armée Ukrainienne. Elle apporterait une solution à 4 problèmes devenus essentiels pour la junte de Kiev et au moins majeurs pour les USA s’ils ne veulent pas se ridiculiser une fois de plus et leurs serviteurs de l’Otan avec eux :

  • la livraison immédiate de chars lourds de l’Otan (Leopards 2, Abrams, Challenger 2) qui nécessitent une infrastructure énorme qui mettrait des années à être mise en place. Or la demande est urgente à peine d’un écroulement du front.
  • la livraison demandée d’avions de combat type F-16 (à quand les F-35) avec les mêmes soucis d’infrastructure, et la formation des pilotes en prime. Idem. Beaucoup pensent contourner le problème par la création d’une unité de mercenaires à l’image des Tigres Volants qui ont aidé la Chine avant Pearl Harbor. Un des soucis est que cette base sera devra bien se trouver dans un pays quelconque qui se retrouvera de jure en guerre avec la Russie et donc que cette base, ses pilotes et ses installations seront bombardés par l’Armée Rouge. La Chine pourrait aussi considérer qu’il s’agit cette fois d’une déclaration de guerre de facto contre la Russie et que les traités d’alliance peuvent jouer en sa faveur. Tout le monde pense qu’avoir affaire avec l’Armée Rouge Russe, c’est déjà pas drôle mais son éventuel numéro de duettiste avec l’Armée Rouge Chinoise et ses extraordinaires capacités de production ne tente personne.
  • la “livraison” de soldats déjà formés qui manquent (une troisième fois) cruellement à l’Ukraine. Idem
  • Une nouvelle réconfortante pour ses soldats et son peuple, à défaut d’une victoire, indispensable pour la survie du régime Zelenski-Nuland en cours de mue à Kiev, surtout après la chute prévisible du “Stalingrad” local: Artyomovsk, renommée “Bakhmut” par les kiévistes et les occidentaux.

En attaquant la Biélorussie, la junte de Washington DC pourrait penser échapper à une réponse de la Russie. A mon sens, c’est un pari pour le moins douteux : le Pdt Poutine est fidèle à sa parole de même que la Russie l’est à ses alliances. En prime, comme des troupes de l’Armée Rouge sont stationnées en Biélorussie leur implication est inévitable. Je doute que ces évidences suffisent à freiner la future 2e puissance mondiale que la confusion et les contradictions ont amené au bord de l’irrationalité voire déjà un pas plus loin.

Conclusion

Des missiles Otan sont déjà amenés en Pologne au bord de la frontière Russe: moitié menace, moitié provocation de la première à l’égard de la dernière. Le problème est que les missiles US sont très majoritairement à double usage: conventionnel ou nucléaire. Ce que les Russes ne sauront avec certitude qu’au moment de leurs explosions, un peu tard pour réagir et un peu tôt pour que les Russes n’envisagent pas une attaque préemptive, devenant essentialiste à leurs yeux au moment d’un pas de trop. En d’autres mots, nous sommes déjà dans une escalade de moins en moins contrôlée.

Revue de presse anglophone et quelques traductions 15 juin ’22

Je vous propose de commencer cette revue de presse anglophone par la star de la morale de gauche, l’irremplaçable Caitlin Johnstone. Sa lecture matinale devrait vous remplir d’humanité et de volonté de lutte chaque jour. J’ai eu des difficultés pour choisir plus spécifiquement une de ses dernières chroniques journalières mais je pense que celle intitulée “Nos vrais ennemis ne sont pas à Pékin ou à Moscou” est représentative de l’esprit du moment.

En matière de géopolitique globale, la recommandation du jour est sûrement l’article de Patrick Lawrence de Consortium News. Il devrait toucher le cœur de nos opinions quand il analyse très finement à propos de la politique globalement ratée de Joe Biden qu’à la différence du monde que “il a les Européens de son côté. (…) Nous verrons comment cela se passe alors que la guerre se poursuit, que l’inflation bat des records et que les chaudières refroidissent. En Angleterre, les ménages brûlent déjà du bois.”

A propos de misère et de cette île anglo-saxonne amarrée au près des côtes européenne, une étude du Lancet qui est déjà une référence scientifique majeure et que vous trouverez sur le site d’accès gratuit Science Direct bien connu des spécialistes. Ses conclusions font frémir : “Nous rapportons des preuves que (…) Les politiques nationales de lutte contre la pauvreté sont essentielles pour s’attaquer aux tendances négatives de la prise en charge des enfants en Angleterre.” Cela semble peut-être une évidence pour nos lecteurs mais c’est une révolution dans le paysage anglais encore baigné dans le sang du Tatchérisme.

WSWS.org, le site de la IVe internationale, en français comme en anglais, nous rapporte que “La crise du lait maternisé qui menace la vie des enfants à travers les États-Unis s’est aggravée cette semaine, le taux de rupture de stock des préparations pour nourrissons sur les étagères des magasins ayant atteint 70 pour cent pour la semaine se terminant le 22 mai. La semaine précédente, le taux de pénurie était de 45 pour cent, selon la société de suivi du commerce de détail Datasembly.” Il en tire évidemment des conclusions très offensives sur le manque d’égard du capitalisme en regard de l’humanité la plus élémentaire.

Choisie et traduite en français par Bruno Berthez, ne ratez pas l’attaque en règle du sénateur Richard Black, qui, après avoir servi 31 ans dans les Marines et dans l’armée, a ensuite servi à la Chambre des délégués de Virginie de 1998 à 2006, et au Sénat de Virginie de 2012 à 2020. En tant qu’ancien membre des JAG (la justice militaire, enquêteurs inclus) il taille en pièces les accusations de crimes de guerre portées à l’égard de la Russie comme étant totalement infondées.

Le mouvement “N’extradez pas Julian Assange” prend toujours plus d’ampleur partout ailleurs que dans les médias “mainstream”. Ces derniers lui avaient pourtant décerné à peu près tous les prix journalistiques possibles avant qu’il ne commence à être poursuivi par la vindicte des USA. La liste est impressionnante, “Le Monde” inclus.

LE site du mouvement anti-guerre aux USA rapporte l’inquiétude de 75% des USAméricains vis-à-vis des risques de guerre nucléaire engendrés par la politique insensée de ce gâteux faucon nommé Joe Biden. Il ne mentionne cette peur dans aucune de ses déclarations mais elle y est crée dans chacune.

Matt Tabibi était l’icône de l’idéologie progressiste aux USA, aujourd’hui il rompt une lance contre Hillary Clinton qui a “personnellement approuvé une grave désinformation électorale.” Il estime qu’elle devrait être exclue de Twitter et se demande s’il “existe (…) une exception anti-Trump à la modération des contenus ?” Si Tabibi n’a pas changé, le “progressisme” USAméricain est tombé bien bas.

Pour une fois je vais citer un site de republication, l’excellent Natylie’s Place. Elle nous propose un article majeur sur l’historique de l’extrême-droite Ukrainienne depuis le début du XXe siècle. Elle en “retiré une poignée de photos de cette publication croisée car elles contiennent des images de violence extrêmement explicites et perturbantes”. Vous trouverez le lien originel vers l’article de Covert Action Magazine sur son site. Pas ici : j’ai des limites.

Jonathan Cook nous gratifie d’une réflexion sur l‘indispensable libération de nos esprits qu’il débute en nous disant que “rien ne me qualifie mieux pour écrire sur les affaires du monde en ce moment – et sur l’ingérence occidentale en Ukraine – que le fait que j’ai suivi de près les méandres de la politique israélienne pendant deux décennies.”

L’exceptionnel et francophone colonel Suisse Jacques Baud ne peut plus être retrouvé que sur des sites anglophones. Voici le dernier en date à ma connaissance : “The goal is not to help Ukraine, but to fight Putin”.

Le très chinois Global Times est à la presse chinois ce que le New York Times est à la presse occidentale : c’est lui qui donne le ton dans son camp et c’est la voix officieuse de son gouvernement. Il nous propose ici en continu la vision chinoise, très équilibrée, des événements d’Ukraine. En “live”, pour les amateurs d’anglicismes inutiles.

La défaite ukrainienne se confirme

Tout le monde se souvient de ce mot de John F. Kennedy : “la victoire a cent pères mais la défaite est orpheline”. Nous en sommes à ce stade dans la guerre d’Ukraine où tout le monde et son chien essaie de repasser la patate chaude à son voisin, surtout aux USA qui ont fomenté tout l’affaire depuis le support à la guerre depuis 2014 jusqu’aux menaces de moins en moins voilées d’armement nucléaire de l’Ukraine.

Les services de renseignement (CIA, NSA & C°) sont accusés de ne pouvoir fournir assez d’information sur les faits réels de la guerre et d’en être réduits à répéter les mensonges illusoires du “si peu” Pdt Zelensky (Z.). Ils en rejettent la faute sur le manque de collaboration des Ukrainiens eux-mêmes et pour cause : les dictatures ont la particularité de s’illusionner facilement sur elles-mêmes car personne n’ose contredire son supérieur et pourtant, c’est de la base que vient l’information fiable sur le monde réel.

Les Ukrainiens sont à peu près ce qui se fait de pire dans le genre : suppression de toute la presse critique et des partis d’opposition depuis déjà avant la guerre, ils sont en plus infestés de néo-nazis qui ont gangrené la police depuis que leurs séides ont été nommés aux postes de (re)direction. Ces pro-hitlériens au petit pied ont aussi noyauté l’armée avec la bénédiction des formateurs, les Anglais en tête comme toujours quand il y a un sale coup à commettre. Les Canadiens, les USA, les Hollandais et les pays nordiques n’ont pas été en reste. Bref, il n’y a plus aucun moyen pour la tête de savoir ce que font les pieds.

Pas d’information fiable non plus sur les actions de l’ennemi sur qui les nazis rejettent tous les crimes qu’ils commettent eux-même. Par exemple, selon mes sources, si la Croix-Rouge (CICR) a bien accès aux prisonniers Ukrainiens tant ceux de la Russie que ceux du Donbass (DNR + LNR), cet organisme de surveillance du respect des lois de la guerre n’a toujours rien communiqué sur les prisonniers des forces alliées au main des Ukrainiens. On a pourtant vu tortures et exécutions des prisonniers russes passer sur Telegram, au grand dam des firmes de Relations Publiques (PR) chargés de fournir la matière des articles de nos journalistes occidentaux obéissants dans la MSM.

La diplomatie a été réduite à la portion congrue de côté occidental. Son opinion publique intoxiquée par la caricature du camp d’en face, la première a beau jeu de rejeter son inefficience sur les gouvernements qui à force d’expulsions de diplomates, d’injures et de serments bravaches ont “un peu” bloqué le jeu habituel des chancelleries. Leurs occupants rejettent la faute sur la Maison-Blanche occupée par le titubant et inébranlable faucon qu’est Joe Biden : depuis 50 ans il a toujours voté en faveur de toutes les aventures militaires initiées par son pays.

Cette fois, les militaires n’étant pas de la partie, ce sont les sanctions économiques qui ont servi d’armes et le choc en retour ne passe pas bien du tout avec l’essence qui n’a jamais été aussi chère là-bas. Le parti de Joe l’Indien va se prendre une énorme raclée aux élections partielles de ce novembre ’22 ; je vous recommande donc d’être bien attentif aux traditionnelles “Surprises d’Octobre” des élections US.

Sauf les tarés des Think Tank néo-conservateurs tant Démocrates que Républicains qui monopolisent le Secrétariat d’État des USA non-stop depuis W. Bush il y a plus de 30 ans, personne n’a envie de jouer à la roulette russe avec des bombes atomiques. Il s’agit pourtant d’une issue inéluctable si on va au combat avec la Russie : les USA prétendent pouvoir utiliser le nucléaire comme arme de champ de bataille avec des missiles double usage (traditionnel ou nucléaire, bonjour l’incertitude) et les Russes l’utiliseront s’ils perdent ou si leur adversaire l’utilise en premier. Le tout forme le cocktail idéal pour un dérapage incontrôlable et définitif pour les occupants de la Terre. Les militaires, vous l’avez remarqué, sont les plus sages du côté occidental car ils ne savent très bien que même si on n’en arrive pas à la cueillette des champignons, le sang qui va couler, c’est le leur ou en tout cas celui de leurs troupes*. Eux non plus ne veulent pas porter le poids des évènements et ils peuvent dire pour leur défense qu’ils ont toujours freiné cet emballement imbécile.

Les collaborateurs de la presse MSM qui ont bien joué leur rôle dans l’hystérisation de ce conflit très local sont en train de passer rapidement au mode mineur. Plus de grands titres en première page. Les rares bulletins de la propagande habituelle des PR sont relégués en pages intérieures. Là aussi, on prépare le virage en douceur. Attendez encore un peu quand nos fidèles re-copieurs vont devoir reconnaître qu’ils ont “involontairement” intoxiqué leur public comme d’ailleurs à chaque guerre ou “opération spéciale” occidentale : les couveuses du Koweït, le sarin en Syrie, les “génocides” en Libye et au Kosovo, etc… Ils n’ont d’ailleurs toujours pas reconnu qu’ils avaient aussi bidonné les infos sur les guerres en Yougoslavie (démarrée en réalité par les Croates pilotés par l’Allemagne**) puis sur la Serbie mais il faut dire que ces derniers sont toujours des alliés de la Russie.

Enfin, il reste LE coupable idéal, le Z, qui commence a serrer les fesses vu que l’on commence à parler du fait que son armée aurait des désaccords avec lui, histoire pour se dédouaner à son tour de la débâcle. Et Z doit encore plus être inquiet puisqu’on connaît les bonnes habitudes impériales de larguer ses alliés en plein vol. Qui disait déjà qu’être l’ennemi des USA est dangereux mais qu’être son allié est mortel ?


(*) Tout le monde n’a pas des généraux qui vont en première ligne pour tâter le terrain. Chez nous ce sont plutôt des culs de plomb dans les abris et des collectionneurs: huit rangs de décorations en temps de paix, je vous laisse deviner ce que va faire comme ferblanterie si on se fritte en direct avec l’armée rouge.

(**) Les Croates ont toujours été de fidèles alliés des Allemands depuis les Oustachis en 1940 dont les atrocités à l’égard de la population Serbe abasourdissaient même la SS.

Les mauvais romans d’espionnage de l’Otan

Quand on les revoit à froid, après la samba médiatique, les romans “Skripal & Novichock”, “Novichok et Alexei Navalny” (<5% des voix) et “Vol d’un MH17 au-dessus de l’Ukraine” auraient été mieux écrit par l’auteur de “L’espion qui venait du froid”, le très informé John le Carré que par les services occidentaux : espions, politiciens et presse aux ordres inclus. Leur manque total de finesse fait plutôt penser aux super-productions hollywoodienne.

Les cibles

Ce sont des objets et des personnages insignifiants dont la disparition n’aurait entraîné aucune modification de l’état du monde, les coups eussent-ils été parfaitement réussis.

Quel est l’intérêt politique ou militaire d’abattre au-dessus de l’Ukraine en pleine guerre civile, un avion civil, accessoirement appartenant à un pays très mal vu des USA, et qui n’emportait que des civils dont le seul “intérêt” est qu’ils sont occidentaux et totalement étrangers au conflit, donc que leur mort va déclencher une tempête médiatique.

Skripal est un espion soviétique retraité, passé 20 ans auparavant aux occidentaux. Plus personne donc. Pourquoi prendre le risque d’aller jusqu’en Angleterre pour y toucher avec un produit aussi politiquement marqué sur lequel nous reviendrons ?

Alexei Navalny n’a d’importance qu’à nos yeux d’occidentaux car en Russie il juste l’avocat de la doxa économique néo-libérale et néoconservatrice dont la population Russe ne veut plus entendre parler après le fiasco catastrophique des années Eltsine installé par nos soins. Elles furent bien pire que toutes les erreurs communistes locales réunies mais nous parlons peu de nos erreurs de casting. Suivant les élections, “L’Opposant” Navalny fait entre 1 et 5% des voix aux élections, loin derrière les communistes et leur 15-25% qui constituent les seuls réels opposants à Vadimir Poutine et ses alliés, sauf aux yeux des médias occidentaux. Y toucher va donc aussi déclencher une tempête dans les médias système que les “hasards” du capitalisme ont tous concentrés dans les mains de milliardaires, donc férocement aussi néo-libéraux que leur protégé. Tout ça fait juste de la publicité gratuite pour M. Nobody N° 2.

Les outils

L’instrument de deux de ces affaire est constitué par le Novitchok au mystérieux nom russe qui signifie… “petit nouveau”. Un nom déjà nettement moins vendeur. Il fut inventé jadis en URSS (ça ne rajeunit personne) mais maintenant que la poussière journalistique est retombée, nous pouvons savoir que sa recette relève quasiment du domaine public. D’autant que certains bio-chimistes concernés, dont Vil Mirzayanov, passèrent dès la chute de l’URSS dans les laboratoires militaires occidentaux où ils étaient payés, au moins (cf Eltsine, supra). Il est désormais produit un peu partout dans le monde, y compris au Royaume-Uni, d’ailleurs à quelques miles de chez les Skripal selon certains. Les services secrets… sont secrets à ce sujet.

Dernier point au sujet du Novitchok : le “petit nouveau” est hautement mortel… Sauf quand on l’utilise, apparemment : toutes les cibles visées comme les médecins, sauveteurs, policiers et enquêteurs qui l’ont parfois approché sans précaution ont tous survécu, sans effet même à moyen terme. Bizarre pour une arme de guerre neurotoxique décrite à juste titre comme absolue et rapide !?

L’outil du troisième attentat, aussi peu discret que le précédent est un missile anti-aérien soviétique (aussi) dénommé ici Buk (UK-US) ou Bouk (F) datant des années ’70. Il fait 750 Kg pièce, ça ne se porte vraiment pas sur l’épaule. Il est lancé depuis un tracteur tout-terrain qui en porte 4. Il est accompagné au minimum d’un véhicule radar et d’un véhicule de commandement. Plus le(s) engin(s) de transport des missiles. Vu le niveau de l’électronique soviétique d’il y a 50 ans, plus les chenilles, le blindage et probablement l’équipement NBC caractéristique de l’époque, c’est du lourd, du très, très lourd : quelques dizaines de tonnes pour chacun : 4 gros véhicules sur chenilles présentés ici en vidéo. Peu discret, on disait.

Les auteurs et leurs mobiles

Dans le coin, il est utilisé le plus fréquemment par l’armée ukrainienne, subsidiée par les USA et entraînée par divers occidentaux anglo-saxons. La barrière séparant cet ensemble de leurs supplétifs néo-nazis est très poreuse pour dire le moins. D’autant que les USA ont une longue histoire de collaboration avec les nazis, de von Braun au sulfureux Gehlen. Même si l’armée officielle ne les aiment pas tous ni toujours, les contacts existent. Et ces derniers sont de vrais fous meurtriers, ils l’ont prouvés par leurs paroles et, surtout, leurs actes : le massacre des civils par le feu à la Maison des Syndicats à Odessa pour prendre l’exemple le plus connu.

De l’autre côté, leurs opposants russophones, parfois communistes, pourraient aussi en avoir capturé l’un ou l’autre et l’avoir utilisé à plus ou moins bon escient. Mais cela nécessiterait d’avoir le personnel spécialisé ad hoc et d’avoir capturé l’entièreté de la chaîne d’utilisation qui avec sa portée de 20 km n’est exposé en première ligne. Il semble évident que si les partisans avait capturé un tel groupe, le premier soin des Ukies aurait été de le bombarder par tous les moyens disponibles : chars et unités motorisées avant qu’il n’ait traversé les lignes. De toute façon, ça fait beaucoup de monde, tous capturés et ne sabotant pas le travail ou identifiés et rameutés dans la population locale voire les volontaires Russes pour les utiliser.

Enfin, le dernier utilisateur potentiel est l’armée russe. Le long transport supposé de l’énorme convoi depuis la Russie n’est documenté que par Bellingcat, un organisme au financement suspect issu du MI-6 britannique, soit une source doublement anti-russe tant par son recrutement que par son métier. Ce dernier aussi très peu fiable : le métier des espions est de mentir et manipuler. Ils s’en vantent même. Précisons aussi que ce trajet n’a été observé par aucun satellite-espion côté armée américaine. Bizarre, non ?

Reste une question, la même que pour les affaires “petit nouveau”: pourquoi ? Pourquoi auraient-ils transporté ces engins à travers la partie russophone de l’Ukraine, bourrée de civils pas tous de leur côté donc parfaitement indiscrètement ? Pour le seul plaisir de tuer des civils Hollandais n’ayant rien à voir dans l’affaire sauf pour allumer la mèche courte des médias occidentaux ? En d’autres termes, on n’a pas résolu le “Qui bono” traditionnel de la justice : à qui cela profite ?

Le monstre

Attribuer ces divers attentats à Vladimir Poutine et à son supposé pouvoir absolu implique nécessairement le postulat que l’accusé, le-dit Poutine, soit irrationnel jusqu’au monstrueux et stupide en prime. Soit le contraire de ce que ce judoka et joueur d’échec a démontré tout au long des quelques 20 ans qu’il occupe avec calme et autorité le pouvoir russe.

Ces qualificatifs définitifs siéraient bien mieux à Biden qui a voté et milité pour toutes les guerres (insensées) tout au long de ses 30 0u 40 ans de Sénat, ou à Trump évidemment voire à l’hypocrite Obama qui a fait exécuter sans jugement plus d’USAméricain, journalistes inclus, que tous ses prédécesseurs réunis sans que la presse-système aux mains de divers milliardaires (WashPo, NYT, CNN, BBC, Guardian, Le Monde, etc…) n’en fasse autant de Kashoggi.

Ne parlons même pas du couple de criminels de guerre Bush & Blair (UK) qui les ont précédés: de 1,5 à 2,5 millions de mort.e.s civil.e.s, enfant.e.s inclus, à eux deux pour éliminer un tyran local. Il faisait quand même moins de dégâts que les seigneurs de la guerre qui l’ont remplacé. La pollution à l’uranium appauvri (mais toujours radio-actif) de larges zones urbaines irakiennes vient en prime gratuitement avec les monstres plus ou moins viables qu’elle a produit en quantités (pas uniquement) statistiquement significatives si l’on se réfère au très officiel et médical The Lancet et al. Je vous épargne les photos mais elles existent.

Le secret

Des gens ont lancé ces missiles et se taisent encore. L’hypothèse d’un complot présente le même problème que tous les complots : il faut qu’aucun complice ne parle jamais de l’horreur commise par le groupe. C’est possible dans une armée très motivée mais à peine : tout le monde et son chien a envie de se vanter d’une opération réussie ou de prendre des photos avec son smartphone en oubliant de bloquer la géolocalisation. Les soldats russes ont été particulièrement peu discret dans le genre. Dans les services secrets, mieux entraîné aux procédures ad hoc le secret est mieux assuré, surtout si on liquide les témoins.

Commettre une erreur peut aussi pousser à se taire : un groupe peu expérimenté visait un avion militaire, donc Ukrainien, et l’a confondu avec le vol MH-17. Mais alors ce n’est pas l’armée russe qui les utilise depuis un demi-siècle. Les milices russophones pourraient mieux répondre à cette définition d’un acte involontaire mais nous avons vu qu’il est très peu probable qu’ils aient pu en acquérir le contrôle.

CONCLUSION

L’hypothèse d’une opération “sale” sous faux drapeau avec du matériel Ukrainien reste la plus probable. Celles-ci sont assez courantes ces dernières années. En prime, la commission d’enquête réunie par les occidentaux pour définir les responsabilités a inclus le coupable le plus probable dans la commission, avec en prime un droit de veto sur toute publication. Et ça, c’est quand même un signal assez caractéristique de la volonté d’étouffement d’une affaire sale, très sale.