Otan en emporte le vent

Outre les mercenaires occidentaux et quelques SAS aussi britanniques que discrets, il y a des soldats professionnels polonais en Ukraine mais ils sont payés par l’Ukraine donc aucun ne compte comme soldat de l’Otan. Les autres mercenaires étrangers sont majoritairement issus des pays de l’Otan. Les mêmes pays qui envoient des armes de tous formats à l’usage desquelles l’Otan forme sur place le personnel de l’armée ukrainienne, en ce compris les mercenaires.

L’espionnage satellitaire est assuré par l’Otan et la couverture internet en campagne est assurée par un prestataire majeur (Elon Musk) de l’armée USAméricaine. Enfin, l’Ukraine n’a plus aucune rentrée d’argent donc elle vit et paye ses soldats avec l’argent envoyé par les pays de l’Otan.

C’est moi ou l’Otan est en réalité déjà en guerre avec la Russie avec juste un peu de complexité pour essayer de travestir la chose et de la rendre acceptable pour nos populations ?

Parce que, résumons-nous : le matériel vient de l’Otan, la formation est assurée par l’Otan, tout ou partie du personnel formé vient de l’Otan, l’information est assurée (ou censurée) par l’Otan. Et le tout est financé et payé avec de l’argent qui vient des pays de l’Otan. Qu’est-ce qui est encore ukrainien mis à part la couleur des uniformes et le sang de la chair à canon ?

Edit 26 juin: Le NewYork Times (NYT) confirme que les forces spéciales de renseignement, d’assistance et de formation de l’Otan sont toujours sur le terrain. Voila qui renforce encore l’idée que la 3e Guerre Mondiale (du Nord) a déjà commencé comme le confirme cette belle citation :

Les faucons en avril : N’appelez pas ça une guerre par procuration !
Les faucons en mai : Bien sûr que c’est une guerre par procuration !
Les faucons en juin : Ce n’est pas leur guerre, c’est notre guerre !
(@DanielLarison) 20 juin 2022 via Caitlin Johnstone

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Les dérives commerciales de la psychologie moderne sauce satire. Ou pas.

Notre équipe a décidé de se pencher sur le très branché “PsyThérapy” (nom fictif) qui semble bien représentatif des nouvelles tendances de ce qu’il faut bien appeler le marché de la psychologie. Celui-ci est un superbe cabinet de psychologie, multi-thérapeutes de 250 m2 qui aurait été situé à Harley Street si cette rue accueillait des commerciaux et pas des docteurs. Le tout couronné par un nom qui fleure bon le marketing moderne comme le confirme son site internet qui transpire le professionnel de la communication. C’est aussi une SPRL. Ou une SA voire une Ltd, pourquoi pas. Ici le maître-mot c’est “pluridisciplinarité”, en effet.

L’équipe pluridisciplinaire (elle aussi) du “bilan d’orientation” tant vantée sur le site internet c’est un psychiatre seul et figé comme un cardinal qui a reçu notre testeur 16′ chrono après 17′ de retard avec comme seule excuse “je viens d’arriver”. Très crédible : notre patient-test a fini par devoir s’imposer à sa porte en profitant de la fin d’une réunion parce qu’au-delà d’un quart d’heure d’attente, ça commençait à faire long. D’autant que dans la salle d’attente bondée (qui a éternué Covid ?), il y avait un autre “client” qui déjà avait attendu une demi-heure chrono pour une autre thérapeute. Pas d’excuses là non plus. Ça doit être la psychologie moderne.

Le bon docteur a fait payer 50 € cette séance, “remboursé 39 € par la sécurité sociale”. Il a insisté là-dessus avec le ton réjouit de celui qui fraude couramment ses impôts. Pas de questions sur le choix possible d’une visière à la place du masque buccal pendant l’entretien, tel que promis sur internet : tous les 2 masqués, point. Pour une thérapie, ça met l’ambiance ! Notons, qu’il ne portait son masque qu’avec les patients : avec sa collègue ou employée qui nous avait précédée dans son bureau, pas de masques, ni l’une ni l’autre ! Bonjour les aérosols pour le visiteur suivant dans ce bureau aux fenêtres fermées.

Les deux interlocuteurs étaient face à face autour de son bureau. Le patient potentiel sur une chaise, le thérapeute dans un magnifique fauteuil managérial, masqués, de part et d’autre d’un mini-hygiaphone improvisé. Les 3 somptueux fauteuils qui occupaient le tiers de la pièce autour de la table basse siglée derrière eux étaient sans doute réservés aux gens importants, genre son banquier ou le publicitaire qui lui avait pondu le nom et le site internet de sa société. Ambiance (bis).

Passons à l’acte médical. D’abord écouter (ou pas, comme nous le verrons) notre patient-test parler de sa dépression chronique à forte tendance suicidaire, avec hospitalisations, pendant 7′ sans aucune interaction de sa part. Ensuite le baratiner pendant 9 minutes chrono, en utilisant les faiblesses que celui-ci lui avait exposé juste avant (déonto… quoi déjà ?), sur 1° “une thérapeute formidable qui vient d’Amérique du Nord” à qui il voulait le confier et dont c’est justement la spécialité. Elle s’est fixée ici car “elle a rencontrée l’amour” (sic) affirme-t-il avec un sourire de contentement qui le trahit un peu. Nous y reviendrons. 2°, sur cette même Amérique où “se développent les seules méthodes thérapeutiques qui ont des effets scientifiquement reconnus” à grand coup de lancement de names (sic) car le français, ça fait Vieux Continent. Enfin, 3° sur la “troisième vague cognitivo-comportementaliste ultra-moderne” qu’il propose.

Pour situer un peu les psychologies comportementalistes importés direct des USA, c’était déjà dans les cours de journalisme des années 1980 et nous ne vous parlons pas de ceux des médecins. Là, il l’a juste remodelé pour que ça fasse savant éclairé et pas Krishna de seconde main.

Il n’a pas demandé ce que notre patient-test pensait de cette méthode thérapeutique quand même contestée en Europe pour sa philosophie lourdement néo-libérale, ni s’il avait des questions, ni du fait qu’on ne lui proposait qu’une seule personne “qui est très prise et ne pourra vous recevoir que dans le courant du mois d’août, peut-être (sic)”. “I beg your pardon !?” comme dirait un anglais formaliste.

Même comportement pour une formation de “Méditation Pleine Conscience“(MPC) qui vient en supplément car “elle entraîne la nécessaire plasticité de l’esprit, etc…”. C’est énoncé comme une évidence sans même poser LA question fondamentale de la MPC : “êtes-vous capable d’auto-apprentissage seul de 40′ par jour ?” ce qui vu le profil annoncé de dépressif profond était quand même une éventualité à étudier sérieusement.

Notons enfin que la MPC a une contre-indication majeure très connue : les dépressions à tendances suicidaires, tel qu’en présentait notre patient-test, où elle entraîne un gros accroissement du risque de “passage à l’acte”, c’est à dire de suicide, pour parler simplement. Quand on vous parlait d’écoute et d’empathie… Mais, c’est vrai, ça gâche le commerce.

Pour la MPC, comme pour la thérapie, un seul nom est proposé. Son “énorme équipe de 25 personnes”, pour notre patient c’était juste ces 2 noms et il a fallu insister pour qu’il écrive les N° de téléphone, sinon : “c’est sur le site internet”. Notre “thérapeute” n’a jamais dû entendre parler de la fracture numérique ou des problèmes de communication de patients phobiques, visiblement. “Vous lui téléphonez” pour la première et pour l’autre : “vous lui envoyez un sms et on reprendra contact en septembre car on s’est arrêté 18 mois pour cause de Covid”. Il ne l’a pas dit mais il est probable qu’avec les arriérés de la liste d’attente de 18 mois, on sera plutôt à l’été 2022… Si tout va bien.

Notre testeur a fini par (im)poser d’autorité dans la conversation la question taboue : “COMBIEN ?”. Réponse restée dans le vague : “dans la cinquantaine d’€ par séance, vous verrez”. Pas de remboursement de la SecSoc, là. Pas de question sur le statut socio-économique du patient et sa capacité de paiement non plus.

Plus troublant : une autre personne avec des troubles obsessifs compulsifs (TOC) reconnus est passée quelques jours plus tard chez ce que nous devrons finir par appeler un margoulin. A priori rien à voir avec le précédent qui était dépressif profond, tendance suicidaire. Même scénario, même comportement de “l’orienteur” et… même sélection unique : la thérapeute “spécialisée”, cette fois en TOC, dont il a été question précédemment. Vous savez celle qui semble bien être son épouse. Déonto… quoi déjà ? (bis ou ter, à ce stade on ne sait plus). Était-ce pour cela qu’il renaudait à écrire lui-même les noms des thérapeutes prescrits ?

A part ça, notre premier patient-test, suicidaire, s’était présenté comme étant sur le point d’acheter du Nembutal sur internet pour… une sortie définitive. Bof, “on va laisser ça à votre psychiatre, c’est son affaire”. Ah !? “L’affaire” du gars qui utilise des méthodes “non-scientifiquement prouvées” mais qui va être chargé de le garder en vie jusqu’au moment où quelqu’un de chez lui sera disponible pour encaisser (l’argent, pas les soucis. Où vous allez, vous ?). Là non plus, pas de place pour les questions sur son accord ou celui du-dit psychiatre ou de sa disponibilité. Manque d’empathie ou de déontologie ? Les deux, mon général !

Avant de conclure, notons que la prévention anti-Covid des patients amène un beau zéro pointé ! Sur le site internet, un pop-up vous jette en pleine figure un truc style “tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil”. Dans la réalité, certains patients, -visiblement perturbés comme il est normal dans ce genre d’endroit- ne portent pas de masque ou mal dans la petite salle de (longue) attente où il y avait en permanence de 3 à 5 personnes. Il n’y avait pas de gel hydro-alcoolique à disposition contrairement à ce qui est proclamé sur le site internet, ni d’obligation de se laver les mains. Où ça, d’ailleurs ? Aération des locaux : aléatoire. Un patient légèrement claustrophobe avait ouvert une fenêtre dans la salle d’attente et la monopolisait ; ailleurs dans la société, tout est aussi fermé que notre interlocuteur.

Pour faire bonne mesure, concluons sur les énormes qualités de ce thérapeute. Louons sa pluridisciplinarité à lui tout seul (technico-commercial, psy, bilan-orienteur, gestionnaire…) en ajoutant que c’est bien la première fois qu’un vendeur parvient à nous faire payer pour l’écouter débiter son argumentaire. Tupperware se limitait à vous faire payer le local et l’accueil. Il n’y a que la Scientologie qui arrive à aller encore plus loin mais notre homme se classe quand même bien pour un indépendant. Gageons qu’il va sûrement s’améliorer, il en a la volonté !

Pardonnez-vous. Maintenant !

La vie est courte, si courte !

Pardonnez-vous, maintenant. Vous avez appris la leçon et il est temps de vous remettre en marche avec un esprit libre et une âme propre.

Faire des erreurs, c’est la vie, cela ne vous empêche pas de mériter la paix, la joie et même, même le bonheur !

Et même si pensez avoir échoué, dites-vous bien qu’on peut ne pas faire d’erreur et échouer quand même. C’est même cela qu’on appelle la vie. Elle est courte et unique, ne vous la gâchez pas avec des bêtises que vous serez seul à vous rappeler demain.

Enfin, pardonnez aux autres. Non parce qu’ils le méritent mais parce que vous, vous le méritez ! Vous méritez de ne pas vous encombrer de la bêtise, de la maladresse ou de la méchanceté que les autres pourraient vous avoir temporairement imposée, volontairement ou non. Vous méritez d’être libre du chagrin, vous méritez la joie !

Si vous êtes amoureux, dites-le maintenant. Ne perdez pas des mois et des années à attendre: c’est inutile et ce temps perdu ne reviendra jamais. C’est oui ou c’est non aujourd’hui ou jamais. Si c’est oui, profitez-en et chérissez-en l’opportunité. Cultivez-là avec tout votre cœur, votre intelligence et votre énergie autant que vous le pouvez. Si c’est non ou si ça se termine, repartez le plus vite possible le cœur léger vers demain, vers la nouveauté qui ne manquera pas d’apparaître dès que vos yeux et votre cœur s’ouvrent.

Dites-les choses, faites-les maintenant : la vie est courte, si courte et elle ne fera que s’accélérer tout au long de votre vie !

L’irrationalité est rare

Tous les médias “officiels” du monde occidental se disputent le privilège d’être le plus anti-Trump sous l’argument que celui-ci est irrationnel. Cette assertion est probablement vraie dans ce cas d’espèce mais la politique générale des USA, y compris sous son règne, est loin de l’être. Au contraire, la volonté de mettre fin aux collaborations USAméricaines dans les grands organismes internationaux chargés de civiliser le monde, ONU-OMS est cohérente avec l’état des USA actuel.

Les USA ne sont plus l’atelier du monde qu’ils étaient dans l’après-guerre ’39-’45, c’est évident, la Chine a largement pris leur place. Il n’est que de voir les mesures qui la vise sous l’administration Trump. Mais même les états de second rang comme l’Allemagne ou de 3e comme la France sont régulièrement visés par des mesures discriminatoires pour freiner leur domination dans le commerce de luxe, voitures et mode respectivement, aux USA.

Les USA commencent à ne plus être la tête pensante du monde maintenant que les Chinois multiplient les formations de haut niveau grâce à leur développement en plein essor. Par exemple, le principal centre de recherche hors USA de Microsoft y est situé. Je pense que ce n’est qu’un début, de la même manière que les firmes occidentales sous-traitent de leur informatique à l’Inde alors que l’ICT est le cœur de métier de toute entreprise quelle qu’elle soit.

Enfin, le centre financier du monde est en train de se déplacer de Wall Street vers la périphérie et cela va aller en s’accentuant avec l’épanouissement de l’Asie tirée par la Chine, à nouveau, mais aussi l’Inde, la Corée du Sud, le Vietnam et tous les autres dragons.

Il s’y ajoute la faillite prévisible des finances de ce pays qui, grâce au dollar, a vécu depuis trop longtemps largement au-dessus de ses moyens : emballement du déficit tant de la balance des paiements que des budgets de l’État, exploitation des pays liges et soi-disant “alliés”, aliénation progressive des fournisseurs de matière première, de main d’œuvre servile et maintenant de produits manufacturés. Tout ça va se finir en crash majeur voire en défaut sur le dette aux détriments de ses grands financeurs, la Chine en tête.

Parallèlement, la trahison des représentants attitrés des 85% entraîne une désaffection de la politique et son corollaire, l’irruption des Caligula de tous poils à la tête du pays, je ne vous citerai pas le plus orange, on l’a trop vu. Au sujet de cette trahison, je ne peux trop vous recommander la lecture de “La bourgeoisie intellectuelle, une élite héréditaire” (Le Monde Diplomatique, Août 2020, p. 22-23) qui justifie à lui seul l’achat de ce remarquable mensuel.

Le seul point où les USA soient en pointe c’est le militaire… pour le moment. Depuis des dizaines d’années, ils représentent à eux seuls 50% de la dépense militaire dans le monde. La proportion a un peu diminué depuis quelques années, notamment car la Chine accélère fameusement. D’où panique au Pentagone quand ils voient leur dernier porte-avions d’assaut flamber au point d’être irréparable pendant que les Chinois réparent vite fait celui qui, chez eux, a subi un évènement comparable et sont en train d’un construire un deuxième à un rythme incomparable et effrayant aux yeux du Pentagone. Reste que leur domination outrancière des mers et leur millier de bases militaires à travers le monde oblige encore la puissance ascendante du géant asiatique a développer un réseau terrestre via l’intiative “Belt and Road”.

En conclusion, la politique à long terme des USA de se dégager de tout ce qui peut entraver son militarisme et la volonté qui en découle de l’usage de la force pour obtenir ce qu’elle veut est parfaitement cohérente, rationnelle. Ils en sont au dernier stade de l’impérialisme, celui où seul subsiste le complexe militaro-industriel : militarisation de tous les aspects de la société, usage disproportionné dans la force dans l’obtention de la paix civile en interne, mépris de la loi par les polices, milices plus ou moins officielles tant en interne qu’en externe, mercenaires plus ou moins étrangers pour les interventions extérieures d’ailleurs de plus en plus destructrices, inefficaces et illégales tant au regard de l’ordre international que même de leurs lois internes.

***

La France suit avec retard cette déliquescence : désindustrialisation, extrême concentration de la richesse, désaffection des élites et son corollaire: l’arrivée de clowns incompétents et mêletout à la magistrature suprême. Un autre indice : la progressive prétorisation des forces de l’ordre accompagnant une magistrature de plus en plus ouvertement aux ordres, même au PNF, ce qui ne les change “guerre” (sic), hélas. Son aventurisme guerrier et imbécile n’est plus à démontrer, le chaos libyen a été précédé du génocide rwandais et des crimes innombrables mais alors efficients de la Françafrique.

La Belgique n’a pas encore subi la crise économique brutale entraînant une révolte suffisamment menaçante pour le pouvoir en place qui révélerait les mêmes maux dont les fondations sont déjà en place depuis belle lurette grâce à l’effet de choc des “Tueurs du Brabant” et autres Dutroux, notamment. Dans tous ces cas, il est remarquable de voir que les mesures prises à ces occasions ont récompensé les pires incompétents, voire les complices plus ou moins volontaires : gendarmerie comme journalistes “embarqués” dans l’appareil d’état et parfois la classe politique et judiciaire.

Leur efficience sur le Smeerpijp comme sur les “valises” de l’époque Mobutu qui ont largement alimenté les caisses noires de la classe politique belge de la fin du XXe siècle a été remarquablement nulle. Est-il besoin de démontrer plus avant leur efficacité dans la reproduction et la protection de la classe dominante belge ? Si on ne trouve que difficilement dans la presse belge de liste des nombreuses dynasties familiales de leur tissu économique, contrairement aux autres pays, ce n’est peut-être pas un hasard. Je remercie d’avance les commentateurs pour des liens éventuels : la liste des habitants de certains quartiers de Sint-Martens-Latem ou Uccle ferait l’affaire 🙂

La Rose et le Chevalier

Les sites de téléchargement de livres français sont envahis aux deux tiers par une pornographie infernale : les romans à l’eau de rose et leurs succédanés (ou “succès damnés” ?). Écrits avec les pieds, doté d’un vocabulaire confinant à la débilité et animant des personnages dont l’épaisseur est pitoyable sur une intrigue qui tiendrait sur la tranche d’une feuille de papier à cigarettes. Ils s’adressent à une clientèle aussi féminine qu’idiote et feraient passer Roméo et Juliette pour de sinistres matérialistes.

Je les décrits comme “pornographiques” car ils exploitent une veine aussi détachée du réel qu’encombrante dans les relations humaines. Au moins les pornos masculins sont dans une catégorie à part, marqué du l’infâme XXX et ne viennent pas encombrer les listes. Ceux-là, si. Le clampin qui doit se baser sur les titres pour éliminer cette pandémie comprendra rapidement que les mots sauvage, folie, milliardaire, osé, enfant, force, seigneur, jeune, diable et diabolique, saison, esclave et secrétaire (quelle est la différence ?), et évidemment cœur, amour ou ses dérivés sont certes de bons indicateurs mais souvent insuffisants.

Tous ne font pas dans le romantisme débile. “50 nuances de Gray” a lancé sur orbite une nuée de satellites plus ou moins porno, plus ou moins sado-maso, peuplés de personnages masculins plus ou moins pervers (au sens médical du terme) voire de francs abuseurs (Gray), exclusivement écrits au féminin et plus ou moins sur le thème de la soumission.

De rare cas font parler des personnages masculins mais, le plus souvent, sur des thèmes et un mode dégoulinant de sentimentalité typiquement “féminine”, au sens restreint utilisé ici. Messieurs, ne leur jetez pas la pierre, un gros paquet de ces livres est encore écrit par des hommes, le plus souvent sous pseudonyme. D’autre part, les personnages féminins des livres “au masculin” sont rarement mieux traitées.

Le choix des thèmes de ces romans roses est aussi ténu que leur vocabulaire, les hommes sont milliardaires, jeunes, beaux et l’héroïne hésite, si, si, à en tomber amoureuse car il est… Suit un défaut majeur mais dont elle finira par faire son miel. Je vous dévoile la fin : elle l’épousera et elle vivra l’enfer qu’elle s’est choisi. J’y reviendrai. Une variante est le récit des relations et amours contrariés d’une femme au milieu de sa famille et de ses proches dans une riche et gigantesque demeure isolée par la distance physique ou sociale voire une catastrophe naturelle que tout individu normal aurait souhaité voir s’abattre directement sur le manoir pour mettre fin à cet entrelacs d’intrigues mesquines et méchantes qui ferait passer les Atrides pour des petits saints. .

Au passage, remarquons que cet imaginaire, qu’on hésite de plus en plus à qualifier de féminin, a récemment quitté les chirurgiens pour les hommes d’affaires richissimes, milliardaire est le minimum, une valeur notablement plus sûre à l’époque de la féminisation de la médecine.

Profitons-en pour signaler que, dans le monde réel, les plus riches des médecins sont les chirurgiens, encore souvent des hommes où la proportion de pervers narcissiques est presque aussi élevée que chez les “winners” aussi chers à Sarko-Macron qu’aux romans roses. Parmi les chirurgiens, les plus fortunés sont ceux qui s’occupent d’esthétique et, plus particulièrement ceux qui se sont spécialisé dans le “blanchissement” ou plutôt la “roséïfication” des trous du cul. Sur les peaux occidentales standards, ces derniers ont une tendance à être trop brun pour ces personnes qui s’imaginent, vous me passerez l’expression, pisser des arc-en-ciel et chier des licornes. On n’en sort pas.

CHANCE ou Scoumoune :D

Il y a 2-3 semaines environ, on m’a volé mon smartphone à l’hôpital où je suis resté 3 semaines. J’en suis sorti en meilleur état que je n’y suis rentré donc “CHANCE”. Reste la scoumoune pour le vol qui a fait que je me suis retrouvé 1 semaine à l’hosto sans lien avec l’extérieur. Dur, dur. Mais c’est équilibré, comme le Yin et le Yang.

Deux jours après, on a retrouvé ce smartphone avec sa liste d’adresse irremplaçable, CHANCE, mais incomplet : sans sa sim ni une petit pièce chinoise qui me permettrait aussi de récupérer cette liste d’adresses et qui doit venir de ce pays où règne le Covid19, donc dans trèèèès longtemps. Scoumoune. Pour le remplacer… Franchement, quel casanier a besoin d’un smartphone ? Franchement ? Donc j’ai acheté un p’tit Nokia à 20 balles, facile à mettre en poche ou dans un vieil étui à la ceinture.

Entre temps, je demande une nouvelle carte sim à mon opérateur mobile. Après 10 jours et rien au courrier, scoumoune, je pique un coup de sang et je change d’opérateur. 2 semaines ont passé. Sans téléphone mobile, ça fait long. Grrr….

Revenons au gsm à 20 balles. Il s’est révélé que pour précisément 24 €, j’avais reçu une grosse bouse (PAS un Nokia contrairement à ce qui était marqué dessus mais une pâle copie chinoise, scoumoune) qui s’allumait quand il avait envie, sans T9*, dont les touches “fonctionnotaient” et où la carte sim était quasiment soudée dedans. Comme après plusieurs jours, Orange, mon nouvel opérateur, n’avait toujours pas activé la nouvelle sim, je ne compte plus le nombre de fois où j’ai extrait la carte à grand peine pour donner son N° de série au service technique de l’opérateur mobile coloré et relogée et rallumée… J’ai dit “rallumé”, sale bête ! Re-testée donc encore et toujours pour l’activer. Sans succès. Scoumoune, scoumoune.

Ce soir, j’en avais marre de jouer les chirurgiens et j’ai eu l’idée d’essayer la-dite carte dans un autre gsm. Qui sait, peut-être que la carte allait s’activer ? Un mauvais contact était possible dans ce truc à 20 balles. J’avais retrouvé par hasard mon tout vieux et incassable Nokia dont la batterie était morte depuis belle lurette. Mais en le branchant sur le secteur… Via un chargeur… Ça devrait marcher. Un chargeur ? Non, SON chargeur car il date de bien avant la standardisation. Aie ! CHANCE ou scoumoune ?

Malgré mon désordre proverbial, je retrouve dans un tiroir à brol cet accessoire que je n’avais plus utilisé depuis Mathusalem et que je n’avais même pas jeté avec les autres machins électroniques inutiles l’an dernier. Le tout en moins de 2 minutes. CHANCE !

En démontant les bestiaux pour enlever, avec effort, la sim de l’un et la remettre, facilement, dans l’autre, je me rend brusquement compte que ces batteries se ressemblent. Je vérifie. Le tout nouveau tout pourri et le vieux & excellent d’il y a 6 ans dont la batterie était morte, je le rappelle, utilisent le MÊME foutu modèle de batterie ! Je rénove donc du coup mon appareil fétiche et je jette le nouveau tout vilain avec la vieille batterie. Pour 24€, c’est (presque) une affaire. CHANCE !

Finalement, ce soir, au 5e coup de fil avec Orange, il apparaît qu’en fait, ils m’avaient envoyé une carte qui ne correspondait pas à mon abonnement ! Mon opérateur précédent m’avait envoyé une carte sim qui avait mis 10 jours pour faire 60 km (j’aurai fait plus vite à pied) et le nouveau met 4 jours ouvrables plus un dimanche à se rendre compte qu’il m’a refilé une carte flinguée. Scoumoune, scoumoune.

Mais demain… Demain, je dois aller dans une boutique Orange et ils me donneront une nouvelle sim, l’activeront et deux heures après, qui sait ? Sera-ce “CHANCE !” ou “Scoumoune” ? Yin ou Yang ?

Mise à jour du 10/03/20

Scoumoune, le magasin ne peut pas l’activer contrairement à ce qu’avait dit le support téléphonique la veille. C’est beau la coordination inter-canaux de vente chez Orange. Et au téléphone ? Non plus car il y a eu trop d’interventions dans le dossier et il est sur une liste d’alerte. C’est vrai que, à leur demande, j’avais dû téléphoner 6 fois en 5 jours à 3 numéros de téléphone différents… pour qu’Orange n’arrive pas à réaliser l’activation. Mais bizarre qu’ils bloquent pour ça. J’y reviendrai. “Ils vous rappelleront” me dit le support. Tous ceux qui sont à la recherche d’un emploi connaissent cette phrase magique et ce qu’elle porte de… Scoumoune.

Juste pour info: tout ça se fait par téléphone. Que je n’ai plus puisqu’il s’agit d’activer mon abonnement… de téléphone. J’appelle donc depuis un  téléphone de secours que j’avais pris à tout hasard. Seul souci, il est payant, cher et à la minute puisque c’est un téléphone de secours. Vous connaissez tous les temps d’attente sur les services de support, je ne vous fait pas un dessin. Scoumoune.

Ah, oui, j’oubliais. Internet ! LA solution moderne et rapide.

A l’origine, je voulais commander mon abonnement Orange par Internet. Vite fait, quand j’ai du temps, la nuit par exemple . Et puis promotions, tout ça… Sauf que j’avais eu un abonnement chez eux il y a un an. Quand j’étais parti, ils ont bloqué mon accès à mon compte Internet, évidemment. Mais ils ne l’ont pas supprimé. Quand j’ai voulu me réabonner, le site m’a, très intelligemment aux yeux d’un ordinateur, ré-aiguillé vers mon ancien compte. Vous savez, celui qui avait été bloqué deux phrases plus haut. Scoumoune. D’où mon 1e appel téléphonique chez eux le lendemain, 3 mars et… la première tentative d’accès à mon compte le 2 mars via Internet qui a mis aujourd’hui mon dossier sur la liste d’alerte qui bloque mon activation par téléphone. Tout s’explique. Scoumoune je vous disais.

Vous ne le croirez jamais mais la nouvelle sim est arrivée. J’ai détaché la micro-sim de sa carte et je l’ai posée sur mon bureau, en-dessous de mon clavier, le temps de m’occuper de quelque chose d’encore plus urgent. Pendant ce temps, la femme de ménage est passée et a nettoyé mon bureau. Tout mon bureau… J’ai contacté mon fournisseur pour recevoir une autre carte sim 😀

* T9 = dictionnaire des petits gsm.

Les petits lapins se fendent la gueule

“Les petits lapins se fendent la gueule” était une rubrique épisodique de Charlie Hebdo de la période 1979-1981. Elle relatait de belles histoires comme celle-ci qui concerne un cerf, publiée ce soir 25/10/19 en anglais sur Fox News et traduite par la RTBF: “alors qu’un chasseur de 66 ans pensait avoir tué sa proie, celle-ci s’est retournée contre lui. (…) “Il s’est approché de l’animal qui s’est relevé et l’a attaqué“, a expliqué Keith Stephens, un porte-parole de l’Arkansas Game and Fish Commission, à Fox News. Le chasseur (…) été transporté à l’hôpital où son décès à été constaté.”

Dans tous les cas, c’est une nouvelle illustration de ce que la légitime défense peut avoir des bons côtés. Ici, c’est celui des animaux :-))

Si quelqu’un se souvient de l’auteur originel de cette rubrique, merci de le signaler dans les commentaires. Reiser l’avait illustrée mais pour le reste… Paule ou un autre ?

Les guerres modernes sont possibles… avec un gros “mais”.

(Contribution externe)

SouthFront est une publication russe indépendante et en plein essor qui apporte plein de données sur les guerres où les Russes ou leur armement est impliqué. En avril 2019, j’avais noté cette information un rien cocasse que je vous traduit: “Une vidéo produite par l’aile média des combattants rebelles Yemeni montre des combattants Houthi (…) détruisant et brûlant deux chars de bataille T-34”. J’ai vérifié : oui, des T-34 ! Des chars très modernes qui ont créé la surprise… lors de l’opération Barbarossa quand les Allemands ont attaqué la Russie en… eh oui, 1941 !

Après 78 ans de dur labeur, une bonne âme a bien voulu les achever. C’est presque un acte de bonté, non ? Bon, je persifle peut-être un peu car il s’agit peut-être des super-modernes T34-85 qui n’ont commencé à être produits qu’en… 1943. N’empêche que traiter aujourd’hui ces grands-pères de “chars de bataille” c’est leur faire un grand honneur. Ou juste de la propagande. Toute proportion gardée, c’est un peu “notre Eddy” (Merckx) renvoyé dans le peloton du Tour de France 2019.

Non mais j’exagère : après tout, il a quand même été produit pendant trèèèès longtemps (le char, pas Eddy. Suivez un peu, bordel). Alors, peut-être que ce papy datait de… 1958, date à laquelle il a enfin cessé d’être sur les chaînes de production. Dans ce cas et selon les nouvelles lois belges, l’heure de la retraite n’avait pas encore sonné pour lui avant longtemps. Dans le même genre, on me chuchote à l’oreille que l’on en avait aussi vu lors des affrontements en Syrie mais ce n’est pas confirmé.

Notez aussi qu’en Libye, toujours en avril 2019, on trouvait en masse d’antiques et (aujourd’hui) exécrables roquettes anti-chars russes datant du début des années 1950 dont on pouvait légitimement se demander à quoi elles pouvaient servir. Ben maintenant, on sait: contre les T-34. Note pour l’imbécile qui voudrait essayer: même contre eux, ça marche pas fort. En plus, il faut être à moins de 500 mètres du-dit T-34 (largement moins de 500 m, en fait), ce que je déconseille vivement pour éviter de se gagner un Darwin Award en pleine gueule : Papy a deux mitrailleuses de 7.62 encore bien vertes… Enfin, il faut que la roquette fonctionne, ce qui n’est pas évident pour des missiles de cet âge. Et en cas d’échec, je vous renvoie à la remarque précédente au format 7.62. A la rigueur, plutôt contre une Ford T ou une 2 CV. Et encore. Ou peut-être contre Eddy à vélo mais même à son âge, c’est uniquement pour un jour où il n’est pas en forme, hein. Réflexion faite, je vous les conseille plutôt comme anti-moustiques, ils seront plus à leur aise… et vous aussi, finalement.

Einstein disait que pour la guerre suivant la 3e guerre mondiale, on utiliserait des bâtons et des pierres. Ben, on n’a pas dû attendre si longtemps, en fait.

Les extra-terrestres sont aux Ressources Humaines (RH)

Chez Michelin, reconnue victime d’un accident du travail suite à (un harcèlement sur le lieu de travail) et arrêtée pendant près de six mois, une salariée de plus de 15 ans d’ancienneté reçoit cependant un courrier lui notifiant un blâme. « Cette mesure disciplinaire était également justifiée par le fait que vous aviez menti sur le fait de vouloir mettre fin à vos jours et d’avoir monopolisé les ressources du service médical mais aussi celles du service du personnel afin que nous nous assurions de votre intégrité physique ». Blâmée pour ne pas s’être vraiment suicidée ? Pour ajouter l’insulte à l’injure, la direction l’a réaffecté au même poste de travail avec les mêmes collègues, y compris les harceleurs.

Toujours chez ce fabriquant de pneus, dans le cas d’un débutant blessé au travail : « Si vous persistiez dans votre comportent fautif (être blessé, je le rappelle), nous serions amenés à envisager à votre égard d’autres mesures disciplinaires et notamment la remise en cause de votre contrat de travail »

Si vous voulez plus de détails, je vous invite à lire l’article chez Basta ! Au passage le formateur du débutant blessé sera peut-être aussi blâmé pour l’avoir “laisser se blesser”. Chouette motivation pour ceux-ci.

Également via Basta, le cas de deux soignantes blâmées parce que gravement en sous-effectifs, elles n’avaient pas eu le temps de remettre des vêtements civils à tou(te)s les retraité(e)s présent(e)s dans le home. Le cadre qui avait donné l’ordre verbal “débrouillez-vous” a sûrement reçu une prime.

Toujours chez les sociopathes, il y a le procès en cours contre les dirigeants de France Telecom pour leur “gestion par le stress” qui a provoqué des dizaines de morts et de blessés. Les excuses généralement invoquées par les inculpés sont de deux ordres : “je ne vois pas où est le mal” et “j’obéissais aux ordres“. E.T. phone home :-/

Ce type de gestion est aussi la méthode déployée par le plan Copernic au niveau des administrations fédérales belges. Outre le placement des apparatchiks à des postes dirigeants très bien payés inventés pour eux, donc à une main-mise des politiques sur l’administration qui les rétribue pour cela, ce plan a mis en place un management par le stress des fonctionnaires. Il était d’autant plus difficile à vivre qu’il n’y avait pas de porte de sortie sauf à renoncer à ses revenus. Il y en a à peine plus maintenant, la mobilité au sein de l’administration n’étant pas chose aisée.

Des suicides ont eu lieu, comme des dépressions, des départs et des burn-out en série. Mais nous sommes en Belgique et tout fût donc balayé sous le tapis puisque tous les partis, sauf le PTB (son journal), y trouvaient leur compte. Les citoyens, les contribuables et les travailleurs largement moins quand après avoir détruit les connaissances et les personnes au sein la fonction publique, il a fallut chèrement sous-traiter (ou “maltraiter”) au privé ce qu’on avait retiré aux fonctionnaires et services compétents. Juste pour rire : savez-vous qui dirige le ministère qui s’occupe des fonctionnaires fédéraux ? Un NVA rabique donc par essence anti-fonctionnaires et anti-fédéral. Comment ça, “briser l’outil” ?