Quelques conséquences d’une guerre à l’Iran

Une guerre de bombardement ne demande pas beaucoup de soldats au sol en Iran. Le modèle est la Serbie où les bombardements ont effectivement provoqué un changement de régime et ont ouvert la voie à l’annexion du Kosovo pour installer une base militaire USA. C’est donc réalisable et même rentable pour les premiers mois aux yeux des américains.

Le souci est que l’Iran a des alliés militaires que la Serbie n’avait pas, hors la Chine ou la Russie qui ne bougeront pas, et que le risque d’embrasement de la région est réel. Cela touchera peu les USA qui sont exportateurs net d’énergie pour le moment. Par contre, l’Europe et surtout la Chine vont souffrir et c’est un but secondaire (ou primaire) d’un conflit au Moyen-Orient pétrolier tel que celui dont rêvent les porte-sabres de la Maison Blanche.

Autre “bénéfice” secondaire, cet embrasement apporterait aussi les prétextes nécessaires au gouvernement israélien pour étendre son territoire et sa zone d’influence.

Tout cela au prix de nouvelles souffrances pour le monde arabe et iranien, au prix de nouvelles vagues d’immigration vers l’Europe, au prix d’un renouveau “terroriste/de la résistance à l’impérialisme” qui justifiera en OTANie encore plus de lois liberticides nécessaires par ailleurs pour l’imposition du néo-libéralisme sur les classes travailleuses. Le modèle est le macronisme.

Guerres impériales et réfugiés

Strategic Culture nous affirme que 50% des réfugiés du monde ont été lancés sur les chemins de l’exil du fait des guerres plus ou moins déclarées des USA. L’opposition interne à ce fait est parfaitement expliquée et représentée par la candidate présidentielle Tulsi Gabbard.

Du Venezuela, victime du blocus économique, au Honduras ou siège un pouvoir terroriste (mis à jour 05/06/2019) issu d’un coup d’état téléguidé et reconnu par les USA, pour ne parler que de l’Amérique Latine. L’Ukraine où 4 milliards de $ apportés par Victoria “Fuck EU” Nulland ont amenés au pouvoir une alliance “droite kleptocratique+extrême-droite néo-nazie“qui ont violemment attaqué tant les communistes que les russophones issus d’un rattachement assez récent (1954) d’une partie de la Russie à ce pays (on attend toujours une nouvelle politique de la part du clown récemment élu président) ; rejetés par la terreur et le négationnisme ukrainien, les habitants de ces régions ne rêvent que d’un retour à leur pays d’origine et, comme le million de réfugiés en Russie, ont été privés du droit de vote tant par les lois que par la force. La Crimée y est parvenue, les habitants du Donbass n’y arriveront vraisemblablement que l’émigration. D’autres zones peuplées plus ou moins majoritairement de non-ukrainiens “de race” en rêvent et sont soutenus par leurs pays respectifs au grand plaisir des suspects habituels.

Les Serbes dont l’infrastructure civile a été réduite à néant par les bombardements “ciblés”. La Syrie où les fous de Dieu payés et soutenus par l’AXE USA-Arabie Saoudite-Israël ont provoqué proportionnellement un des plus grands exodes de ce début du 21e siècle. L’Irak trois fois victime de deux guerres et d’un blocus meurtrier sans compter les retombées radio-actives issue de l’usage intensif de l’uranium “appauvri”. Le Yémen et maintenant l’Iran où blocus et bruit de bottes s’allient pour créer une insécurité propice aux migrations. Tous peuvent témoigner que les guerres de changement de régime ont d’abord atteint les populations.

Une autre constante de ces guerres d’annihilation du pouvoir en place et de la structure économique est la création de seigneurs de la guerre qui prolongent l’agonie. Le pire exemple est la Syrie où terroristes pro-Turcs, Kurdes pro-américains, terroristes soutenus par l’AXE et pouvoir élu s’opposent les uns aux autres mais la 2e place revient probablement à la Libye qui fut un pays social avancé tant économiquement que socialement et fut aussi un parrain de la stabilité régionale, notamment via des subventions Sud-Sud aujourd’hui oubliées. L’importance de ce rôle est évidente au vu des multiples guerres et guérilla qui sont apparues depuis dans cette région.

Le seul débat qui agite aujourd’hui la gauche européenne, submergée par cette émigration issue de guerres voulues par “l’allié” de l’Europe, est de savoir s’il s’agit d’une conséquence voulue ou juste de l’incompétence du-dit. En attendant, les nationalismes relèvent la tête. Et ça, c’est aussi un “changement de régime” qui s’annonce catastrophique.

Cocyec (C.C.E.) a déménagé

Si vous êtes ici, il y a une grande chance que ce soit parce que vous avez lu l’article “Cocyec déménage” sur l’ancien site. Vous savez donc qu’on bosse. Déjà, il y a le fil RSS promis. La charte graphique est volontairement simple. Trop ? c’est possible mais l’urgence n’est pas le meilleur graphiste.

Il n’y a plus de publicité et l’hôte du site est un des CHATONS, un libriste convaincu qui travaille à prix militant et à la vitesse de l’éclair. Qu’il en soit remercié. En contrepartie, Cocyec verse son obole à La Quadrature du Net, des gens bien. Bref, Cocyec se sent mieux en accord avec son éthique.

L’intendance a pris un temps fou et pour aujourd’hui, John n’ai pas eu le temps de vous concocter un de ces fameux recueils de liens internet que le maître de lieux intitule sans rougir “un article” 😉

Le site est toujours sur WordPress mais passé les commandes de base, plus rien n’est comme avant. Il faut donc un peu de temps pour s’y retrouver et lui redonner une forme avenante. Le fond y perd forcément pendant cette période.

A demain, sûrement ! Sauf si Bolton & C° nous engagent cette nuit dans une guerre mondiale. Ce lien est LA recommandation du jour ! L’auteur parle des USA et il sait de quoi il parle, sans langue de bois. Bonne lecture critique.

Iran ou Bolton ? (bis)

Dans un article précédent, je posais la question de savoir ce qui explosera en premier: John Bolton ou l’Iran ? Sous la pression de son conseiller va-t-en guerre, d’Israël et de ses alliés arabes, Trump est monté à l’arbre et se demande comment en redescendre.

Si vous ne devez lire qu’un article, je vous conseille celui de Entelekheia. Complet, il reprend les différentes versions des évènements des derniers jours et met en avant l’opposition à la guerre de la part de journalistes influents auprès de Trump.

Sur son site, Elijah J. Magnier développe en de nombreux articles les extraits forcément limités qui fondent une partie de l’analyse de l’article de Entelekheia. Il est étonnamment équilibré et aussi clair qu’on peut l’être sur les buts et moyens de l’Iran comme sur l’absence de perspectives positives pour Donald Trump. Avec ou sans guerre, l’été s’annonce chaud.

Le souvent pertinent “Les Crises” s’est fendu d’un rare article original sur les racines du conflit, axé principalement sur l’analyse des vues des USA et de Trump.

Le même sujet est analysé en anglais par The Moon of Alabama que j’ai trouvé via Nidal sur le flux d’information SeenThis.

Les pacifistes

Cet article est une traduction partielle de ‘Wheat is a weapon’: US gov-funded, Democrat-linked think tank proposes starving Syrian civilians to weaken Assad.

“Le blé est une arme de grande puissance dans cette prochaine phase du conflit syrien”, a insisté Nicholas Heras, membre du Center for a New American Security (CNAS) à Washington, DC. Traduction en français : on va affamer les Syriens pour faire chanter le gouvernement. (Notez que ça ne dénote pas dans la région : les Saoudiens détruisent l’infrastructure du Yémen pour cette même raison et le régime israélien déclare ouvertement mettre les Palestiniens à la diète“.)

Le Center for a New American Security fonctionne comme une porte tournante vers l’élite de la politique étrangère du Parti démocrate, donnant aux vétérans du Pentagone et du département d’État de Barack Obama la possibilité de garder au chaud pendant qu’un républicain contrôle la Maison Blanche.

Les principaux donateurs de la CNAS comprennent des fabricants d’armes de premier plan comme Northrop Grumman, Boeing, Lockheed Martin, Raytheon, et BAE Systems.

Nicolas Heras, “démocrate” je le rappelle, est aussi un membre senior d’un autre think tank fondé par un ancien patron de la CIA, William Casey. En plus, il est un fervent partisan de l’armement d’Al Quaeda contre le gouvernement Syrien. Oh, pas directement, juste via une façade transparente.

A part ça, il faudra élire un(e) démocrate pour évincer ce va-t-en guerre de Trump. Puisqu’on en parle, une devinette : qu’est-ce qui va sauter d’abord ? John Bolton ou l’Iran ?

Militaires, pétrole et écologie

Un éclat de rire pour commencer : la revue The National Interest, parle en anglais de la Guerre Hybride. Ses stratégies font appel à diverses méthodes, “notamment la manipulation des élections, la cyberguerre, la coercition nucléaire, l’ambiguïté des intentions nucléaires, la guerre économique, le recours au crime organisé et le recours à la force militaire” utilisée exclusivement, selon cette revue, par… la Russie et la Chine. A les en croire, ni les USA ni ses alliés n’utilisent de sales moyens pour fausser les élections voire renverser les gouvernements qui en résultent, ne contrôlent internet, ne menacent de sanctions aussi leurs alliés (liges) que leurs ennemis, ne créent de brigades de la mort pour assassiner les opposants à l’autoritarisme libéral ni ne recourent plus ou moins illégalement à la force.

En prime à ces manipulations “Partout où les Occidentaux ont eu la prétention d’opérer militairement des « regime change », on constate la même faillite, la même montée en puissance des seigneurs de la guerre, des mafias, de l’islamisme (Irak, Afghanistan, Syrie…)“.

A ce propos, le Chine prévient que les USA sont tout près d’ouvrir la boite de Pandore (en anglais) dans le Golfe Persique. Selon certains, c’est d’autant plus probable que les USA n’ont pas besoin de ce pétrole et qu’au contraire, une guerre renchérirait le prix de l’énergie qu’ils exportent (Liberty Gas) et gênerait considérablement ses concurrents, Europe et Chine, qui en dépendent.

Puisque nous parlons “pétrole”, un article en anglais pointe le fait qu’en 1982, Exxon a prédit exactement à quel point les émissions mondiales de carbone seraient élevées aujourd’hui. Comme pour les cigarettiers, les entreprises pétrolières se doutaient bien et depuis longtemps qu’ils nous envoyaient dans le mur. Je cite “Une incertitude considérable entoure également l’impact possible sur la société d’une telle tendance au réchauffement, si elle se produit (…)A l’extrémité inférieure de la plage de températures prévues, il pourrait y avoir un impact sur la croissance agricole et les régimes pluviométriques (…) en haut de l’échelle, certains scientifiques suggèrent qu’il pourrait y avoir un impact négatif considérable, y compris l’inondation de certaines masses terrestres côtières”.

Une revue de presse très axée sur l’écologie cette semaine chez Tristan Nitot qui blogge d’habitude plutôt sur “la technologie, l’Internet et les libertés numériques”.

Une information en anglais en passant : l’armée américaine est le plus gros pollueur mondial à tous points de vue: décharges inavouées, “accidents” pétroliers, etc…

Demain, la guerre ?

Petits veinards: “c’est une certitude factuelle que vous serez sur un champ de bataille pour l’Amérique” Hum : disons “les USA”, ça sera déjà pas mal. Pour leur 1e juin, Mike Pence vient de déclarer à West Point que ces soldats auront la chance de connaitre un champ de bataille. Chose que ni ce Vice-President (VP) ni même le Président en exercice n’ont jamais connu, bien sûr. La santé, tout ça, chez les riches héritiers…

Évidemment, c’est une prédiction facile parce que les USA ont été en guerre 95% du temps depuis leur création il y 243 ans et ont depuis peu pris l’habitude de dénoncer les traités qu’ils ont signés: FNI, accord nucléaire avec l’Iran pour ne nommer que les plus pertinents ici. La guerre est aussi un espoir pour ce super-faucon qui vient leur prédire que cela se passera en Corée du Nord, en Chine, en Iran, au Venezuela, en Russie voire partout en même temps.

C’est une nécessité non seulement pour faire gagner de l’argent à l’industrie de guerre mais aussi pour les ressources qui ne sont hélas pas toutes aux USA telles les terres rares exploitées en Chine, le pétrole mais surtout l’exportation du gaz de schiste produit à grand frais. Plutôt que de le vendre à perte sur le marché intérieur, la bonne solution est de le vendre cher à l’Europe après l’avoir rebaptiséFreedom Gas” pour remplacer le gaz russe bon marché.

Ça ne se fait pas tout seul : il a fallu un coup d’état en Ukraine (5 milliards selon Victoria “fuck EU” Nuland) pour pouvoir fermer le robinet principal et maintenant des sanctions sur ceux qui veulent de construire le North Stream pour contourner ce blocage. Notez que pendant que tout le monde parle de ce dernier, les Russes et les Serbes construisent le South Stream que feu McCain combattit jusqu’à sa mort.

Mise à jour 23:17: Un autre article de commentaires sur cet article est paru sur “Le Grand Soir” sous la signature de Bruno Guigne.

Mise à jour 07/06/2019 : 2 liens au 1e §

La planification non-assumée de la destruction du Venezuela

Quelques articles féroces pour démonter la belle histoire propulsée les USA et leurs alliés sur le Venezuela. D’abord chez The Grayzone mais en français via Entelekheia le plan fuité involontairement de destruction du Venezuela par Département D’État US, leur ministère de affaires étrangères. Le cynisme et la violence des ces propos sont éclairants pour la compréhension des évènements actuels. Les USA sont prêt à un grand sacrifice pour ramener leur version de la démocratie, un grand sacrifice de Vénézuéliens, évidemment, comme en Irak, en Syrie, en Libye et tant d’autres endroits où l’interventionnisme des néo-conservateur n’a amené que désordre, misère, émigration et terrorisme.

Une analyse de la complicité de nos médias aux ordres sur ce sujet est explicitée chez Investig’action

Une implication de Bayer/Monsanto en plus des suspects habituels du monde financier est démontrée dans un article de MintPress News traduit de manière fiable par Le Grand Soir  A ne pas rater pour montrer l’intrication des enjeux agricoles, financiers et industriels voire écologiques au sens politique du terme.

Mise à jour : Moon of Alabama traduit par le Saker (oui, je sais, il y a mieux comme site mais on ne va bouder une traduction, c’est la source qui compte) sort un article décrivant l’état des lieux, les attaques internes et externes contre la fourniture de nourriture, l’échec patent de Juan Guaido et son virage vers la négociation ainsi que le changement de ton de la presse-système aux USA qui garde quand même ses réflexes manipulatifs. (Presque) tout pour plaire.

 

Lettre ouverte aux “colons” de Judée-Samarie – Mise à jour 29/05/11

Ce qui me fait militer pour la paix en Israel/Palestine, quels que soient les choix que feront ceux qui veulent y vivre ensemble (contre vous, donc), c’est que la majorité israélienne dont vous êtes le pire soutien, se pense en situation de force pour toujours et donc qu’ils ont tout le temps devant pour “chasser tous les étrangers de la terre sacrée réservée depuis (et pour) toujours aux juifs par le mec la-haut”. Ce faisant, ils prennent un sacré risque: un mouvement de foule  antiAipac peut flamber à un moment donné aux USA, d’autant que  comme le Crif en France, il est coutumier des rodomontades imbéciles quand à ses succès.

L’opinion publique européenne est de plus en en plus pro-palestinienne, d’ailleurs contre ses faiseurs d’opinions et ses dirigeants. Aux USA, outre le risque évoqué ci-dessus, l’irruption de J Street va avoir un effet de révélateur de l’extrémisme des positions de plus en plus décriées du tout-puissant Aipac. Quand aux autres pays plus ou moins fraichement libérés de la colonisation et des dictatures, ils haïssent Israël qui a fourni sans sourciller des moyens et de l’expertise militaire et de contrôle des foules au pires abrutis et aux plus immondes salauds, Sakaachvili en Géorgie étant le plus proche de nous mais les dictatures sud-américaines et arabes comme le régime de l’apartheid en Afrique du Sud ont eu en leur temps plus que leur part. On vient encore d’en avoir un exemple en Egypte.

Pour corser encore plus le pari, vous voulez ignorer que la situation politico-économique mondiale est aussi instable qu’incertaine (euphémismes) et que les dirigeants occidentaux qui tiennent Israël sous perfusion par le biais d’un accès discret mais complet à la CEE ou comme aux USA où  Israël bénéficie à lui tout seul de 50 % des fonds de soutien alloués à l’ensemble des pays étrangers, peuvent se trouver brutalement obligés de sacrifier quelque chose pour retenir une opinion qui leur échappe. Et que ce soit comme d’habitude les juifs (que vous acculez à vous soutenir) qui servent de boucs émissaires n’aurait rien de complètement surprenant, surtout quand on voit la résurgence de l’anti-sémitisme, en même temps que du racisme en général d’ailleurs, dans les anciens pays du glacis soviétique, parfois membres de la CEE, Pologne et Lituanie en tête.

Maintenant, chers onéreux colons, peut-être êtes vous encore plus cyniques et sans scrupules que je ne le pense. Peut-être prenez-vous le pari du jusqu’au boutisme en sachant que si vous vous trompez, ce sont les juifs de la diaspora qui paieront et n’auront, pour certains, plus d’autre choix que l’aller-simple vers chez vous. L’alya forcée quoi. Ouais, bon, ben je crois que j’aime autant penser que vous êtes simplement inCONscients en plus d’être des fachos ou des fondamentalistes religieux… voire les quatre pour les plus atteints.

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Deux références importantes apportent du blé à moudre à la publication originelle de cet article:
– l’article d’Akiva Eldar, éditorialiste à Haaretz, dit explicitement « Depuis 43 ans, Israël a été gouverné par des gens qui ont refusé de voir la réalité »  traduit par ici par ContreInfo
Uri Avnery de Gush Shalom fait un compte-rendu critique des dernières rodomontades de Netanyahou au Congrès américain, ici pour la traduction française par Contreinfo aussi. Et la version anglaise est là,

Assange: viol ou manipulation ?

Sauf si vous avez passé les 3 derniers mois sous une pierre, vous savez que Wikileaks est en train de remuer profondément tant Internet que le monde des médias (si vous ne cliquez que sur UN lien dans cet article c’est celui ci) mais aussi que Julian Assange, son porte-parole, est poursuivi pour viol par la justice suédoise.

Plus récente est l’information que l’une des plaignantes travaille vraisemblablement pour la CIA. C’est ce qu’affirment trois sources indépendantes, l’une venant d’un site cubain originellement en espagnol, de même que le commentaire joint à cet article suisse. Et la 3e est ici la traduction française d’un blog d’un collaborateur de ConterPunch dont voici l‘original en anglais.

En France, Arrêt sur Image (ASI) fait un relevé critique des arguments pro et contra de la thèse du lien avec la CIA. En mettant au jour qui sont les “pro” et les “anti”,ASI renforce, peut-être sans s’en rendre compte, la thèse de la manipulation dans la mesure où il rapporte que le soutien des médias anti-castristes de Miami. Milieu dont on connait tant les liens avec les CIA que les détestables méthodes (terrorisme, mafia, trafic d’influence, trucage d’élection, etc…). Venant d’eux, c’est un soutien comparable à celui d’une une corde qui soutient son pendu.

Manipulation dans la manipulation, les avocats d’Assange craignent qu’en réalité l’accusation ne soit destiné qu’a préparer l’expulsion de leur client vers les USA où le gouvernement est très impatient de le faire taire. Les fausses accusations pour emprisonner voire condamner à mort les opposants y sont souvent dénoncés dans la presse alternative et parfois même repris dans les médias “mainstream”.

Ceci dit, ce genre de procédé n’est pas du tout une spécialité US: voyez la Colombie ou même la France: l’affaire des Irlandais de Vincennes ressemble étrangement à celle plus récente de Tarnac où les inculpés se débattent depuis plus d’un an contre une accusation complètement farfelue mais qui a désorganisé tout leur groupe en leur interdisant de se rencontrer, soi-disant pour éviter une “collusion des témoignages”. Cette interdiction étant aussi absurde et inutile que les DRM ou le blocage de la zone européenne de Bruxelles les jours de sommet des chefs d’état: ça ne gène que les honnêtes gens. Pour les autres c’est une passoire. Mais là, il va falloir me croire sur parole: même si c’est aisé à trouver, linker un moyen de fraude d’utiliser pleinement ce qu’on a payé ou expliquer comment réussir un attentat (non, il n’y a pas de lien) est vraisemblablement interdit par l’une ou l’autre loi locale ou/et par l’éthique du maître des lieux 😀