Pardonnez-vous. Maintenant !

La vie est courte, si courte !

Pardonnez-vous, maintenant. Vous avez appris la leçon et il est temps de vous remettre en marche avec un esprit libre et une âme propre.

Faire des erreurs, c’est la vie, cela ne vous empêche pas de mériter la paix, la joie et même, même le bonheur !

Et même si pensez avoir échoué, dites-vous bien qu’on peut ne pas faire d’erreur et échouer quand même. C’est même cela qu’on appelle la vie. Elle est courte et unique, ne vous la gâchez pas avec des bêtises que vous serez seul à vous rappeler demain.

Enfin, pardonnez aux autres. Non parce qu’ils le méritent mais parce que vous, vous le méritez ! Vous méritez de ne pas vous encombrer de la bêtise, de la maladresse ou de la méchanceté que les autres pourraient vous avoir temporairement imposée, volontairement ou non. Vous méritez d’être libre du chagrin, vous méritez la joie !

Si vous êtes amoureux, dites-le maintenant. Ne perdez pas des mois et des années à attendre: c’est inutile et ce temps perdu ne reviendra jamais. C’est oui ou c’est non aujourd’hui ou jamais. Si c’est oui, profitez-en et chérissez-en l’opportunité. Cultivez-là avec tout votre cœur, votre intelligence et votre énergie autant que vous le pouvez. Si c’est non ou si ça se termine, repartez le plus vite possible le cœur léger vers demain, vers la nouveauté qui ne manquera pas d’apparaître dès que vos yeux et votre cœur s’ouvrent.

Dites-les choses, faites-les maintenant : la vie est courte, si courte et elle ne fera que s’accélérer tout au long de votre vie !

La Rose et le Chevalier

Les sites de téléchargement de livres français sont envahis aux deux tiers par une pornographie infernale : les romans à l’eau de rose et leurs succédanés (ou “succès damnés” ?). Écrits avec les pieds, doté d’un vocabulaire confinant à la débilité et animant des personnages dont l’épaisseur est pitoyable sur une intrigue qui tiendrait sur la tranche d’une feuille de papier à cigarettes. Ils s’adressent à une clientèle aussi féminine qu’idiote et feraient passer Roméo et Juliette pour de sinistres matérialistes.

Je les décrits comme “pornographiques” car ils exploitent une veine aussi détachée du réel qu’encombrante dans les relations humaines. Au moins les pornos masculins sont dans une catégorie à part, marqué du l’infâme XXX et ne viennent pas encombrer les listes. Ceux-là, si. Le clampin qui doit se baser sur les titres pour éliminer cette pandémie comprendra rapidement que les mots sauvage, folie, milliardaire, osé, enfant, force, seigneur, jeune, diable et diabolique, saison, esclave et secrétaire (quelle est la différence ?), et évidemment cœur, amour ou ses dérivés sont certes de bons indicateurs mais souvent insuffisants.

Tous ne font pas dans le romantisme débile. “50 nuances de Gray” a lancé sur orbite une nuée de satellites plus ou moins porno, plus ou moins sado-maso, peuplés de personnages masculins plus ou moins pervers (au sens médical du terme) voire de francs abuseurs (Gray), exclusivement écrits au féminin et plus ou moins sur le thème de la soumission.

De rare cas font parler des personnages masculins mais, le plus souvent, sur des thèmes et un mode dégoulinant de sentimentalité typiquement “féminine”, au sens restreint utilisé ici. Messieurs, ne leur jetez pas la pierre, un gros paquet de ces livres est encore écrit par des hommes, le plus souvent sous pseudonyme. D’autre part, les personnages féminins des livres “au masculin” sont rarement mieux traitées.

Le choix des thèmes de ces romans roses est aussi ténu que leur vocabulaire, les hommes sont milliardaires, jeunes, beaux et l’héroïne hésite, si, si, à en tomber amoureuse car il est… Suit un défaut majeur mais dont elle finira par faire son miel. Je vous dévoile la fin : elle l’épousera et elle vivra l’enfer qu’elle s’est choisi. J’y reviendrai. Une variante est le récit des relations et amours contrariés d’une femme au milieu de sa famille et de ses proches dans une riche et gigantesque demeure isolée par la distance physique ou sociale voire une catastrophe naturelle que tout individu normal aurait souhaité voir s’abattre directement sur le manoir pour mettre fin à cet entrelacs d’intrigues mesquines et méchantes qui ferait passer les Atrides pour des petits saints. .

Au passage, remarquons que cet imaginaire, qu’on hésite de plus en plus à qualifier de féminin, a récemment quitté les chirurgiens pour les hommes d’affaires richissimes, milliardaire est le minimum, une valeur notablement plus sûre à l’époque de la féminisation de la médecine.

Profitons-en pour signaler que, dans le monde réel, les plus riches des médecins sont les chirurgiens, encore souvent des hommes où la proportion de pervers narcissiques est presque aussi élevée que chez les “winners” aussi chers à Sarko-Macron qu’aux romans roses. Parmi les chirurgiens, les plus fortunés sont ceux qui s’occupent d’esthétique et, plus particulièrement ceux qui se sont spécialisé dans le “blanchissement” ou plutôt la “roséïfication” des trous du cul. Sur les peaux occidentales standards, ces derniers ont une tendance à être trop brun pour ces personnes qui s’imaginent, vous me passerez l’expression, pisser des arc-en-ciel et chier des licornes. On n’en sort pas.