Wikileaks = http://88.80.13.160 – Version 2.0.0

Je ne suis pas sûr que que l’équipe de Wikileaks ait eu raison de publier les câbles diplomatiques américains, d’autres en discutent très bien. Ce dont je suis sûr par contre, c’est que la censure je n’aime pas, du tout. Et les accusations* bidonnées par la CIA, pas plus.

Actuellement, leur site est hébergé chez OVH (Roubaix, France). Avec l’infrastructure et l’équipe d’ingénieurs-système qu’il y a là-bas, ça n’est pas près de (re-)tomber. Et OVH vient d’envoyer un message “salé” au petit roquet Besson qui avait oublié le principe de  la séparation des pouvoirs, quoique c’est pas vraiment original dans ce pays : les ministres y décident à la place des juges et les policiers emprisonnent en foulant aux pieds les décisions de la Cour Européenne des Droits de l’Homme.

Enfin, si l’adresse “brute” de wikileaks.org reste http://88.80.13.160. l’adresse “nette” est pour l’instant http://213.251.145.96/. Et il se trouve aussi sur http://wikileaks.ch dont l’adresse est http://213.251.145.96/

Ah oui, vous lisez maintenant cet article en version 1.2.2 (sauf oubli), je modifierai au fur et à mesure de l’arrivée des nouvelles et surtout d’éventuels changements d’adresse. Toutes infos à ce sujet sont les bienvenues, merci.

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(*) Oui, d’accord, le site renseigné n’est pas génial-génial mais c’est le seul où, outre quelques questions que tout le monde se pose (notamment: pourquoi attendre 3 mois pour déposer plainte pour rupture de capote ?), j’ai trouvé en intégral et en français le “manuel de la vengeance” écrit par une des deux accusatrices de Julien Assange, même si le-dit manuel n’est pas ananatriplopodoclaste**. J’ajoute que j’ai trouvé ça via Google, c’est pas comme s’il était dans mes lectures favorites, hein 😀

(**) anatriplopodclaste “qui ne casse pas 3 pattes à 1 canard”, c’est évident, non ! Ah, je ne vous pas encore parlé du xyloglotte. Voilà un oubli réparé et une bonne occasion de rire rajoutée.

Petite revue du net en vrac – corrigée

Simples, lisibles et même parfois drôles pour certains liens. Fouillés mais toujours compréhensibles pour les autres. Voici une petite revue des articles du net  qui m’ont marqués ces derniers jours.
1) Retraites

D’abord, deux petites vidéos drôles et sympa pour expliquer pourquoi la retraite par répartition ça marchera toujours mieux que la retraite par capitalisation. Traduction pour ceux qui n’ont pas compris : voici comment on nous enfume depuis 30 ans en mélangeant les chiffres. Ces vidéos sont claires et précises et ça vous permettra de tenir le crachoir à la prochaine réunion de famille.

2) La hiérarchie, c’est comme les étagères: plus c’est haut, moins ça sert

Une bonne nouvelle : la fin du management. ou en tout cas la démonstration de sa faillite. C’est la voie souriante explorée dans cet article publié par InternetActu.net

3) Indiscrétions sur Internet

Vous pensiez que Facebook ne ménageait guère votre vie privée (si vous ne le saviez pas ?) et surtout celle de vos enfants qui ne mesurent pas toujours combien les délires de leur adolescence qu’ils y exposent vont les poursuivre leur vie durant car Internet n’oublie rien, jamais 🙁

Rassurez-vous, c’est de la petite bière à côté des nouveaux réseaux sociaux comme Google Buzz et la téléphonie internet, surtout vue par le même Google.

4) La concurrence entre établissements scolaires.

Je ne sais pas à qui ça profite mais apparemment pas aux élèves : c’est testé à l’étranger et c’est la catastrophe

Et ne quittons pas le sujet de l’école avec cette angoissante question qui préoccupe tant les parents, que les élèves et les enseignants eux-mêmes : “Qu’est-ce qu’un bon prof” ?

5) Piratage ou usage commun ?

Pendant qu’on parle de l’usage que font nos chères têtes blondes (et nous) d’Internet, se pose une angoissante question: est-ce que copier c’est voler ? Voici une vison clairement exposée et argumentée, avec des mots simples.

6) La crise économique ne fait que commencer

Notre chronique habituelle  vous rapporte cette fois les propos pessimistes de Boursorama à propos de l’immobilier américain

Et le salut ne viendra pas des socio-démocrates à la Tony Blair & C°. L’article référencé prend ici l’exemple de Strauss-Khan à la tête du FMI. On avait déjà fait la même analyse avec le “socialiste” Pascal Lamy qui représentait l’Europe aux négociations de l’OMC. Ne parlons pas de Jacques Delors à la tête de l’Europe ou de Zapatero, présent à Bilderberg et ancien (?) agent de la CIA, qui préside aux destinées de l’Espagne.

Force est de constater que les partis (et syndicats) “de gauche” ne sont réellement de gauche que quand la gauche est dans la rue pour exiger qu’ils appliquent ce qu’ils ont promis. En d’autres mots: le vote de gauche est indissociable du combat militant. C’est ce que nous fait comprendre l’exemple actuel de l’Amérique Latine.

C’est aussi ce qui ressort de cette histoire de trois héros (+ une héroïne) qui ne recevront jamais la légion d’honneur (ou l’ordre de Léopold)

7) Les Verts

Le vert, c’est sympa mais ça peut flirter sans problème avec le vert-de-gris, si pas le brun, si on n’y fait pas attention. Le vert peut aussi se trouver à gauche. Voici le cas des USA décrit dans la Revue Internationales des Livres et des idées

8 ) “Qui tue le plus, tue le moins” – corrigé

Les arabo-musulmans seraint responsables de 5.480 morts… par jour… depuis 45 ans ? Zut, je me trompe et il s’agirait des forces de pacification de l’Occident Chrétien, non ? Naaan, jamais un blanc n’a oppressé ou occupé ou tué qui que ce soit au nom de sa religion, de son intérêt ou de son idéologie 😉 Le calcul est très documenté dans la réflexion menée ici par “Les Deux Terres”

Vous me direz que tout ça c’est du passé. On tourne la page et on continue la mission civilisatrice et démocratique (et liberalo-capitaliste) de l’occident. Si vous lisez l’anglais, en voici un bel exemple qui n’est ni simple ni court mais TRES édifiant, publié dans “The Nation”.

9) Sarkozy : un peu d’originalité

Si vous souhaitez une analyse originale de la dérive raciste française, voilà un article qui oublie la facilité. Mais lutter contre le racisme rampant, surtout dans nos rangs, ce n’est pas simple à démonter si l’on veut aller au fond des choses et donc comprendre pour appréhender le futur.

Arrêt temporaire

Pour des raisons de santé, ce blog est temporairement suspendu. J’en suis le premier désolé. Si vous voulez être mis au courant de la reprise des activités, envoyez un e-mail l’adresse de  johndoev_chez_no-log.org en remplaçant évidemment le “_chez_” par le célèbre @.

Vous pouvez retrouver l’essentiel des sujets que je traitais chez mes collègues (et parfois amies) où d’ailleurs j’insère parfois des commentaires : ContreInfo hélas lui aussi de santé précaire, Danielle Bleitrach, Le Grand Soir et  tant d’autres que j’ai déjà signalés dans ces colonnes dont Article XI dont je vous recommande le petit dernier, digne du Brassens de “l’Epave”.

A bientôt. Et bonne lectures critiques 🙂

Et ça se prétend écolo…

Empreinte carbone, recyclage, protocole de Tokyo… Tout ça c’est de la petite bière à côté des propos d’un industriel saisi par une crise de conscience, le belge Gunter Pauli, qui déclare plus simplement “Il ne faut pas polluer moins, il faut arrêter de polluer”, point.

Selon ses argumentaires, très simples, il est possible de vivre aussi bien que maintenant, pacemaker inclus, simplement en imitant mieux la nature, en investissant plus dans “le développement durable c’est (à dire) la capacité de répondre aux besoins de tous avec ce dont nous disposons. Chaque système naturel, dont il s’inspire totalement, fonctionne avec ce qui est disponible. Or depuis des années, notre économie, comme notre système financier, a fonctionné avec ce qui n’existe pas.”

Quelques exemples : savez-vous que dans votre tasse de café, il n’y a que 0,5 % de la graine. Tout le reste, le marc, peut être utilisé pour fabriquer de la nourriture. C’est expérimenté au Brésil. Quand vous parlez, vous émettez une force, la voix. Si vous utilisiez celle-ci pour alimenter votre GSM, sa capacité passerait de 3-4 heures de conversation à 200 heures. Un pacemaker normal utilise une pile et votre corps produit naturellement de l’électricité. Pourquoi ne pas utiliser l’un pour alimenter l’autre ? Le murier permet de “récupérer” des terrains arides et donc inutilisés. En plus, il accueille des vers à soie. Celle-ci pourrait, entre autres choses, utilement remplacer les lames de votre rasoir : ne sous-estimez l’énergie gaspillée pour les produire.

Pour en savoir plus long sur son discours, outre le lien ci-dessus, deux pistes de recherche s’ouvre à vous : son site Zeri, malheureusement en anglais ou alors un moteur de recherche où vous tapez simplement son nom. Des heures de lecture sur un écologisme radical… de tout confort.

Vie privée. Privée, vraiment ?

J’avais prévu de vous faire un petit article sur la vie privée, notion complètement bouleversée par les nouvelles technologies. Et puis, voilà–t-y pas que qu’internetactu.net nous sort cet article: Lettre ouverte à ceux qui n’ont rien à cacher. Ce salaud est bourré d’arguments. Et il écrit bien en plus.

Sur le même site, vous trouverez un autre avis sur la gestion de votre vitrine électronique. Je partage pas trop son optimisme mais il rappelle en tout cas une donnée essentielle : pour gérer, il faut penser à long terme. Internet n’oublie RIEN. Etes-vous sûr(e) que cette photo de vous en pleine teuf’, vous avez avez envie qu’un futur patron la retrouve en vous googlisant (ils sont 75% à le faire pour leurs futurs employés).

Si vous voulez approfondir le sujet, il existe un petit livre, gratuit, à télécharger sur le net : Post-scriptum sur les sociétés de contrôle. Vous pouvez même l’imprimer vous-même pour le lire dans le métro… ou le train.

Leur faire peur !

Demain la crise, amplifiée même par la bêtise de la réaction européenne. Elle décolle de Grèce où les salaires ont déjà baissé de 20 à 30% en commençant par les fonctionnaires mais les autres suivront par effet d’entrainement. Ensuite, le Portugal, l’Espagne, l’Italie, l’Irlande puis toute la zone € et une bonne partie du monde occidental plongera dans le gouffre de la déflation. Le plus dur est pour dans 2 à 3 ans si l’on en croit les économistes comme Frédéric Lordon et tous les autres anglophones un peu sérieux. Je vous renvoie pour le solde au billet précédent.

Alors face à cet avenir qui s’annonce sombre, que faire ? Jouer au Loto, déprimer, voter social-traitre (Papandréou comme Blair avant lui, est membre de l’IS (socialiste)), se suicider…

Aaah, se suicider quand votre chef vous harcèlera au-delà du supportable, vous videra les poches ou vous virera… Un conseil : ne partez pas seul, emmenez-le avec vous.

Vous verrez qu’au 5e Directeur des Ressources (in)Humaines qui sera “invité” à se joindre à l’explosion de colère d’un de ceux qu’il a privé de travail, de dignité, de vie, ils vont commencer à réfléchir avant de proposer un plan de “dégraissage”.

Vous verrez qu’au 3e PDG flingué par un travailleur ruiné par la délocalisation décidée par les actionnaires, ceux-ci auront de plus en plus de mal à en trouver, de ces exécuteurs de hautes-œuvres.

Vous verrez qu’au 10e huissier sautant de concert par la fenêtre du 9e avec le locataire dont il venait faire un SDF, ils seront moins nombreux à avoir envie de faire ce boulot.

Vous verrez qu’au 3e, 10e, 20e patron partant droit au ciel par la vertu d’une grenade déposée dans sa Merced’ par un prolo ruiné et en colère, ils vont commencer à se montre plus discrets. Ca sera déjà ça de pris.

Ceci dit, l’idée romantique de partir mais pas seul, popularisée parfois dans ses romans par le regretté Fajardie n’est pas la recette obligée. Toujours dans le romantisme de Fajardie, “La Nuit des Chats Bottés” proposait alternativement de se faire un petit barouf des familles en faisant sauter tout ce qui nous vole, nous opprime, nous agresse, nous tue à petit feu : une grenade coûte actuellement 50 € dans les quartiers chaud, une Kalach’ se négocie à partit de 200 €. Les armes de poing, c’est notablement plus cher, mais tellement plus discret. Quoiqu’une grenade, ça se loge aisément dans sac à dos à côté de l’ordinateur (même pas peur des portiques, vu la présence de l’ordi).

Sinon, le plastic est pas tellement complexe à fabriquer, d’un maniement sûr et d’une puissance de réflexion largement supérieure à celle d’un édito de BHL. Le plus coton, c’est le détonateur… mais on trouve tant de choses sur Internet :-). Pensez quand même à passer par la lecture d’un petit manuel du contre-espionnage ou  plus simplement par un proxy externe, voir interne comme Tor, avant d’aller fourrer votre nez, là ou vous ne devriez pas.

En tout cas, n’espérez pas leur faire peur en allant voter pour l’un de leurs larbins : qu’il s’agissent des bobos écolos, des sociaux-traîtres, des chrétiens “bénis oui-oui”, des crapules de la droite à l’extrême-droite, tous appliqueront sans barguigner les injonctions du mortifère FMI expérimentées au prix de centaine de millions de morts depuis un demi-siècle dans le Tiers-Monde. Ah oui, comment s’appelle le patron du FMI :  DSK ? Il est pas membre du Parti Socialiste, celui-là ? Il est aussi un habitué de Bilderberg comme Pascal Lamy (PS), le patron de l’OMC qui nous a conduit à ces négociations néo-libérales dont chacun paie maintenant les pots cassés (sauf lui : plus de 100.000 € par mois, non-imposables, le séparent de la misère). Dignes héritiers de Gustav Noske qui eut sur les mains le sang de la commune de Berlin et plus spécifiquement de Rosa Luxemburg.

Mais bon, je sens que quand même, vous répugnez à l’action violente, pourtant tellement jouissive, sublimation de l’oppression vécue au quotidien. Alors “Que faire” ? Par exmple, le lire, ce vieux bouquin de Lénine. Facile, il ne fait que quelques pages. Et y ajouter “La révolution qui vient” (best-seller sur Amazon) qui valu un an de prison à son auteur présumé. Et puis réfléchir… et agir, du plus petit geste au plus grand :

– d’abord décider de venir à la réunion NoBorder à Bruxelles du 25 septembre au 3 octobre avec notamment ATTAC. Tous les renseignements sur le site, cliquez sur les liens, on vous dit 🙂

– voter, oui voter mais pour des partis qui sont vraiment de votre côté, à vos côtés (dans la majorité des maisons médicales en Flandre, par exemple), avec vous dans leurs journaux Solidaire de vos luttes, avec vous quand vous avez besoin d’un avocat, Jan Fermon, Ivo Flachet, Michel Graindorge et tant d’autres.

– remplacer la propagande de la TV par l’info critique sur Internet. Via des portails comme Rezo, Contreinfo ou les sites comme celui de Danielle Bleitrach, vous pouvez en savoir plus en 40 minutes qu’avec le même temps de bourrage de crâne du “JT+pubs”. Et la météo, vous l’avez sur Internet quand VOUS voulez, via  AccuWather par exemple.

– Se procurer un logiciel d’impression de code-barre (vous savez, ces trucs que lisent les caisses automatiques des grandes surfaces) pour réaliser quelques reprises prolétariennes, sans risques, sur des produits vitaux… ou non :-). Avec Linux, y’en a plein de gratuits mais en cherchant bien, vous en trouverez de même pour son concurrent à jeter par la fenêtre.

– Monter des comités d’entreprise pour éviter de se faire “embrouiller” par les syndicats jaunes quand il faudra dire “non” aux patrons, aux rentiers et à l’Etat. Tiens à propos de rentiers, saviez-vous que le revenu moyen d’un retraité actuel (ceux de demain, ce sera une autre musique) de l’OCDE est actuellement supérieur à celui d’un actif de la même région. Et quand on connait le nombre de retraités qui vivent avec moins de 900 € par mois, ça laisse rêveur sur les revenus des autres.

– Regrouper des comités de quartiers pour bloquer les accès aux huissiers et autres faiseurs de misère, pour réfléchir ensemble, expérimenter les SEL, protéger et éduquer nos petits et nos ados.

– Se battre pour imposer la Taxe Robin : 0,05 % de taxe sur les mouvements financiers. Ca générera 1.000 milliards d’€ par an sans difficultés. Nous aurons bien besoin de cet argent pour éviter le crash financier et ça ne gênera que la spéculation. En comptant bien, ça fait trois bonnes raisons de la défendre.

– proposer d’autres idées, ici ou dans des ailleurs plus fréquentés 🙂 Et puis en parler à vos voisins de palier et de travail. Rien ne fait plus peur au pouvoir que de voir les gens échanger entre eux, même sur le net, sans passer par les médias en leur pouvoir, dont Facebook, financé et surveillé par tant d’agences de renseignements, gouvernementales ou non.

La mal-bouffe est une drogue ?

Dans Bastamag, Agnès Rousseaux nous rapporte que “une étude américaine vient de montrer que les processus neuro-biologiques provoqués par la consommation d’une nourriture beaucoup trop riche et par la consommation de drogues dures étaient similaires”. MacDo et heroïne, même combat ?

Quand on se souvient des fabriquants de cigarettes rajoutaient sciemment des produits pour augmenter l’accoutumance à ce qu’ils savaient déjà être un poison, on ne sera guère étonné de voir le cynisme avec lequel les fabricants de cette mal-bouffe vont traiter cette information qu’ils connaissent et exploitent probablement déjà. On parie ?

Et comme une image vaut mieux qu’un long discours, voici les chiffres 🙂

Qui va payer ? Mise à jour 12/05/10

Qui va payer quoi, d’abord ? Ben, la crise pardi. Parce que ne vous faites pas d’illusions, elle arrivera jusqu’à nous. Parce que ça n’a pas commencé de finir comme le souligne le Monde Diplomatique synthétisant les informations parues dans la presse économique anglo-saxonne . Je sais que vous ne lisez (presque) jamais les articles que je met derrière mes liens mais  cette fois-ci, le sujet est tellement vaste et complexe que je ne vais pas me risquer à des explications que je maitriserai pas. Je vous invite donc à commencer par le lien ci-dessus pour comprendre de quoi on va parler.

Nous allons partir du principe que vous avez au moins parcouru l’article ci-dessus dont revoici le lien. Quoi lourdingue ? Eh, on va parler d’économie donc un peu d’attention svp. Et puis, comme on parle de chose autrement plus sérieuses (notre porte-monnaie) que de pays lointain (un bicot de plus ou de moins, hein) il va falloir que je vous présente des références. Ne venez pas me dire que je suis cynique : j’aurai vraiment du mal à vous croire si vous me prétendez être plus concernés par un mort à 20.000 km d’ici que par la lecture de votre fiche de paie.

Ah oui, une chose encore, si vous lisez régulièrement la presse anglo-saxonne de qualité (NY Times, Asian Times [AT], Fincancial Times [FT], etc…) dont je parlais ci-dessus ou plus facilement les traductions publiées et commentées par Contreinfo, ainsi que les sites comme Rezo.net, le très européen Les Dessous de Bruxelles et les internationaux blogs du Diplo, passez votre chemin, vous savez déjà de quoi on va parler. Je les remercie pour leurs publications ou leurs sélections d’articles qui ont servi de base à la présente note.

Posons un premier axiome : les entreprises transnationales et à fortiori les entreprises financières sont des zones de non-droit. Dit autrement, vous déconnez avec votre déclaration d’impôt ou le parking de votre belle auto : biiing. Par contre, 99,97% des infractions sociales constatées ne sont PAS poursuivies comme le démontre cette étude française. Je doute que ce soit différent ailleurs. Quand aux matières fiscales, je vous invite a écouter un jour une discussion entre experts, ça ouvre les yeux sur les subtilités de la manipulation de bilan. Ne parlons même pas des niches fiscales et autres manipulations internationales, vous connaissez déjà.

Deuxième axiome : les entités financières jouent avec votre argent, pas le leur. Elles font faillite, les gouvernements les renflouent ou leur fournissent des déversoirs à déchets toxiques : Fanny Mae et Freddy Mac aux USA par exemple. Elle gagnent, elles se distribuent des dividendes et des bonus, je vous dit que ça. Pile je gagne, face tu perds. Ca aussi, vous le saviez déjà certes, mais la première référence de ce billet et celles-ci vous l’expliquent avec des mots simples pour des gens comme vous et moi. Histoire que la prochaine fois que les médias rendent compte du “sauvetage” de la Grèce, vous puissiez comprendre que c’est le bénéfice des spéculateurs qu’ils ont en fait sauvegardé.

Ces spéculateurs et autres Goldman-Sachs, ils se sont “gavés grave” sur les pays de l’Est. Et les dettes de ceux-ci qu’ils ne pourront assumer, comme l’assure Michael Hudson dans le FT,  c’est vous qui les payerez. Et ce n’est que le début, comme l’ironise lourdement Jean-Luc Melenchon dans une explication toute simple de ce qui vient de se passer ce WE. Rappelez-vous que l’épongement de la faillite d’une seule des sept grosses banques suisses avait couté 10.000 FS (5.000 € si le FS ne s’était pas cassé la gueule) à chaque Suisse, du bébé au vieillard. Et les banques suisses ne sont pas les seules à être lourdement engagées dans ces régions : l’Allemagne, le Nord de l’Europe sont dans le même sac (non, je ne retrouve pas les liens que je vous avais préparés, va falloir me croire sur parole, là).

Vous vous dites, oui mais bon, les diktat du FMI, la crise grecque, la Suisse, c’est pas nous ça. Ben voyons, vous dit MartinWolf dans le FT : en fait la finance internationale est un monstre fou qui va nous dévorer tous. La théorie des dominos, vous connaissez ? Allez voir ce beau schéma tout simple du NY Times, il montre comment l’effondrement de la consommation grecque va se répercuter chez ceux qui la fournissaient : l’Allemagne, par exemple. Le Portugal, ce sera dans le nez des Espagnols, etc…. C’est ce qu’on appelle la contagion des PIIGS (Portugal, Italie, Irlande, Grèce, Spain). Et après ce sera nous (France, Belgique) en passant probablement par la case “Grande-Bretagne”. Les USA sont protégés pour l’instant par le statut de “monnaie de réserve” du dollar, mais pour combien de temps encore ? Outre l’Europe qui s’est doté de l’€, de plus en plus de pays commencent à choisir d’utiliser d’autres monnaies comme base pour leurs échanges. C’est aussi vrai en Amérique Latine (avec même le projet de mise en place d’une monnaie unique, le “Sucre”) et à l’est de l’Europe : de la Russie à la Chine, pour faire simple.

En même temps, il existe des solutions autres que de prendre aux pauvres pour donner aux riches, et si vous avez lu les liens ci-dessus jusqu’au bout, vous en avez pu en lire certaines. En voici d’une au Japon, et un exemple tiré de worldbank.org, mais aussi tout ce qu’on voit dans les pays d’Amérique Latine. Parce que si l’Europe clame sa pub “halte à la pauvreté” c’est qu’elle a tout fait pour la créer comme le rappelle Ignacio Ramonet. Et si malgré les décisions de ce WE, les grands argentiers européens auront perdu le contrôle comme le dit Stratfor (désolé c’est en VO mais c’est vachement intéressant), c’est parce qu’il l’ont bien voulu et que les politiques économiques choisies par 20 des 27 pays de la zone € sont des échecs patents, Allemagne et Irlande inclus comme le souligne André Lamassoure dans un entretien accordé aux journal économique Les Echos.

Les Belges vont voter en juin. Pour quelques jours, les politiciens de ce pays vont devoir écouter autre chose que les lobbyistes dont les actions sont bien décrites dans cet article des Dessous de Bruxelles. Hier certains allemands, demain encore d’autres iront remplir les urnes. Alors, soyez sympa pour vous-mêmes : choisissez des gens qui prendront dans les poches bien remplies au lieu de leur offrir des intérêts notionnels (oui, oui, Reynders, on parle de toi).

Oui, oui, je sais : “élections, pièges à cons”. OK, mais si vous pensez vraiment qu’en matière de contrôle des foules, les expériences accumulées depuis 50 ans de l’Irlande du Nord à la Palestine en passant par les pays d’Amérique Latine ont été perdues, vous rêvez. Vous êtes transparent pour les marchands (je vous en parlerai dans un prochain article sur la vie privée), imaginez-vous ce que vous êtes pour les flics. Vous ne serez donc vraiment pas à armes égales quand vous voudrez descendre dans la rue parce que ceux que vous n’avez pas voulu élire vous auront amputé votre salaire ou votre pension de 20 ou 30%. Et ça c’est pas une probabilité mais une certitude pour peu que le coup monté en Grèce à coups de désinformations réussisse.

Encore une fois, vous n’êtes pas obligés de me croire sur parole : ceci est une revue de presse. Si vous suivez les liens derrière chaque mot souligné en bleu, vous trouverez un article sérieux que j’ai collationné pour vous ces dernières semaines qui explique, illustre ou démontre le texte.

Bruits de bottes au Moyen-Orient

Une chose est déjà sûre, une nouvelle agression va se produire au Moyen-Orient. Outre toutes les gesticulations qui ont déjà eu lieu, vient d’apparaître un signe qui trompe rarement : les Israéliens ont redémarré des pourparlers avec les Palestiniens. A chaque fois qu’une nouvelle guerre a été démarré dans cette région, les alliés Etats-uniens et Israéliens ont d’abord fait semblant de vouloir discuter avec les Palestiniens, histoire de s’assurer soit que ceux-ci ne bougeront pas soit qu’il y aura un nouveau prétexte pour accentuer l’asphyxie de la population palestinienne.

Ceci posé, où se portera le couteau cette fois-ci et qui portera le coup ?

Les Israéliens ont un compte à régler avec le Hezbollah, donc le Liban ? Il n’y a pas encore de prétexte mais il si facile d’en inventer un quand on a les médias dans sa poche. Notez que ce n’est pas une réflexion anti-sémite : je déplore plus largement et simplement le fait que les médias occidentaux vous accordent toujours plus de crédibilité quand vous êtes plus blanc et moins à gauche que votre contradicteur. Il n’y a même pas besoin d’être crédible comme l’ont démontré les multiples “montages” dans lesquels nos journalistes ont toujours donné tête baissée avant, parfois, de faire amende honorable pour recommencer de plus belle la fois suivante.

La Syrie est une autre cible possible dans la mesure où le gouvernement israélien a fait savoir qu’il considérait tout lancement de missile venu du Liban comme téléguidé par la Syrie. Et ce malgré les dénégations tant des Syriens que des services secrets américains. Mais bon, qui se préoccupe de ce genre de détails. Par contre, pour que des missiles partent du Liban, il faudrait commencer par eux. Deux ennemis à la fois, ça ne fait pas peur à Tsahal mais ce n’est jamais bon pour les relations publiques.

Les américains ont besoin d’une bonne guerre pour “deux raisons dont chacune est suffisante seule” (Ed. Rostand in Cyrano de Bergerac, acte 1). D’une part, Obama et le Congrès doivent faire avaler une amère potion aux pigeons qui ont cru que voter démocrate suffirait pour que les riches paient la crise qu’ils ont eux-même crée en jouant au casino de la bourse. Je pense aux professeurs licenciés en masse, aux ouvriers dont les emplois disparaissent vers des pays où les travailleurs sont plus facilement exploitable, etc… Les innocents :-). D’autre part, rien ne vaut un bon conflit pour relancer une machine industrielle grippée et remonter le prestige d’élites démonétisées. Et ça tombe bien, l’armement est la seule industrie qui ne soit pas (encore ?) délocalisée. En plus, le complexe militaro-industriel n’aime pas beaucoup Obama. S’il lui donne des gages, ça pourrait changer. Cadeau bonus : les médias locaux qui actuellement traitent quasiment Obama de “communiste islamiste”, se rangeront comme un seul homme derrière le Président au son du canon.

Evidemment, les USA ne rentrent pas en guerre sans une préparation psychologique adéquate. Précédemment, il dû y avoir “9/11” pour l’Irak, la fausse attaque d’une corvette pour le Viet-Nam, Pearl Harbour pour le Japon, l’explosion d’un bateau de commerce pour virer les espagnols de Cuba, etc… L’attentat “terroriste” manqué récemment par un pakistanais lassé de voir des missiles américains lancés impunément sur ses compatriotes est un prétexte un peu léger pour aller casser du Pakistanais, fut-il musulman. En même temps, les Etats-uniens savent qu’ils ne peuvent se sortir dignement de l’impasse afghane qu’en étendant le conflit à ses voisins ou par une hypothétique “afghanisation” du conflit, c’est à dire la reprise du conflit par un pantin local. Ca n’en prend pas le chemin, d’une part parce que ledit pantin semble avoir cassé ses ficelles et que même comme ça, il n’est guère crédible pour la population.

En Afghanistan, on peut comprendre qu’ayant engagé à ce jour plus de soldats que les soviétiques au plus fort de leur engagement, sans voir plus de résultats que ceux-ci, les occidentaux aient envie de dire aux Afghans “cassez-vous la gueule entre vous (villes contre campagnes, pour simplifier) et foutez-nous la paix” mais hélas pour eux un retrait entrainera une instabilité généralisée et si on peut être sûr que les occidentaux auront perdu, personne ne sait quel est l’acteur régional qui tirera les marrons du feu : Moscou, l’Iran, le Pakistan, un outsider religieux ?

Bon alors, l’Iran comme le pense Edward S. Herman ? Possible et un scénario pourrait être est celui qui fut décrit il y a quelques années dans un article de Bellacio aujourd’hui introuvable mais dont le scénario s’enchainait en gros de la manière suivante :

1° Attaque israélienne limitée sur quelques sites nucléaires iraniens.

2° Riposte iranienne sur les américains (qui ont au minimum laissé passé les avions israéliens “et plus si affinités”) ou en tout cas sur les exportations de pétrole du Golfe Persique vers les USA (les iraniens occupent une des rives du détroit le plus stratégique du monde).

3° Contre-riposte massive américaine au nom de la liberté de circulation dans les détroits : c’est une obligation reconnue par le droit international. C’est pas parce que les occidentaux s’asseyent sur ce même droit international qu’ils ne l’utilisent pas quand ça peut leur servir.

Comme il n’est pas question d’occuper l’Iran pour des raisons évidentes de dimension, on peut imaginer un scénario du type de celui qui fut appliqué à la Serbie : destruction de toute l’infrastructure adjointe à un blocus et finalement élections “librement sponsorisées”. Ca a marché dans les Balkans, on vient d’en avoir une preuve récente avec la mise à jour d’un charnier kosovar. Juste que l’Iran est d’une autre dimension et d’une autre détermination. Par exemple, ça n’avait pas marché en Irak malgré un million de morts de misère et de maladie (merci Bush père). Mais bon, les militaires ne sont pas les derniers quand ils s’agit de croire à leurs rêves.

Le scénario le plus “optimiste” serait que tout ceci serve seulement de prélude à un nouvel étrangement de Gaza ou à une offensive concertée contre le Hamas mais jusqu’à présent ce genre d’actions n’avait pas nécessité tant de gesticulation.

En tout cas, on peut être sûr d’une chose :  les fesses d’un bon paquet de dirigeants et de militaires du Moyen-Orient sont en train de faire des “bravo” à casser des noix. Ce qui ne me dérangerait pas plus que ça si ce n’est qu’en général ce sont surtout les populations civiles qui paient les additions. Et ça, on a beau s’y attendre, on ne s’y habitue pas. Enfin vous je ne sais pas mais moi, non.

Adieu Windows, bonjour Linux – Mise à jour 11/05

Il ya maintenant quelques mois d’ici, j’ai décidé de migrer mon PC personnel vers Linux. Je l’utilise principalement pour explorer internet, gérer mon agenda et mes e-mails, éditer quelques feuilles de calcul et des textes dont ceux pour C.C.E. Et aussi pour jouer et aller chercher quelques films et musiques introuvables ailleurs que sur le net. Rien donc qui nécessitait de continuer à payer cher un service aussi peu stable que Windows et à devoir me blinder comme un malade pour conserver un minimum de vie privée.

J’ai choisi la très classique Ubuntu 64 bits (dernière version). Pour un débutant (ou “newbie”) c’est LA version à conseiller pour une machine raisonnablement moderne et standard. Sinon, rabattez-vous sur la version 32 bits du même. C’est un poil plus léger. Dans tous les cas, il n’y a rien à payer, c’est super simple, très rapide à installer ET toujours à jour. D’accord, avec les PC portables c’est un peu plus critique mais ce n’était pas mon cas. Et une fois installé, c’est vraiment tranquille. Et polyglotte. Je vous dis ça si en plus du français, vous voulez vous mettre au chinois ou si votre compagne/on de vie parle une autre langue.

Jadis, il y avait un souci pour lire et écrire vos données stockées sur vos anciennes partitions M$-Win XP et suivantes (NTFS en général). C’est aujourd’hui complètement transparent.

Si vous voulez tout faire tout(e) seul(e), il faut parfois (rarement) chercher et lire. Les explications sont simples, parfois plus que pour M$-Win, mais dispersées sur le net. Un bon navigateur internet (Firefox est d’origine sur Ubuntu 🙂 ) et évidemment une connexion internet sont requis. Un peu d’intelligence et quelques pincées de bon sens ne sont pas à dédaigner. Un minimum de culture informatique reste nécessaire pour les solitaires acharné(e)s mais l’anglais n’est pas indispensable.

Au passage, une longue expérience de M$-Windows comme gestionnaire de helpdesk depuis 12-15 ans (c’est vous dire si j’en ai vu) me permet de vous garantir que sans une aide éclairée, votre installation ou votre upgrade du-dit M$-Windows sera certainement boiteuse, ne fut-ce que du point de vue vie privée, performance et sécurité. Donc à moins d’aimer les spams, les curieux indiscrets, les virus et de disséminer régulièrement vos données (pas toujours à un endroit où vous pourrez les retrouver), M$-Win requiert aussi de l’aide pour être installé correctement. Il en requiert en plus régulièrement pour plein de raisons qui font que les helpdesk sont devenus pléthoriques dans toutes les administrations publiques ou privées depuis son arrivée.

A contrario, vous trouverez facilement un apôtre linuxien qui vous aidera de 2-3 conseils dans la finition de votre installation. Il le fera d’autant plus volontiers qu’une fois que le système est installé, il restera stable. En d’autres mots, il vous rend service d’autant plus facilement qu’il sait que même si vous avez un usage intensif et critique de votre ordinateur, il ne s’engage pas à devoir résoudre par la suite les fréquentes petites misères que l’on subit avec les monstres de Redmond.

Sans toucher à votre M$-Windows existant, vous déjà pouvez utiliser Ubuntu depuis le CD que vous avez créé en allant le chercher sur le net. Histoire de voir si vous le sentez bien et si c’est aussi facile que tout le monde le dit. Une fois que vous êtes conquis (ça ne tarde pas), pensez à l’installer. Plein de sites et de forum sont disponibles pour vous rassurer sur sa simplicité.

Bon, voilà vous avez installé votre Linux avec les fonctions standards, à coté d’un ancien Windows (je vous conseille XP) que vous avez gardé juste au cas où. Comptez 20 minutes environ, plus la modification automatique du disque dur pour lui faire de la place. Globalement, ça marche bien, sans pour autant être un foudre de vitesse malgré ma RAM de 2 Gb.

La stabilité dans la temps est fabuleuse pour un émigré : plus aucune variation de performances, de vitesse de connexion, de stabilité en fonction de la durée depuis le dernier démarrage (uptime) ou de l’installation. Les helpdesks savent qu’un M$-Windows doit être redémarré régulièrement et réinstallé une fois par an ou au moins tous les 2-3 ans pour rester au mieux de sa forme. Et les upgrades de versions amènent généralement des catastrophes sauf  si vous avez commencé par réinstaller complètement l’ancienne version juste avant de réaliser l’upgrade.. Linux ne connait pas ces problèmes. Il y a même un gestionnaire de mise à jour, “Système/Administration/Mise à jour”,  qui vous propose d’installer les dernières versions, aux moments où vous le souhaitez. Je viens de réaliser un upgrade majeur sur une version déjà bien modifiée et c’est même meilleur qu’avant : il a gentiment corrigé mes errements.

L’installation de fonctions supplémentaires est enfantine et gratuite (j’y reviendrai) : il existe chez Ubuntu, comme dans tout Linux qui se respecte, un petit outil qui recherche pour vous les logiciels adaptés, vous laisse un choix éclairé par quelques commentaires et installe celui que vous avez choisi. Ici c’est “Applications/Logithèque Ubuntu”.

Tout ça sans devoir redémarrer 5 fois votre ordinateur, ni payer :-). Par contre, si vous voulez faire un don à celui qui a écrit le programme que vous aimez, c’est parfois possible et dans ce cas généralement apprécié. En plus ça lui permet d’en faire plus par la suite. Sinon, un passage par la boutique de gadgets de l’éditeur du logiciel permet aussi de contribuer à son financement tout en vous fournissant un T-Shirt ou un presse papier.

Par exemple, je n’aime pas le lecteur vidéo d’origine. VLC est plus à mon goût, plus complet, plus simple, plus… tout. D’accord, il n’a pas de fonction “ralenti” ni “image/image” pour vérifier si effectivement la bimbo de service porte ou non une petite culotte ou admirer lentement le roulement des fesses (bien rondes) du macho/héros. Mais pour regarder un film ou écouter de la musique depuis n’importe quel source ou format, y compris un fichier “iso”, il est irremplaçable. Seuls les .MP4 nécessitent parfois autre chose. Un clic ou deux et c’est installé.

Si vous faites du P2P un peu régulièrement, je trouve qu’il faut vraiment changer le gestionnaire de torrent par défaut d’Ubuntu. J’ai choisi qBittorent parce qu’il me paraissait le meilleur rapport simplicité/complétion dans la liste des logiciels standards. Et il imite le fonctionnement d’autres logiciels semblables si c’est nécessaire pour ne pas être bloqué par une connexion ADSL “susceptible”, style Tele2 ou Free.

Si vous venez d’Outlook, pensez à Evolution qui est installé d’origine. Il ressemble trait pour trait à l’Outlook que votre entreprise vous impose d’utiliser. Dans notre cas, on peut déplorer qu’il n’importe pas les données Thunderbird, hélas.

L’importation des données de Thunderbird Win vers sa version Linux est très simple… quand on a intégré le début de la présente note: chercher un minimum. Au passage, on apprend comment faire des backups de Thunderbird sur TOUS les systèmes. Et ça, c’est pas un luxe vu la sensibilité des infos qu’on y stocke. Bonne leçon pour un newbie qui a tendance a négliger que la bonne question n’est PAS “est-ce que je vais perdre mes données un jour” mais bien “quel jour vais-je perdre un disque dur et les données qui s’y trouvent” ? Pour l’agenda, vous pouvez prendre Ligthning, un add-on de Thunderbird, ou le logiciel Sunbird du même éditeur suivant vos besoins ou non d’intégration.

Coté “machines virtuelles” (VM) et en dehors des guerres de religions, la VM Sun semble au premier abord plus simple et mieux documentée que ses alternatives libres. Mais on sait aussi ce qui vient d’arriver à Sun : acquisition par Oracle. Est-il donc bien raisonnable d’acquérir de la connaissance sur un produit dont l’espérance de vie est liée aux besoins, court-termistes, de profits de 15% de toute société cotée en bourse ? Les  événements économiques de ces dernières mois tendent à faire penser que non.

La quantité de logiciels qu’il FAUT installer (et parfois payer) avec M$-Win pour avoir une machine à peu près sûre, fonctionnelle et stable (CCleaner, firewalls, anti-virus, defragmenteurs HDD, PDF Writer, Office, etc..) chute drastiquement. Quasi-tout est soit
– plus nécessaire (genre les firewalls et anti-virus ultra-performants, donc chers)
– d’origine dans Karmic
… et le reste est “libre”. Y compris le créateur de fichiers Acrobat (vous savez, les fichiers qui se terminent par .pdf et dont vous ne pouvez rien extraire de structuré pour le réutiliser). Par contre, vous trouverez facilement un logiciel libre pour éditer ce fichu fichier .pdf et ainsi ridiculiser le windowsien qui vous l’a envoyé en vous disant “ah oui, mais avec un “pdf” je suis sûr que mon fichier ne sera pas modifié” (yerk, yerk). Bon, on arrête là la guerre de religion 😀

Pour les logiciels additionnels : “libre” (c’est le plus courant chez Linux) c’est mieux que “payant” ou même “gratuit” (ce sont les habitudes dans le monde M$ mais il y a des exceptions). Outre que vous ne payez rien, vous êtes sûr(e) que le logiciel que vous installez fait exactement ce qu’il dit et rien de plus : par exemple, transmettre toutes vos informations personnelles à des sociétés de marketing direct, voire même des spammeurs, comme le fait incredimail. Tout ça parce que “libre” signifie que les sources du programme (ce qui sert à le créer) sont connues de tous les informaticiens intéressés et donc qu’il ne peut pas y avoir de fonctionnalités cachées. Dans le “gratuit” et même le “payant”, vous recevez, voire même vous payez, le programme mais si le concepteur y a caché une fonction indésirable pour vous (mais rentable pour lui ou ses alliés) vous n’en saurez rien ou trop tard. Non, je n’ai pas prononcé le nom du Media Player d’une célèbre firme de Redmond 😛

Si vous avez un réseau local (plusieurs PC dans la maison reliés par réseau), shorewall vous aidera gracieusement et (assez) facilement à configurer le firewall fourni d’origine. Et c’est vraiment sûr par défaut. Et là aussi, un appel au bon apôtre peut servir en dernier ressort ou par sécurité. Si vous ne l’avez appelé que pour ça et la VM normalement, vous devriez vous en tirer en lui offrant un petit repas (voir une paire de tasse de café, si vous êtes vraiment radin).

Question jeux, il y a des bibliothèques entières de jeux libres sous Linux et des émulateurs à la tonne pour faire fonctionner certains de vos jeux favoris, payants et pour Windows, pour peu qu’ils utilisent aussi OpenGL (et pas seulement DirectX) pour s’afficher. Les entichés de l’éducation trouveront aussi de quoi alimenter leurs chères têtes blondes.

Dans mon cas particulier, Orion2 (pour Dos et Windows d’avant “7” ) tourne avec DosEmu. Plus simple, tu peux pas. Non, Civ2 ne tourne pas, même avec Wine, à moins de disposer des CD d’installation, ce que je n’ai plus. Je sais que FreeCiv est une merveille, mais moi j’aime pas. Une VM avec un M$-Win d’avant “7” (Civ 2 ne fonctionne plus non plus sur Win 7 🙁 ) est indispensable dans mon cas spécifique. Chacun peut donc trouver ses petites limitations mais des solutions existent le plus souvent tant que vous ne confondez pas votre PC avec une console de jeu. Mais dans ce dernier cas, il y en a de meilleures que chez M$.

Cerise sur le gâteau: il y a un dictionnaire “informaticien-français” intégré à Ubuntu. Il date un peu mais si vous avez un (petit) ami geek (ils sont généralement masculin, au moins d’apparence et en tout cas de mode de fonctionnement) qui a l’habitude de parler son “bélouchistanais des montagnes du sud-ouest de l’Oïgour” avec ses collègues/copains en votre présence, vous pourrez au moins comprendre de quoi ils parlent et même envisager d’émettre une opinion. Pour plus de renseignement sur la vie d’un (jeune) élément féminin ou de tout autre non-informaticien avec ce genre d’oiseau, le site “Copine de Geek” est une visite indispensable. Même s’il n’a pas non plus été mis à jour depuis 2004 environ, la majorité des  informations sont intemporelles car la vie avec un drogué ne change guère en fonction de son addiction 😀

That’s all folks.