Mettons fin à l’insécurité !

Non, ce blog n’a changé d’orientation mais il faut bien reconnaitre que le laxisme de nos gouvernants ne connait plus de bornes et qu’il est grand temps que la gauche se recentre sur le grave problème de l’insécurité.

Dans certains pays, les préjugés et la peur de se faire mal voir font que les chiffres sont plus difficiles à trouver mais en France, il y a suffisamment de gens que leur conscience politique amène à nous rapporter les VRAIS  chiffres : 700.000 victimes dont 600 morts. Et les immigrés basanés sont impliqués dans une proportion sans commune mesure avec leur proportion globale, ceci explique probablement cela : la bien-pensance au pouvoir est probablement la raison pour laquelle tant d’entre nous se mettent la tête dans le sable.

Et il y a pire:
– à peine 1% des faits avérés amènent à une condamnation au tribunal !
– le nombre de personnes EFFECTIVEMENT chargées de remédier à ce carnage est invraisemblablement bas, ne cesse de baisser et leurs pouvoirs sont sans cesse restreints par une idéologie dont la sur-représentation chez nos gouvernants comme dans les médias est évidente pour quiconque à l’esprit critique.

Cela doit cesser. Des possibilités et même des propositions existent et elles attendent que nous les mettions en application. Des vrais sanctions doivent être prises contre ceux qui font passer leur intérêt avant le bien commun. Unissons-nous pour, si pas mettre fin au massacre, au moins le restreindre en demandant que le nombre et le pouvoir des inspecteurs soit augmenté. Et ouvrons les yeux sur les chiffres et demandons-nous pourquoi les uns font la une de (certains) journaux et les autres ne sont jamais exprimés ?

Pourquoi parle-t-on autant des 518 homicides annuels, de la drogue (61 morts par an), et aussi peu des 600 morts et 700.000 accidents du travail ayant entraîné une incapacité de travail de plus d’un jour (chiffres de la Sécurité Sociale, France, 2008) ? Et qui ne sont une fatalité que parce que la vie à bien peu de poids face au profit.

Pourquoi fait-on sans cesse des plans anti-criminalité et aussi peu de plans anti-accidents du travail qui ne sont bien souvent que la conséquence d’une recherche effrénée du profit ? Il n’est que de voir l’explosion de la sous-traitance et de l’intérim alors que toute personne ayant fréquenté un chantier ou un atelier sait pertinemment bien qu’ils sont les victimes les plus fréquentes pour des causes qui semblent différentes (méconnaissance de l’environnement de travail, manque d’expérience, pression professionnelle liée à leur statut précaire) mais qui ont toute en commun le bénéfice d’une minorité. Je ne peux actuellement citer de nom mais je connaissais de près une firme de sous-traitance en électricité haute tension qui comptait à l’époque 1 un accident mortel ou invalidant par an… sur moins de 100 travailleurs sous-traités à gauche et droite. Un statisticien vous précisera ça mais, à la louche, ça veut dire que vous n’y avez  que 1 chance sur 2 d’arriver à la retraite en bonne santé.

Pourquoi la police voit-elle ses effectifs sans cesse augmenter et les inspecteurs du travail se voient de moins en moins nombreux ?

Pourquoi la ministre des flics couvre-t-il même les pires bavures et infractions (faux et usages de faux en écriture publique) et Gérard Filoche est-il au contraire abandonné face à ceux qu’il avait mission d’inspecter  ?

Pourquoi les droits de la police augmentent-ils sans cesse et ceux des CSH (Comité de Sécurité et d’Hygiène) sont-ils aussi limités ?

Pourquoi la criminalité financière est-elle tellement bien protégée voire facilitée et celle des rues tellement mise en scène.

Pourquoi moins d’1 % des infractions effectivement constatées par les inspecteurs du travail font-elles l’objet de poursuites et donc de modifications des conditions qui amènent à tant d’insécurité sur le lieu de travail, c’est à dire l’endroit où nous passons le plus clair de notre temps ?

La réponse est peut-être qu’il y a bien plus de chance de se blesser ou de mourir sur un chantier que de s’éborgner sur un stylo Mont-Blanc à 250 € des dirigeants de la (si peu de) gauche.

La réponse est peut-être que les victimes sont bien souvent dépourvues du droit de vote. La réponse est qu’il est plus facile de choisir des bouc-émissaires pauvre et basanés que chez ceux dont nous aimerions tant faire partie.

La réponse est peut-être qu’on voit vraiment rarement les victimes sur les plateaux TV alors que leurs bourreaux sont sans cesse encensés par le culte du dieu argent.

Et vous, votre banque vous la voulez comment ?

A point, saisie , bien cuite ?

En tout cas, rôtie. Parce que ça commence à bien faire. Depuis 10 ou 20 ans, le seul Prix Nobel d’économie francophone, Maurice Allais clamait (ben oui, il est mort, maintenant) en téléspectateur (ben oui, on préfère inviter des abrutis beaux-parleurs) que la politique économique de la CEE ne pouvait conduire qu’au désastre. Non, vraiment cliquez sur ce lien et lisez-le jusqu’au bout: il y a deux articles dessous, avec en prime un mode d’emploi du bonhomme. Il  nous expliquait en 2009 que ce qu’on devait mondialiser d’urgence c’était le “socialiste” Pascal Lamy. Et que pour qui était de l’Europe de l’Est, les accepter tels quels sans barrières douanières c’était courir au désastre social ET financier. Désastre que nous voyons à l’œuvre depuis deux ans. Et même que les autorités européennes continuent d’aggraver sous la férule allemande (ben oui, on a touché le fond mais on creuse encore vaillamment).

Et s’il n’y avait que M. Allais. Mais il y a aussi Frederic Lordon et avec lui tous les autres publiés notamment sur le site de Paul Jorion. Et là je ne vous parle que des francophones. Il y a aussi les anglophones, comme Roubini (ici en français), que ContreInfo nous traduisait si bien (ben oui, il est mort aussi, pour le moment. Pas Roubini, Contreinfo. “Suivez, bordel” comme dirait Coluche, mort aussi d’ailleurs mais tout le monde ne le pleure pas. C’est totalement hors-sujet mais ça aère un peu avant la plongée).

Je parlais donc de tous ces économistes un peu intelligents, tout ces gens qui avaient prédit juste mais contre l’idéologie du moment et que nous commençons enfin à entre-apercevoir une fois de temps en temps dans les médias globaux. Ce sont ces entre-aperçus qui m’ont fourni l’essentiel de la matière d’aujourd’hui.

A tout seigneur, tout honneur, voici la merveille du néo-libéralisme (moins d’impôts, moins d’Etat, yeah !), voici… l’Irlande ! La grrrande réussite néo-libérale qui vient de se casser la gueule, comme prévu depuis…. oooh, je vous en ai parlé en mai 2010 et je  ne suis pas un spécialiste de l’économie, juste un curieux, donc bien en retard sur les “fut-futs” de pointe. Son état actuel est détaillé par Paul Krugman dans un billet plein d’humour et aussi par Gerard Filoche, ex-inspecteur du travail et ci-devant poursuivi comme tel pendant que son ancien employeur (l’Etat français) lui tire le tapis sous les pieds. Et puis aussi par le néo-libéral Libération qui a la mémoire bien courte pour oser se contredire ainsi sans rougir.

Ce qui est vraiment drôle, c’est qu’à une lettre et quelques kilomètres de là, en ISlande, il y a quelques mois, le peuple a décidé de faire payer ceux qui ont joué plutôt que tout un chacun. Et tant le menu peuple que l’économie du pays s’en portent infiniment mieux que ne s’en porte l’Irlande aujourd’hui. Et ils s’en porteront encore mieux que la “green Erin” dans deux ans. On parie ?

Depuis la crise de 2008, les causes premières de l’effondrement Irlandais, c’est à dire les banques, “socialisent les pertes et privatisent les bénéfices” (refrain connu) sous l’œil attendri de la BCE qui leur prête à 0,5 % d’intérêt l’argent qu’elles prêtent  à 3-4 voire 8 % aux États mis en difficultés par leurs spéculations. Nous parlons ici de milliers de milliards d’€, hein, pas des clopinettes du déficit de la Sécu. Et vous voudriez qu’on ne devienne pas enragés ?

A propos d’enragés, oubliez l’idée idiote de retirer l’argent des banques le 7 décembre comme vous y invite un “footbaliste” célèbre, c’est totalement contre-productif. Si vous voulez vraiment foutre la merde, achetez de l’argent-métal. Oui, c’est expliqué dans l’article ci-dessus, simplement fallait le lire jusqu’au bout mais comme je suis gentil, je vous ai remis le lien. Parce que le problème, c’est pas seulement en Europe avec la BCE, c’est aussi aux USA avec des organismes bancaires qui continuent les mêmes folies assurées que si elles perdent les contribuables paieront et sinon, c’est tout bénef.

Et si on laisse faire ce n’est pas fini, car l’endettement augmente encore en se transférant vers les privés. Une solution à cela développée dans le Monde Diplomatique: ne pas détruire les banques, les saisir. Et c’est ça ou vivre en encore pire que ce que nous voyons déjà maintenant en Belgique qui laisse (discrètement) tomber ses enfants les plus pauvres. Même Le Soir en parle, c’est vous dire. Parce que le plein emploi vous pouvez oublier et la bienveillance de puissants… pas besoin de vous faire un lien, n’est-ce pas ? Si quand même ? Allez, en voilà un qui déplore leur impunité de plus en plus grande. C’en est au point que même que l’Expansion, pourtant bien connement néo-libérale, les implore d’augmenter les salaires, c’est vous dire.

J’arrête là. Mais si vous trouvez qu’il y a trop à lire derrière ce billet (26 articles en comptant bien), vengez-vous en pensant que j’ai dû m’en farcir 10 fois plus pour vous extraire ces petites perles de sapience 🙂

Wikileaks = http://88.80.13.160 – Version 2.0.0

Je ne suis pas sûr que que l’équipe de Wikileaks ait eu raison de publier les câbles diplomatiques américains, d’autres en discutent très bien. Ce dont je suis sûr par contre, c’est que la censure je n’aime pas, du tout. Et les accusations* bidonnées par la CIA, pas plus.

Actuellement, leur site est hébergé chez OVH (Roubaix, France). Avec l’infrastructure et l’équipe d’ingénieurs-système qu’il y a là-bas, ça n’est pas près de (re-)tomber. Et OVH vient d’envoyer un message “salé” au petit roquet Besson qui avait oublié le principe de  la séparation des pouvoirs, quoique c’est pas vraiment original dans ce pays : les ministres y décident à la place des juges et les policiers emprisonnent en foulant aux pieds les décisions de la Cour Européenne des Droits de l’Homme.

Enfin, si l’adresse “brute” de wikileaks.org reste http://88.80.13.160. l’adresse “nette” est pour l’instant http://213.251.145.96/. Et il se trouve aussi sur http://wikileaks.ch dont l’adresse est http://213.251.145.96/

Ah oui, vous lisez maintenant cet article en version 1.2.2 (sauf oubli), je modifierai au fur et à mesure de l’arrivée des nouvelles et surtout d’éventuels changements d’adresse. Toutes infos à ce sujet sont les bienvenues, merci.

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(*) Oui, d’accord, le site renseigné n’est pas génial-génial mais c’est le seul où, outre quelques questions que tout le monde se pose (notamment: pourquoi attendre 3 mois pour déposer plainte pour rupture de capote ?), j’ai trouvé en intégral et en français le “manuel de la vengeance” écrit par une des deux accusatrices de Julien Assange, même si le-dit manuel n’est pas ananatriplopodoclaste**. J’ajoute que j’ai trouvé ça via Google, c’est pas comme s’il était dans mes lectures favorites, hein 😀

(**) anatriplopodclaste “qui ne casse pas 3 pattes à 1 canard”, c’est évident, non ! Ah, je ne vous pas encore parlé du xyloglotte. Voilà un oubli réparé et une bonne occasion de rire rajoutée.

Petite revue du net en vrac – corrigée

Simples, lisibles et même parfois drôles pour certains liens. Fouillés mais toujours compréhensibles pour les autres. Voici une petite revue des articles du net  qui m’ont marqués ces derniers jours.
1) Retraites

D’abord, deux petites vidéos drôles et sympa pour expliquer pourquoi la retraite par répartition ça marchera toujours mieux que la retraite par capitalisation. Traduction pour ceux qui n’ont pas compris : voici comment on nous enfume depuis 30 ans en mélangeant les chiffres. Ces vidéos sont claires et précises et ça vous permettra de tenir le crachoir à la prochaine réunion de famille.

2) La hiérarchie, c’est comme les étagères: plus c’est haut, moins ça sert

Une bonne nouvelle : la fin du management. ou en tout cas la démonstration de sa faillite. C’est la voie souriante explorée dans cet article publié par InternetActu.net

3) Indiscrétions sur Internet

Vous pensiez que Facebook ne ménageait guère votre vie privée (si vous ne le saviez pas ?) et surtout celle de vos enfants qui ne mesurent pas toujours combien les délires de leur adolescence qu’ils y exposent vont les poursuivre leur vie durant car Internet n’oublie rien, jamais 🙁

Rassurez-vous, c’est de la petite bière à côté des nouveaux réseaux sociaux comme Google Buzz et la téléphonie internet, surtout vue par le même Google.

4) La concurrence entre établissements scolaires.

Je ne sais pas à qui ça profite mais apparemment pas aux élèves : c’est testé à l’étranger et c’est la catastrophe

Et ne quittons pas le sujet de l’école avec cette angoissante question qui préoccupe tant les parents, que les élèves et les enseignants eux-mêmes : “Qu’est-ce qu’un bon prof” ?

5) Piratage ou usage commun ?

Pendant qu’on parle de l’usage que font nos chères têtes blondes (et nous) d’Internet, se pose une angoissante question: est-ce que copier c’est voler ? Voici une vison clairement exposée et argumentée, avec des mots simples.

6) La crise économique ne fait que commencer

Notre chronique habituelle  vous rapporte cette fois les propos pessimistes de Boursorama à propos de l’immobilier américain

Et le salut ne viendra pas des socio-démocrates à la Tony Blair & C°. L’article référencé prend ici l’exemple de Strauss-Khan à la tête du FMI. On avait déjà fait la même analyse avec le “socialiste” Pascal Lamy qui représentait l’Europe aux négociations de l’OMC. Ne parlons pas de Jacques Delors à la tête de l’Europe ou de Zapatero, présent à Bilderberg et ancien (?) agent de la CIA, qui préside aux destinées de l’Espagne.

Force est de constater que les partis (et syndicats) “de gauche” ne sont réellement de gauche que quand la gauche est dans la rue pour exiger qu’ils appliquent ce qu’ils ont promis. En d’autres mots: le vote de gauche est indissociable du combat militant. C’est ce que nous fait comprendre l’exemple actuel de l’Amérique Latine.

C’est aussi ce qui ressort de cette histoire de trois héros (+ une héroïne) qui ne recevront jamais la légion d’honneur (ou l’ordre de Léopold)

7) Les Verts

Le vert, c’est sympa mais ça peut flirter sans problème avec le vert-de-gris, si pas le brun, si on n’y fait pas attention. Le vert peut aussi se trouver à gauche. Voici le cas des USA décrit dans la Revue Internationales des Livres et des idées

8 ) “Qui tue le plus, tue le moins” – corrigé

Les arabo-musulmans seraint responsables de 5.480 morts… par jour… depuis 45 ans ? Zut, je me trompe et il s’agirait des forces de pacification de l’Occident Chrétien, non ? Naaan, jamais un blanc n’a oppressé ou occupé ou tué qui que ce soit au nom de sa religion, de son intérêt ou de son idéologie 😉 Le calcul est très documenté dans la réflexion menée ici par “Les Deux Terres”

Vous me direz que tout ça c’est du passé. On tourne la page et on continue la mission civilisatrice et démocratique (et liberalo-capitaliste) de l’occident. Si vous lisez l’anglais, en voici un bel exemple qui n’est ni simple ni court mais TRES édifiant, publié dans “The Nation”.

9) Sarkozy : un peu d’originalité

Si vous souhaitez une analyse originale de la dérive raciste française, voilà un article qui oublie la facilité. Mais lutter contre le racisme rampant, surtout dans nos rangs, ce n’est pas simple à démonter si l’on veut aller au fond des choses et donc comprendre pour appréhender le futur.

Arrêt temporaire

Pour des raisons de santé, ce blog est temporairement suspendu. J’en suis le premier désolé. Si vous voulez être mis au courant de la reprise des activités, envoyez un e-mail l’adresse de  johndoev_chez_no-log.org en remplaçant évidemment le “_chez_” par le célèbre @.

Vous pouvez retrouver l’essentiel des sujets que je traitais chez mes collègues (et parfois amies) où d’ailleurs j’insère parfois des commentaires : ContreInfo hélas lui aussi de santé précaire, Danielle Bleitrach, Le Grand Soir et  tant d’autres que j’ai déjà signalés dans ces colonnes dont Article XI dont je vous recommande le petit dernier, digne du Brassens de “l’Epave”.

A bientôt. Et bonne lectures critiques 🙂

Et ça se prétend écolo…

Empreinte carbone, recyclage, protocole de Tokyo… Tout ça c’est de la petite bière à côté des propos d’un industriel saisi par une crise de conscience, le belge Gunter Pauli, qui déclare plus simplement “Il ne faut pas polluer moins, il faut arrêter de polluer”, point.

Selon ses argumentaires, très simples, il est possible de vivre aussi bien que maintenant, pacemaker inclus, simplement en imitant mieux la nature, en investissant plus dans “le développement durable c’est (à dire) la capacité de répondre aux besoins de tous avec ce dont nous disposons. Chaque système naturel, dont il s’inspire totalement, fonctionne avec ce qui est disponible. Or depuis des années, notre économie, comme notre système financier, a fonctionné avec ce qui n’existe pas.”

Quelques exemples : savez-vous que dans votre tasse de café, il n’y a que 0,5 % de la graine. Tout le reste, le marc, peut être utilisé pour fabriquer de la nourriture. C’est expérimenté au Brésil. Quand vous parlez, vous émettez une force, la voix. Si vous utilisiez celle-ci pour alimenter votre GSM, sa capacité passerait de 3-4 heures de conversation à 200 heures. Un pacemaker normal utilise une pile et votre corps produit naturellement de l’électricité. Pourquoi ne pas utiliser l’un pour alimenter l’autre ? Le murier permet de “récupérer” des terrains arides et donc inutilisés. En plus, il accueille des vers à soie. Celle-ci pourrait, entre autres choses, utilement remplacer les lames de votre rasoir : ne sous-estimez l’énergie gaspillée pour les produire.

Pour en savoir plus long sur son discours, outre le lien ci-dessus, deux pistes de recherche s’ouvre à vous : son site Zeri, malheureusement en anglais ou alors un moteur de recherche où vous tapez simplement son nom. Des heures de lecture sur un écologisme radical… de tout confort.

Vie privée. Privée, vraiment ?

J’avais prévu de vous faire un petit article sur la vie privée, notion complètement bouleversée par les nouvelles technologies. Et puis, voilà–t-y pas que qu’internetactu.net nous sort cet article: Lettre ouverte à ceux qui n’ont rien à cacher. Ce salaud est bourré d’arguments. Et il écrit bien en plus.

Sur le même site, vous trouverez un autre avis sur la gestion de votre vitrine électronique. Je partage pas trop son optimisme mais il rappelle en tout cas une donnée essentielle : pour gérer, il faut penser à long terme. Internet n’oublie RIEN. Etes-vous sûr(e) que cette photo de vous en pleine teuf’, vous avez avez envie qu’un futur patron la retrouve en vous googlisant (ils sont 75% à le faire pour leurs futurs employés).

Si vous voulez approfondir le sujet, il existe un petit livre, gratuit, à télécharger sur le net : Post-scriptum sur les sociétés de contrôle. Vous pouvez même l’imprimer vous-même pour le lire dans le métro… ou le train.

Leur faire peur !

Demain la crise, amplifiée même par la bêtise de la réaction européenne. Elle décolle de Grèce où les salaires ont déjà baissé de 20 à 30% en commençant par les fonctionnaires mais les autres suivront par effet d’entrainement. Ensuite, le Portugal, l’Espagne, l’Italie, l’Irlande puis toute la zone € et une bonne partie du monde occidental plongera dans le gouffre de la déflation. Le plus dur est pour dans 2 à 3 ans si l’on en croit les économistes comme Frédéric Lordon et tous les autres anglophones un peu sérieux. Je vous renvoie pour le solde au billet précédent.

Alors face à cet avenir qui s’annonce sombre, que faire ? Jouer au Loto, déprimer, voter social-traitre (Papandréou comme Blair avant lui, est membre de l’IS (socialiste)), se suicider…

Aaah, se suicider quand votre chef vous harcèlera au-delà du supportable, vous videra les poches ou vous virera… Un conseil : ne partez pas seul, emmenez-le avec vous.

Vous verrez qu’au 5e Directeur des Ressources (in)Humaines qui sera “invité” à se joindre à l’explosion de colère d’un de ceux qu’il a privé de travail, de dignité, de vie, ils vont commencer à réfléchir avant de proposer un plan de “dégraissage”.

Vous verrez qu’au 3e PDG flingué par un travailleur ruiné par la délocalisation décidée par les actionnaires, ceux-ci auront de plus en plus de mal à en trouver, de ces exécuteurs de hautes-œuvres.

Vous verrez qu’au 10e huissier sautant de concert par la fenêtre du 9e avec le locataire dont il venait faire un SDF, ils seront moins nombreux à avoir envie de faire ce boulot.

Vous verrez qu’au 3e, 10e, 20e patron partant droit au ciel par la vertu d’une grenade déposée dans sa Merced’ par un prolo ruiné et en colère, ils vont commencer à se montre plus discrets. Ca sera déjà ça de pris.

Ceci dit, l’idée romantique de partir mais pas seul, popularisée parfois dans ses romans par le regretté Fajardie n’est pas la recette obligée. Toujours dans le romantisme de Fajardie, “La Nuit des Chats Bottés” proposait alternativement de se faire un petit barouf des familles en faisant sauter tout ce qui nous vole, nous opprime, nous agresse, nous tue à petit feu : une grenade coûte actuellement 50 € dans les quartiers chaud, une Kalach’ se négocie à partit de 200 €. Les armes de poing, c’est notablement plus cher, mais tellement plus discret. Quoiqu’une grenade, ça se loge aisément dans sac à dos à côté de l’ordinateur (même pas peur des portiques, vu la présence de l’ordi).

Sinon, le plastic est pas tellement complexe à fabriquer, d’un maniement sûr et d’une puissance de réflexion largement supérieure à celle d’un édito de BHL. Le plus coton, c’est le détonateur… mais on trouve tant de choses sur Internet :-). Pensez quand même à passer par la lecture d’un petit manuel du contre-espionnage ou  plus simplement par un proxy externe, voir interne comme Tor, avant d’aller fourrer votre nez, là ou vous ne devriez pas.

En tout cas, n’espérez pas leur faire peur en allant voter pour l’un de leurs larbins : qu’il s’agissent des bobos écolos, des sociaux-traîtres, des chrétiens “bénis oui-oui”, des crapules de la droite à l’extrême-droite, tous appliqueront sans barguigner les injonctions du mortifère FMI expérimentées au prix de centaine de millions de morts depuis un demi-siècle dans le Tiers-Monde. Ah oui, comment s’appelle le patron du FMI :  DSK ? Il est pas membre du Parti Socialiste, celui-là ? Il est aussi un habitué de Bilderberg comme Pascal Lamy (PS), le patron de l’OMC qui nous a conduit à ces négociations néo-libérales dont chacun paie maintenant les pots cassés (sauf lui : plus de 100.000 € par mois, non-imposables, le séparent de la misère). Dignes héritiers de Gustav Noske qui eut sur les mains le sang de la commune de Berlin et plus spécifiquement de Rosa Luxemburg.

Mais bon, je sens que quand même, vous répugnez à l’action violente, pourtant tellement jouissive, sublimation de l’oppression vécue au quotidien. Alors “Que faire” ? Par exmple, le lire, ce vieux bouquin de Lénine. Facile, il ne fait que quelques pages. Et y ajouter “La révolution qui vient” (best-seller sur Amazon) qui valu un an de prison à son auteur présumé. Et puis réfléchir… et agir, du plus petit geste au plus grand :

– d’abord décider de venir à la réunion NoBorder à Bruxelles du 25 septembre au 3 octobre avec notamment ATTAC. Tous les renseignements sur le site, cliquez sur les liens, on vous dit 🙂

– voter, oui voter mais pour des partis qui sont vraiment de votre côté, à vos côtés (dans la majorité des maisons médicales en Flandre, par exemple), avec vous dans leurs journaux Solidaire de vos luttes, avec vous quand vous avez besoin d’un avocat, Jan Fermon, Ivo Flachet, Michel Graindorge et tant d’autres.

– remplacer la propagande de la TV par l’info critique sur Internet. Via des portails comme Rezo, Contreinfo ou les sites comme celui de Danielle Bleitrach, vous pouvez en savoir plus en 40 minutes qu’avec le même temps de bourrage de crâne du “JT+pubs”. Et la météo, vous l’avez sur Internet quand VOUS voulez, via  AccuWather par exemple.

– Se procurer un logiciel d’impression de code-barre (vous savez, ces trucs que lisent les caisses automatiques des grandes surfaces) pour réaliser quelques reprises prolétariennes, sans risques, sur des produits vitaux… ou non :-). Avec Linux, y’en a plein de gratuits mais en cherchant bien, vous en trouverez de même pour son concurrent à jeter par la fenêtre.

– Monter des comités d’entreprise pour éviter de se faire “embrouiller” par les syndicats jaunes quand il faudra dire “non” aux patrons, aux rentiers et à l’Etat. Tiens à propos de rentiers, saviez-vous que le revenu moyen d’un retraité actuel (ceux de demain, ce sera une autre musique) de l’OCDE est actuellement supérieur à celui d’un actif de la même région. Et quand on connait le nombre de retraités qui vivent avec moins de 900 € par mois, ça laisse rêveur sur les revenus des autres.

– Regrouper des comités de quartiers pour bloquer les accès aux huissiers et autres faiseurs de misère, pour réfléchir ensemble, expérimenter les SEL, protéger et éduquer nos petits et nos ados.

– Se battre pour imposer la Taxe Robin : 0,05 % de taxe sur les mouvements financiers. Ca générera 1.000 milliards d’€ par an sans difficultés. Nous aurons bien besoin de cet argent pour éviter le crash financier et ça ne gênera que la spéculation. En comptant bien, ça fait trois bonnes raisons de la défendre.

– proposer d’autres idées, ici ou dans des ailleurs plus fréquentés 🙂 Et puis en parler à vos voisins de palier et de travail. Rien ne fait plus peur au pouvoir que de voir les gens échanger entre eux, même sur le net, sans passer par les médias en leur pouvoir, dont Facebook, financé et surveillé par tant d’agences de renseignements, gouvernementales ou non.

La mal-bouffe est une drogue ?

Dans Bastamag, Agnès Rousseaux nous rapporte que “une étude américaine vient de montrer que les processus neuro-biologiques provoqués par la consommation d’une nourriture beaucoup trop riche et par la consommation de drogues dures étaient similaires”. MacDo et heroïne, même combat ?

Quand on se souvient des fabriquants de cigarettes rajoutaient sciemment des produits pour augmenter l’accoutumance à ce qu’ils savaient déjà être un poison, on ne sera guère étonné de voir le cynisme avec lequel les fabricants de cette mal-bouffe vont traiter cette information qu’ils connaissent et exploitent probablement déjà. On parie ?

Et comme une image vaut mieux qu’un long discours, voici les chiffres 🙂

Qui va payer ? Mise à jour 12/05/10

Qui va payer quoi, d’abord ? Ben, la crise pardi. Parce que ne vous faites pas d’illusions, elle arrivera jusqu’à nous. Parce que ça n’a pas commencé de finir comme le souligne le Monde Diplomatique synthétisant les informations parues dans la presse économique anglo-saxonne . Je sais que vous ne lisez (presque) jamais les articles que je met derrière mes liens mais  cette fois-ci, le sujet est tellement vaste et complexe que je ne vais pas me risquer à des explications que je maitriserai pas. Je vous invite donc à commencer par le lien ci-dessus pour comprendre de quoi on va parler.

Nous allons partir du principe que vous avez au moins parcouru l’article ci-dessus dont revoici le lien. Quoi lourdingue ? Eh, on va parler d’économie donc un peu d’attention svp. Et puis, comme on parle de chose autrement plus sérieuses (notre porte-monnaie) que de pays lointain (un bicot de plus ou de moins, hein) il va falloir que je vous présente des références. Ne venez pas me dire que je suis cynique : j’aurai vraiment du mal à vous croire si vous me prétendez être plus concernés par un mort à 20.000 km d’ici que par la lecture de votre fiche de paie.

Ah oui, une chose encore, si vous lisez régulièrement la presse anglo-saxonne de qualité (NY Times, Asian Times [AT], Fincancial Times [FT], etc…) dont je parlais ci-dessus ou plus facilement les traductions publiées et commentées par Contreinfo, ainsi que les sites comme Rezo.net, le très européen Les Dessous de Bruxelles et les internationaux blogs du Diplo, passez votre chemin, vous savez déjà de quoi on va parler. Je les remercie pour leurs publications ou leurs sélections d’articles qui ont servi de base à la présente note.

Posons un premier axiome : les entreprises transnationales et à fortiori les entreprises financières sont des zones de non-droit. Dit autrement, vous déconnez avec votre déclaration d’impôt ou le parking de votre belle auto : biiing. Par contre, 99,97% des infractions sociales constatées ne sont PAS poursuivies comme le démontre cette étude française. Je doute que ce soit différent ailleurs. Quand aux matières fiscales, je vous invite a écouter un jour une discussion entre experts, ça ouvre les yeux sur les subtilités de la manipulation de bilan. Ne parlons même pas des niches fiscales et autres manipulations internationales, vous connaissez déjà.

Deuxième axiome : les entités financières jouent avec votre argent, pas le leur. Elles font faillite, les gouvernements les renflouent ou leur fournissent des déversoirs à déchets toxiques : Fanny Mae et Freddy Mac aux USA par exemple. Elle gagnent, elles se distribuent des dividendes et des bonus, je vous dit que ça. Pile je gagne, face tu perds. Ca aussi, vous le saviez déjà certes, mais la première référence de ce billet et celles-ci vous l’expliquent avec des mots simples pour des gens comme vous et moi. Histoire que la prochaine fois que les médias rendent compte du “sauvetage” de la Grèce, vous puissiez comprendre que c’est le bénéfice des spéculateurs qu’ils ont en fait sauvegardé.

Ces spéculateurs et autres Goldman-Sachs, ils se sont “gavés grave” sur les pays de l’Est. Et les dettes de ceux-ci qu’ils ne pourront assumer, comme l’assure Michael Hudson dans le FT,  c’est vous qui les payerez. Et ce n’est que le début, comme l’ironise lourdement Jean-Luc Melenchon dans une explication toute simple de ce qui vient de se passer ce WE. Rappelez-vous que l’épongement de la faillite d’une seule des sept grosses banques suisses avait couté 10.000 FS (5.000 € si le FS ne s’était pas cassé la gueule) à chaque Suisse, du bébé au vieillard. Et les banques suisses ne sont pas les seules à être lourdement engagées dans ces régions : l’Allemagne, le Nord de l’Europe sont dans le même sac (non, je ne retrouve pas les liens que je vous avais préparés, va falloir me croire sur parole, là).

Vous vous dites, oui mais bon, les diktat du FMI, la crise grecque, la Suisse, c’est pas nous ça. Ben voyons, vous dit MartinWolf dans le FT : en fait la finance internationale est un monstre fou qui va nous dévorer tous. La théorie des dominos, vous connaissez ? Allez voir ce beau schéma tout simple du NY Times, il montre comment l’effondrement de la consommation grecque va se répercuter chez ceux qui la fournissaient : l’Allemagne, par exemple. Le Portugal, ce sera dans le nez des Espagnols, etc…. C’est ce qu’on appelle la contagion des PIIGS (Portugal, Italie, Irlande, Grèce, Spain). Et après ce sera nous (France, Belgique) en passant probablement par la case “Grande-Bretagne”. Les USA sont protégés pour l’instant par le statut de “monnaie de réserve” du dollar, mais pour combien de temps encore ? Outre l’Europe qui s’est doté de l’€, de plus en plus de pays commencent à choisir d’utiliser d’autres monnaies comme base pour leurs échanges. C’est aussi vrai en Amérique Latine (avec même le projet de mise en place d’une monnaie unique, le “Sucre”) et à l’est de l’Europe : de la Russie à la Chine, pour faire simple.

En même temps, il existe des solutions autres que de prendre aux pauvres pour donner aux riches, et si vous avez lu les liens ci-dessus jusqu’au bout, vous en avez pu en lire certaines. En voici d’une au Japon, et un exemple tiré de worldbank.org, mais aussi tout ce qu’on voit dans les pays d’Amérique Latine. Parce que si l’Europe clame sa pub “halte à la pauvreté” c’est qu’elle a tout fait pour la créer comme le rappelle Ignacio Ramonet. Et si malgré les décisions de ce WE, les grands argentiers européens auront perdu le contrôle comme le dit Stratfor (désolé c’est en VO mais c’est vachement intéressant), c’est parce qu’il l’ont bien voulu et que les politiques économiques choisies par 20 des 27 pays de la zone € sont des échecs patents, Allemagne et Irlande inclus comme le souligne André Lamassoure dans un entretien accordé aux journal économique Les Echos.

Les Belges vont voter en juin. Pour quelques jours, les politiciens de ce pays vont devoir écouter autre chose que les lobbyistes dont les actions sont bien décrites dans cet article des Dessous de Bruxelles. Hier certains allemands, demain encore d’autres iront remplir les urnes. Alors, soyez sympa pour vous-mêmes : choisissez des gens qui prendront dans les poches bien remplies au lieu de leur offrir des intérêts notionnels (oui, oui, Reynders, on parle de toi).

Oui, oui, je sais : “élections, pièges à cons”. OK, mais si vous pensez vraiment qu’en matière de contrôle des foules, les expériences accumulées depuis 50 ans de l’Irlande du Nord à la Palestine en passant par les pays d’Amérique Latine ont été perdues, vous rêvez. Vous êtes transparent pour les marchands (je vous en parlerai dans un prochain article sur la vie privée), imaginez-vous ce que vous êtes pour les flics. Vous ne serez donc vraiment pas à armes égales quand vous voudrez descendre dans la rue parce que ceux que vous n’avez pas voulu élire vous auront amputé votre salaire ou votre pension de 20 ou 30%. Et ça c’est pas une probabilité mais une certitude pour peu que le coup monté en Grèce à coups de désinformations réussisse.

Encore une fois, vous n’êtes pas obligés de me croire sur parole : ceci est une revue de presse. Si vous suivez les liens derrière chaque mot souligné en bleu, vous trouverez un article sérieux que j’ai collationné pour vous ces dernières semaines qui explique, illustre ou démontre le texte.