Covid19, le triomphe des introvertis

Il ne faut plus se contacter autrement que via le téléphone ou internet. Non, pas pour vous protéger mais pour protéger tout le reste de la population et ce d’une manière exponentielle et non-linéaire ! Pour faire bref, en ne faisant PAS la bise à votre voisin, vous épargnez votre grand-mère.

Explication : quand vous limitez vos propres contacts sociaux, vous limitez la propagation en chaîne du virus : un non-contact contaminant (voir ci-dessous) = 1 non-contaminé qui ne contamine pas 1 autre personne. Si chacune des personnes agit comme vous, c’est linéaire : à la 4e génération, nous avons respectivement 1+1+1+1= 4 personnes épargnées.

Si nous envisageons 2 ou 3 non-contacts et que vos (non-)contacts agissent de même, nous sommes à 4 ou 9 pour la génération suivante et ce n’est plus linéaire du tout : à la 4e génération de personnes prudentes nous avons respectivement 2+4+8+16= 30 et même 3+9+27+81= 120 personnes non-contaminées.

Celui que reste à l’écart sauve tous les autres

Et cette chute de transmission est vitale pour que l’épidémie s’éteigne ou au moins pour ralentir sa propagation afin que le nombre de nouveau cas simultanés n’excède pas le nombre de lits de soins disponibles.

Les lits à occuper, verticalement, et le nombre de malades en horizontale. En sable, la courbe des hospitalisations sans ralentissement, en bleu la courbe si nous faisons tous un effort. La ligne pointillée horizontale indique le nombre de lits disponibles.

C’est encore mieux expliqué dans cet article qui vous permet en prime de jouer vous-même avec un modèle mathématique en faisant varier divers facteurs. Et en plus de celui du Quotidien du médecin, cet autre article, malgré son titre racoleur et franchouillard, fait un point de qualité sur l’épidémie et notamment les taux de contaminations/contacts dont je vous parle plus haut.

Bon amusement et au plaisir de ne plus vous revoir 😉 Sauf au téléphone.

Les guerres modernes sont impossibles

Un des auteurs de National Interest, publication liée au Pentagone et plus généralement au système militaro-industriel, a jadis écrit un article fondamental sur l’incapacité de nos armées modernes à gagner une guerre mondiale faute de pouvoir assurer l’alimentation en armes et munitions de ses troupes. Et c’est de plus en plus vrai.

Lors du dernier conflit entre forces vaguement égales, la guerre du Kippour en Egypte, Israël n’a pu gagner que parce qu’il recevait en permanence les munitions et le matériel produit et stocké par un pays 25 fois plus gros que lui. Malgré ce genre de manne, ils ont perdu en 2006 au Liban contre une milice sous-équipée. Il a fallu 6 mois aux USA pour préparer et engranger de quoi gagner une semaine de guerre contre l’Irak, une nation du tiers-monde.

Les discrets F-35, comme leurs équivalents en Russie et Chine dans une moindre mesure, ne volent que s’ils sont maintenus par des dizaines de techniciens chèrement et longuement formés sur des aérodromes en dur reliés aux plus complexes réseaux et programme informatiques. En cas de conflit généralisé entre égaux, pendant combien de temps y aura-t-il de tels aérodromes, de telles équipes et de telles électroniques.

Les armes modernes lancent des missiles qui valent des millions et qui sont produit à quelques exemplaires par an. Les S-400 et autres fleurons de la DCA russe se font détruire simplement parce qu’ils doivent détruire des masses de drones qui coûtent 10 ou 10.000 fois moins chers à fabriquer. Et ils doivent les détruire parce qu’ils en sont eux-mêmes la cible. Les ultra-modernes et si fragiles navires de haute mer US sont confrontés au même genre de dilemne. Ils disent pouvoir le contrer avec les A-10 “brrrrt” que l’on n’a pourtant jamais vu décoller d’un porte-avions et encore moins y atterrir.

Une simple guerre contre l’Iran ou le Hezbollah libanais est irréaliste car même les faibles moyens de ces derniers suffisent à détruire les fondements économiques des pays qui les attaquent ou au moins de leurs alliés situés trop près comme vient de le prouver le bombardement par la guérilla Houtis du fleuron de l’industrie pétrolière saoudienne. Ce n’était pas la première attaque du genre, ils s’étaient déjà attaqué avec succès à ces artères vitales qui se prénomment gazoducs et oléoducs.

La Corée du Nord est inattaquable sans un “premier coup” aussi colossal qu’improbable car sa simple artillerie peut détruire en quelques minutes le cœur de l’industrie manufacturière et financière de la Corée du Sud. Ajoutons-y quelques missiles, même pas nucléaires, et ce conflit fera perdre des centaines de milliards à une économie mondiale déjà chancelante. Quel gouvernement peut accepter ce risque ?

“Nous vivons pour marcher sur la tête des rois”

Le titre est piqué au Grand Soir où je vous invite à lire la très drôle recension du livre de la rentrée : “La rue était noire de jaune“. Évidemment, ça se passe en France et pas à Hong Kong, donc je doute que nos médias en parlent beaucoup.

Les commentaires qui suivent l’article sont à lire aussi ce qui explique que je n’ai pas repris le texte en intégral ici.

C’est en sécurité !

Vous connaissez tous la banque-carrefour de la Sécurité Sociale en Belgique. Il y en a d’autres telle la banque-carrefour des entreprises. Toutes détiennent des informations critiques, notamment pour notre vie privée, toutes sont accessibles via Internet. Elles ne sont pas les seules, les banques vivent dans les mêmes conditions. Tout cela est archi-sécurisé ! Comme on les croit.

Commençons par la dernière “sécurité” en date : Erratic est une “hackeuse” black hat (voir “cracker“) qui s’est payée la banque Capital One aux USA & Canada. Outre les données bancaires, fiscales et sociales de plus de 100 Mls de clients, elle a aussi mis la main sur un bijou: les N° de Sécurité Sociale de plus d’un million de personnes. C’est l’équivalent de notre N° de Registre National et c’est l’identifiant unique utilisé pour à peu près tout sur le continent nord-Américain. La banque ne s’est aperçue de rien. C’est une personne indépendante qui a remarqué les vantardises d’Erratic sur les réseaux sociaux & de développement et l’a dénoncée. En 2013, Yahoo s’est fait voler 1 milliard de comptes et en 2014, encore 500 millions. Il ne l’a avoué qu’en 2015-2016.

L’état, c’est tellement mieux pour la “sécurité”. Juste annoncé cette semaine: 11 sites gouvernementaux de Trinitad et Tobago“défacés”. Traduction en clair: un groupe de crackers a pris le contrôle de 11 sites et en ont changé la page d’accueil pour “signer” leur passage. Pour les USA, 1e cracker mondial avec la NSA mais 1e cracké, deux noms: Julian Assange/Wikileaks et Edgard Snowden. Aucun d’eux n’a piraté directement via Internet mais tous ont copié ou reçu du copiage de sites internet Top Secret (NSA !) ou personnels. Plus ancien, il y eut aussi la CIA et la Défense Nationale (DoD). En Europe et même en Israël, le sous-Vatican des Black Hats “légaux“, on a vu les données de gros paquets de citoyens se faire disperser sur le net dont un encore cette année en Europe de l’Est.

N.B.: la très officielle conférence Black Hat a lieu du 3 au 8 août 2019 à Las Vegas et des surprises vont être révélées.

En un mot comme en cent : la “sécurité” informatique est relative. Elle est toujours “cassable”, c’est juste une question de prix et de temps ou d’opportunité. Ceux qui prétendent le contraire sont des escrocs ou des incompétents : politiciens, juristes et journalistes. La centralisation des données personnelles ou confidentielles avec un accès Internet est un bon moyen pour que, tôt ou tard, elles ne soient plus ni personnelles ni confidentielles pour peu qu’elles présentent un réel intérêt politique, scandaleux ou financier voire de défi technique personnel. Les Banques-Carrefour belges ne font pas exception à cette règle. Réfléchissez bien avant d’autoriser votre médecin à y centraliser votre dossier médical. Notez que si vous utilisez abondamment les réseaux sociaux et les GAFAM ou Internet sans préservatifs, la question ne se pose pas: l’abandon de votre vie privée fait partie des conditions générales que personne ne lit, faute de temps.

Le vote électronique est encore pire. Les personnes informées ont pu en constater les limites lors du dernier vote en date aux USA où les machines, vendues par un Républicain, ont à l’évidence favorisé un Républicain. En même temps, il faut relativiser: le trucage des élections et/ou l’élimination des électeurs “votant mal” (généralement noirs et parfois hispaniques mais quasi toujours Démocrates) est un sport national au sud du Canada. Si, en Belgique, on a heureusement fait demi-tour sur cette informatisation malvenue, la France s’y met à marches forcées et pour des raisons aussi évidentes qu’européennes.

Comment les médias occidentaux soutiennent le terrorisme d’État qui fait des millions de victimes

La recommandation du jour, c’est cet article censuré sur les médias occidentaux, traduit et publié au Grand Soir. L’article est innovant, abondamment sourcé et écrit par des pointures de l’enseignement universitaire américain. La traduction de Viktor Dedaj est comme toujours excellente, ce qui ne gâte rien.

“Contro gli indipendentisti”

Mise à jour : La police a retiré la mention en question. Quand les faits ne correspondent pas à l’idéologie, il est temps de changer les faits.

Toute la presse a parlé des armes de guerre trouvé chez des fascistes en Italie. Le communiqué de la police italienne qui a saisi les armes déclare explicitement que ces armes ont servi au Dombass “contro gli indipendentisti” (“contre les indépendantistes”). Comme le soulignent les Chroniques du Grand Jeu “toute la presse MSM occidentale a souligné qu’ils avaient combattu “contre le régime”, ce qui est en plus totalement illogique : l’extrême-droite sévi à Kiev, pas de l’autre côté qui est plutôt rouge. Mais bon, la presse occidentale et les faits, hein.

L’Iran et l’Europe

L’Europe n’arrive pas à détacher la laisse fixée à son collier par la “protection” militaire de son parrain américain. Or depuis l’arrivée du narcisse infantile à la Maison Blanche, c’est le grand n’importe quoi qui règne à Washington, même chez ses adversaires. Un bon exemple est la crise de paranoïa nommée Russiagate dont l’explosion en vol a carbonisé la crédibilité de nombreux médias et politiciens locaux.

Aujourd’hui, l’Iran est étouffé par les sanctions USAméricaines prises en contradiction avec les engagements pris lors de la conclusion de cet accord. Tout ça, juste parce que le traité est l’œuvre d’Obama (mais pas que lui). La Perse compte ses amis et ses alliés et s’en souviendra quand le Président US sera revenu dans le monde réel où l’AIEA confirme l’honnêteté iranienne.

Signalons au passage que si les sanctions ne sont pas annulées, l’Iran a le DROIT de dépasser les normes inscrites dans le PAGC ; la presse fait des bonds (pour faire vendre) mais les dirigeants européens ne parlent pas explicitement d’une violation de l’accord par l’Iran, et pour cause.

L’Europe pourrait jouer un rôle dans cette poudrière, comme elle aurait pût le jouer avec la Russie en son temps voire Cuba. Mais non, nous nous montrons incapable de défier notre tuteur. Ce n’est pas compliqué, la faible Turquie est plus indépendante que nous. Certes, un mécanisme de paiement a été créé par l’Europe pour contourner les sanctions américaine mais les seuls qui l’utilisent vraiment sont les Russes et, parait-il, les Chinois.

Quelques conséquences d’une guerre à l’Iran

Une guerre de bombardement ne demande pas beaucoup de soldats au sol en Iran. Le modèle est la Serbie où les bombardements ont effectivement provoqué un changement de régime et ont ouvert la voie à l’annexion du Kosovo pour installer une base militaire USA. C’est donc réalisable et même rentable pour les premiers mois aux yeux des américains.

Le souci est que l’Iran a des alliés militaires que la Serbie n’avait pas, hors la Chine ou la Russie qui ne bougeront pas, et que le risque d’embrasement de la région est réel. Cela touchera peu les USA qui sont exportateurs net d’énergie pour le moment. Par contre, l’Europe et surtout la Chine vont souffrir et c’est un but secondaire (ou primaire) d’un conflit au Moyen-Orient pétrolier tel que celui dont rêvent les porte-sabres de la Maison Blanche.

Autre “bénéfice” secondaire, cet embrasement apporterait aussi les prétextes nécessaires au gouvernement israélien pour étendre son territoire et sa zone d’influence.

Tout cela au prix de nouvelles souffrances pour le monde arabe et iranien, au prix de nouvelles vagues d’immigration vers l’Europe, au prix d’un renouveau “terroriste/de la résistance à l’impérialisme” qui justifiera en OTANie encore plus de lois liberticides nécessaires par ailleurs pour l’imposition du néo-libéralisme sur les classes travailleuses. Le modèle est le macronisme.

Guerres impériales et réfugiés

Strategic Culture nous affirme que 50% des réfugiés du monde ont été lancés sur les chemins de l’exil du fait des guerres plus ou moins déclarées des USA. L’opposition interne à ce fait est parfaitement expliquée et représentée par la candidate présidentielle Tulsi Gabbard.

Du Venezuela, victime du blocus économique, au Honduras ou siège un pouvoir terroriste (mis à jour 05/06/2019) issu d’un coup d’état téléguidé et reconnu par les USA, pour ne parler que de l’Amérique Latine. L’Ukraine où 4 milliards de $ apportés par Victoria “Fuck EU” Nulland ont amenés au pouvoir une alliance “droite kleptocratique+extrême-droite néo-nazie“qui ont violemment attaqué tant les communistes que les russophones issus d’un rattachement assez récent (1954) d’une partie de la Russie à ce pays (on attend toujours une nouvelle politique de la part du clown récemment élu président) ; rejetés par la terreur et le négationnisme ukrainien, les habitants de ces régions ne rêvent que d’un retour à leur pays d’origine et, comme le million de réfugiés en Russie, ont été privés du droit de vote tant par les lois que par la force. La Crimée y est parvenue, les habitants du Donbass n’y arriveront vraisemblablement que l’émigration. D’autres zones peuplées plus ou moins majoritairement de non-ukrainiens “de race” en rêvent et sont soutenus par leurs pays respectifs au grand plaisir des suspects habituels.

Les Serbes dont l’infrastructure civile a été réduite à néant par les bombardements “ciblés”. La Syrie où les fous de Dieu payés et soutenus par l’AXE USA-Arabie Saoudite-Israël ont provoqué proportionnellement un des plus grands exodes de ce début du 21e siècle. L’Irak trois fois victime de deux guerres et d’un blocus meurtrier sans compter les retombées radio-actives issue de l’usage intensif de l’uranium “appauvri”. Le Yémen et maintenant l’Iran où blocus et bruit de bottes s’allient pour créer une insécurité propice aux migrations. Tous peuvent témoigner que les guerres de changement de régime ont d’abord atteint les populations.

Une autre constante de ces guerres d’annihilation du pouvoir en place et de la structure économique est la création de seigneurs de la guerre qui prolongent l’agonie. Le pire exemple est la Syrie où terroristes pro-Turcs, Kurdes pro-américains, terroristes soutenus par l’AXE et pouvoir élu s’opposent les uns aux autres mais la 2e place revient probablement à la Libye qui fut un pays social avancé tant économiquement que socialement et fut aussi un parrain de la stabilité régionale, notamment via des subventions Sud-Sud aujourd’hui oubliées. L’importance de ce rôle est évidente au vu des multiples guerres et guérilla qui sont apparues depuis dans cette région.

Le seul débat qui agite aujourd’hui la gauche européenne, submergée par cette émigration issue de guerres voulues par “l’allié” de l’Europe, est de savoir s’il s’agit d’une conséquence voulue ou juste de l’incompétence du-dit. En attendant, les nationalismes relèvent la tête. Et ça, c’est aussi un “changement de régime” qui s’annonce catastrophique.

Opération Bagration

C’est aujourd’hui l’anniversaire du démarrage de l’opération Bagration le 21 juin 1944. Un résumé en français de cette massive opération russe qui cassât définitivement les reins du Reich Nazi nous est fourni cette fois par Sylvain Ferreira sur le site très droitier, dans tous les sens du terme, de Régis de Castelnau.

Dans un autre article, les mêmes soulignent “la nouvelle réalité” où le Débarquement du 6 juin 1944 est fêté avec les Allemands mais sans les Russes qui ont quand même causés 75 % des pertes nazies lors de la 2e guerre mondiale et ont payé un lourd tribu à la destruction de l’hydre hitlérienne… pure allemande.