La marche inéluctable vers la 3e GM

Prolégomènes

“L’histoire du monde regorge d’affrontements armés déclenchés par l’inquiétude ou la paranoïa d’un acteur établi face à l’hybris d’un nouveau rival.” Si vous n’avez pas reconnu les USA et la Chine dans ce piège de Thucydide, je ne peux plus rien pour vous. Les USA n’ont donc rien à perdre en Europe car il leur faut à toute force un succès pour tenir la Chine en respect de leur paranoïa pour les 2-3 prochaines années. Ils pensent qu’ils auront à ce moment-là mis en place une économie de guerre qui les mènera à la victoire comme ils l’ont vécu avec le Japon. La guerre en Ukraine pourrait être ce succès.

Comme il ne s’agit que des 2 ou 3 puissances nucléaires majeures du monde (la Chine serait en train de dépasser la France sur ce plan), le meilleur pari à prendre est que tout va bien se passer. Vous pourriez peut-être même y parier votre maison : si vous perdez, il n’y aura de toute façon plus personne pour venir réclamer l’enjeu 😇

Introduction

Les chancelleries occidentales invitent leurs ressortissants à quitter la Biélorussie et accessoirement la Russie. L’information est répercutée notamment dans The Hill, “l’organe officiel” du parti démocrate signale Sonar21. C’est exactement ce qui s’est passé avant le début de la contre-offensive Russe l’an dernier. Ces derniers ont agit au cri de “Barbarossa, une fois mais pas deux” afin de prévenir l’offensive des Nazis de Kiev à 4 contre 1 de 160.000 hommes (la première armée ukrainienne, la meilleure et la pire, liquidée au printemps 2022 et à Marioupol) sur la milice de 40.000 hommes dont disposait le Donbass à ce moment-là.

Bien sûr, il peut s’agir tout simplement d’une tempête dans un verre d’eau, en l’occurrence l’annonce de la livraison de F-16 à l’Ukraine dans un avenir éloigné. Le régime de Washington a désespéramment besoin d’un coup d’éclat pour faire oublier l’accusation majeure de sabotage des 4 tuyaux des 2 Nord Stream décrite par Seymour Hersch, alors tout est possible. D’utant que l’affaire gonflée des ballons météo chinois prouve que la junte US ne recule devant aucun effet de manche pour enfumer le monde.

Comme nombre de commentateurs s’y attendent, je pense plutôt à une attaque de la Biélorussie, soit de sa part vers l’Ukraine, ce qui est très peu probable) soit contre elle par cette dernière voire même la Pologne, ces deux cas sous des prétextes plus ou moins foireux mais âprement défendus par notre presse caporalisée : censure, auto-censure et condamnations en série pour ceux qui pensent “mal”.

À ce sujet soulignons ce qui a déjà eu lieu : 5 ans de prison pour un commentateur Allemand, “morts financières” en France et Angleterre pour les courageux journalistes installés au Donbass : Eva Bartlett, Christelle Néant et leurs homologues masculins. Black-out ailleurs. Aux USA, un journaliste du format de Seymour Hersch est sur liste noire et n’a pu publier son dernier travail sur les auteurs de l’attentat du Nord Stream que d’abord sur son blog avant qu’une variante de l’effet Streisand ne le fasse apparaître aux yeux du grand public. Il a été précédé nombreuses publications internationales et de de moult critiques des thuriféraires de l’ordre établi.

Pendant qu’on parle du Nord Stream, doit-on rappeler les investissements familiaux des Biden auprès de Burisma dont le fiston a été membre du C.A. par hasard, jusqu’à deux mois après que son papa a quitté son poste à la Vice-Présidence et responsable de l’Ukraine auprès d’Obama. Hasard toujours, Burisma était à l’époque la plus grande compagnie ukrainienne du secteur de l’énergie. A ce titre, elle a profité à plein de la crise de l’énergie provoquée par les sanctions imposées à la Russie aux pays européens et plus encore par la destruction d’un certain gazoduc sur décision d’un président dont le nom et la famille n’ont absolument aucune importance ici.

Je vous le répète, cet investissement n’a, bien sûr, jamais influencé aucune décision à aucun niveau de l’exécutif US ni auprès de la CEE dans aucun sens que ce soit. C’est TotalEnergiquement crédible, n’est-ce pas ? Et puisqu’on parle d’investissement, comment vont ceux placés chez TotalEnergie par (l’ex-)patron du Pdt Macron ? En l’occurrence, il s’agit d’une banque d’affaire chez qui il ne retournera jamais travailler pour prévenir des conflits d’intérêts, évidemment, et où il était tellement mal payé.

Argument

À partir de cette situation tout est possible avec un puissance dominante sur le déclin prise au piège de Thucydide, dirigée par un président des USA gâteux, inconscient des risques (respectivement : hystérie des ballons météo et attaque sur les Nord Stream) téléguidés par des néo-cons agités. Le tout mélangé dans élections présidentielles en vue aux USA et des Polonais hystériques quand on leur parle de la Russie.

Le moins risqué serait probablement d’amener des troupes Polonaises entre Kiev et la Biélorussie afin de “libérer” les troupes ukrainiennes qui s’y trouvent. Ce pourrait être un premier pas aventureux mais justifiable au regard de l’opinion publique sous contrôle de l’Otan. D’autres troupes de Varsovie se fixeraient alors tout autour de la Biélorussie pour renforcer cette dissuasion. Il est peu probable que cela suffirait à enrayer la défaite inéluctable de l’Ukraine qui était déjà prévisible après la destruction de leur première armée et l’envoi au front de forces supplétives à la fin du printemps dernier. Ces derniers ont constitué en leur temps une seconde armée ukrainienne. Une troisième, majoritairement non-entraînée, finit sa destruction en cet hiver ’22-’23.

Reste que si lancer le roquet polonais aux basques Russes est une tâche aisée pour pour la partie “Nuland” de la junte désormais au pouvoir à Kiev, faire quitter le pays aux forces de Varsovie sera pour (les successeurs de) Zelensky au moins aussi difficile que de battre l’armée des seconds. D’autant que la Pologne rêve toujours de récupérer les terres conquises sur la Russie en profitant de la guerre de celle-ci avec les puissances occidentales (1918-1922). Terres délimitées par les Anglais selon la ligne Curzon et récupérées par la Russie en 1945 et largement situées dans l’Ukraine actuelle.

Si ce n’est pas Varsovie, je ne vois aucun changement majeur autre qu’une guerre entre 404 et la Biélorussie évoquée ci-dessus. Même s’ils sont abrutis par la coke, je ne vois pas les dirigeants de Kiev se lancer dans une guerre avec un autre pays situé juste à côté de leur capitale. Ils n’ont tout simplement plus les soldats nécessaires pour cela. Quand à une attaque de Loukachenko vers l’Ukraine, outre que je n’en vois pas le prétexte, même foireux, j’ai du mal à imaginer en quoi elle impliquerait des soucis supplémentaires pour les USAméricains en Russie au point qu’ils doivent quitter le pays.

Thèse aventureuse

Pour ma part, j’imagine comme possible une offensive polonaise sur la Biélorussie. Voire plus si ça se passe bien mais là, j’ai de gros doutes.

Pas question d’une contre-attaque préventive des Russes à peine de se mettre tout l’Otan à dos. Le mécanisme pourrait donc être : provocation Ukrainienne discutable (au moins au sens de la presse de l’Otan), contre-attaque Biélorusse, entrée en lice de la Pologne qui balayeraient les maigres contingents Biélorusse renforcés de quelques rares régiments Russes alliés, débarquement des réserves Russes qui étaient prévues pour le front du Donbass pendant qu’en Europe on discute de se lancer ou pas.

Issues possibles de ce qui précède aux yeux de l’Otan : retour au pat au Donbass et possible victoire Polonaise en Biélorussie ou au moins un pat là aussi. Des pourparlers de paix USA-Ukraine-Russie pourraient alors commencer… si l’affaire n’a pas dérapé : l’article de Seymour Hersch (voir supra) a réveillé l’affaire des 4 tuyaux des Nord-Stream 1 et 2 dans l’esprit des Russes. Cet attentat a également démontré que les USA se croient tout-puissant et sont en fait inconscients des risques pourtant évidents : les Allemands se savent trahis, les Russes sont exaspérés et les Européens se rendent peu à peu compte qu’ils sont dirigés par un suzerain qui les sacrifie sans état d’âme.

Tant que Poutine est vivant et au pouvoir, la crise de nerfs du coté Russe est peu probable. Je n’en dirais pas autant du côté Otan, notamment à cause du piège de Thucydide déjà évoqué pour les USA, des Kakis européens, des socio-traitres occidentaux et de l’état d’esprit très autoritaire, pour ne pas dire pré-fasciste, en Pologne : ce genre de gouvernement ne “tient” à moyen terme que par des aventures militaires victorieuses sur un “patient désigné”, pour reprendre des termes psychologiques puisque nous en sommes à ce stade. Mais j’insiste : militaires ET victorieuse. Pour réunir cela leur faut à toute force un succès pour tenir la Chine en respect de leur paranoïa pour les 2-3 prochaines années deux composantes vitales, tout est permis et tous les risques sont bons aux yeux des autorités polonaises.

Cette entrée en lice polonaise est une possibilité ouverte depuis le début de l’année et la destruction en cours de la 3e armée Ukrainienne. Elle apporterait une solution à 4 problèmes devenus essentiels pour la junte de Kiev et au moins majeurs pour les USA s’ils ne veulent pas se ridiculiser une fois de plus et leurs serviteurs de l’Otan avec eux :

  • la livraison immédiate de chars lourds de l’Otan (Leopards 2, Abrams, Challenger 2) qui nécessitent une infrastructure énorme qui mettrait des années à être mise en place. Or la demande est urgente à peine d’un écroulement du front.
  • la livraison demandée d’avions de combat type F-16 (à quand les F-35) avec les mêmes soucis d’infrastructure, et la formation des pilotes en prime. Idem. Beaucoup pensent contourner le problème par la création d’une unité de mercenaires à l’image des Tigres Volants qui ont aidé la Chine avant Pearl Harbor. Un des soucis est que cette base sera devra bien se trouver dans un pays quelconque qui se retrouvera de jure en guerre avec la Russie et donc que cette base, ses pilotes et ses installations seront bombardés par l’Armée Rouge. La Chine pourrait aussi considérer qu’il s’agit cette fois d’une déclaration de guerre de facto contre la Russie et que les traités d’alliance peuvent jouer en sa faveur. Tout le monde pense qu’avoir affaire avec l’Armée Rouge Russe, c’est déjà pas drôle mais son éventuel numéro de duettiste avec l’Armée Rouge Chinoise et ses extraordinaires capacités de production ne tente personne.
  • la “livraison” de soldats déjà formés qui manquent (une troisième fois) cruellement à l’Ukraine. Idem
  • Une nouvelle réconfortante pour ses soldats et son peuple, à défaut d’une victoire, indispensable pour la survie du régime Zelenski-Nuland en cours de mue à Kiev, surtout après la chute prévisible du “Stalingrad” local: Artyomovsk, renommée “Bakhmut” par les kiévistes et les occidentaux.

En attaquant la Biélorussie, la junte de Washington DC pourrait penser échapper à une réponse de la Russie. A mon sens, c’est un pari pour le moins douteux : le Pdt Poutine est fidèle à sa parole de même que la Russie l’est à ses alliances. En prime, comme des troupes de l’Armée Rouge sont stationnées en Biélorussie leur implication est inévitable. Je doute que ces évidences suffisent à freiner la future 2e puissance mondiale que la confusion et les contradictions ont amené au bord de l’irrationalité voire déjà un pas plus loin.

Conclusion

Des missiles Otan sont déjà amenés en Pologne au bord de la frontière Russe: moitié menace, moitié provocation de la première à l’égard de la dernière. Le problème est que les missiles US sont très majoritairement à double usage: conventionnel ou nucléaire. Ce que les Russes ne sauront avec certitude qu’au moment de leurs explosions, un peu tard pour réagir et un peu tôt pour que les Russes n’envisagent pas une attaque préemptive, devenant essentialiste à leurs yeux au moment d’un pas de trop. En d’autres mots, nous sommes déjà dans une escalade de moins en moins contrôlée.

Les mercenaires à l’horreur dans l’Empire

Leur défaite prochaine en Ukraine permettra une fois encore aux USA d’agrandir leur parc de mercenaires, tous pires les uns que les autres mais tous disponibles, moyennant finances, pour détruire les pays gouvernés par trop civils ou trop préoccupés du bien-être de leur citoyens aux yeux de ces modernes adorateurs de Mammon pour les maîtres et de BaalHammon pour les exécutants, ces dieux jumeaux assoiffés d’argent et de sang innocent.

Ils commencèrent jadis avec l’enrôlement parfois très officiels des échappés du nazisme tel Gehlen* et ses réseaux de collabos plus ou moins pro-nazis en Europe de l’Est ou ses congénères bruns qui servirent de conseillers militaires dans toute l’Amérique Latine de l’Argentine ou au Chili. Ils furent suivis par les Cubains anti-castristes. S’y ajoutèrent leurs mercenaires frustrés de massacres plus ou moins racistes par la fin de la guerre au Vietnam et les ex-“Affreux” des guerres de décolonisations d’Afrique : Congo et Algérie, notamment.

Les fous de dieux** à leurs images, inspirés par les idéologies musulmanes les plus barbares et sanglantes issues notamment d’Arabie Saoudite, furent une riche addition qui commençât en Afghanistan avec les réseaux Al-Qaïda (qui se retournèrent [?] brièvement contre leur maître) puis dans les pays ramenés du fait de la violence impériale au rang de simples territoires disputés par les seigneurs de la guerre : Irak, Syrie, Libye pour ne nommer que quelques Arabes. Le retour à des gouvernement civils dans les régimes militaires d’Amérique apportât aussi son lot de bourreaux impitoyables issus des salles de torture et des brigades de la mort, notamment du Nicaragua et prochainement de Colombie, qui sait.

Elles s’augmentent désormais à chaque nouvelle guerre impériale avec leur flot d’appauvris, d’enragés, rendus fous par les violences sanglantes et insensées qui accompagnent les guerres modernes depuis près d’un siècle. Le flot désormais inépuisable de suicidés et de malades mentaux (PTSD) parmi leurs propres soldats attestent de la démence de plus en plus démesurée des formes modernes des conflits menés par l’occident désormais retourné à la barbarie des Empires finissants.

Rien ne manque à leur tableau de chasse désormais classique : les meurtres de leurs propres dirigeants insuffisamment sanguinaires à leur goût tel JFK, Olof Palme. Les coups d’État en douce au RoyaumeUni (2011 et 2018) les coupes de pouces en faveur des pires comme en Australie, tous téléguidés par leur nomenklatura et ses séides plus ou moins secrets. Les mêmes que l’on retrouve derrières les attentats sanglants dans l’Italie des années de plomb, l’Allemagne de la RAF ou des “vols pour tuer” des réseaux Gladio en Belgique.

A ces fascistes facilement factieux*** qui manipulent ces dingues, les populations au bord de l’effondrement économique en viennent à préférer des réactionnaires**** de plus ou moins bon ton. Du brillant Poutine en Russie au détestable et raciste Zemmour en France en passant par l’apprenti dictateur Viktor Orban en Hongrie. Il y a aussi les dictateurs généralement laïcs des anciennes colonies, en fonction, renversés ou tués tel Kadhafi et Hafez El Assad & C° mais ils sont vraiment vieux jeu.

Tous ceux-là nous promett(ai)ent de nous protéger des rapines de l’argent fou et tiennent parfois parole. Pas toujours, vraiment pas toujours pour qui se souvient de certains nationaux-socialistes germains, de Pétain suivi de sa clique et des pillages monstrueux organisés, notamment en Amérique Latine et au Nord, par ces prometteurs de beau jour et profiteurs effrénés du présent. Deux proverbes de la sagesse populaire pour les personnes tentées : si “l’argent est un bon serviteur mais un mauvais maître”, il y a aussi “le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument”.

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Mise à jour du 21/06 : Un mercenaire et criminel avéré raconte ses crimes au service de la CIA dans son livre Black Ops : The Life of a CIA Shadow Warrior“. C’est encore pire que ce vous pouvez imaginer et hélas en totale adéquation avec les propos de cet article.

(*) Le lien est en allemand car il n’y a que dans cette langue que le passé de ce fidèle nazi passé à la CIA est exposé. Il est bien blanchi par le discours mainstream et par Wikipedia qui y prouve une fois de plus son inféodation politique. Merci deepl.

(**) La différence entre un athée et un croyant de la vrai foi c’est que le premier ne croit à aucun des 60.000 dieux issus de l’imagination humaine et l’autre ne croit absolument pas à 59.999 d’entre eux.

(***) Ça claque, non ?

(****) Pour qui a suivi les élections présidentiels en France il est difficile de nier que l’appareil médiatique de l’Etat néo-libéral et des milliardaires a offert un boulevard à Micron et à son faire-valoir zemmourien pendant qu’elle écrasait de son mépris Mélenchon, pourtant bien inoffensif social-démocrate.

12 pieds contre le mensonge

12 pieds” est un site qui contourne les paywalls. Très pratique pour suivre la source citée par un auteur mais bloquée par un péage. N’essayez pas de lire un site entier avec cette site. Mais pour un article précis, c’est efficace et qui a envie de payer un abonnement simplement pour vérifier l’exactitude et le contexte d’une citation ?

Or, ce retour aux sources est indispensable, même avec des titres renommés comme Der Spiegel qui vient de se faire prendre la main dans le sac à découper (mais aussi 5:15 de la vidéo sur les autres médias) un témoignage vidéo de 3 minutes d’une survivante d’Azovstal à Marioupol pour en tirer un extrait d’une minute disant l’exact contraire de sa déclaration originelle 😠

Je dirais bien à Der Spiegel que ce n’est pas bien de mentir mais avec les rédactions anglophones envahies “d’anciens” des services de renseignements dont Mike Pompeo explique bien la mentalité de ces agences, je pense que j’aurai l’air ridicule. Oui, l’extrait est en anglais mais “We lied, we cheated, we stole”, soit “Nous mentions, nous trichions, nous volions” devrait être clair pour tout le monde.

Pour les amateurs de technique : 12 feets fournit “une échelle de 12 pieds contre les murs de 10 pieds”. Pour les citer,“l’idée est assez simple : les sites d’information veulent que Google (et autres moteurs de recherche ndt) indexe leur contenu pour qu’il apparaisse dans les résultats de recherche. Ils n’affichent donc pas de mur payant pour le robot d’exploration de Google & C°. Nous en bénéficions car le robot d’exploration de Google met en cache une copie du site à chaque fois qu’il l’explore.

Tout ce que nous faisons, c’est de vous montrer cette version de la page en cache, non payante.”

Merci de laisser un commentaire avec d’autres sites semblables si vous en avez 🙂

Mise à jour du 18/05 sur ce média-mensonge de manière plus complète par Investig’action et leur commentaire à 10:15.

Les mauvais romans d’espionnage de l’Otan

Quand on les revoit à froid, après la samba médiatique, les romans “Skripal & Novichock”, “Novichok et Alexei Navalny” (<5% des voix) et “Vol d’un MH17 au-dessus de l’Ukraine” auraient été mieux écrit par l’auteur de “L’espion qui venait du froid”, le très informé John le Carré que par les services occidentaux : espions, politiciens et presse aux ordres inclus. Leur manque total de finesse fait plutôt penser aux super-productions hollywoodienne.

Les cibles

Ce sont des objets et des personnages insignifiants dont la disparition n’aurait entraîné aucune modification de l’état du monde, les coups eussent-ils été parfaitement réussis.

Quel est l’intérêt politique ou militaire d’abattre au-dessus de l’Ukraine en pleine guerre civile, un avion civil, accessoirement appartenant à un pays très mal vu des USA, et qui n’emportait que des civils dont le seul “intérêt” est qu’ils sont occidentaux et totalement étrangers au conflit, donc que leur mort va déclencher une tempête médiatique.

Skripal est un espion soviétique retraité, passé 20 ans auparavant aux occidentaux. Plus personne donc. Pourquoi prendre le risque d’aller jusqu’en Angleterre pour y toucher avec un produit aussi politiquement marqué sur lequel nous reviendrons ?

Alexei Navalny n’a d’importance qu’à nos yeux d’occidentaux car en Russie il juste l’avocat de la doxa économique néo-libérale et néoconservatrice dont la population Russe ne veut plus entendre parler après le fiasco catastrophique des années Eltsine installé par nos soins. Elles furent bien pire que toutes les erreurs communistes locales réunies mais nous parlons peu de nos erreurs de casting. Suivant les élections, “L’Opposant” Navalny fait entre 1 et 5% des voix aux élections, loin derrière les communistes et leur 15-25% qui constituent les seuls réels opposants à Vadimir Poutine et ses alliés, sauf aux yeux des médias occidentaux. Y toucher va donc aussi déclencher une tempête dans les médias système que les “hasards” du capitalisme ont tous concentrés dans les mains de milliardaires, donc férocement aussi néo-libéraux que leur protégé. Tout ça fait juste de la publicité gratuite pour M. Nobody N° 2.

Les outils

L’instrument de deux de ces affaire est constitué par le Novitchok au mystérieux nom russe qui signifie… “petit nouveau”. Un nom déjà nettement moins vendeur. Il fut inventé jadis en URSS (ça ne rajeunit personne) mais maintenant que la poussière journalistique est retombée, nous pouvons savoir que sa recette relève quasiment du domaine public. D’autant que certains bio-chimistes concernés, dont Vil Mirzayanov, passèrent dès la chute de l’URSS dans les laboratoires militaires occidentaux où ils étaient payés, au moins (cf Eltsine, supra). Il est désormais produit un peu partout dans le monde, y compris au Royaume-Uni, d’ailleurs à quelques miles de chez les Skripal selon certains. Les services secrets… sont secrets à ce sujet.

Dernier point au sujet du Novitchok : le “petit nouveau” est hautement mortel… Sauf quand on l’utilise, apparemment : toutes les cibles visées comme les médecins, sauveteurs, policiers et enquêteurs qui l’ont parfois approché sans précaution ont tous survécu, sans effet même à moyen terme. Bizarre pour une arme de guerre neurotoxique décrite à juste titre comme absolue et rapide !?

L’outil du troisième attentat, aussi peu discret que le précédent est un missile anti-aérien soviétique (aussi) dénommé ici Buk (UK-US) ou Bouk (F) datant des années ’70. Il fait 750 Kg pièce, ça ne se porte vraiment pas sur l’épaule. Il est lancé depuis un tracteur tout-terrain qui en porte 4. Il est accompagné au minimum d’un véhicule radar et d’un véhicule de commandement. Plus le(s) engin(s) de transport des missiles. Vu le niveau de l’électronique soviétique d’il y a 50 ans, plus les chenilles, le blindage et probablement l’équipement NBC caractéristique de l’époque, c’est du lourd, du très, très lourd : quelques dizaines de tonnes pour chacun : 4 gros véhicules sur chenilles présentés ici en vidéo. Peu discret, on disait.

Les auteurs et leurs mobiles

Dans le coin, il est utilisé le plus fréquemment par l’armée ukrainienne, subsidiée par les USA et entraînée par divers occidentaux anglo-saxons. La barrière séparant cet ensemble de leurs supplétifs néo-nazis est très poreuse pour dire le moins. D’autant que les USA ont une longue histoire de collaboration avec les nazis, de von Braun au sulfureux Gehlen. Même si l’armée officielle ne les aiment pas tous ni toujours, les contacts existent. Et ces derniers sont de vrais fous meurtriers, ils l’ont prouvés par leurs paroles et, surtout, leurs actes : le massacre des civils par le feu à la Maison des Syndicats à Odessa pour prendre l’exemple le plus connu.

De l’autre côté, leurs opposants russophones, parfois communistes, pourraient aussi en avoir capturé l’un ou l’autre et l’avoir utilisé à plus ou moins bon escient. Mais cela nécessiterait d’avoir le personnel spécialisé ad hoc et d’avoir capturé l’entièreté de la chaîne d’utilisation qui avec sa portée de 20 km n’est exposé en première ligne. Il semble évident que si les partisans avait capturé un tel groupe, le premier soin des Ukies aurait été de le bombarder par tous les moyens disponibles : chars et unités motorisées avant qu’il n’ait traversé les lignes. De toute façon, ça fait beaucoup de monde, tous capturés et ne sabotant pas le travail ou identifiés et rameutés dans la population locale voire les volontaires Russes pour les utiliser.

Enfin, le dernier utilisateur potentiel est l’armée russe. Le long transport supposé de l’énorme convoi depuis la Russie n’est documenté que par Bellingcat, un organisme au financement suspect issu du MI-6 britannique, soit une source doublement anti-russe tant par son recrutement que par son métier. Ce dernier aussi très peu fiable : le métier des espions est de mentir et manipuler. Ils s’en vantent même. Précisons aussi que ce trajet n’a été observé par aucun satellite-espion côté armée américaine. Bizarre, non ?

Reste une question, la même que pour les affaires “petit nouveau”: pourquoi ? Pourquoi auraient-ils transporté ces engins à travers la partie russophone de l’Ukraine, bourrée de civils pas tous de leur côté donc parfaitement indiscrètement ? Pour le seul plaisir de tuer des civils Hollandais n’ayant rien à voir dans l’affaire sauf pour allumer la mèche courte des médias occidentaux ? En d’autres termes, on n’a pas résolu le “Qui bono” traditionnel de la justice : à qui cela profite ?

Le monstre

Attribuer ces divers attentats à Vladimir Poutine et à son supposé pouvoir absolu implique nécessairement le postulat que l’accusé, le-dit Poutine, soit irrationnel jusqu’au monstrueux et stupide en prime. Soit le contraire de ce que ce judoka et joueur d’échec a démontré tout au long des quelques 20 ans qu’il occupe avec calme et autorité le pouvoir russe.

Ces qualificatifs définitifs siéraient bien mieux à Biden qui a voté et milité pour toutes les guerres (insensées) tout au long de ses 30 0u 40 ans de Sénat, ou à Trump évidemment voire à l’hypocrite Obama qui a fait exécuter sans jugement plus d’USAméricain, journalistes inclus, que tous ses prédécesseurs réunis sans que la presse-système aux mains de divers milliardaires (WashPo, NYT, CNN, BBC, Guardian, Le Monde, etc…) n’en fasse autant de Kashoggi.

Ne parlons même pas du couple de criminels de guerre Bush & Blair (UK) qui les ont précédés: de 1,5 à 2,5 millions de mort.e.s civil.e.s, enfant.e.s inclus, à eux deux pour éliminer un tyran local. Il faisait quand même moins de dégâts que les seigneurs de la guerre qui l’ont remplacé. La pollution à l’uranium appauvri (mais toujours radio-actif) de larges zones urbaines irakiennes vient en prime gratuitement avec les monstres plus ou moins viables qu’elle a produit en quantités (pas uniquement) statistiquement significatives si l’on se réfère au très officiel et médical The Lancet et al. Je vous épargne les photos mais elles existent.

Le secret

Des gens ont lancé ces missiles et se taisent encore. L’hypothèse d’un complot présente le même problème que tous les complots : il faut qu’aucun complice ne parle jamais de l’horreur commise par le groupe. C’est possible dans une armée très motivée mais à peine : tout le monde et son chien a envie de se vanter d’une opération réussie ou de prendre des photos avec son smartphone en oubliant de bloquer la géolocalisation. Les soldats russes ont été particulièrement peu discret dans le genre. Dans les services secrets, mieux entraîné aux procédures ad hoc le secret est mieux assuré, surtout si on liquide les témoins.

Commettre une erreur peut aussi pousser à se taire : un groupe peu expérimenté visait un avion militaire, donc Ukrainien, et l’a confondu avec le vol MH-17. Mais alors ce n’est pas l’armée russe qui les utilise depuis un demi-siècle. Les milices russophones pourraient mieux répondre à cette définition d’un acte involontaire mais nous avons vu qu’il est très peu probable qu’ils aient pu en acquérir le contrôle.

CONCLUSION

L’hypothèse d’une opération “sale” sous faux drapeau avec du matériel Ukrainien reste la plus probable. Celles-ci sont assez courantes ces dernières années. En prime, la commission d’enquête réunie par les occidentaux pour définir les responsabilités a inclus le coupable le plus probable dans la commission, avec en prime un droit de veto sur toute publication. Et ça, c’est quand même un signal assez caractéristique de la volonté d’étouffement d’une affaire sale, très sale.