Bruits de bottes au Moyen-Orient

Une chose est déjà sûre, une nouvelle agression va se produire au Moyen-Orient. Outre toutes les gesticulations qui ont déjà eu lieu, vient d’apparaître un signe qui trompe rarement : les Israéliens ont redémarré des pourparlers avec les Palestiniens. A chaque fois qu’une nouvelle guerre a été démarré dans cette région, les alliés Etats-uniens et Israéliens ont d’abord fait semblant de vouloir discuter avec les Palestiniens, histoire de s’assurer soit que ceux-ci ne bougeront pas soit qu’il y aura un nouveau prétexte pour accentuer l’asphyxie de la population palestinienne.

Ceci posé, où se portera le couteau cette fois-ci et qui portera le coup ?

Les Israéliens ont un compte à régler avec le Hezbollah, donc le Liban ? Il n’y a pas encore de prétexte mais il si facile d’en inventer un quand on a les médias dans sa poche. Notez que ce n’est pas une réflexion anti-sémite : je déplore plus largement et simplement le fait que les médias occidentaux vous accordent toujours plus de crédibilité quand vous êtes plus blanc et moins à gauche que votre contradicteur. Il n’y a même pas besoin d’être crédible comme l’ont démontré les multiples “montages” dans lesquels nos journalistes ont toujours donné tête baissée avant, parfois, de faire amende honorable pour recommencer de plus belle la fois suivante.

La Syrie est une autre cible possible dans la mesure où le gouvernement israélien a fait savoir qu’il considérait tout lancement de missile venu du Liban comme téléguidé par la Syrie. Et ce malgré les dénégations tant des Syriens que des services secrets américains. Mais bon, qui se préoccupe de ce genre de détails. Par contre, pour que des missiles partent du Liban, il faudrait commencer par eux. Deux ennemis à la fois, ça ne fait pas peur à Tsahal mais ce n’est jamais bon pour les relations publiques.

Les américains ont besoin d’une bonne guerre pour “deux raisons dont chacune est suffisante seule” (Ed. Rostand in Cyrano de Bergerac, acte 1). D’une part, Obama et le Congrès doivent faire avaler une amère potion aux pigeons qui ont cru que voter démocrate suffirait pour que les riches paient la crise qu’ils ont eux-même crée en jouant au casino de la bourse. Je pense aux professeurs licenciés en masse, aux ouvriers dont les emplois disparaissent vers des pays où les travailleurs sont plus facilement exploitable, etc… Les innocents :-). D’autre part, rien ne vaut un bon conflit pour relancer une machine industrielle grippée et remonter le prestige d’élites démonétisées. Et ça tombe bien, l’armement est la seule industrie qui ne soit pas (encore ?) délocalisée. En plus, le complexe militaro-industriel n’aime pas beaucoup Obama. S’il lui donne des gages, ça pourrait changer. Cadeau bonus : les médias locaux qui actuellement traitent quasiment Obama de “communiste islamiste”, se rangeront comme un seul homme derrière le Président au son du canon.

Evidemment, les USA ne rentrent pas en guerre sans une préparation psychologique adéquate. Précédemment, il dû y avoir “9/11” pour l’Irak, la fausse attaque d’une corvette pour le Viet-Nam, Pearl Harbour pour le Japon, l’explosion d’un bateau de commerce pour virer les espagnols de Cuba, etc… L’attentat “terroriste” manqué récemment par un pakistanais lassé de voir des missiles américains lancés impunément sur ses compatriotes est un prétexte un peu léger pour aller casser du Pakistanais, fut-il musulman. En même temps, les Etats-uniens savent qu’ils ne peuvent se sortir dignement de l’impasse afghane qu’en étendant le conflit à ses voisins ou par une hypothétique “afghanisation” du conflit, c’est à dire la reprise du conflit par un pantin local. Ca n’en prend pas le chemin, d’une part parce que ledit pantin semble avoir cassé ses ficelles et que même comme ça, il n’est guère crédible pour la population.

En Afghanistan, on peut comprendre qu’ayant engagé à ce jour plus de soldats que les soviétiques au plus fort de leur engagement, sans voir plus de résultats que ceux-ci, les occidentaux aient envie de dire aux Afghans “cassez-vous la gueule entre vous (villes contre campagnes, pour simplifier) et foutez-nous la paix” mais hélas pour eux un retrait entrainera une instabilité généralisée et si on peut être sûr que les occidentaux auront perdu, personne ne sait quel est l’acteur régional qui tirera les marrons du feu : Moscou, l’Iran, le Pakistan, un outsider religieux ?

Bon alors, l’Iran comme le pense Edward S. Herman ? Possible et un scénario pourrait être est celui qui fut décrit il y a quelques années dans un article de Bellacio aujourd’hui introuvable mais dont le scénario s’enchainait en gros de la manière suivante :

1° Attaque israélienne limitée sur quelques sites nucléaires iraniens.

2° Riposte iranienne sur les américains (qui ont au minimum laissé passé les avions israéliens “et plus si affinités”) ou en tout cas sur les exportations de pétrole du Golfe Persique vers les USA (les iraniens occupent une des rives du détroit le plus stratégique du monde).

3° Contre-riposte massive américaine au nom de la liberté de circulation dans les détroits : c’est une obligation reconnue par le droit international. C’est pas parce que les occidentaux s’asseyent sur ce même droit international qu’ils ne l’utilisent pas quand ça peut leur servir.

Comme il n’est pas question d’occuper l’Iran pour des raisons évidentes de dimension, on peut imaginer un scénario du type de celui qui fut appliqué à la Serbie : destruction de toute l’infrastructure adjointe à un blocus et finalement élections “librement sponsorisées”. Ca a marché dans les Balkans, on vient d’en avoir une preuve récente avec la mise à jour d’un charnier kosovar. Juste que l’Iran est d’une autre dimension et d’une autre détermination. Par exemple, ça n’avait pas marché en Irak malgré un million de morts de misère et de maladie (merci Bush père). Mais bon, les militaires ne sont pas les derniers quand ils s’agit de croire à leurs rêves.

Le scénario le plus “optimiste” serait que tout ceci serve seulement de prélude à un nouvel étrangement de Gaza ou à une offensive concertée contre le Hamas mais jusqu’à présent ce genre d’actions n’avait pas nécessité tant de gesticulation.

En tout cas, on peut être sûr d’une chose :  les fesses d’un bon paquet de dirigeants et de militaires du Moyen-Orient sont en train de faire des “bravo” à casser des noix. Ce qui ne me dérangerait pas plus que ça si ce n’est qu’en général ce sont surtout les populations civiles qui paient les additions. Et ça, on a beau s’y attendre, on ne s’y habitue pas. Enfin vous je ne sais pas mais moi, non.

Adieu Windows, bonjour Linux – Mise à jour 11/05

Il ya maintenant quelques mois d’ici, j’ai décidé de migrer mon PC personnel vers Linux. Je l’utilise principalement pour explorer internet, gérer mon agenda et mes e-mails, éditer quelques feuilles de calcul et des textes dont ceux pour C.C.E. Et aussi pour jouer et aller chercher quelques films et musiques introuvables ailleurs que sur le net. Rien donc qui nécessitait de continuer à payer cher un service aussi peu stable que Windows et à devoir me blinder comme un malade pour conserver un minimum de vie privée.

J’ai choisi la très classique Ubuntu 64 bits (dernière version). Pour un débutant (ou “newbie”) c’est LA version à conseiller pour une machine raisonnablement moderne et standard. Sinon, rabattez-vous sur la version 32 bits du même. C’est un poil plus léger. Dans tous les cas, il n’y a rien à payer, c’est super simple, très rapide à installer ET toujours à jour. D’accord, avec les PC portables c’est un peu plus critique mais ce n’était pas mon cas. Et une fois installé, c’est vraiment tranquille. Et polyglotte. Je vous dis ça si en plus du français, vous voulez vous mettre au chinois ou si votre compagne/on de vie parle une autre langue.

Jadis, il y avait un souci pour lire et écrire vos données stockées sur vos anciennes partitions M$-Win XP et suivantes (NTFS en général). C’est aujourd’hui complètement transparent.

Si vous voulez tout faire tout(e) seul(e), il faut parfois (rarement) chercher et lire. Les explications sont simples, parfois plus que pour M$-Win, mais dispersées sur le net. Un bon navigateur internet (Firefox est d’origine sur Ubuntu 🙂 ) et évidemment une connexion internet sont requis. Un peu d’intelligence et quelques pincées de bon sens ne sont pas à dédaigner. Un minimum de culture informatique reste nécessaire pour les solitaires acharné(e)s mais l’anglais n’est pas indispensable.

Au passage, une longue expérience de M$-Windows comme gestionnaire de helpdesk depuis 12-15 ans (c’est vous dire si j’en ai vu) me permet de vous garantir que sans une aide éclairée, votre installation ou votre upgrade du-dit M$-Windows sera certainement boiteuse, ne fut-ce que du point de vue vie privée, performance et sécurité. Donc à moins d’aimer les spams, les curieux indiscrets, les virus et de disséminer régulièrement vos données (pas toujours à un endroit où vous pourrez les retrouver), M$-Win requiert aussi de l’aide pour être installé correctement. Il en requiert en plus régulièrement pour plein de raisons qui font que les helpdesk sont devenus pléthoriques dans toutes les administrations publiques ou privées depuis son arrivée.

A contrario, vous trouverez facilement un apôtre linuxien qui vous aidera de 2-3 conseils dans la finition de votre installation. Il le fera d’autant plus volontiers qu’une fois que le système est installé, il restera stable. En d’autres mots, il vous rend service d’autant plus facilement qu’il sait que même si vous avez un usage intensif et critique de votre ordinateur, il ne s’engage pas à devoir résoudre par la suite les fréquentes petites misères que l’on subit avec les monstres de Redmond.

Sans toucher à votre M$-Windows existant, vous déjà pouvez utiliser Ubuntu depuis le CD que vous avez créé en allant le chercher sur le net. Histoire de voir si vous le sentez bien et si c’est aussi facile que tout le monde le dit. Une fois que vous êtes conquis (ça ne tarde pas), pensez à l’installer. Plein de sites et de forum sont disponibles pour vous rassurer sur sa simplicité.

Bon, voilà vous avez installé votre Linux avec les fonctions standards, à coté d’un ancien Windows (je vous conseille XP) que vous avez gardé juste au cas où. Comptez 20 minutes environ, plus la modification automatique du disque dur pour lui faire de la place. Globalement, ça marche bien, sans pour autant être un foudre de vitesse malgré ma RAM de 2 Gb.

La stabilité dans la temps est fabuleuse pour un émigré : plus aucune variation de performances, de vitesse de connexion, de stabilité en fonction de la durée depuis le dernier démarrage (uptime) ou de l’installation. Les helpdesks savent qu’un M$-Windows doit être redémarré régulièrement et réinstallé une fois par an ou au moins tous les 2-3 ans pour rester au mieux de sa forme. Et les upgrades de versions amènent généralement des catastrophes sauf  si vous avez commencé par réinstaller complètement l’ancienne version juste avant de réaliser l’upgrade.. Linux ne connait pas ces problèmes. Il y a même un gestionnaire de mise à jour, “Système/Administration/Mise à jour”,  qui vous propose d’installer les dernières versions, aux moments où vous le souhaitez. Je viens de réaliser un upgrade majeur sur une version déjà bien modifiée et c’est même meilleur qu’avant : il a gentiment corrigé mes errements.

L’installation de fonctions supplémentaires est enfantine et gratuite (j’y reviendrai) : il existe chez Ubuntu, comme dans tout Linux qui se respecte, un petit outil qui recherche pour vous les logiciels adaptés, vous laisse un choix éclairé par quelques commentaires et installe celui que vous avez choisi. Ici c’est “Applications/Logithèque Ubuntu”.

Tout ça sans devoir redémarrer 5 fois votre ordinateur, ni payer :-). Par contre, si vous voulez faire un don à celui qui a écrit le programme que vous aimez, c’est parfois possible et dans ce cas généralement apprécié. En plus ça lui permet d’en faire plus par la suite. Sinon, un passage par la boutique de gadgets de l’éditeur du logiciel permet aussi de contribuer à son financement tout en vous fournissant un T-Shirt ou un presse papier.

Par exemple, je n’aime pas le lecteur vidéo d’origine. VLC est plus à mon goût, plus complet, plus simple, plus… tout. D’accord, il n’a pas de fonction “ralenti” ni “image/image” pour vérifier si effectivement la bimbo de service porte ou non une petite culotte ou admirer lentement le roulement des fesses (bien rondes) du macho/héros. Mais pour regarder un film ou écouter de la musique depuis n’importe quel source ou format, y compris un fichier “iso”, il est irremplaçable. Seuls les .MP4 nécessitent parfois autre chose. Un clic ou deux et c’est installé.

Si vous faites du P2P un peu régulièrement, je trouve qu’il faut vraiment changer le gestionnaire de torrent par défaut d’Ubuntu. J’ai choisi qBittorent parce qu’il me paraissait le meilleur rapport simplicité/complétion dans la liste des logiciels standards. Et il imite le fonctionnement d’autres logiciels semblables si c’est nécessaire pour ne pas être bloqué par une connexion ADSL “susceptible”, style Tele2 ou Free.

Si vous venez d’Outlook, pensez à Evolution qui est installé d’origine. Il ressemble trait pour trait à l’Outlook que votre entreprise vous impose d’utiliser. Dans notre cas, on peut déplorer qu’il n’importe pas les données Thunderbird, hélas.

L’importation des données de Thunderbird Win vers sa version Linux est très simple… quand on a intégré le début de la présente note: chercher un minimum. Au passage, on apprend comment faire des backups de Thunderbird sur TOUS les systèmes. Et ça, c’est pas un luxe vu la sensibilité des infos qu’on y stocke. Bonne leçon pour un newbie qui a tendance a négliger que la bonne question n’est PAS “est-ce que je vais perdre mes données un jour” mais bien “quel jour vais-je perdre un disque dur et les données qui s’y trouvent” ? Pour l’agenda, vous pouvez prendre Ligthning, un add-on de Thunderbird, ou le logiciel Sunbird du même éditeur suivant vos besoins ou non d’intégration.

Coté “machines virtuelles” (VM) et en dehors des guerres de religions, la VM Sun semble au premier abord plus simple et mieux documentée que ses alternatives libres. Mais on sait aussi ce qui vient d’arriver à Sun : acquisition par Oracle. Est-il donc bien raisonnable d’acquérir de la connaissance sur un produit dont l’espérance de vie est liée aux besoins, court-termistes, de profits de 15% de toute société cotée en bourse ? Les  événements économiques de ces dernières mois tendent à faire penser que non.

La quantité de logiciels qu’il FAUT installer (et parfois payer) avec M$-Win pour avoir une machine à peu près sûre, fonctionnelle et stable (CCleaner, firewalls, anti-virus, defragmenteurs HDD, PDF Writer, Office, etc..) chute drastiquement. Quasi-tout est soit
– plus nécessaire (genre les firewalls et anti-virus ultra-performants, donc chers)
– d’origine dans Karmic
… et le reste est “libre”. Y compris le créateur de fichiers Acrobat (vous savez, les fichiers qui se terminent par .pdf et dont vous ne pouvez rien extraire de structuré pour le réutiliser). Par contre, vous trouverez facilement un logiciel libre pour éditer ce fichu fichier .pdf et ainsi ridiculiser le windowsien qui vous l’a envoyé en vous disant “ah oui, mais avec un “pdf” je suis sûr que mon fichier ne sera pas modifié” (yerk, yerk). Bon, on arrête là la guerre de religion 😀

Pour les logiciels additionnels : “libre” (c’est le plus courant chez Linux) c’est mieux que “payant” ou même “gratuit” (ce sont les habitudes dans le monde M$ mais il y a des exceptions). Outre que vous ne payez rien, vous êtes sûr(e) que le logiciel que vous installez fait exactement ce qu’il dit et rien de plus : par exemple, transmettre toutes vos informations personnelles à des sociétés de marketing direct, voire même des spammeurs, comme le fait incredimail. Tout ça parce que “libre” signifie que les sources du programme (ce qui sert à le créer) sont connues de tous les informaticiens intéressés et donc qu’il ne peut pas y avoir de fonctionnalités cachées. Dans le “gratuit” et même le “payant”, vous recevez, voire même vous payez, le programme mais si le concepteur y a caché une fonction indésirable pour vous (mais rentable pour lui ou ses alliés) vous n’en saurez rien ou trop tard. Non, je n’ai pas prononcé le nom du Media Player d’une célèbre firme de Redmond 😛

Si vous avez un réseau local (plusieurs PC dans la maison reliés par réseau), shorewall vous aidera gracieusement et (assez) facilement à configurer le firewall fourni d’origine. Et c’est vraiment sûr par défaut. Et là aussi, un appel au bon apôtre peut servir en dernier ressort ou par sécurité. Si vous ne l’avez appelé que pour ça et la VM normalement, vous devriez vous en tirer en lui offrant un petit repas (voir une paire de tasse de café, si vous êtes vraiment radin).

Question jeux, il y a des bibliothèques entières de jeux libres sous Linux et des émulateurs à la tonne pour faire fonctionner certains de vos jeux favoris, payants et pour Windows, pour peu qu’ils utilisent aussi OpenGL (et pas seulement DirectX) pour s’afficher. Les entichés de l’éducation trouveront aussi de quoi alimenter leurs chères têtes blondes.

Dans mon cas particulier, Orion2 (pour Dos et Windows d’avant “7” ) tourne avec DosEmu. Plus simple, tu peux pas. Non, Civ2 ne tourne pas, même avec Wine, à moins de disposer des CD d’installation, ce que je n’ai plus. Je sais que FreeCiv est une merveille, mais moi j’aime pas. Une VM avec un M$-Win d’avant “7” (Civ 2 ne fonctionne plus non plus sur Win 7 🙁 ) est indispensable dans mon cas spécifique. Chacun peut donc trouver ses petites limitations mais des solutions existent le plus souvent tant que vous ne confondez pas votre PC avec une console de jeu. Mais dans ce dernier cas, il y en a de meilleures que chez M$.

Cerise sur le gâteau: il y a un dictionnaire “informaticien-français” intégré à Ubuntu. Il date un peu mais si vous avez un (petit) ami geek (ils sont généralement masculin, au moins d’apparence et en tout cas de mode de fonctionnement) qui a l’habitude de parler son “bélouchistanais des montagnes du sud-ouest de l’Oïgour” avec ses collègues/copains en votre présence, vous pourrez au moins comprendre de quoi ils parlent et même envisager d’émettre une opinion. Pour plus de renseignement sur la vie d’un (jeune) élément féminin ou de tout autre non-informaticien avec ce genre d’oiseau, le site “Copine de Geek” est une visite indispensable. Même s’il n’a pas non plus été mis à jour depuis 2004 environ, la majorité des  informations sont intemporelles car la vie avec un drogué ne change guère en fonction de son addiction 😀

That’s all folks.

Le néo-libéralisme tue. Chez nous aussi !

Nous avons tous entendu parler des victimes de l’idéologie communisto-stalinienne comme de celles du pillage organisé du Tiers-monde et de l’écrasement de tous les pays qui faisaient mine de résister aux diktats des pays industrialisés.  Ce que beaucoup d’entre nous soupçonnaient, sans pouvoir en apporter une preuve scientifique, c’est que l’idéologie inégalitaire érigée en dogme par les tenants du (néo-)libéralisme fait aussi son lot de victimes aussi dans ces mêmes pays pillards.

Selon une première compilation réalisée faite par les Universités US de Harvard et japonaise de Yamanashi des 28 études les plus significatives réalisées et publiées dans le monde entier, compilation publiée dans le British Medical Journalle nombre de décès dus aux disparités excessives de revenu dans les 30 pays considérés comme les plus industrialisés s’élève à 1,4 millions par an.

Je rappelle qu’il y a près de 200 pays dans le monde, majoritairement soumis aux dogmes inégalitaires, souvent de manière plus brutale encore. On peut donc imaginer les chiffres totaux  🙁

Pour vous aider tant à comprendre qu’a extrapoler ces chiffres, voici quelques éléments que j’ai trouvés particulièrement significatifs dans l’article de Rue89 qui vous donne, en français, un aperçu de cette étude avec pas mal de précision, malgré un titre totalement erroné (mais je vous rappelle une fois encore que les titres sont réalisés par la direction du journal, pas par le journaliste)

“Il y a deux façons d’appréhender l’impact de l’inégalité, notamment sur la santé publique, donc sur les décès prématurés.

  • si la richesse est mal distribuée, les pauvres sont trop pauvres, donc leur santé est déficiente. Un système qui fait monter les revenus de tous réduit la pauvreté réelle, donc la mauvaise santé, et alors on se fiche du niveau d’inégalité.C’est la situation actuelle en Chine : le niveau d’inégalité augmente rapidement, mais, simultanément, des centaines de millions de Chinois sortent de la pauvreté.
  • quelle que soit la quantité de richesse distribuée, le simple fait d’une trop forte inégalité dégrade la santé publique -tenez vous bien- de toutes les strates sociales. Cette seconde approche, dite « contextuelle », validée par cette étude, est plus lourde de sens.

L’explication contextuelle soutient que l’inégalité est en soi un facteur de division et de corrosion sociale”. Ce que l’intertitre siuvant résume aussi brutalement qu’approximativement par “Inégalités = violence, racket, filles-mères, incarcérations…”

Un petit manque dans l’article de Rue89 :  il parle abondamment de “l’indice Gini” mais sans donner l’explication de ce qu’est ce coefficient. J’ai fait une rapide recherche pour vous, dont voici un résultat :
– Le coefficient de Gini est une mesure du degré d’inégalité de la distribution des revenus dans une société donnée, développée par le statisticien italien Corrado Gini.
– Le coefficient de Gini est un nombre variant de 0 à 1, où 0 signifie l’égalité parfaite (tout le monde a le même revenu) et 1 signifie l’inégalité totale (une personne a tout le revenu, les autres n’ont rien).
La source et plus d’informations ici

Vous trouverez aussi un commentaire au vitriol de cette étude chez CSP dont je ne saurai trop vous conseiller la lecture quotidienne pour vous revigorer votre envie de faire changer le monde où nous vivons.

En conclusion, nous pourrions dire qu’il est indispensable que désormais l’indice que nous, socialistes, devont chercher à améliorer est le coefficient de Gini comme les autres indices de bien-être sociaux et non le PIB, le PNB et autres FMIseries dont l’obsession concerne bien plus l’enrichissement de quelques’un que le bien-être de tous. Cela pourrait nous mettre d’accord avec les écologistes de gauche. Et à nous différencier tant d'”Europe Ecologie” de Daniel Cohn-Bendit et Isabelle Durant que des partis ou courants  “socialistes” blairistes où nagent aussi bien Michel Daerden et Elio Di Rupo (Belgique) que Ségolène Royal ou Dominique Strass-Khan (France), tous deux partis néo-libéraux sommairement repeints en vert ou rose.

Pour ceux qui douteraient des conséquences à tirer de cette étude, voici un argument de plus dont vous pouvez trouver les sources à l’OMS, émanation de l’ONU : Cuba, pauvre, écologique et égalitariste, à une mortalité infantile et une espérance de vie meilleures que son voisin US, inégalitaire et enrichi du pillage de ses voisins . Et accessoirement, la petite île connait un taux d’analphabétisme proche de 0 (zéro) alors qu’il approche les 25 % chez son riche voisin. Ne parlons même pas des taux de personnes emprisonnés ou des violations de droits de l’homme: pour le premier, nous savons tous que les USA détiennent le record du monde par habitant et que contrairement à des idées bien diffusées par “la presse qui ment” alias le PPA, en matière de droits de l’homme (et de la femme :-)) le rapport d’Amnesty International classe Cuba bien mieux que le reste du continent américain, USA inclus.

Outre que les pays riches vivent sur la pauvreté, la misère et l’exploitation des autres pays, c

Ca presse ? Euh non, pas dans ce sens là.

La presse papier se vend de plus en plus mal, certes. Une des causes en est que le net lui fait une concurrence assez rude. Une autre plus importante à mes yeux, est que leur contenu est pitoyable. Pitoyable de psitacisme (répétition en boucle). Pitoyable de décridibilité. Pitoyable d’amnésie récurrente. Pitoyable SURTOUT à force de nous parler de ce qui n’a aucune importance et de se taire ou de mentir (volontairement ou non) sur ce qui est important, notamment en matière de justice comme le rapporte Olivier Bonnet dans son billet de ce jour. Acrimed nous donne à propos d’une introuvable citation d’Hugo Chavez un exemple quasi-parfait de ce que j’affirme ici.

CSP nous a éructé(1)  récemment un excellent papier sur la “presse couchée”, c’est à dire la quasi-totalité de ce qu’on a l’affront de nous faire payer dans les librairies. Un autre exemple de la malhonnêteté intellectuelle et/ou de l’incompétence de ce qu’on a de plus en plus de mal à appeler des journalistes nous est donné par Rue Affre. à propos d’un fait dont on ne nous parle quasi-pas et qui sont d’un autre format que les manifestations iraniennes dont on nous rebat les oreilles (2) : en Colombie, fidèle allié des USA, 50.000 “disparus”(3) commencent à être retrouvés… dans des fosses aussi communes que cachées jusqu’à ces jours.  “Le Grand Soir” a donné la semaine dernière un autre exemple à propos de l’Iran (à lire jusqu’au bout pour comprendre).

Dans le même ordre d’idée, la revue Esprit, dans un article non-payant (profitez-en, c’est aussi rare que bon) analyse ce que par antiphrase, on pourrait appeler “l’islamisation de l’Europe” dans le regards de la presse américaine. L’analyse peut être reportée sans difficultés sur nos médias locaux.

Enfin, sous le titre “Non, monsieur, vous ne pouvez pas partager ma douleur”, un indigène nous met en évidence ce que les médias “oublient” à propos d’Haïti tout en nous noyant, très provisoirement, sous des flots d’images d’horreur. Là aussi, le fait divers occulte la réalité :  ces morts ne sont pas un accident mais le résultat logique d’une politique où le facteur humain est d’autant plus négligeable qu’il est pauvre et noir. Manquerait plus qu’il soit musulman pour que de négligeable, il passe à inexistant : combien de morts irakiens ces jours-ci ? Juste pour fixer les esprits, l’horreur (communiste) cambodgienne a fait le même nombre de morts que la seule famille Bush (capitaliste) en Irak : de l’ordre du million. Lequel de ces deux meurtres de masse a pris le plus de place dans nos médias et sera encore dans nos esprits 10 ou 20 ans après les faits ?

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(1) Dans son cas, c’est un compliment 🙂

(2) Manifestations qui contestent  des élections pas plus truquées que celles qui avaient par deux fois portées W. Bush au pouvoir et encore moins qu’en Arabie Saoudite, par exemple, où elles n’existent tout simplement pas du tout. Mais ça intéresse qui tant qu’ils nous vendent leur pétrole “librement”, c’est à dire à nos conditions ?

(3) Comme le rappelle Howard Zinn, récemment décédé, dans sa fameuse “Histoire populaire des USA”, les “disparitions” sont une grande spécialité étatsunienne qui remonte déjà au début du XXe siécle. Cette coutume locale fut  exportée dans la dernier tiers du XXe dans différents pays d’Amérique Latine puis en Irak par John Negroponte, un peu ambassadeur (itinérant) mais surtout grand spécialiste de la contre-insurrection militaire. C’est un peu dépassé actuellement et encore juste bon pour les  “islamistes”. Pour les chrétiens, il y a maintenant les “révolutions colorées” et autres élections truquées et/ou manipulées : ça passe mieux dans les médias et ça peut même s’utiliser à domicile (voir ci-dessus).

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“Avatar”, “District 9 ” et autres “The Road” – mise à jour

Pour ceux qui ne l’avaient pas décrypté, ces films de science-fiction (SF) sont des allégories de la colonisation des Amériques du 16e au 19e siècle. Même s’ils se placent du seul point de vue des colonisateurs eux-mêmes comme le souligne Mélanine avec raison, ils n’en restent pas moins très critiques voire de féroces satyres au second degré.

Si vous lisez l’anglais dans le texte alors Monbiot vous rappellera en détail comment et pourquoi “en 1492, la population native des Amériques était de 100 millions. A la fin du 19ème siècle, la plupart avaient été exterminés. De nombreux décès étaient dus à des maladies, mais cette extinction de masse a aussi été organisée. La boucherie a commencé avec Christophe Colomb. Il a massacré la population autochtone d’Hispaniola (aujourd’hui Haïti et Dominique) avec une férocité inimaginable. En 1535 la population native de 8 millions de personnes avait été réduite à zéro, en raison des maladies, des assassinats, ou épuisées par le travail forcé et la famine.”

Les auteurs issus des colonisateurs, comme Diamond Jared dans son remarquable livre “Effondrement” qui décrit les effets parfois réellement catastrophiques (réduction de population de 90%) de certains déséquilibres écologiques massifs dans l’histoire aimeraient bien y trouver la seule cause de la mort de quasi-toute la population américaine pré-colombienne. Malheureusement pour l’idée que nous voudrions avoir de l’humanité, l’histoire telle qu’elle se révèle à nous, comme dans ce remarquable dossier réuni par Michel Collon sur Haïti, montre bien qu’il s’agit d’abord de génocides. Les maladies par exemple ont souvent – aujourd’hui comme hier – été répandues sciemment, notamment par le biais de couvertures infectées. Détruire sous couvert de protéger, c’est bien ce que sont en train de faire les USA et ses alliés quand ils interviennent massivement sur cette éponge à pétrole que vient de se révéler être Haïti . Ah, vous ne saviez pas encore que ce pays est installé sur un océan de pétrole bien plus immense que le Vénézuela ou que le fut le Mexique ? Curieux, hein comme les médias sont sélectifs dans ce qu’ils racontent. Mais ça, comme dirait Rudyard Kipling, c’est une autre histoire… dont je vous parle dans cet article .

Canna, bis ou encore ?

Selon Presseurop.eu “depuis que les autorités ferment les yeux sur la consommation de cannabis, on constate en République tchèque une baisse significative de la consommation de drogues dures.” Au surplus “la maladie de Parkinson (…) peut être traitée avec cette plante.”

A contrario, les éditeurs des revues tchèques qui en font la promotion rappellent elles-mêmes que “l’utilisation de cette drogue avant l’âge de 16 ans est néfaste, qu’elle peut conduire à la psychose chez les adolescents, que dans les plats elle peut être facilement utilisée à trop forte dose, que fumée elle est dangereuse et, comme toute matière organique inhalée, cancérigène.” C’est aussi un psychotrope, certes léger, mais à proscrire pour les personnes souffrant de troubles mentaux. Elle fait cependant largement moins de morts que l’alcool ou la cigarettes (produits, eux, dans nos pays et non dans le tiers-monde. Les uns sont légaux et pas les autres, pourquoi ? 😉 ).

Bref, “ni une panacée ni l’herbe du diable” mais renseignez-vous avant de l’utiliser de la meilleure manière qui soit : en la mangeant,  si on en croit ces spécialistes d’un genre qui mènerait droit en prison dans le reste de l’Europe où pourtant un habitant sur dix en consomme au moins occasionnellement.

Le retour de Dr Knock

L’escroquerie mondiale enfin mise en évidence de la (fausse) pandémie de grippe A/H1N1:
Résumé en plus bref et plus drôle sur 20Minutes.fr

Pour être précis : la pandémie existe mais sa dangerosité est quasi-nulle et inférieure à celle des vaccins censés la combattre. Quand aux raisons pour lesquelles, les groupes pharmaceutiques ont réussi à faire passer leur délire pour une vérité acquise tant auprès des médias officiels que des autorités toutes aussi officielles… Ben, lisez le Web au lieu de la presse subventionnée, si vous n’avez pas encore compris

Les Fous de Dieu

Selon Radio-Canada “L’évangéliste américain Pat Robertson déclenche une polémique en affirmant que le séisme en Haïti est le résultat d’un « pacte avec le diable » conclu par le peuple haïtien, il y a deux siècles, pour se libérer du joug français”.  Perso, je parlerai plutôt d’un fou rire que d’une polémique mais chaque pays a les débats qu’il peut 😀

18 contre 1, c’est OK ?

Tuer 18 personnes et en blesser gravement 14 autres (femmes et enfants inclus) pour éliminer un fou meurtrier
Est-ce :
– un taux normal pour débarasser la société d’un danger public ?
– un dommage collatéral, déplorable certes mais nous devons accepter des sacrifices dans certains cas ?
– une bavure invraisemblable, le ministre responsable doit démissionner ?

Une des multiples réponses se trouve ici en anglais . Traduction en résumé et en français : “un musulman est-ce vraiment un être humain ? Ou bien comme les indiens, n’y en a-t-il de bons que morts ?” Ou plus généralement comme le fait CSP:  “C’est juste qu’il faut toujours garder à l’esprit que les populations civiles, que ce soit tout là-bas ou ici, ne sont jamais, jamais, un poste budgétaire prioritaire.”

La persécution des Tziganes au 21e siècle en Europe

“Europe needs educated Roma” (Tziganes, en français) “Continued discrimination against Roma in Europe not only violates human dignity, but is a major social problem crippling the development of eastern European countries with large Roma populations.”

Il n’y a pas qu’en Europe de l’Est que les tziganes sont pourchassés. Sur ce point, l’Italie cumule l’institutionnel (loi sur le fichage systématique sur base ethnique) et le populiste (ratonnades aussi fréquentes que meurtières et impunies), ils ne sont hélas pas les seuls. Pour ceux qui ont de la mémoire, cela rappelle de tristes prémisses. 🙁

P.S.: C’est publié originellement dans le britannique The Guardian mais pas toujours accessible à ce jour d’où le lien vers un site alternatif.