Ubuntu, Debian, Mint & C°

J’aime bien Linux Ubuntu mais parfois, vraiment…

Sur la version 20.04 LTS, il y avait un p’tit bug dans la procédure d’installation. Pas grave, hein, juste le risque que l’utilisateur doive tout réinstaller s’il ne repère pas que le clavier est parfois dans sa langue et parfois en Anglais, US-88 touches pour être précis. Par exemple au moment où il introduit son futur mot de passe… Problème idiot, simple à contourner mais casse-pieds.

J’avais suivi ce sujet et fait quelques tests simples pour eux, avec rapports et tout : ils l’avaient classé “critique” quand même. En plein confinement, on avait le temps. En octobre, ils avaient (enfin) corrigé la chose.

Pour la version 21.04 sortie le mois dernier, devinez qui est de retour ? 😂

Ce fut la (toute petite) goutte qui fit déborder le vase: j’ai migré vers Mint, avec le bureau Cinnamon habituel près avoir beaucoup hésité devant Debian que je ne recommande pas aux débutants. Avec ceux-là au moins, on peut tester plusieurs interfaces graphiques (Cinnamon, Mate, Lxde, etc…) sans que le système ne perde ses billes. Et l’ensemble est franchement plus réactif qu’Ubuntu encombré par défaut par le lourdingue Gnome 3. Ksss, ksss les trolls 😛

Pendant qu’on parle de Mint, leur forum francophone est vraiment top. Sinon, il y a tellement d’autres distributions.

Et vraiment, vraiment, évitez de tester trop de choses avec Ubuntu, il n’aime pas ça du tout, même s’il reste moins catastrophique que M$-Windoze à ce jeu. Faites-vous plutôt des machines virtuelles: c’est simple et ça évite bien des soucis. Avec au moins 12 ou 16 Gb de RAM, VirtualBox d’Oracle vous fait ça très bien et il devrait être dans les logiciels en option de votre distribution. Avec 8 Gb, pensez plutôt à Xen, ou Qemu qui sont moins gourmands en ressources. Avec 4 Gb de RAM, surtout ne touchez à RIEN tant que ça marche mais sachez que j’admire votre patience… ou votre informaticien 😛

Huawei sous Linux

Attaqué par les USA, le constructeur chinois de smartphone Huawei se voit menacé au niveau des éléments matériels nécessaires à la construction des appareils, le hardware. Il est aussi menacé dans son utilisation d’Android, le logiciel qui fait tourner l’appareil, le software.

Pour remplacer Android, il existe notamment une solution finlandaise, Sailfish, basée, comme lui, sur Linux. Elle cible les entreprises qui souhaitent plus de confidentialité pour leurs smartphones que ce qu’offre le logiciel américain dont le modèle économique est basé sur l’exploitation des données personnelles, comme toujours chez Google, sa compagnie mère*. Sailfish peut parfaitement faire tourner les apps écrites pour Android, la compatibilité est parfaite. Évidemment, les modèles économiques de ces dernières sont aussi le plus souvent basés sur l’intrusion systématique dans la vie privée de ses utilisateurs. On n’en sort pas.

Sailfish a été fourni aux Russes sous le nom d’Aurora OS. C’est ce dernier qui est proposé aux Chinois de Huawei. Si l’opération réussit, ce sera évidemment un bonus pour leurs utilisateurs, mieux protégés qu’avec Android et les américains se seront tiré une balle dans le pied. Depuis l’irruption de Trump à la présidence, il en ont pris l’habitude.

Un petit mot encore. Linux, logiciel libre crée par Linus Torvald, quasi-monopolise le monde de l’informatique. Il se trouve sur à peu près tous les serveurs, dans et hors internet, même chez son arche-ennemi, Microsoft. Il fait tout fonctionner: les usines, les ascenseurs et tous vos gadgets du quotidien, surtout si vous avez le rêve de robotiser votre maison. Le seul endroit où il ne perce pas, c’est sur vos ordinateurs de bureau parce que Microsoft a longtemps été la firme qui dépensait le plus en marketing et publicité au monde. Et aussi parce qu’il est plus riche et puissant que nos gouvernants.

Notez à ce sujet que dans leur toute grande majorité les informaticiens qui eux savent de quoi ils parlent en matière de sécurité, limitent au minium l’emprise de l’informatique et surtout d’Internet dans leurs habitations et ailleurs, comme le montre ce comic-strip humoristique. Les bureaux de vote sont spécialement vulnérables.

Mise à jour du 29/08/19.20:46: un dysfonctionnement inquiétant d’une machine à voter au Mississippi.

(*) Juridiquement, la société mère dans la galaxie de Google est Alphabet. Historiquement et financièrement, c’est Google, le moteur de recherche omni-présent, omnipotent et menteur.