Travailler moins pour vivre mieux

Dans sa revue de presse du 13 janvier, ContreInfo creuse un retour des choses : si les politiques économiques européennes ont pris exemple sur la catastrophique “Ecole de Chicago” de l’ultra-libéralisme, pendant ce temps les anglosaxons redécouvrent les mérites du « modèle français » Certes les textes sont majoritairement en américain mais les commentaires en français résument bien les idées à y trouver.

Y’a beaucoup mieux que C.C.E. (mis à jour)

C.C.E. ralenti d’abord parce ce que je ne veux plus lui consacrer le temps nécessaire pour approcher les qualités de l’exceptionnel ContreInfo en matière économique et politique. Un exemple de son travail comme le lien ici qui démontre en quelques mots l’inanité de la politique blairiste(autre lien) dont le “socialiste” Di Rupo est la belge copie conforme.

C.C.E ralenti aussi parce qu’en matière géostratégique, militaire et analyse de la politique étrangère des USA, De Defensa est insurpassable et qu’il est inutile d’ajouter au bruit ambiant. Un bon exemple de De Defensa est à trouver dans ce décryptage d’une tentative de désinformation. Le secret de ces deux premiers auteurs : ils lisent abondemment la presse anglo-saxonne et économique, mais pas que. Alors, évidemment, ils sont bien informés même s’ils font de ces articles autre chose que ce que les auteurs originels souhaitaient dire 🙂

Autres sites de TRES bonne qualité : Article XI est un des deux sites qui montent actuellement. Par exemple, ne ratez pas «Si l’Europe sociale est imaginable, ce n’est pas sur les bases de l’Union Européenne.» L’autre, encore plus méconnu, est WTK41, c’est un tort, comme l’oubli du combat fantassin (voir à ce sujet Les Tontons Flingueurs et l’Afghanistan). Enfin, Le Monde Diplomatique met désormais sur le net certains de ses articles-clés mais surtout, il a des blogs plus diversifiés encore. Et entre eux et leurs commentaires, vous pouvez dire que les sujets sont traités à fond.

D’autres sites ou blogs bien que “typés” sont irremplaçables comme celui de Colette Braeckman sur l’Afrique, Le Grand Soir (marxiste) ou Les mots ont un sens (France). Il y a des  originaux comme celui de Danielle Bleitrach qui trouve le moyen d’être communiste tout en se les mettant à dos et juive tout se bagarrant tant avec les sionistes que nombre d’anti-sionistes. Notez que c’est peut-être ce qui me la rend si sympathique. En tout cas, c’est elle qui publie le plus d’info sur le seul continent porteur d’espoir: l’Amérique Latine. Il y a notamment une publication systématique des articles (traduits) de Fidel Castro qui agrémente sa vieillesse d’articles percutants à souhait. Il y en a qui sont plus “remplaçables” comme mondialistation.ca ou LMSI qui alternent l’excellent et le pire (non, je ne mettrai pas de lien sur un de leurs articles “limite (?) anti-sémite” ou paranoïaque). N’oubliez pas l’Observatoire des Inégalités qui est une source très scientifique.

En matière de portails généralistes, les belges mouvement.be et français rezo.net sont imbattables et leurs revues de presse raisonnablement diversifiées si vous prenez la peine de rechercher dans les liens des articles cités qui, eux, viennent un peu souvent des mêmes endroits. Pour renouveler vos sources, allez voir la liste de partage du Monolecte ou sa liste des sources. Le dernier est une espèce de Google des infos alternatives. Evidemment c’est notablement moins trié que dans les portails classiques, c’est même franchement bordelique dans le dernier cas mais tellement riche… N’oubliez pas non plus le belge Michel Collon qui porte à bout de bras un portail rénové qui recèle des merveilles. Aaliens est plus atypique avec ses différentes méthodes de classement des sélections mais très riche de ce fait.

Si vous cherchez des polémistes, Plume de Presse, CSP , Vive le Feu, Fontenelle, voire le belge Les doigts dans la crise (mais en faisant le tri) sont actuellement mordants à souhait. Il vous faudra chercher un plus pour trouver des blogs situationnistes comme le Tigre qui est encore le seul, ou presque, à vous parler de Coupat, prisonnier politique en France pour avoir peut-être été l’auteur du très situationniste “L’insurrection qui vient“. Si vous ne l’avez pas lu, vous avez tort, encore 😉

Et si ce n’était pas absurde ?

Absurde est le premier mot qui vient quand on pense aux 3 dernières “médiatiquement grandes” agressions occidentales contre des populations musulmanes: Gaza, Afghanistan et Irak.

J’ai autant de mal à imaginer des terroristes “fous”, que des dirigeants, même colonialistes ou fondamentalistes chrétiens, “irrationnels”. Si on cherche un peu, tous les actes terroristes de groupes ou d’états sont sous-tendus par une logique, une histoire, une rationnalité. Peut-être abominable mais existante.

Alors pourquoi voit-on ici des gens raisonnables bombarder des infrastructures civiles, détruire le tissu social, discréditer même le pouvoir qu’ils ont mis en place par des exigences et des actes qui paraissent n’avoir aucun sens comme le montre J-P Chevènement sur son blog pour le cas de Gaza ? Et vous trouverez sans peine sur le net d’autres articles qui montrent à quel point les USA déstabilisent les fantoches posés par eux en Irak et en Afghanistan. Où est la logique ?

Sans parler d’un “complot”, mais plutôt d’une identité de vue et d’intérêt, Louban ya Loubnan tente de trouver une logique paralèlle entre la méthode d’attaque de Gaza et celle de l’Irak. Il entrevoit une volonté identique de créer le chaos. Il redécouvre l’idéologie néo-conservatrice du “chaos créateur” dont le net nous a déjà parlé à de nombreuses reprises. Si vous voulez, je vous ferai une recherche à ce sujet mais Naomi Klein dans son dernier ouvrage “La stratégie du choc” en montre nombre d’exemples et en démonte le fonctionnement. Je vous souhaite bonne lecture critique des deux.

La lâcheté et le silence

Pour une certaine gauche juive, l’identité juive s’est construite sur le refus d’accepter la Shoah comme seule identité possible. Ils se sont tournés vers Israel comme refuge, image valorisante et rassurante de la condition juive. Aujourd’hui cette gauche sioniste est déchirée entre l’illusion et l’horrible réalité: son idéal est devenu le dernier état colonial d’origine (principalement) européenne.

Alors, il leur reste trois voies, aussi absurdes les unes que les autres:

– l’autisme qui engendre une panique permanente et renforce cet autisme. Car la moindre critique entame aisément cet équilibre fragile qui repose sur un déni du réel que tout rappelle.

– le support de “l’occident laic” (Pologne incluse ?) face au “péril” de l’islamisme. Comme si depuis 1919, les morts n’ont pas toujours été à 1.000 arabo-musulmans pour un “blanc”. Comme si Israel et les USA (et le reste de l’Otan) n’avaient soutenu, défendu, financé partout les religieux pour contrer le “commmunisme athée” de l’OLP ou de l’Afghanistan. Comme si l’islamisme avait plus de morts innocents sur la conscience que le c(h)rétinisme anglo-saxon, tant à l’échelle du siècle que des 8 dernières années.

– l’accusation sans fondement: “la gauche ne voit que les quelques morts à Gaza et se tait face à tous les autres massacres. C’est de l’anti-sémitisme caché”. Ah bon, la gauche ne s’est pas impliquée dans la lutte républicaine nord-irlandaise, même qu’elle soutenait déjà les “terroristes” de l’IRA au nom des 5 (cinq, pas mille) morts du “Bloody Sunday” ? Ah bon, la gauche n’a jamais dénoncé le colonialisme ? Ah bon, la gauche (y compris juive) n’a pas lutté contre le racisme anti-noirs aux USA ou en Afrique du Sud ? Ah bon, la gauche n’a jamais critiqué le massacre des indiens dans les amériques par les colons chrétiens d’Angleterre et d’Espagne (et plus si affinités) ? Ah bon, la gauche n’a pas manifesté contre Pinochet et ses émules ? Ah bon, la gauche ne s’est jamais engagée dans la résistance (parfois gesticulante, certes) à toutes les oppressions, en y laissant force morts (parfois de ridicule,certes) et assassinés ? Non, tous ces combats ont été menés et gagnés par Raymond Aron et Albert Camus ;-)

– et le plus absurde: le soutien au nom de la Shoah. Comme si cette horreur était radicalement différente de toutes celles qui l’ont précédée, suivie ou accompagnée. Pour en citer quelques’unes: le belge Leopold II a (fait) tuer 50 % de la population congolaise, la colonisation des amériques a tué 60 à 100 % de la population locale, l’Algérie Française (1 ou 2 millions de morts?) et tous les autres colonialismes, les marches de la mort pour les Arméniens turcs (assassinés par un pouvoir… laïc !), les froides tueries de Chinois lors de l’occupation japonaise, les slaves et tziganes par les nazis, etc….

Si toutes les survivants des génocides réclamaient un pays ethniquement pur, je crains qu’il ne ne nous faille bien plus qu’une 2e terre. Et si en plus, ils en tiraient argument pour ne pas respecter les lois de la guerre, alors, il faudrait souhaiter qu’on en revienne à l’âge de la pierre pour ne pas voir exploser notre verte boule.

Ceci posé, ne vous méprenez pas sur ma position: si l’existence des juifs, comme de tout groupe, était menacée, je n’hésiterai pas à prendre les armes, celles que je sais et que j’ose manier. Ce ne sont pas celles de la guerre. Mais je ne critiquerai jamais ceux qui ont le courage de prendre ce chemin. Même si c’est de la folie, car il y a pire que la folie: il y a la lâcheté et le silence.

Je remonte dans le texte, pour que ne le ratiez pas, le commentaire qui vient de m’être envoyé car je pense qu’il comble un manque dans ce que j’ai écrit:

“Il y a encore une autre figure… celle qui refuse de hurler avec les loups et qui sans nier l’inacceptable soutient désespérément toutes les initiatives porteuses d’espoir, de dialogue, d’humanité… Bref qui recherche simplement un peu de lumière dans un monde de brute …
Naïf peut-être …. mais j’assume”.

Angélisme

Pour 2009, C.C.E. a décidé à l’unanimité d’offrir le Grand Prix de l’Angélisme 2008 à Maria Stephan et Erika Chenoweth pour leur travail « Why civil resistance works. The strategic logic of nonviolent conflit ».

Que disent ces deux chercheuses ? Que « les campagnes de lutte non violentes ont été couronnées de succès dans 53 % des cas, contre 26 % seulement pour les campagnes de résistance violente». C”est vrai que je ne me suis pas appuyé la lecture intégrale de leur recheche (en anglais, je vous le rappelle) qui est résumée en français mais je constate en première analyse que leur étude pourtant extensive a des bornes énormes. Et que ces bornes sont la perception occidentale, c’est à dire du pouvoir dominant, des enjeux de la lutte.

Je vais prendre l’exemple de 3 des génocides qu’à connu le siècle dernier. Aucun ne s’est attaqué à des populations en lutte. Ni les Arméniens en Turquie, ni les Juifs et les tziganes en Europe nazie, ni les Tutsi n’étaient des gens ou des groupes pratiquant la violence. Et ils ont eu lieu, c’est indéniable.

Autre exemple, deux régions qui sont souvent analysées sur C.C.E. parce que je les connais un peu moins mal que le reste: l’Amérique Latine et le Proche-Orient.

L’Amérique Latine a connu 30 ans de dictatures militaires particulièrement sanguinaires et sans scrupules. Comme dans tous les régimes avant les dictatures, au Chili post-Allende, en Colombie pré-Uribe, l’opposition était civile, syndicale, non-violente et organisée. Les (para-)militaires ont tué, torturé, massacré sans état d’âme des dizaines voire des centaines de milliers d’activistes, de simples suspects et leurs famille dans l’impunité, si pas l’indifférence, la plus totale et avec la bénédiction des USA. Les résistances paysannes, non-violentes, sont massacrées par les para-militaires recrutés par les propriétaires latifundaires dans les mêmes conditions de quasi-silence médiatique.

Je ne parle même pas des populations indigènes, majoritairement non-violentes, qui sont massacrées aux Amériques depuis Pizarre sans que personne ne s’en aperçoive avant qu’il n’en reste plus qu’un pourcentage dérisoire, parfois inférieur à 1%. En Amérique Latine, les luttes civiles et électorales récentes n’ont permis de prendre le pouvoir qu’au moment où les USA ont chancelé en interne. Et elles ne tiennent que parce que cette puissance dominante est temporairement hypnotisée par ses bourbiers irakien et afghan. Et je crains que ce ne soit que pour ce temps seulement, si ce n’est déjà fini comme tente de le démontrer cet article de mondialisation.ca.

Au Moyen-Orient, le sort des Palestiniens n’a commencé à intéresser l’occident obnubilé par sa culpabilité directe ou indirecte dans le génocide juif qu’à partir du moment où des avions remplis de blancs ont été détournés. Bien sûr pour critiquer ces affreux terroristes. Mais au moins en parlant enfin d’eux. La plupart du temps, les Palestiniens ont enduré leur sort sans réaction violente. Les deux Intifida ont démarrées quand l’oppression israelienne est devenue particulièrement insupportable ou provocatrice. La prise du pouvoir du Hamas à Gaza a eu lieu au moment où les puissances (directement ou indirectement) occupantes s’apprêtaient à fournir des armes à leurs collaborateurs qui avaient été battus par les urnes. Et vraisemblablement pas pour décorer leur salon.

Les exemples de réussites de luttes civiles citées par l’étude ne sont pas innocentes: “Serbie (en 2000), à Madagascar (en 2002), en Géorgie (en 2003), en Ukraine (en 2004-2005), au Liban (en 2005) et au Népal (en 2006)”, dans la majorité des cas, les réussites allaient dans le sens voulu par le pouvoir mondial dominant et au moment où l’ancien pouvoir dominant régional, l’URSS dans la plupart des cas, avait disparu. Et ce n’est pas un hasard.

Même l’icône de la non-violence, Gandhi, n’a réussi en Inde que quand fonctionnait à plein régime le moteur de la décolonisation voulue par la nouvelle puissance montante pour chasser les européens du monde qu’ils occupaient et que le libéralisme voulait asservir à leur place.

Je ne dis pas que la violence est la seule solution, ni même la meilleure, loin de là. Je dis seulement que face au racisme (et c’est en cela qu’il est vicieux), face au fascisme (et c’est en cela qu’il est particulièrement haïssable), face au colonialisme qui réfute l’humanité des populations qu’il exploite, croire en la non-violence, c’est de l’angélisme. Pire, c’est culpabiliser et discréditer des luttes armées qui sont parfois la seule voie face à des pouvoirs que le sort de leurs victimes indiffère, la seule voie face à un pouvoir mondial dominant que leur sort indiffère tout autant.

Que ce pouvoir dominant soit actuellement étatsunien ne le rend ni pire ni meilleur que les précédents ou les suivants. Pour affirmer cela, je m’appuye sur l’expérience antérieure des dominations européennes et japonaise qui sous le manteau de la colonisation ont massacré dans l’indifférence et des proportions qui ramènent le génocide rwandais au niveau d’une farce estudiantine. Seul un monde multi-polaire, écologiste ET socialiste changera peut-être quelque chose à cela.

Alors, violence ou non-violence ? Je pense que ce n’est pas à nous de juger. Je pense que ce choix appartient aux peuples, aux groupes opprimés et pas à nous. Nous devrions limiter notre voix à appuyer, ou non, ces luttes. Je nous trouverais bien effrontés de jouer les donneurs de leçons auprès de gens qui sont souvent opprimés, par personnes interposées, par nos propres pays. Et les exemples que j’ai cités montrent clairement que certains bourreaux ne reculent devant aucune atrocité.

Au moins la leçon de ghetto de Varsovie nous a appris cela: on ne lutte pas contre les bouchers en se conduisant comme des moutons. Mais en restant des humains, debout, fièrement. Et les armes à la main si nécessaire. Pensons-y pendant que nous accusons de terrorisme ceux qui (nous) résistent pendant que nous ou seïdes les volons, les affamons, les empêchons de se soigner, de s’éduquer et de travailler. Ou plus simplement dit: de vivre, tout simplement.

Mise à jour: actuellement se déroulent en Thailande des luttes non-violentes pour le pouvoir. La première manche a été gagnée par les pro-libéraux, les jaunes. Aujourd’hui les rouges, issus des campagnes, copient leurs moyens d’actions et leur revendication d’élections anticipées. Les premiers avaitent été bien traités dans nos médias et par la police. On va bien voir si le même traitement sera accordés aux seconds. Personnellement, j’en doute pour toutes les raisons évoquées ci-dessus.

Torture

Ben oui, disons le mot: TORTURE. Voilà qui est gai et réjouissant pour ce temps de Noël ou de Hanoukah, si vous êtes de ce bord, voire de fête du Solstice si vous sous sentez l’envie d’en revenir aux sources. Bon, c’est pas la bonne période mais l’actualité a ses raisons que le coeur ignore.

Car il faut bien dire que ce qui se passe en Irak, comme cela c’était déjà passé en Amérique Latine sous la houlette des dictateurs issus de la sinistre “Ecole des Amériques”, comme au Viet-Nam avant, ne sont pas des accidents isolés mais une politique voulue, définie et acceptée par les criminels de guerres qui vont très partiellement quitter le pouvoir US le 20 janvier prochain.

Alors quelques articles sur ce qui se passe. D’abord, “Le rôle des soldates, au-delà du discours égalitaire” sur l’utilisation des femmes comme bourreaux. Et ses implications. Par Coco Fusco.

Ensuite, un article sur un jeune homme, agé de 15 ans quand il est arrêté pour “terrorisme”. En gros, on l’accuse d’avoir balancé une grenade sur des soldats dans un pays en guerre. Outre qu’il n’est pas prouvé que c’est lui qui a lancé l’objet, je ne vois pas bien où est le terrorisme là-dedans mais apparement ses bourreaux non plus puisqu’ils l’ont torturé pour le savoir.

Je ne vous fait pas le lien sur l’abominable article sur ce commercant torturé par les “libérateurs” de son pays, torturé jusqu’à en devenir fou, ça passe mal sur la bûche de Noel. Mais vous pouvez retrouver l’info sur n’importe quel moteur de recherche ou en me le demandant gentiment.

En guise de conclusion, je vous propose ce délicieux article qui démontre par l’absurde que les USA sont pleinement conscient de ce qu’ils ont fait. Et qu’ils s’en auto-absolvent, point. Circulez, y’a plus rien à voir. Jusqu’au jour où ils recommenceront. Demain, par exemple.

Notez que je ne doute pas un instant qu’ils n’aient des dignes confrères dans ces vilaines actions mais il se trouve que eux, ils sont dans le monde où je vis. Ils le font, même. Et ils se mêlent de donner des leçons de morale aux autres, ce qu’il ne faut pas faire quand on n’a pas le nez propre.

Mise à jour: voici une interview sur un grand média mainstream où Dick Cheney reconnait explicitement avoir autorisé la torture.

“Je ne comprend rien à ce qui se passe en Afghanistan !”

Bon, ben c’est pas grave, ma brave dame. D’abord une peu d’histoire, par exemple un survol de ce qui s’y est passé dans ces 50 dernières années: un article écrit par Michael Parenti sur le site de Michel Collon. Et on enchaîne sur une analyse de Philippe Grasset sur ce qui s’y passe actuellement, à savoir que “Les talibans ont fait, pour les Russes, la démonstration ultime de la validité de leurs conceptions stratégiques selon lesquelles la seule voie d’accès sécurisée vers l’Afghanistan passe par la Russie”, rien de moins.

Voilà, avec ces deux articles, vous devriez un peu mieux comprendre les racines d’un conflit qui pourrait bien nous conduire à une guerre nucléaire puisque le Pakistan est entraîné dans la tourmente afghane comme jadis le Cambodge le fût dans le conflit viet-namien. Et tout le monde se souvient de l’horreur qui en résultat.

Bas les masques

Dans un article de fond, percutant, l’économiste Paul Jorion règle son compte au monde tel que le rêvent les gestionnaires du capitalisme qu’ils soient libéraux ou socio-démocrates et les met face à une réalité déjà évoquée dans mes articles précédants: ou les pouvoirs en place se lancent dans une réforme qui fera passer le New Deal roosveltien pour une opérette de boulevard ou les pouvoirs ne le seront bientôt plus. En place, je veux dire. “L’insurection qui vient” avait publié la Fabrique. Nous y seront bientôt. Et le plus tôt sera le mieux.

Foulard et new-age

Pourquoi les mêmes qui hurlent à la laïcité dès qu’on parle du foulard islamique sont-ils les premiers à encenser le Dalaï-lama, ancien chef religieux et temporel du Tibet esclavagiste et moyenâgeux, (mal) camouflé aujourd’hui sous une soutane bouddhiste non-violente et très new-age. Et comme quasi-tout ce qui est new-age, dissimulant une idéologie élitiste, violemment obscurantiste et réactionnaire sous quelques apparences de nouveauté.

Guerre à l’analphabétisme

La Bolivie se propose de bannir l’analphabétisme de son territoire. Il deviendrait ainsi le 3e pays d’Amérique latine après Cuba (1961), et le Venezuela (2005). Evidemment, des pays peu appréciés du Parti de la Presse et de l’Argent (PPA) dont voici une carte.

Bolivie, Bolivie, j’ai pas entendu déjà parler de ce pays ? Ah oui, ce coin perdu où les provinces riches bourrées de gaz ne veulent plus faire partie du même pays que les pauvres. Evidemment, utiliser les richesses du pays pour TOUT le monde, ça ne fait pas plaisir aux possédants.

Même que le pouvoir central a dû expulser l’ambassadeur américain accusé (à tort surement 😉 ) de soutenir la prise d’autonomie par les armes des provinces les plus riches. Faut dire que l’oiseau a déjà un lourd passé d’animateur, comme au Kosovo, d’autonomies plus ou moins téléguidées,  et de nettoyages ethniques.

Bon l’info n’est pas toute fraîche mais c’est suffisament positif pour mériter de ne pas être oublié.