Liens en vrac d’hier et d’aujourd’hui

Les GAFAM ne changeront jamais : Microsoft était déjà attaqué pour son espionnage de la vie privée par Windows 10, Cortana et Skype, comme Google via GoogleHome, Apple (Siri) et Amazon (Alexa). Microsoft reconnaît maintenant que les XBox vous écoutent aussi, et que des humains peuvent avoir entendu ce que vous avez dit.

LGS: Vous avez dit dans un de vos articles que le gouvernement US considère ses citoyens comme des ennemis en recourant à la surveillance généralisée. Le véritable danger ne vient-il pas de ce système qui espionne tout le monde ?

Noam Chomsky: Je pense que Glenn Greenwald a raison de dire que peu de choses sont aussi pernicieuses qu’un état de « sécurité nationale » expansif. La surveillance en est un élément clé, facilitant la persécution des manifestants, des dissidents, des immigrants et des musulmans. L’État dit de « droit et d’ordre public » est un état de désordre extrême sans droit, dans lequel le pouvoir peut agir en toute impunité. Il commence à s’approcher du fascisme.

Les fusils d’assaut sont les plus mortelles des armes à feu en vente libre aux USA et dans d’autres pays du monde : plus précises et plus mortelles même en petit calibre (en anglais).

Aude Lancelin met à mal sept idées fausses que nous nous faisons sur les médias.

Les réactions à un article mensonger nous disent que les gens ne croient plus autant dans le discours officiel : 53% des gens qui s’expriment ne l’apprécient pas.

Le système de santé dont rêvent nos libéraux : le personnes soignées choisies par tirage au sort ?

Une disparition, accidentelle bien sûr (?), d’un autre fondateur de Wikileaks. Assange est toujours détenu pour de soi-disant crimes prescrits ou incertains. Un 3e collaborateur est menacé par les autorités aux ordres de l’Équateur.

En 2018, la contribution financière de la Chine au budget de maintien de la paix de l’ONU a grimpé de 3% à 10,25%. La Chine a promis d’allouer un milliard de dollars supplémentaires à ce budget au cours des prochaines années et a formé ses troupes pour aider les opérations de maintien de la paix de l’ONU. « La Chine remplit en partie un vide créé par le retrait des États-Unis de[l’ONU] », conclut Patrick Wintour, du journal The Guardian. « En un sens, la Chine, en garantissant des ressources à l’ONU, a gagné le droit d’être entendue. » Elle propose ses services pour la surveillance du nucléaire iranien.

Opposants défendus ou muselés là ou ailleurs

Huawei aurait facilité la surveillance d’opposants dans plusieurs pays Africains. C’est vrai ou c’est faux mais la critique d’une firme chinoise issue par un média complètement inféodé au discours dominant d’un pays célèbre pour ses 18 ou 19 agences d’espionnage – dont l’omniprésente NSA qui espionne ouvertement tout l’internet – et pour ses multiples ingérences y compris militaires ne manque pas de sel. Même en interne, on ne peut plus dénombrer les firmes qui servent à surveiller la population, en voici une quasi-inconnue mais très active : Palantir.

YouTube bloque les vidéos des opposants à la révolution colorée en cours à Hong-Kong alimentant d’autant les soupçons à ce sujet. Eux et les autres membres des GAFAM font de même pour bien des dissidents occidentaux, dont les Gilets Jaunes, je vous en ai déjà parlé. Ai-je assez rapporté le déclassement des moteurs de recherche, les tracasseries administratives ou financières voire le blocage qui touche les sites d’information non-MSM tant à gauche qu’à droite des républicrates et autres socio-libéraux. Et il y a des gens pour se croire informés à lire les informations politico-sociales que publie ou sélectionne cette hydre totalitaire !?

Julian Assange est sévèrement malade depuis son enfermement dans l’ambassade de l’Équateur si l’on en croit Nils Melzer, rapporteur spécial de l’Onu sur la torture, qui s’est exprimé dans The Times en mai. Craig Murray qui alerte sur ses conditions de détention actuelle. Une alarme est lancée par le toujours excellent Grand Soir qui souligne les manipulations mortelles qui l’entourent. Son comté de défense est censuré par Twitter. Il est complètement absent des premières pages des MSM otaniens et même de pas mal de sites de gauche. Pourtant l’enjeu qu’il représente est colossal pour la presse indépendante aux USA comme ici.

Il est remarquable que les médias suisses parlent plus d’Assange que les autres médias francophones. Je n’ai pas d’explications autre que de constater que la Suisse n’est pas membre de l’Otan. Est-ce une raison suffisante ?

La force, rien que la force

Israël reconnaît dans la presse israélienne, par la voix de son multi-ministre Bibi Netanyahu, qu’il a déjà bombardé l’Irak (confirmé par le New-York Times) et bientôt les Houtis au Yemen outre la Syrie au rythme d’une attaque par jour environ depuis 2018. Tout ça sous le prétexte que ce sont des alliés de l’Iran. Coupables par association, ça suffit apparemment. Tout ça va rendre Israël encore plus populaire dans la région, à commencer par la Turquie et le Hezbollah, et habituer les gens à respecter le droit international à son égard. En même temps, ce pays démocratique (pour 50% de sa population, juive exclusivement) s’est toujours arrogé le droit d’enlever à l’étranger, de tuer qui il voulait, où il voulait, des soldats certes, des responsables politiques, des militants mais aussi des scientifiques étrangers ou des protestataires non violents comme leurs dissidents.

Bibi projette visiblement aussi une attaque de Gaza (mais les indices sont encore trop diffus pour être reliés à quelques articles). Parce que bombarder deux millions de palestiniens assiégés dans un ghetto surpeuplé et probablement tuer quelques milliers de civils, ça va fera ça de moins qui meurent de misère physiologique, de manque de soins, d’eau potable et d’infrastructures telles les égouts (détruites) dans ce baril de poudre et de poussière. Et ça ne va pas du tout les radicaliser plus encore.

Il veut aussi se joindre à la force de “police”(ou d’agression) anglo-saxonne dans le détroit d’Ormuz, au plus près de l’Iran, avec des forces militaires. Histoire de calmer le jeu, sans doute.

Évidemment, il faut se rappeler qu’il y aura tout bientôt des élections dans ce pays où bombarder voire assiéger et affamer les voisins et les anciens occupants fait gagner les votes de gens ultra-majoritairement racistes et qui résistent de plus en plus mal à la tentation du culte de la force. Pas des nazis, certes, mais peut-être bien des fascistes pour une trop forte majorité qui semble s’accroître sans trêve.

Le premier ministre était d’ailleurs cette semaine en Ukraine où il a été accueilli par un mot d’ordre issu de l’histoire nazie (et anti-sémite) locale sans que cela lui cause apparemment le moindre problème, même si le reste de la visite fut plus responsable. Par ailleurs, il a longuement souligné les liens construits avec le président précédent qui, lui, couchait ouvertement avec les néo-nazis.

Billard à trois bandes dans les médias MSM

Le coup est disséqué par le journal américain “Moon of Alabama” traduit par le Saker*: un “diplomate” israélien donne un scoop constitué de trois infox* à un journaliste saoudien qui les avale tout cru. En s’appuyant sur la “reconnaissance par les arabes eux-mêmes” – sauf que l’Arabie Saoudite, ça n’est pas du tout “les arabes”, surtout en Irak et encore moins chez les Perses iraniens, mais passons – les journaux MSM israéliens et occidentaux sont “sûrs” de la véracité des infox à la gloire des F-35 i, de l’armée israélienne et de la force de caractère de son 1er ministre et ministre de la guerre, le tout-puissant Bibi Nétanyahou. Il y a là-bas des élections en vue mais c’est sûrement un hasard. Ça contente aussi les USA qui ont besoin de bonnes nouvelles à propos de leur infox (à peine) volante vendue sous le nom de F-35, par exemple en Belgique sous l’influence de l’américanolâtre CD&V au pouvoir dans l’armée et soutenue au gouvernement par la toute-puissante NVA.

Juste deux-trois problèmes: les infox sont visibles pour qui veut se renseigner et regarder, les journalistes saoudiens ne sont pas fiables vu la sauvage dictature régnante, les journaux MSM commencent à être reconnus comme paresseux et peu crédibles, il n’est que de voir leur chute de lectorat en dizaine(s) de % par an. Enfin, comme le signale “Moon of Alabama”, si c’était vrai, ce serait alors le meilleur argument de vente possible pour les S-400 russes dans tout le Moyen-Orient. C’est peut-être pour ça que les médias (pro-)russes ne sont pas du tout pressés de lever le lièvre.

(*) Je ne suis pas responsable des odeurs nauséabondes qui émanent fréquemment des auteurs repris dans le Saker mais quand il traduit les articles de la presse anglophone de gauche, je ne vois pas de raison de vous en priver. De même, Wikipédia fondé par un libertarien (extrême-droite anti-état) et devenu un instrument de propagande MSM et néo-conservateur (donc va-t-en-guerre) reste utile quand il ne parle pas de politique et surtout pas d’actualité.

L’Iran et l’Europe

L’Europe n’arrive pas à détacher la laisse fixée à son collier par la “protection” militaire de son parrain américain. Or depuis l’arrivée du narcisse infantile à la Maison Blanche, c’est le grand n’importe quoi qui règne à Washington, même chez ses adversaires. Un bon exemple est la crise de paranoïa nommée Russiagate dont l’explosion en vol a carbonisé la crédibilité de nombreux médias et politiciens locaux.

Aujourd’hui, l’Iran est étouffé par les sanctions USAméricaines prises en contradiction avec les engagements pris lors de la conclusion de cet accord. Tout ça, juste parce que le traité est l’œuvre d’Obama (mais pas que lui). La Perse compte ses amis et ses alliés et s’en souviendra quand le Président US sera revenu dans le monde réel où l’AIEA confirme l’honnêteté iranienne.

Signalons au passage que si les sanctions ne sont pas annulées, l’Iran a le DROIT de dépasser les normes inscrites dans le PAGC ; la presse fait des bonds (pour faire vendre) mais les dirigeants européens ne parlent pas explicitement d’une violation de l’accord par l’Iran, et pour cause.

L’Europe pourrait jouer un rôle dans cette poudrière, comme elle aurait pût le jouer avec la Russie en son temps voire Cuba. Mais non, nous nous montrons incapable de défier notre tuteur. Ce n’est pas compliqué, la faible Turquie est plus indépendante que nous. Certes, un mécanisme de paiement a été créé par l’Europe pour contourner les sanctions américaine mais les seuls qui l’utilisent vraiment sont les Russes et, parait-il, les Chinois.

Guerres impériales et réfugiés

Strategic Culture nous affirme que 50% des réfugiés du monde ont été lancés sur les chemins de l’exil du fait des guerres plus ou moins déclarées des USA. L’opposition interne à ce fait est parfaitement expliquée et représentée par la candidate présidentielle Tulsi Gabbard.

Du Venezuela, victime du blocus économique, au Honduras ou siège un pouvoir terroriste (mis à jour 05/06/2019) issu d’un coup d’état téléguidé et reconnu par les USA, pour ne parler que de l’Amérique Latine. L’Ukraine où 4 milliards de $ apportés par Victoria “Fuck EU” Nulland ont amenés au pouvoir une alliance “droite kleptocratique+extrême-droite néo-nazie“qui ont violemment attaqué tant les communistes que les russophones issus d’un rattachement assez récent (1954) d’une partie de la Russie à ce pays (on attend toujours une nouvelle politique de la part du clown récemment élu président) ; rejetés par la terreur et le négationnisme ukrainien, les habitants de ces régions ne rêvent que d’un retour à leur pays d’origine et, comme le million de réfugiés en Russie, ont été privés du droit de vote tant par les lois que par la force. La Crimée y est parvenue, les habitants du Donbass n’y arriveront vraisemblablement que l’émigration. D’autres zones peuplées plus ou moins majoritairement de non-ukrainiens “de race” en rêvent et sont soutenus par leurs pays respectifs au grand plaisir des suspects habituels.

Les Serbes dont l’infrastructure civile a été réduite à néant par les bombardements “ciblés”. La Syrie où les fous de Dieu payés et soutenus par l’AXE USA-Arabie Saoudite-Israël ont provoqué proportionnellement un des plus grands exodes de ce début du 21e siècle. L’Irak trois fois victime de deux guerres et d’un blocus meurtrier sans compter les retombées radio-actives issue de l’usage intensif de l’uranium “appauvri”. Le Yémen et maintenant l’Iran où blocus et bruit de bottes s’allient pour créer une insécurité propice aux migrations. Tous peuvent témoigner que les guerres de changement de régime ont d’abord atteint les populations.

Une autre constante de ces guerres d’annihilation du pouvoir en place et de la structure économique est la création de seigneurs de la guerre qui prolongent l’agonie. Le pire exemple est la Syrie où terroristes pro-Turcs, Kurdes pro-américains, terroristes soutenus par l’AXE et pouvoir élu s’opposent les uns aux autres mais la 2e place revient probablement à la Libye qui fut un pays social avancé tant économiquement que socialement et fut aussi un parrain de la stabilité régionale, notamment via des subventions Sud-Sud aujourd’hui oubliées. L’importance de ce rôle est évidente au vu des multiples guerres et guérilla qui sont apparues depuis dans cette région.

Le seul débat qui agite aujourd’hui la gauche européenne, submergée par cette émigration issue de guerres voulues par “l’allié” de l’Europe, est de savoir s’il s’agit d’une conséquence voulue ou juste de l’incompétence du-dit. En attendant, les nationalismes relèvent la tête. Et ça, c’est aussi un “changement de régime” qui s’annonce catastrophique.

Cocyec (C.C.E.) a déménagé

Si vous êtes ici, il y a une grande chance que ce soit parce que vous avez lu l’article “Cocyec déménage” sur l’ancien site. Vous savez donc qu’on bosse. Déjà, il y a le fil RSS promis. La charte graphique est volontairement simple. Trop ? c’est possible mais l’urgence n’est pas le meilleur graphiste.

Il n’y a plus de publicité et l’hôte du site est un des CHATONS, un libriste convaincu qui travaille à prix militant et à la vitesse de l’éclair. Qu’il en soit remercié. En contrepartie, Cocyec verse son obole à La Quadrature du Net, des gens bien. Bref, Cocyec se sent mieux en accord avec son éthique.

L’intendance a pris un temps fou et pour aujourd’hui, John n’ai pas eu le temps de vous concocter un de ces fameux recueils de liens internet que le maître de lieux intitule sans rougir “un article” 😉

Le site est toujours sur WordPress mais passé les commandes de base, plus rien n’est comme avant. Il faut donc un peu de temps pour s’y retrouver et lui redonner une forme avenante. Le fond y perd forcément pendant cette période.

A demain, sûrement ! Sauf si Bolton & C° nous engagent cette nuit dans une guerre mondiale. Ce lien est LA recommandation du jour ! L’auteur parle des USA et il sait de quoi il parle, sans langue de bois. Bonne lecture critique.

Les pacifistes

Cet article est une traduction partielle de ‘Wheat is a weapon’: US gov-funded, Democrat-linked think tank proposes starving Syrian civilians to weaken Assad.

“Le blé est une arme de grande puissance dans cette prochaine phase du conflit syrien”, a insisté Nicholas Heras, membre du Center for a New American Security (CNAS) à Washington, DC. Traduction en français : on va affamer les Syriens pour faire chanter le gouvernement. (Notez que ça ne dénote pas dans la région : les Saoudiens détruisent l’infrastructure du Yémen pour cette même raison et le régime israélien déclare ouvertement mettre les Palestiniens à la diète“.)

Le Center for a New American Security fonctionne comme une porte tournante vers l’élite de la politique étrangère du Parti démocrate, donnant aux vétérans du Pentagone et du département d’État de Barack Obama la possibilité de garder au chaud pendant qu’un républicain contrôle la Maison Blanche.

Les principaux donateurs de la CNAS comprennent des fabricants d’armes de premier plan comme Northrop Grumman, Boeing, Lockheed Martin, Raytheon, et BAE Systems.

Nicolas Heras, “démocrate” je le rappelle, est aussi un membre senior d’un autre think tank fondé par un ancien patron de la CIA, William Casey. En plus, il est un fervent partisan de l’armement d’Al Quaeda contre le gouvernement Syrien. Oh, pas directement, juste via une façade transparente.

A part ça, il faudra élire un(e) démocrate pour évincer ce va-t-en guerre de Trump. Puisqu’on en parle, une devinette : qu’est-ce qui va sauter d’abord ? John Bolton ou l’Iran ?