Nous avons tous entendu parler des victimes de l’idéologie communisto-stalinienne comme de celles du pillage organisé du Tiers-monde et de l’écrasement de tous les pays qui faisaient mine de résister aux diktats des pays industrialisés. Ce que beaucoup d’entre nous soupçonnaient, sans pouvoir en apporter une preuve scientifique, c’est que l’idéologie inégalitaire érigée en dogme par les tenants du (néo-)libéralisme fait aussi son lot de victimes aussi dans ces mêmes pays pillards.
Selon une première compilation réalisée faite par les Universités US de Harvard et japonaise de Yamanashi des 28 études les plus significatives réalisées et publiées dans le monde entier, compilation publiée dans le British Medical Journal, le nombre de décès dus aux disparités excessives de revenu dans les 30 pays considérés comme les plus industrialisés s’élève à 1,4 millions par an.
Je rappelle qu’il y a près de 200 pays dans le monde, majoritairement soumis aux dogmes inégalitaires, souvent de manière plus brutale encore. On peut donc imaginer les chiffres totaux 🙁
Pour vous aider tant à comprendre qu’a extrapoler ces chiffres, voici quelques éléments que j’ai trouvés particulièrement significatifs dans l’article de Rue89 qui vous donne, en français, un aperçu de cette étude avec pas mal de précision, malgré un titre totalement erroné (mais je vous rappelle une fois encore que les titres sont réalisés par la direction du journal, pas par le journaliste)
“Il y a deux façons d’appréhender l’impact de l’inégalité, notamment sur la santé publique, donc sur les décès prématurés.
- si la richesse est mal distribuée, les pauvres sont trop pauvres, donc leur santé est déficiente. Un système qui fait monter les revenus de tous réduit la pauvreté réelle, donc la mauvaise santé, et alors on se fiche du niveau d’inégalité.C’est la situation actuelle en Chine : le niveau d’inégalité augmente rapidement, mais, simultanément, des centaines de millions de Chinois sortent de la pauvreté.
- quelle que soit la quantité de richesse distribuée, le simple fait d’une trop forte inégalité dégrade la santé publique -tenez vous bien- de toutes les strates sociales. Cette seconde approche, dite « contextuelle », validée par cette étude, est plus lourde de sens.
L’explication contextuelle soutient que l’inégalité est en soi un facteur de division et de corrosion sociale”. Ce que l’intertitre siuvant résume aussi brutalement qu’approximativement par “Inégalités = violence, racket, filles-mères, incarcérations…”
Un petit manque dans l’article de Rue89 : il parle abondamment de “l’indice Gini” mais sans donner l’explication de ce qu’est ce coefficient. J’ai fait une rapide recherche pour vous, dont voici un résultat :
– Le coefficient de Gini est une mesure du degré d’inégalité de la distribution des revenus dans une société donnée, développée par le statisticien italien Corrado Gini.
– Le coefficient de Gini est un nombre variant de 0 à 1, où 0 signifie l’égalité parfaite (tout le monde a le même revenu) et 1 signifie l’inégalité totale (une personne a tout le revenu, les autres n’ont rien).
La source et plus d’informations ici
Vous trouverez aussi un commentaire au vitriol de cette étude chez CSP dont je ne saurai trop vous conseiller la lecture quotidienne pour vous revigorer votre envie de faire changer le monde où nous vivons.
En conclusion, nous pourrions dire qu’il est indispensable que désormais l’indice que nous, socialistes, devont chercher à améliorer est le coefficient de Gini comme les autres indices de bien-être sociaux et non le PIB, le PNB et autres FMIseries dont l’obsession concerne bien plus l’enrichissement de quelques’un que le bien-être de tous. Cela pourrait nous mettre d’accord avec les écologistes de gauche. Et à nous différencier tant d'”Europe Ecologie” de Daniel Cohn-Bendit et Isabelle Durant que des partis ou courants “socialistes” blairistes où nagent aussi bien Michel Daerden et Elio Di Rupo (Belgique) que Ségolène Royal ou Dominique Strass-Khan (France), tous deux partis néo-libéraux sommairement repeints en vert ou rose.
Pour ceux qui douteraient des conséquences à tirer de cette étude, voici un argument de plus dont vous pouvez trouver les sources à l’OMS, émanation de l’ONU : Cuba, pauvre, écologique et égalitariste, à une mortalité infantile et une espérance de vie meilleures que son voisin US, inégalitaire et enrichi du pillage de ses voisins . Et accessoirement, la petite île connait un taux d’analphabétisme proche de 0 (zéro) alors qu’il approche les 25 % chez son riche voisin. Ne parlons même pas des taux de personnes emprisonnés ou des violations de droits de l’homme: pour le premier, nous savons tous que les USA détiennent le record du monde par habitant et que contrairement à des idées bien diffusées par “la presse qui ment” alias le PPA, en matière de droits de l’homme (et de la femme :-)) le rapport d’Amnesty International classe Cuba bien mieux que le reste du continent américain, USA inclus.