La fin de la domination du $ ? 2e épisode

L’article de traduit par Danielle Bleitrach intitulé “Une opportunité bancaire pour les grands dirigeants d’améliorer le développement mondial” dont l’introduction suit m’a inspiré certaines réflexions sur le destin de “la monnaie de référence” (sic) émise par “la nation indispensable” comme le répètent tous les dirigeants des USA, du gentil “Barak Obama” à la sanguinaire Madeleine Albright.

Si la venue de Lula (le Président du Brésil) en Chine a reçu en France un peu moins de commentaires que celle de Macron, il s’agit là de la mise en place de la clé de voute d’un système financier alternatif à la dollarisation avec un nombre croissant de pays qui se rallient à cette solution. Avec la fin de l’hégémonie du dollar c’est le pouvoir de sanction des USA qui s’effondre, mais jusqu’ici il a manqué un leadership. La “Nouvelle Banque de Développement” et le “Contingent Reserve Arrangement” seront-ils en mesure de remplir leur mission initiale avec l’arrivée de la nouvelle présidente de la banque, Dilma Rousseff c’est-à-dire l’investissement du Brésil? (note et traduction de Danielle Bleitrach pour “Histoire et Société”)

La fin ou même simplement la diminution des réserves de change en $ des pays tiers qu’impliquent les changements décrits dans cet article va aussi diminuer plus ou moins fortement la nécessité d’acheter des Bons du Trésor US pour garantir les paiements des pays concernés par la dédollarisation. Le déficit permanent et en constante augmentation de la balance des paiements des USA était compensé par l’émission de ces bons du Trésor qui garantissaient le commerce international. Que va-t-il se passer aux USA quand il ne pourront plus financer leur vie à crédit ? Quand, en échange des biens qu’ils importent, ils devront donner quelque chose qui a de la valeur au lieu de chiffons de papier qui ne leur coûtent que l’encre pour les imprimer en nombres toujours croissant ?

Ce pays surarmé va-t-il accepter ce destin ou va-t-il commencer par faire défaut sur dette comme l’Allemagne moderne (deux fois au XXe, la dernière en 1953) et bien d’autres ? Ou, va-t-il utiliser son invraisemblable arsenal pour rançonner encore plus agressivement le monde ? Ou va-t-il plonger le monde dans une infinité de petits conflits permanents dont il fournit les armes, comme il a déjà commencé à le faire maintenant ?

C’est cette issue que la Chine est en train clore en tant que médiatrice dans les pays arabes avec la généralisation des paix entre Arabie Saoudite (AS) et ses voisins, l’Iran idem et le retour de la Syrie dans les instances inter-arabes. Même la Turquie est invitée à revenir. Dans l’optique décrite ci-dessus ce ne sont pas des hasards du calendrier. Le réarmement de la marine Chinoise en eau côtière est le signe que la Chine a bien compris qu’il n’y a pas qu’un conflit économique en cours entre le géant aux pieds d’argile et l’atelier du monde mais éventuellement une confrontation militaire directe qui peut tourner au conflit nucléaire choisi par les USA

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Edit 16:10-13/04/22 : Russia Today (RT.com) rapporte à l’instant (en anglais) un court avis de Felipe Medalla, patron de la Banque Centrale des Philippines qui s’est ouvert à RIA Novosti (en russe) sur la question ci-dessus.

Edit 22:58-13/10/22 : ajout en fin d’article sur la base de l’article de Covert Action Magazine affirme que les USA choisiront la voie du suicide nucléaire plutôt que d’être dépassé par la Chine et la Russie

Seul rescapé de la Shoah en Allemagne: la chutzpah

L’Allemagne qui en 1945 avait tué plus de 24 millions de Soviétiques en 4 ans dont la toute grande majorité étaient des non-combattants (prisonniers de guerre et populations civiles dont les juifs), elle qui a sciemment dévasté et affamé à mort par ses réquisitions tout la zone occupée par elle, cette Allemagne-là a la chutzaph de déclarer officiellement, ce 30/11/22, le PC de l’URSS (PCUS) comme génocidaire de l’Ukraine lors de la grande famine qui a touché toute l’URSS, pas seulement l’Ukraine, au tout début des années 1930.

L’alliance libérale-impérialiste vert-bleu-rose allemande qui eu ce culot a aussi envoyé à la tête de la CEE la petite-fille d’un nazi qu’elle n’a jamais renié. D’autant que ni elle, ni ses prédécesseurs n’ont jamais jugé aucun grands patrons et propriétaires qui furent les héritiers et profiteurs du nazisme dont Volkswagen et Krüpp pour prendre deux exemples entre mille.

Faut-il encore une fois rappeler que c’est le PCUS qui a mis fin aux famines qui dévastaient périodiquement la Russie est les régions avoisinantes depuis au moins le début du XIXe siècle. De la même façon, l’URSS a aidé sans compter bien des pays dont l’Inde (1953) a combattre les leurs. C’est aussi un Parti Communiste, de Chine celui-là, qui a assuré une alimentation régulière à son pays où, bien plus qu’ailleurs, les famines “habituelles” servaient jusqu’alors de régulateur démographique depuis des millénaires. Toutes les sources citées ci-dessus sont Otano-occidentales et que, sauf une, elles sont en français.

A contrario, remarquons la chute verticale de l’espérance de vie, 3 millions de morts soit 5 à 10 ans d’espérance de vie perdus en 8 ans dans l’espace de l’Union Soviétique détruit par les dirigeants très libéraux des USA installés aux commandes par Boris Eltsine. Ce n’a été que partiellement regagné depuis la montée au pouvoir de Poutine qui lutte toujours contre ce qu’il en a hérité, notamment l’oligarchie compradore et ses milliards enfuis à Malte, en Angleterre et autres paradis fiscaux pour kleptocrates bien en cours chez nous.

Au Donbass, comme en 1943, ce sont les canons allemands de Krupp & C° que la Russie trouve face à elle, en plus des habituels impérialistes qui ont le sang des millions de morts du monde entier sur les mains : au moins 900.000 morts et 10.000 milliards d’€ de dégât pour le seul Proche-Orient depuis 2001 selon le libéral Le Devoir (Québec) plus un demi-million d’enfants irakiens du fait des sanctions, Mme Albright les considérants explicitement comme un prix acceptable (sic).

Dans le genre génocidaire, ces deux cas, néo-libéralisme importé et “nettoyage” du proche-orient, forment des chiffres difficiles à égaler. Ce sont pourtant les mêmes auteurs qui pensent prochainement désigner l’entreprise russe Wagner comme organisation terroriste, sans rire. En matière de chutzpah, l’élève n’a décidément rien à apprendre au maître américain.