Il ne faut plus se contacter autrement que via le téléphone ou internet. Non, pas pour vous protéger mais pour protéger tout le reste de la population et ce d’une manière exponentielle et non-linéaire ! Pour faire bref, en ne faisant PAS la bise à votre voisin, vous épargnez votre grand-mère.
Explication : quand vous limitez vos propres contacts sociaux, vous limitez la propagation en chaîne du virus : un non-contact contaminant (voir ci-dessous) = 1 non-contaminé qui ne contamine pas 1 autre personne. Si chacune des personnes agit comme vous, c’est linéaire : à la 4e génération, nous avons respectivement 1+1+1+1= 4 personnes épargnées.
Si nous envisageons 2 ou 3 non-contacts et que vos (non-)contacts agissent de même, nous sommes à 4 ou 9 pour la génération suivante et ce n’est plus linéaire du tout : à la 4e génération de personnes prudentes nous avons respectivement 2+4+8+16= 30 et même 3+9+27+81= 120 personnes non-contaminées.
Et cette chute de transmission est vitale pour que l’épidémie s’éteigne ou au moins pour ralentir sa propagation afin que le nombre de nouveau cas simultanés n’excède pas le nombre de lits de soins disponibles.
Les lits à occuper, verticalement, et le nombre de malades en horizontale. En sable, la courbe des hospitalisations sans ralentissement, en bleu la courbe si nous faisons tous un effort. La ligne pointillée horizontale indique le nombre de lits disponibles.
C’est encore mieux expliqué dans cet article qui vous permet en prime de jouer vous-même avec un modèle mathématique en faisant varier divers facteurs. Et en plus de celui du Quotidien du médecin, cet autre article, malgré son titre racoleur et franchouillard, fait un point de qualité sur l’épidémie et notamment les taux de contaminations/contacts dont je vous parle plus haut.
Bon amusement et au plaisir de ne plus vous revoir 😉 Sauf au téléphone.