Si même le New York Times…

https://www.nytimes.com/interactive/2023/09/28/world/europe/russia-ukraine-war-map-front-line.html

Selon le New York Times (NYT, USA, pro-Démocrate) : en bleu, les gains de l’Ukraine et en rouge, les gains de la Russie depuis le début de la soi-disant “offensive d’été ukrainienne”. Ils sont reportés sur la carte ci-dessous.

Il y aurait un début de lâchage dans l’air que je n’en serais pas étonné outre mesure. Surtout si l’on considère que cet article n’est pas le seul du genre après 18 mois de glorification unanime et indiscutée du régime de Zelensky dans toute la presse occidentale, NYT inclus.

Je dis bien “début” car le Washington Post, l’autre aile de la production médiatique pro-Démocrate (le corps de l’oiseau étant “The Hill”), me semble camper sur son support inconditionnel. En même temps, je ne le lis plus depuis que je me refuse à consacrer plus d’une paire d’heure par jour à l’actualité, je n’ai donc que ses reflets que l’on observe ici et là. Dans le même ordre d’idée, le très grand hebdo US Newsweek (concurrent du Time) serait aussi en train de tourner casaque en donnant notamment une version un peu plus équilibrée des incidents de Bucha. Le tout très, très prudemment encore ? Si un lecteur desdits pouvait con/infirmer, merci.

Deux autres sujets (pas dans le NYT), on commence dans les médias non-capitalistes ou d’État à évoquer le chiffre de 500.000 victimes pour la période 2022-2023 de ce conflit. Si je m’en réfère aux publications plus ou moins officielles tant israéliennes que turques,(les deux satellites des USA les plus indépendants, il s’agirait de 15 à 20.000 civils (appuyés par les chiffres ONU, habituellement largement sous-estimés : 8-9.000), 80.000 Russes et 400.000 Ukrainiens. Pour ceux qui l’ignorent, ce qui tue les soldats c’est l’artillerie*, l’arme favorite des Russes depuis 1922. Depuis le début 2023, où les chiffres de pertes se sont envolés, nous en sommes à 8 obus russes pour chaque obus ukrainien. Ça colle. Idem pour les chiffres indirects qui fuitent de temps à autre : abonnés aux GSM chez les soldats ukrainiens : moins 400.000 depuis 2022, les médias sociaux, la taille des cimetières, etc… On évoque, en plus, le nombre d’Ukrainiens émigrés dans la riche Europe et qui “ne reviendront plus au pays” ruiné par les dépenses de guerre, la vente de ses terres fertiles aux multi-nationales et la récupération par la Russie des (riches sous-sols des) terres et populations imprudemment et autoritairement données à l’Ukraine par ses dirigeants post-Staline, principalement le Donbass et la Crimée pour diverses raisons relevant de la démographie, de l’économie et de la connerie chimiquement pure qui leur était habituelle après Kroutchev, mais Gorbatchev et Eltsine inclus.

Notons aussi le nombre incroyablement faible de morts civiles : <5% !? Ce sont des totaux temporaires, certes mais quand même ! Les bombardements Ukrainiens du Donbass (2014-2022), en me référant aux chiffres de la très européenne OSCE, parlaient eux de 80/20 : 80% de civils, 20% de militaires. Les autres conflits occidentaux, principalement dans les pays du Tiers-Monde (Irak, Afghanistan, Syrie, Liban, Palestine, etc…) et même en Europe (14-18 ou 39-45) nous avaient habitués à du 50/50, au mieux. Quelques possibilités d’explications : l’usage généralisé de l’artillerie, plus précise que les avions ; les armes de bombardements plus précises ; la volonté expresse (discutable) de part et d’autres de ne PAS viser les civils puisqu’ils sont leurs ressortissants, etc… J’attends avec impatience les livres qui vont étudier cette bizarrerie bienvenue que l’on aimerait voir se généraliser : “La guerre serait un bienfait des dieux si elle ne tuait que les professionnels” disait Jacques Prévert 😘 et de préférence “avant que la guerre ne mette fin à l’Humanité” comme le pensaient John Fitzgerald Kennedy (JFK) et un paquet d’autres célébrités intelligentes.

(*) Dans le même ordre d’idée : les chars conquièrent, l’infanterie occupe et défend, l’aviation détruit (et coûte cher).

La fin de la domination du $ ? 2e épisode

L’article de traduit par Danielle Bleitrach intitulé “Une opportunité bancaire pour les grands dirigeants d’améliorer le développement mondial” dont l’introduction suit m’a inspiré certaines réflexions sur le destin de “la monnaie de référence” (sic) émise par “la nation indispensable” comme le répètent tous les dirigeants des USA, du gentil “Barak Obama” à la sanguinaire Madeleine Albright.

Si la venue de Lula (le Président du Brésil) en Chine a reçu en France un peu moins de commentaires que celle de Macron, il s’agit là de la mise en place de la clé de voute d’un système financier alternatif à la dollarisation avec un nombre croissant de pays qui se rallient à cette solution. Avec la fin de l’hégémonie du dollar c’est le pouvoir de sanction des USA qui s’effondre, mais jusqu’ici il a manqué un leadership. La “Nouvelle Banque de Développement” et le “Contingent Reserve Arrangement” seront-ils en mesure de remplir leur mission initiale avec l’arrivée de la nouvelle présidente de la banque, Dilma Rousseff c’est-à-dire l’investissement du Brésil? (note et traduction de Danielle Bleitrach pour “Histoire et Société”)

La fin ou même simplement la diminution des réserves de change en $ des pays tiers qu’impliquent les changements décrits dans cet article va aussi diminuer plus ou moins fortement la nécessité d’acheter des Bons du Trésor US pour garantir les paiements des pays concernés par la dédollarisation. Le déficit permanent et en constante augmentation de la balance des paiements des USA était compensé par l’émission de ces bons du Trésor qui garantissaient le commerce international. Que va-t-il se passer aux USA quand il ne pourront plus financer leur vie à crédit ? Quand, en échange des biens qu’ils importent, ils devront donner quelque chose qui a de la valeur au lieu de chiffons de papier qui ne leur coûtent que l’encre pour les imprimer en nombres toujours croissant ?

Ce pays surarmé va-t-il accepter ce destin ou va-t-il commencer par faire défaut sur dette comme l’Allemagne moderne (deux fois au XXe, la dernière en 1953) et bien d’autres ? Ou, va-t-il utiliser son invraisemblable arsenal pour rançonner encore plus agressivement le monde ? Ou va-t-il plonger le monde dans une infinité de petits conflits permanents dont il fournit les armes, comme il a déjà commencé à le faire maintenant ?

C’est cette issue que la Chine est en train clore en tant que médiatrice dans les pays arabes avec la généralisation des paix entre Arabie Saoudite (AS) et ses voisins, l’Iran idem et le retour de la Syrie dans les instances inter-arabes. Même la Turquie est invitée à revenir. Dans l’optique décrite ci-dessus ce ne sont pas des hasards du calendrier. Le réarmement de la marine Chinoise en eau côtière est le signe que la Chine a bien compris qu’il n’y a pas qu’un conflit économique en cours entre le géant aux pieds d’argile et l’atelier du monde mais éventuellement une confrontation militaire directe qui peut tourner au conflit nucléaire choisi par les USA

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Edit 16:10-13/04/22 : Russia Today (RT.com) rapporte à l’instant (en anglais) un court avis de Felipe Medalla, patron de la Banque Centrale des Philippines qui s’est ouvert à RIA Novosti (en russe) sur la question ci-dessus.

Edit 22:58-13/10/22 : ajout en fin d’article sur la base de l’article de Covert Action Magazine affirme que les USA choisiront la voie du suicide nucléaire plutôt que d’être dépassé par la Chine et la Russie

La fin de la domination mondiale du $ en vue ?

Nous avons pour commencer les déclarations policées des médias chinois sur la fin de la domination du dollar. Un exemple https://www.globaltimes.cn/page/202304/1288566.shtml

Dans une vidéo qui a largement circulé sur Internet, le sénateur américain Marco Rubio a déploré le déclin de l’hégémonie du dollar américain et a déclaré : “Il y aura tellement de pays qui effectueront des transactions dans des monnaies autres que le dollar que nous n’aurons pas la capacité de les sanctionner”. À l’heure actuelle, la politique monétaire irresponsable des États-Unis, en particulier les hausses continues des taux d’intérêt, a suscité une colère et un mécontentement croissants à l’égard de l’hégémonie du dollar américain. Dans ce contexte, la théorie de “l’incapacité à sanctionner” avancée par Rubio pourrait jeter de l’huile sur le feu.

Pendant longtemps, l’abus de l’hégémonie du dollar par les États-Unis a été considéré comme un facteur de pression sur l’économie mondiale, mais alors que de plus en plus de pays, en particulier les pays en développement, souffrent de l’hégémonie américaine et paient pour ses politiques monétaires irresponsables, il est ironique que certains politiciens américains ne s’intéressent qu’à la question de savoir si les États-Unis risquent de perdre leur capacité à imposer des sanctions unilatérales déraisonnables et des mesures coercitives. Cette attitude reflète la pensée hégémonique habituelle des élites politiques américaines à l’égard de l’économie mondiale.

Dans le passé, les États-Unis ont établi l’hégémonie du dollar pour garder sous leur contrôle la finance mondiale et la circulation des devises, mais tant d’années ont passé que le système financier centré sur les États-Unis ne s’est plus adapté aux nouveaux modèles de développement économique mondial. Bien qu’il ne faille pas nier que le dollar américain restera la monnaie la plus utilisée dans un avenir prévisible, il faut reconnaître qu’une tendance mondiale à la dédollarisation s’est déjà amorcée. Certains membres de l’élite politique américaine sont paniqués par l’effondrement possible de l’hégémonie financière des États-Unis. Comme ils veulent perturber et créer des obstacles à la tendance à la diversification des devises, ils pourraient désespérément faire n’importe quoi. Dans ce processus, il ne serait pas surprenant qu’ils prononcent des remarques radicales ou qu’ils fassent de la rhétorique extrême, mais de telles propositions ne reflètent rien d’autre que leur panique et leur peur intérieures.

Aujourd’hui, alors que la politique monétaire irresponsable des États-Unis et le dollar fort qui en résulte deviennent un danger pour l’économie mondiale, les économies du monde entier ont pris conscience de l’urgence de la dédollarisation. Le yuan chinois et d’autres monnaies dont la valeur est stable sont devenus des devises idéales pour se diversifier par rapport au dollar. En mars, les médias ont annoncé Rubio a averti que ces pays étaient en train de créer une économie parallèle totalement indépendante des États-Unis. Ses propos reflètent, dans une certaine mesure, la panique des élites politiques américaines face à la tendance actuelle à la dédollarisation et à la diversification des devises, mais il convient de souligner que ce n’est pas la Chine, le Brésil ou tout autre pays, mais les États-Unis eux-mêmes qui déclenchent l’inévitable tendance à la dédollarisation, en partie grâce à la politique monétaire irresponsable des États-Unis.

L’hégémonie du dollar américain découle de la position des États-Unis en tant que puissance économique mondiale essentielle et de la stabilité politique et économique du pays. Si les États-Unis veulent rétablir la confiance mondiale dans le dollar américain, ils doivent insuffler davantage de facteurs positifs dans l’économie mondiale. À tout le moins, les États-Unis devraient maintenir une valeur stable de leur monnaie et adopter une politique monétaire responsable. Cependant, il est regrettable de constater que les États-Unis vont dans la direction opposée. Outre la politique monétaire irresponsable qui a causé des dégâts dans le monde entier, les États-Unis utilisent de plus en plus l’hégémonie du dollar américain pour imposer des sanctions économiques et créer une volatilité financière au détriment de l’économie mondiale.

Personne ne veut vivre sous la menace de sanctions américaines. La théorie de l'”incapacité à sanctionner” de Rubio a une fois de plus mis en évidence l’urgence pour les pays du monde entier de réduire leur dépendance à l’égard du dollar américain, car elle ajoute à la preuve qu’il est peu probable que les États-Unis cessent d’armer leur hégémonie sur le dollar américain.

Nous avons ensuite l’échec de la plus grande machine de guerre du monde, plus de 800 milliards de $ annuels, à vaincre la Russie par le truchement de ses mercenaires ukrainiens. Je dis bien “mercenaires”: “Nous payons ces soldats via le pouvoir ukrainien avec des dons et des prêts de facto non-remboursables, les équipons d’armes légères comme lourdes (tanks Léopards et canons M777), les entraînons, les informons depuis les satellites et drones lourds US via Starlink, les dirigeons via la marionnette Zelensky que nous avons installé au pouvoir et que nous fournissons en coke et dollars. Et vous voulez que les Russes ne les voient pas comme nos mercenaires et la guerre en cours comme une attaque de l’Otan contre la Russie ?”

Sans la menace militaire, sans l’imposition du $ dans les échanges internationaux, plus de sanctions ! Du coup, nous voyons nombre de pays désobéir aux instructions impériales et nouer des alliances comme la SCO (Organisation de Shangai pour la Coopération) qui recrute à tout de bras, les relations économiques qui se construisent comme chez les Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) où les candidats font la file mais surtout sur les Chinoises Routes de la Soie avec leur cortège d’investissement, les traités de paix qui se signent comme entre l’Arabie Saoudite et l’Iran-la Syrie-le Yémen ou entre la Turquie et l’Égypte. Tout ces pays que les USA avaient mis tant d’énergie à monter les uns contre les autres. L’Inde fait bon marché des sanctions occidentales contre la Russie, notamment en matière du prix du pétrole et l’Opep danse avec l’Ours une valse que les vassaux occidentaux des USA trouvent pénible pour ne pas dire discordante mais surtout chère. Nombre de pays payent désormais leur pétrole en Yuan, une désobéissance qui avaient valu leur destruction à l’Irak et la Libye dernièrement.

Je pose clairement la question de savoir ce qu’il va se passer lorsque les pétro-dollars, les réserves monétaires et les bons du Trésor US vont commencer à ne plus être aussi nécessaires aux pays du monde, ne plus être autant stockés et même commencer à rentrer chez l’Oncle Sam ? Car ce monopole du $ avait permis à la nation soi-disant indispensable de faire financer leur balance démesurément déficitaire depuis la guerre du Vietnam par une monnaie stockée dans tous les pays du monde. Quand elle aura perdu son statut de monnaie de réserve est-ce que la seule planche de salut pour le $ ne sera pas un défaut sur dette ?

Personne ne crie au charron car il y a des milliers de milliards de $ en Bons du Trésor US stockés au Japon, en Chine et accessoirement de ci, de là. Mais il est très imaginable que leur valeur s’écroule si les USA ne peuvent plus “faire de la cavalerie”, c’est à dire rembourser les anciens emprunts par des nouveaux parce que plus personne ne voudra de leur papier en cours de dévaluation. Si cela arrive, le tsunami qui tombera sur l’économie pourrait alors entraîner tout le monde occidental qui ne détient la planète qu’en l’enchaînant par les dettes et le massacre des dirigeants non-corrompus ou indociles depuis la soi-disant fin de la colonisation.

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La drôle de Troisième Guerre mondiale est-elle déclarée ?

Avant notre réponse, voici la thèse de Dominique MUSELET telle qu’exposée dans Les jeux sont faits ! La Troisième Guerre mondiale est déclarée sur Le Grand Soir.

Je n’ai pu la contacter pour une autorisation de publication faute d’adresse courriel qu’elle a fort logiquement protégée contre les vandales et autres machos au petit pied. Cependant ses textes figurent sur de nombreux sites déjà. Ne pas hésiter à me contacter via les commentaires.

Selon l’Internaute l’expression, “les jeux sont faits”, est récente (début du 20e siècle) et « elle puiserait ses origines dans les jeux de hasard et notamment dans le jeu de la roulette où le croupier indique que “les jeux sont faits” lorsqu’il n’est plus possible de miser. On peut la rapprocher du célèbre “Alea jacta est”.


J’avais d’abord pensé mettre en titre le célèbre “Alea jacta est” (le sort en est jeté), prononcé par César en franchissant d’un pas décidé le Rubicon, mais ce n’était pas possible car là, chez nous, en Occident, il n’y a pas de César décidé, il n’y a, aux manettes, que des psychopathes dominés par des passions tristes comme la haine, la cupidité, l’arrivisme, l’hubris, la luxure.

La formule “le vin est tiré” me plaisait bien aussi. Après tout la France est connue pour être une terre de tradition vinicole qui offre une large variété de vins prestigieux plus gouleyants les uns que les autres, mais ce n’était pas possible car là, chez nous, en France, il n’y a plus de tradition, ni de variété, ni de prestige, et il n’y aura bientôt plus rien à boire ni à manger vu que les Étasuniens auront accaparé toutes nos terres et nos productions comme ils ont accaparé celles de l’Ukraine, ce qui fait que la seconde partie de l’expression “il faut le boire” avec un bon fromage de préférence, sonne comme une provocation.

Toutes ces expressions expriment l’idée que les choses ont pris un tour irréversible, mais, en plus, “les jeux sont faits”, “les dés sont jetés”, qui évoquent les jeux de hasard et d’argent, dénient clairement à la volonté humaine toute part dans le cours des évènements. Dans la vision polarisée occidentale, il n’y a rien entre la soumission des hommes à leur destin et la liberté triomphante du surhomme qui crée « sa propre réalité » comme dit Bush. « Le manichéisme serait même la nouvelle idéologie libérale. La guerre en Ukraine serait une sorte de bataille entre la lumière et les forces des ténèbres », selon Alistair Crooke. C’est sans doute pour cela que nous les surhommes, pardon surfemmes, qui avons été nourris au lait de l’exceptionnalisme étasunien, n’avons qu’une seule ambition : réduire les autres, tous les autres, en esclavage.

Les Anciens étaient plus nuancés. Dans la tragédie antique, «  les hommes sont les jouets des dieux, mais ils sont aussi des héros dans la façon dont ils succombent au Destin qexposée sur Le Grand Soirui leur est assigné… » Et « je dirais même plus » – c’est sûrement le savoureux sketch Tintin à Rungis de Naïm sur l’époustouflante prestation de Macron à Rungis, prélude à son époustouflante prestation au Salon de l’agriculture qui a rappelé à ma mémoire ce célèbre tic des Dupond et Dupont – c’est dans la mesure où ils restent fidèles à eux-mêmes, à leur idée de bien, du beau, du juste et de la vérité qu’ils peuvent, maautorisation de publication faute d’adresse courriel qu’elle a fort logiquement protégée contre les vandales et autres machos au petit pied. Cependant ses textes figurent sur de nombreux sites déjà. Ne pas hésiter à me contacter via les commentaires.lgré leurs déterminismes, devenir des héros. Le héros grec est celui qui met la fidélité à ses principes, à sa parole, à ses convictions au-dessus de la vie. Il s’en lève maintenant aussi chez nous, alors que les puissants occidentaux resserrent la vis sur des populations qui les haïssent. Nombre de ceux qui refusent d’adhérer au Covidisme et à l’Ukrainisme sont privés de leurs moyens de subsistance ou de leur existence sociale.

La guerre de l’OTAN contre la Russie et la Chine était inéluctable

La différence entre le destin des Anciens, le Karma des bouddhistes et notre déterminisme, c’est uniquement une différence d’approche de l’existence, spirituelle pour les uns, philosophique ou matérialiste pour les autres, mais dans tous les cas, la conclusion est la même : l’univers et tout ce qu’il contient est régi par des lois qui nous dépassent à tel point qu’il nous est impossible de les comprendre et de les contrôler. Il est donc tout aussi impossible de prévoir avec certitude le rexposée sur Le Grand Soirésultat de nos actions.

Que faire alors ? Eh bien, faire la volonté de Dieu diraient les croyants, faire de notre mieux diraient les autres, puis lâcher prise et faire confiance à la providence, à dieu, à la vie pour que le résultat soit honorable. Faire de son mieux, en effet, ne garantit pas du tout le résultat, car nous ne nous connaissons pas plus que nous ne connaissons l’univers et, moins nous nous connaissons, plus nous sommes esclaves de nos passions-pulsions-habitudes-déterminismes-préjugés-émotions-etc. Et même si nous sommes parvenus, par la connaissance de soi, à un certain contrôle de nous-mêmes qui nous permet de garder l’esprit clair et de ne pas se laisser emporter par la folie ambiante, il y a des logiques, des enchaînements de cause à d’effet, auxquels on ne peut pas échapper.

Par exemple un banquier a une logique de banquier comme le note Bruno Bertez :

« L. Blankfein, PDG de Goldman Sachs a dit : « Je ne suis qu’un banquier qui accomplit l’œuvre de dieu (God’s Work) ». Il voulait dire qu’il accomplissait la logique du système du pognon. » Il est vrai que l’argent est notre nouveau dieu…

On s’étonne souvent que les gens changent en changeant de condition. Les gens ne comprennent pas qu’Olivier Dussopt, qui est né dans une famille ouvrière, veuille maintenant imposer deux ans de travail de plus à ses anciens camarades ouvriers. C’est pourtant bien normal, en passant dans le camp de Macron, il a adopté la logique du camp de Macron. Il passe du camp des opprimés au camp des oppresseurs. Tout le monde comprend qu’il ne peut pas garder la même logique.

Les individus ont des logiques internes différentes selon leur appartenance à une classe, une religion, un peuple, une époque, et ne peuvent pas y échapper, sauf rares exceptions. Patrick Reymond cite Chris Hedges : «  Nous vivons maintenant dans un pays où les médecins détruisent la santé, les avocats détruisent la justice, les universités détruisent le savoir, les gouvernements détruisent la liberté, la presse détruit l’information, la religion détruit la morale, et nos banques détruisent l’économie » et note que Chris Hedges « reprend simplement des propos plus anciens, ceux d’Ivan Illitch ».

C’est vrai qu’Ivan Illitch était un sacré visionnaire. Il n’aurait pas été surpris, s’il avait été encore en vie, par le projet fou d’éradiquer un virus, qui a conduit les pays (sauf une bonne partie des Africains) à la folie liberticide et meurtrière et qui a complètement discrédité le monde scientifique et médical, lui qui avait écrit, il y a 25 ans :

« Dans les pays développés, l’obsession de la santé parfaite est devenue un facteur pathogène prédominant. »

Les systèmes, les civilisations, les peuples, les états aussi ont des logiques, des aspirations, des besoins et des conditionnements auxquels ils ne peuvent pas échapper.

Les États-Unis ont pris l’habitude de vivre, comme des cigales, aux dépens des autres peuples grâce au dollar, au pillage et aux valeurs progressistes. Les milliardaires qui ont pris le pouvoir en Occident comme le note, entre autres, Mike Whitney, ne veulent pas perdre les avantages que leur procure la position hégémonique des Etats-Unis. Pour maintenir leur hégémonie, les États-Unis ne connaissent qu’une seule méthode : la force. C’est dans leurs gènes. Et quand la force ne marche pas, ils rajoutent plus de force. Pour changer cela il faudrait soit des siècles soit un grand choc.

La Russie et la Chine telles des fourmis industrieuses, habiles et prévoyantes, sont désormais en mesure d’opposer un niet officiel et définitif à l’empire du chaos, du mensonge, du pillage et des valeurs inversées. Ces deux pays n’aiment pas la guerre, ils préfèrent le commerce et la paix, mais le seul choix que l’Empire leur laisse, c’est se soumettre ou se battre. Ils se battront donc. C’est fait pour la Russie. C’est imminent pour la Chine. Le Rapport sur l’hégémonie des États-Unis et ses dangers est, comme l’explique Pépé Escobar, la version chinoise de la déclaration de guerre :

« Cette énumération cinglante de toutes les folies meurtrières de l’hégémon, depuis des décennies, constitue un point de non-retour pour la diplomatie chinoise de marque, jusqu’ici caractérisée par la passivité, l’ambivalence, la retenue réelle et la politesse extrême.

« Il s’agit en fait d’une proclamation morale, philosophique et politique justifiant une guerre d’une gravité exceptionnelle, ce qui dans l’univers chinois signifie une guerre ordonnée par une Puissance Supérieure capable de restaurer la Justice et l’Harmonie dans un Univers altéré. »

On assiste à un alignement de planètes. La Russie a enfin compris « que le pivot de la Russie vers l’Est, vers le soleil levant, désormais irréversible, était la seule voie logique », et il « était prévisible que, tôt ou tard, les héritiers de la civilisation chinoise en auraient assez – et se rallieraient à l’analyse de Poutine, pour qui l’hégémonie est la première source de chaos, d’inégalité et de guerre sur la planète. « Pour le dire crûment, au diable ces conneries américaines d’hégémonie justifiée par la “destinée manifeste” !

« Alors c’est bien ça ? Vous voulez une guerre hybride ? Eh bien, nous allons vous donner satisfaction. »

La troisième guerre mondiale est inéluctable. L’Occident va la perdre et la Russie et le Chine érigeront le monde multipolaire que 85% de la planète appelle de ses vœux. L’Occident va la perdre, mais rien ne l’empêchera de la faire, car c’est tout simplement dans sa logique de fonctionnement. L’Empire du mensonge et du pillage ne connaît rien d’autre et l’Europe complètement vassalisée le suit aveuglément, le carnet de chèque à la main. Souvenez-vous, c’est pour ça que John F. Kennedy a été assassiné le 22 novembre 1963, peu après son discours d’ouverture à l’American University de Washington DC, le 10 juin 1963, qui portait sur :

«  Le sujet le plus important sur terre : la paix mondiale. De quel genre de paix est-ce que je parle ? Quel genre de paix recherchons-nous ? Pas une Pax Americana imposée au monde par les armes de guerre américaines. Pas la paix de la tombe ou la sécurité de l’esclave. Je parle de paix véritable, le genre de paix qui rend la vie sur terre digne d’être vécue, celle qui permet aux hommes et aux nations de grandir, d’espérer et de construire une vie meilleure pour leurs enfants – pas seulement la paix pour les Américains, mais la paix pour tous les hommes et toutes les femmes – pas seulement la paix à notre époque, mais la paix pour toujours ».

C’est pour ça aussi que Jaurès a été assassiné le 31 juillet 1914. Le complexe militaro-industriel et tous ceux qui ont intérêt à la guerre n’aiment pas les pacifistes.

Et nous, en Europe, qu’allons-nous devenir ?

Dans un article du 27 février 2023 intitulé « “Zeitenwende !”, le tournant militariste d’une Europe dispactoire assurée, il faut attaquer à 3 contre 1 au moins, pas à 1 contre 2-3 comme l’rue », Karine Bechet-Golovko nous donne la réponse, et elle n’est pas gaie :

« L’on pourrait penser que l’Europe est passée en un an d’un extrême à l’autre : de la vie rose des Bisounours, vivant dans une vision maladive de la « paix », à l’annonce du passage à l’économie de guerre et au réarmement accéléré. Il n’y a aucune contradiction, cette paix artificielle était alimentée par les sédatifs de l’OTAN et la domination américaine. Désormais, le patient est prêt, il peut aller se battre non pas pour défendre l’intérêt national de la France, qui lui mériterait d’être défendu, mais l’intérêt supérieur de la domination globaliste. Et cela passe par une confrontation en Ukraine. « La question, qui se pose dans ces cas-là, est toujours la même : à qui profite le crime ? Aux États-Unis, dans leur dimension de centre atlantiste. L’Ukraine a été poussée à faire la guerre au Monde russe, afin d’entraîner l’Europe dans ce conflit, de l’affaiblir en la détachant de la Russie, en brisant l’équilibre du Continent européen et en poussant la Russie à la confrontation, ce à quoi elle se refusait désespérément.

« Comme on peut le lire dans le New York Times ce matin, l’Europe, qui avait de bonnes relations, pragmatiques, avec la Russie c’est fini. Le commerce et l’énergie en Europe, c’est fini. La paix, la vie facile et tranquille, c’est fini. Et cela fait manifestement le bonheur du pouvoir globaliste, qui est arrivé à sa fin en Europe, en la dominant totalement. »

Les enfants des Ukrainiens vont tous y passer, puis ceux des Polonais, et après ce sera les nôtres ? Tout ça pour les beaux yeux des États-Unis… Faut-il qu’on les aime !

Conclusion

A mon sens les jeux sont faits… La Chine s’apprête à rejoindre la Russie dans le conflit contre l’Occident collectif, et le monde va être coupé en deux, aussi irrémédiablement que pendant la guerre froide, mais en proportion inverse. Nous, en France et en Europe, nous allons passer un sale quart d’heure sous la férule des néocons étasuniens et de leurs Kapos de l’UE, qui sont en train de nous enfermer dans une dictature qui se durcira au fil de la décadence étasunienne. Nous avons échappé à la folie mégalomaniaque des nazis allemands grâce à De Gaulle et à la Russie, mais nous n’échapperons pas à celle des néocons EU/UE/OTAN.

Il faut mieux, pour protéger sa santé mentale, lâcher prise et prendre du recul. S’acharner à vouloir moraliser-changer-corriger le système capitaliste occidental est vain. Nous ne le maîtrisons plus. Les forces qui le régissent nous dépassent. Il s’effondre comme l’avait prédit Marx sous le poids de ses contradictions, mais l’humanité, elle, ne disparaîtra pas et elle sera meilleure une fois libérée de ce cancer, au moins dans les premiers temps de sa libération. Il faut donc à mon sens, s’occuper surtout de nous-mêmes et de ceux qui nous entourent, comme on ferait dans un naufrage. Ce n’est pas pour rien que le Titanic est dans tous les esprits…

Quant aux organisations internationales, on continuera, sans doute, dans l’Occident que dirige d’une main de fer des élites aveuglées par l’arrogance, l’ignorance, la lâcheté, la cupidité et la dépravation, de les appeler internationales, même alors que les 85% du reste du monde en auront créé d’autres (c’est déjà commencé avec les BRICS, etc.)

La civilisation occidentale est devenue monstrueuse sous l’égide anglo-saxone et personne ne la regrettera, même pas la Caste qui aura quitté le navire bien avant qu’il ne sombre tout à fait, en emportant tout l’or qu’ils nous auront volé.

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La réponse de Cocyec :

De la même manière que les remarquablement pertinents états des lieux formulés par Pépé Escobar, les excellents articles et traductions de Dominique Muselet ne les empêchent pas tous deux de prédire régulièrement des évènements, souvent catastrophiques, qui n’auront pas lieu. Ce n’est pas une attaque ad hominem, c’est une réalité que chacun peut relever en relisant leurs prédictions émises depuis des bases justes mais à mon sens insuffisantes.

A l’évidence, leurs sombres prédictions ne sont pas de bonnes nouvelles. Si Dominique Muselet a raison, nous allons tout droit vers l’anéantissement nucléaire. Même improbable, ce n’est pas une fin à souhaiter si l’on ne meurt pas sur le coup (humour). Si la déclaration de guerre chinoise que ressent Pépé Escobar devient une réalité, les habitants d’Europe plongeront beaucoup plus vite que prévu dans une misère tiers-mondiste d’autant plus féroce que nous n’avons plus aucune richesse à proposer à la vente sauf des gouvernements très autoritaires qui devront être mis en place pour protéger les richesses des privilégiés locaux. Ce que nous voyons est en fait une évolution beaucoup plus lente vers des résultats qui à terme ne seront pourtant guère différents.

Le juriste assoiffé de juridisme qu’est V. Poutine (si, si) a récemment fait remarquer que la guerre a d’ores et déjà été déclarée par l’Otan. Pour ceux qui savent lire, il en découle que les conscrits russes pourront légalement être affectés au combat hors de la Russie ce qu’interdit la constitution russe pour le temps de paix. La Russie a cependant besoin d’encore beaucoup de temps pour construire une armée d’occupation, leurs BTG sont des outils remarquablement inappropriés à cette fonction : pour occuper et défendre, il faut des humains avec des bottes enfoncées dans le sol et des mains vers les populations occupées au contraire des populations libérées qui ne nécessitent que des travaux publics (Marioupol, p.e.). Il y a ce sujet un article immanquable, long et en anglais ce jour chez https://bigserge.substack.com

En attendant la reconstitution à venir d’une Armée Rouge de ce type, les ukrainiens vont continuer de souffrir d’une guerre d’attrition très bien menée mais lente et peu “sexy” sur le papier. Nous, nous subirons toujours plus une forme lente d’auto-asphyxie que nos dirigeants soumis à l’impérialisme US semblent trouver érotique. La misère en Europe n’est-elle qu’à son commencement ou allons-nous être capable d’autonomie voire de révolutions. Ou les USA autoriseront-ils nos dirigeants à baisser les bras ?

De la même façon, la Chine n’est absolument pas prête à un conflit, même limité à Taïwan : si l’on veut une victoire assurée, il faut attaquer à 3 contre 1 au moins, pas à 1 contre 2-3 comme le “bluff pour les négociations” de l’Armée Rouge en février/mars dans la région de Kiev. Si l’on veut limiter les pertes, le ratio de 5 contre 1 est un strict minimum, plutôt 8 contre 1. Si en plus la victoire doit être perenne, alors viser le 10 contre 1 est un bon début mais juste un début. Les Chinois savent très bien que leur marine en est à l’évidence encore loin même si leur supériorité locale est désormais bien suffisante pour que les USA ne se risquent plus à les attaquer près de leurs côtes.

Lors d’une guerre avec une offensive en développement telle que la défaite allemande sur le front russe en 1943, ces chiffres peuvent être inférieurs car la bataille est (relativement) rapide et vise à terme les centres politiques. A contrario, la Chine n’a que peu d’unités de haute mer, c’est à dire à propulsion nucléaire ou dotée d’une infrastructure de ravitaillement lourde et rodée. Ils ne pourront suivre leur première victoire et sont aujourd’hui bien incapable de porter autre chose qu’une attaque nucléaire contre Washington DC ce qu’ils ne feront pas car ils sont communistes, pas suicidaires, donc le 10 contre 1 en haute mer est indispensable. Rassurons-nous, il est en train de se bâtir avec la lenteur et la persévérance chinoise. Ils savent la guerre inévitable comme le souligne très justement Escobar, mais sauront probablement être la taupe qui creuse, creuse et ne surgit qu’au bon moment 😉

Nul n’est expert en tout et la vérité n’est que rarement univoque.

Outre la politique, ce blog se veut aussi défenseur du logiciel libre, cheval de bataille de l’un d’entre nous depuis 10 ou 15 ans. Nous reprenons les articles et informations publiées par les meilleurs et contribuons par quelques versements irréguliers en fonction de nos rentrées à l’une ou l’autre association que nous lisons avec intérêt.

Évidemment, le 1e moteur en France en matière de logiciel libre pour l’usage tout un chacun, c’est Framasoft. Et, chouette, chouette, le Framablog qui en émane a un flux RSS, comme ici sous la rubrique “Suivre le site”. Un flux RSS, c’est ce chouette machin qui permet de se tenir au courant de l’actualité de 10, 30, 80 sites sans passer ses journées à aller d’un site à l’autre pour dégotter les nouveautés du jour, pas toujours bien mises en évidence.

Il y a cependant un problème avec le flux RSS de Framablog que nous aimerions pourtant pouvoir vous recommander sans arrière-pensée : si sur le plan informatique, il est superbe, sur le plan de la politique, notamment internationale (mais qu’est-ce que ça fout là, d’ailleurs), le fil est squatté par un membre très actif et bénévole (?) du groupe dont les idées ne sont vraiment pas du même genre que les idées du logiciel libre : soit “liberté, égalité, fraternité” pour faire court.

Chaque lundi, ce monsieur Khrys, dont la compétence en informatique est sûrement à saluer mais qui n’a visiblement aucune expertise en relations internationales, nous assène le résumé des éléments qu’il pense frappant mais sont les plus abjects et/ou les plus farfelus de la communication mainstream occidentale dont Libération et Le Monde sont les principales caisses de résonance en français. Et le résultat est à gerber (désolé). Ce n’est pas son métier et donc il n’a pas le temps de consulter 10 à 120 sources en diverses langues comme les experts compétents (j’ai les noms). Il n’a pas l’expérience militaire d’un Jacques Baud et de quelques autres militaires, diplomates et espions retraités (les autres sont soumis au devoir de réserve, en France comme ailleurs). Khrys n’en a pas la culture spécialisée ni la formation (nous sommes diplômés en journalisme) et ne connaît visiblement pas, par exemple, l’abc de la propagande de guerre qu’ Anne Morelli définit superbement dans son livre paru en 2001 :

  1. nous ne voulons pas la guerre ;
  2. le camp adverse est le seul responsable de la guerre ;
  3. le chef du camp adverse a le visage du diable (ou « l’affreux de service ») ;
  4. c’est une cause noble que nous défendons et non des intérêts particuliers ;
  5. l’ennemi provoque sciemment des atrocités, et si nous commettons des bavures, c’est involontairement ;
  6. l’ennemi utilise des armes non autorisées ;
  7. nous subissons très peu de pertes, les pertes de l’ennemi sont énormes ;
  8. les artistes et les intellectuels soutiennent notre cause ;
  9. notre cause a un caractère sacré ;
  10. ceux (et celles) qui mettent en doute notre propagande sont des traîtres.

Dans le cas particulier de l’Ukraine, nous pouvons relever depuis un an dans notre presse aux ordres, que les “mauvais” définis par Washington violent à tour de bras, massacrent les civils et sont dirigés par un fou sanguinaire porté par des hordes de barbares (sic ou presque). Pendant, ce temps, “nos” alliés se battent avec des fleurs, portent des croix gammés et autres insignes de la SS pour l’esthétique des motifs, se réfèrent et glorifient constamment des criminels de guerre qui ont dirigés des génocides de Polonais et de juifs sous l’aile d’Hitler car ils n’ont agi ainsi que pour lutter contre le réchauffement climatique. Et je vous en passe, on n’est pas là pour ça.

Visiblement, sur ces sujets Khrys a avalé l’appât et l’hameçon et le flotteur avec. Les éléments de propagande qu’il répercute de manière univoque confinent à l’absurde. Deux exemples criants : les Russes auraient une politique de viols systématiques “viagra assisted” (quelles preuves ?) dans des populations qui sont leurs alliées et qu’ils prétendent défendre contre des néo-nazis avérés qui leur font la guerre depuis 2015 (15.000 morts oubliés par Libération). À propos d’Azov & C°, je vous conseille de comparer la presse mainstream occidentale entre 2014 et 2020 et celle de 2022, c’est instructif en matière de propagande. Deuzio, dans cette guerre où selon les chiffres de Washington, l’artillerie Russe déverse au moins 2 (ou 5) fois autant d’obus que le régime de Kiev, les pertes civiles sont inférieures à 25% de celles des militaires. C’est beaucoup trop mais c’est ridicule au regard de performances de notre Otan où les chiffres sont généralement au moins à égalité. Ces défenseurs attentifs seraient pourtant des massacreurs calculés de la population qui leur est alliée !? Non, mais allô quoi !

Autre souci, leurs accusateurs n’ont certes pas les mains propres et sont donc mal placés pour être fiables dans leurs leçons de morale: dois-je encore une fois rappeler Sainte Madeleine Allbright pour qui 500.000 enfants irakiens morts étaient un prix correct pour leur avoir apporté la “liberté” (sic). Ou le mensonge battu en brèche, trop tard, des couveuses du Koweit qui a aussi justifié l’agression US contre ce même Irak. Ou les soi-disant viols commis par les soldats de Kadafi soutenus par une distribution gratuite de Viagra (tiens, un bis ?), une accusation aussi gratuite qu’imaginaire mais qui “rend” encore mieux aux USA qu’en Europe. A contrario, puis-je rappeler qu’il est prouvé par des tiers indépendant que les populations de Serbie et d’Irak sont toujours aujourd’hui soumises à la pollution radioactive et mutagène des munitions anti-tank à l’Uraniuim 238 utilisées à profusion par les USA. Etc…

Oui mais l’agression de l’Ukraine, ce serait différent : c’est un pays démocratique (hein ?) Européen (comme la Serbie, non ?) agressé par plus gros que lui (allez dire ça à l’île de Grenade) sans raisons valides (pardon, excusez-moi ?) par une “dictature”… qui a pourtant élu dans les temps son président en 2018 et son corps législatif en 2021. Ouais, les élections n’étaient pas parfaites mais Russiagate, Corbyn, Fillon et Cambridge Analytica sont 4 affaires qui ont renversé le cours de 4 élections majeures, et nos plateaux TV sont “à peine” orientés en faveur du pouvoir en place ou de leur milliardaire de propriétaire, soyons donc modestes.

Toutes ces questions fondamentales ne sont même pas évoquées par Khrys, notre vaillant chevalier de l’ordre occidental sur Framablog. Alors, bien sûr, il a toute liberté éditoriale et c’est très bien. Cependant quand l’on prend des positions aussi peu expertes dans un fil qui est dédié à un tout autre sujet, l’informatique je le rappelle, il serait parfois utile d’avoir un peu d’humilité et donc d’être un peu moins tranché et univoque. Ou alors de s’abstenir et de parler uniquement de son pays où il y a déjà beaucoup, beaucoup à dire, hélas et où visiblement, il a de très bonnes sources, originales et populaires. Bravo.

Dans la guerre mondiale menée par les néo-lib’ et les néo-cons’ occidentaux depuis 1991 comme par tout autre groupe ou pays en tous temps, la vérité est complexe et n’appartient jamais aux médias d’un seul camp. Bien sûr, en parler de manière informée demande du temps et parfois aussi du courage et ça, c’est nettement plus difficile que d’aboyer avec les loups en relayant les communiqués de presse des agences de comm’ déguisés en articles indépendants qui sont pourtant partout identiques en occident. Mais ce dernier point, on en reparlera ultérieurement, si pas nous-mêmes au moins via des sources expertes qui ont creusé ce sujet de manière professionnelle, elles.

La marche inéluctable vers la 3e GM

Prolégomènes

“L’histoire du monde regorge d’affrontements armés déclenchés par l’inquiétude ou la paranoïa d’un acteur établi face à l’hybris d’un nouveau rival.” Si vous n’avez pas reconnu les USA et la Chine dans ce piège de Thucydide, je ne peux plus rien pour vous. Les USA n’ont donc rien à perdre en Europe car il leur faut à toute force un succès pour tenir la Chine en respect de leur paranoïa pour les 2-3 prochaines années. Ils pensent qu’ils auront à ce moment-là mis en place une économie de guerre qui les mènera à la victoire comme ils l’ont vécu avec le Japon. La guerre en Ukraine pourrait être ce succès.

Comme il ne s’agit que des 2 ou 3 puissances nucléaires majeures du monde (la Chine serait en train de dépasser la France sur ce plan), le meilleur pari à prendre est que tout va bien se passer. Vous pourriez peut-être même y parier votre maison : si vous perdez, il n’y aura de toute façon plus personne pour venir réclamer l’enjeu 😇

Introduction

Les chancelleries occidentales invitent leurs ressortissants à quitter la Biélorussie et accessoirement la Russie. L’information est répercutée notamment dans The Hill, “l’organe officiel” du parti démocrate signale Sonar21. C’est exactement ce qui s’est passé avant le début de la contre-offensive Russe l’an dernier. Ces derniers ont agit au cri de “Barbarossa, une fois mais pas deux” afin de prévenir l’offensive des Nazis de Kiev à 4 contre 1 de 160.000 hommes (la première armée ukrainienne, la meilleure et la pire, liquidée au printemps 2022 et à Marioupol) sur la milice de 40.000 hommes dont disposait le Donbass à ce moment-là.

Bien sûr, il peut s’agir tout simplement d’une tempête dans un verre d’eau, en l’occurrence l’annonce de la livraison de F-16 à l’Ukraine dans un avenir éloigné. Le régime de Washington a désespéramment besoin d’un coup d’éclat pour faire oublier l’accusation majeure de sabotage des 4 tuyaux des 2 Nord Stream décrite par Seymour Hersch, alors tout est possible. D’utant que l’affaire gonflée des ballons météo chinois prouve que la junte US ne recule devant aucun effet de manche pour enfumer le monde.

Comme nombre de commentateurs s’y attendent, je pense plutôt à une attaque de la Biélorussie, soit de sa part vers l’Ukraine, ce qui est très peu probable) soit contre elle par cette dernière voire même la Pologne, ces deux cas sous des prétextes plus ou moins foireux mais âprement défendus par notre presse caporalisée : censure, auto-censure et condamnations en série pour ceux qui pensent “mal”.

À ce sujet soulignons ce qui a déjà eu lieu : 5 ans de prison pour un commentateur Allemand, “morts financières” en France et Angleterre pour les courageux journalistes installés au Donbass : Eva Bartlett, Christelle Néant et leurs homologues masculins. Black-out ailleurs. Aux USA, un journaliste du format de Seymour Hersch est sur liste noire et n’a pu publier son dernier travail sur les auteurs de l’attentat du Nord Stream que d’abord sur son blog avant qu’une variante de l’effet Streisand ne le fasse apparaître aux yeux du grand public. Il a été précédé nombreuses publications internationales et de de moult critiques des thuriféraires de l’ordre établi.

Pendant qu’on parle du Nord Stream, doit-on rappeler les investissements familiaux des Biden auprès de Burisma dont le fiston a été membre du C.A. par hasard, jusqu’à deux mois après que son papa a quitté son poste à la Vice-Présidence et responsable de l’Ukraine auprès d’Obama. Hasard toujours, Burisma était à l’époque la plus grande compagnie ukrainienne du secteur de l’énergie. A ce titre, elle a profité à plein de la crise de l’énergie provoquée par les sanctions imposées à la Russie aux pays européens et plus encore par la destruction d’un certain gazoduc sur décision d’un président dont le nom et la famille n’ont absolument aucune importance ici.

Je vous le répète, cet investissement n’a, bien sûr, jamais influencé aucune décision à aucun niveau de l’exécutif US ni auprès de la CEE dans aucun sens que ce soit. C’est TotalEnergiquement crédible, n’est-ce pas ? Et puisqu’on parle d’investissement, comment vont ceux placés chez TotalEnergie par (l’ex-)patron du Pdt Macron ? En l’occurrence, il s’agit d’une banque d’affaire chez qui il ne retournera jamais travailler pour prévenir des conflits d’intérêts, évidemment, et où il était tellement mal payé.

Argument

À partir de cette situation tout est possible avec un puissance dominante sur le déclin prise au piège de Thucydide, dirigée par un président des USA gâteux, inconscient des risques (respectivement : hystérie des ballons météo et attaque sur les Nord Stream) téléguidés par des néo-cons agités. Le tout mélangé dans élections présidentielles en vue aux USA et des Polonais hystériques quand on leur parle de la Russie.

Le moins risqué serait probablement d’amener des troupes Polonaises entre Kiev et la Biélorussie afin de “libérer” les troupes ukrainiennes qui s’y trouvent. Ce pourrait être un premier pas aventureux mais justifiable au regard de l’opinion publique sous contrôle de l’Otan. D’autres troupes de Varsovie se fixeraient alors tout autour de la Biélorussie pour renforcer cette dissuasion. Il est peu probable que cela suffirait à enrayer la défaite inéluctable de l’Ukraine qui était déjà prévisible après la destruction de leur première armée et l’envoi au front de forces supplétives à la fin du printemps dernier. Ces derniers ont constitué en leur temps une seconde armée ukrainienne. Une troisième, majoritairement non-entraînée, finit sa destruction en cet hiver ’22-’23.

Reste que si lancer le roquet polonais aux basques Russes est une tâche aisée pour pour la partie “Nuland” de la junte désormais au pouvoir à Kiev, faire quitter le pays aux forces de Varsovie sera pour (les successeurs de) Zelensky au moins aussi difficile que de battre l’armée des seconds. D’autant que la Pologne rêve toujours de récupérer les terres conquises sur la Russie en profitant de la guerre de celle-ci avec les puissances occidentales (1918-1922). Terres délimitées par les Anglais selon la ligne Curzon et récupérées par la Russie en 1945 et largement situées dans l’Ukraine actuelle.

Si ce n’est pas Varsovie, je ne vois aucun changement majeur autre qu’une guerre entre 404 et la Biélorussie évoquée ci-dessus. Même s’ils sont abrutis par la coke, je ne vois pas les dirigeants de Kiev se lancer dans une guerre avec un autre pays situé juste à côté de leur capitale. Ils n’ont tout simplement plus les soldats nécessaires pour cela. Quand à une attaque de Loukachenko vers l’Ukraine, outre que je n’en vois pas le prétexte, même foireux, j’ai du mal à imaginer en quoi elle impliquerait des soucis supplémentaires pour les USAméricains en Russie au point qu’ils doivent quitter le pays.

Thèse aventureuse

Pour ma part, j’imagine comme possible une offensive polonaise sur la Biélorussie. Voire plus si ça se passe bien mais là, j’ai de gros doutes.

Pas question d’une contre-attaque préventive des Russes à peine de se mettre tout l’Otan à dos. Le mécanisme pourrait donc être : provocation Ukrainienne discutable (au moins au sens de la presse de l’Otan), contre-attaque Biélorusse, entrée en lice de la Pologne qui balayeraient les maigres contingents Biélorusse renforcés de quelques rares régiments Russes alliés, débarquement des réserves Russes qui étaient prévues pour le front du Donbass pendant qu’en Europe on discute de se lancer ou pas.

Issues possibles de ce qui précède aux yeux de l’Otan : retour au pat au Donbass et possible victoire Polonaise en Biélorussie ou au moins un pat là aussi. Des pourparlers de paix USA-Ukraine-Russie pourraient alors commencer… si l’affaire n’a pas dérapé : l’article de Seymour Hersch (voir supra) a réveillé l’affaire des 4 tuyaux des Nord-Stream 1 et 2 dans l’esprit des Russes. Cet attentat a également démontré que les USA se croient tout-puissant et sont en fait inconscients des risques pourtant évidents : les Allemands se savent trahis, les Russes sont exaspérés et les Européens se rendent peu à peu compte qu’ils sont dirigés par un suzerain qui les sacrifie sans état d’âme.

Tant que Poutine est vivant et au pouvoir, la crise de nerfs du coté Russe est peu probable. Je n’en dirais pas autant du côté Otan, notamment à cause du piège de Thucydide déjà évoqué pour les USA, des Kakis européens, des socio-traitres occidentaux et de l’état d’esprit très autoritaire, pour ne pas dire pré-fasciste, en Pologne : ce genre de gouvernement ne “tient” à moyen terme que par des aventures militaires victorieuses sur un “patient désigné”, pour reprendre des termes psychologiques puisque nous en sommes à ce stade. Mais j’insiste : militaires ET victorieuse. Pour réunir cela leur faut à toute force un succès pour tenir la Chine en respect de leur paranoïa pour les 2-3 prochaines années deux composantes vitales, tout est permis et tous les risques sont bons aux yeux des autorités polonaises.

Cette entrée en lice polonaise est une possibilité ouverte depuis le début de l’année et la destruction en cours de la 3e armée Ukrainienne. Elle apporterait une solution à 4 problèmes devenus essentiels pour la junte de Kiev et au moins majeurs pour les USA s’ils ne veulent pas se ridiculiser une fois de plus et leurs serviteurs de l’Otan avec eux :

  • la livraison immédiate de chars lourds de l’Otan (Leopards 2, Abrams, Challenger 2) qui nécessitent une infrastructure énorme qui mettrait des années à être mise en place. Or la demande est urgente à peine d’un écroulement du front.
  • la livraison demandée d’avions de combat type F-16 (à quand les F-35) avec les mêmes soucis d’infrastructure, et la formation des pilotes en prime. Idem. Beaucoup pensent contourner le problème par la création d’une unité de mercenaires à l’image des Tigres Volants qui ont aidé la Chine avant Pearl Harbor. Un des soucis est que cette base sera devra bien se trouver dans un pays quelconque qui se retrouvera de jure en guerre avec la Russie et donc que cette base, ses pilotes et ses installations seront bombardés par l’Armée Rouge. La Chine pourrait aussi considérer qu’il s’agit cette fois d’une déclaration de guerre de facto contre la Russie et que les traités d’alliance peuvent jouer en sa faveur. Tout le monde pense qu’avoir affaire avec l’Armée Rouge Russe, c’est déjà pas drôle mais son éventuel numéro de duettiste avec l’Armée Rouge Chinoise et ses extraordinaires capacités de production ne tente personne.
  • la “livraison” de soldats déjà formés qui manquent (une troisième fois) cruellement à l’Ukraine. Idem
  • Une nouvelle réconfortante pour ses soldats et son peuple, à défaut d’une victoire, indispensable pour la survie du régime Zelenski-Nuland en cours de mue à Kiev, surtout après la chute prévisible du “Stalingrad” local: Artyomovsk, renommée “Bakhmut” par les kiévistes et les occidentaux.

En attaquant la Biélorussie, la junte de Washington DC pourrait penser échapper à une réponse de la Russie. A mon sens, c’est un pari pour le moins douteux : le Pdt Poutine est fidèle à sa parole de même que la Russie l’est à ses alliances. En prime, comme des troupes de l’Armée Rouge sont stationnées en Biélorussie leur implication est inévitable. Je doute que ces évidences suffisent à freiner la future 2e puissance mondiale que la confusion et les contradictions ont amené au bord de l’irrationalité voire déjà un pas plus loin.

Conclusion

Des missiles Otan sont déjà amenés en Pologne au bord de la frontière Russe: moitié menace, moitié provocation de la première à l’égard de la dernière. Le problème est que les missiles US sont très majoritairement à double usage: conventionnel ou nucléaire. Ce que les Russes ne sauront avec certitude qu’au moment de leurs explosions, un peu tard pour réagir et un peu tôt pour que les Russes n’envisagent pas une attaque préemptive, devenant essentialiste à leurs yeux au moment d’un pas de trop. En d’autres mots, nous sommes déjà dans une escalade de moins en moins contrôlée.

Seul rescapé de la Shoah en Allemagne: la chutzpah

L’Allemagne qui en 1945 avait tué plus de 24 millions de Soviétiques en 4 ans dont la toute grande majorité étaient des non-combattants (prisonniers de guerre et populations civiles dont les juifs), elle qui a sciemment dévasté et affamé à mort par ses réquisitions tout la zone occupée par elle, cette Allemagne-là a la chutzaph de déclarer officiellement, ce 30/11/22, le PC de l’URSS (PCUS) comme génocidaire de l’Ukraine lors de la grande famine qui a touché toute l’URSS, pas seulement l’Ukraine, au tout début des années 1930.

L’alliance libérale-impérialiste vert-bleu-rose allemande qui eu ce culot a aussi envoyé à la tête de la CEE la petite-fille d’un nazi qu’elle n’a jamais renié. D’autant que ni elle, ni ses prédécesseurs n’ont jamais jugé aucun grands patrons et propriétaires qui furent les héritiers et profiteurs du nazisme dont Volkswagen et Krüpp pour prendre deux exemples entre mille.

Faut-il encore une fois rappeler que c’est le PCUS qui a mis fin aux famines qui dévastaient périodiquement la Russie est les régions avoisinantes depuis au moins le début du XIXe siècle. De la même façon, l’URSS a aidé sans compter bien des pays dont l’Inde (1953) a combattre les leurs. C’est aussi un Parti Communiste, de Chine celui-là, qui a assuré une alimentation régulière à son pays où, bien plus qu’ailleurs, les famines “habituelles” servaient jusqu’alors de régulateur démographique depuis des millénaires. Toutes les sources citées ci-dessus sont Otano-occidentales et que, sauf une, elles sont en français.

A contrario, remarquons la chute verticale de l’espérance de vie, 3 millions de morts soit 5 à 10 ans d’espérance de vie perdus en 8 ans dans l’espace de l’Union Soviétique détruit par les dirigeants très libéraux des USA installés aux commandes par Boris Eltsine. Ce n’a été que partiellement regagné depuis la montée au pouvoir de Poutine qui lutte toujours contre ce qu’il en a hérité, notamment l’oligarchie compradore et ses milliards enfuis à Malte, en Angleterre et autres paradis fiscaux pour kleptocrates bien en cours chez nous.

Au Donbass, comme en 1943, ce sont les canons allemands de Krupp & C° que la Russie trouve face à elle, en plus des habituels impérialistes qui ont le sang des millions de morts du monde entier sur les mains : au moins 900.000 morts et 10.000 milliards d’€ de dégât pour le seul Proche-Orient depuis 2001 selon le libéral Le Devoir (Québec) plus un demi-million d’enfants irakiens du fait des sanctions, Mme Albright les considérants explicitement comme un prix acceptable (sic).

Dans le genre génocidaire, ces deux cas, néo-libéralisme importé et “nettoyage” du proche-orient, forment des chiffres difficiles à égaler. Ce sont pourtant les mêmes auteurs qui pensent prochainement désigner l’entreprise russe Wagner comme organisation terroriste, sans rire. En matière de chutzpah, l’élève n’a décidément rien à apprendre au maître américain.

La Voie du Sabre en Europe et sa réponse “woke”

En Ukraine, le jeune soldat en patrouille sur la photo un peu sombre tout en haut à droite porte clairement un écusson tricolore Allemand. Ces images sont extraites de la caméra GoPro d’un ukrainien tué lors d’une opération de reconnaissance.

Images issues de la GoPro d’un soldat ukrainien tué en territoire Russe

Dans l’image ci-dessous extraite d’une vidéo publié sur Telegram par des soldats Russes, on reconnaît un drapeau US frappé d’un aigle armée (CIA ou l’armée de terre ?). Comment celui-ci est-il arrivé au front ?

Ces 2 “images du jour” sont issues de 2 canaux raisonnablement fiables et aussi orientés que nos JT, juste pas dans le même sens. Dans la mesure où elles sont authentiques, et bien trop d’autres canaux le confirment, nous sommes en train de nous préparer un superbe conflit Otan-Russie sans l’aval d’aucun des Parlements concernés, comme d’habitude.

On ne peut certes exclure que ce sont seulement des “souvenirs” d’entraînement ou le fait de soldats plus ou moins “retraités” ou “volontaires”, mais ce sont des indices supplémentaires du fait que nous sommes sur le chemin magnifiquement esquissé par Frank Capra en 1943 à propos des nazi et poursuivi lors de chaque intervention majeure des USA depuis : d’abord des “volontaires” plus ou moins CIA puis des instructeurs (Bérets Verts) puis des “observateurs” et des officiers “pour diriger les tirs” et “coordonner” ensuite des troupes “de reconnaissance”. On termine avec du fantassin conscrit en nombre avec ses indispensables avions d’appui.

A ce dernier stade, la marche arrière est devenue impossible pour un paquet d’années parce qu’il y a trop d’argent à gagner pour l’appareil militaro-industriel US, trop de médailles et de promotions à venir pour les gradés planqués au Pentagone ou au Shape. La troupe va mourir mais, objectivement, ils s’en fichent : la machine de propagande tourne à plein régime depuis assez longtemps pour couvrir ça.

Nous ne sommes pas encore à cette phase totale mais déjà ces soldats ukrainiens, renforcés par NOS “volontaires” et vétérans, sont formés par NOS instructeurs militaires dans NOS bases dans NOS pays. Ils sont payés avec NOTRE argent, armés avec du matériel issus de NOS stocks d’active et entretenu par NOS techniciens ici ou là-bas. Ils sont conseillés à plus ou moins grande distance par NOS officiers et renseignés par NOTRE matériel d’espionnage (Starlink d’Elon Musk, satellites militaires US, CIA, etc…). Leurs politiciens dansent sur NOTRE musique. A ce stade, qu’est-ce qui les différencie encore de simples mercenaires de NOTRE Otan ?

En prime, ces gens tirent volontairement sur des civils et des infrastructures indiscutablement russes. Le jour où on recevra à NOTRE tour des coups sur la figure, on dira que “Poutine est fou”, bien sûr, plutôt que de penser que les Russes seront seulement excédés par notre hypocrisie.

A propos d’infrastructures : lors du massif bombardement non-provoqué et illégal de la Serbie (78 jours) par les USA en 1999, ces derniers ont détruit l’intégralité des ponts, réseaux électriques, radio-TV, etc… bref l’essentiel de l’infrastructure serbe, faisant des milliers de morts civils (“seulement” des centaines selon les sources alliées, évidemment), des dizaines de milliers de blessés et d’innombrables sans-abris, comme à chaque fois.

A contrario, en Ukraine, les chauffages centralisés soviétiques fonctionnent toujours, le gaz (d’origine russe) est distribué et les centrales électriques sont intactes. L’industrie tourne, l’électricité est là et les relais GSM sont actifs. Globalement, les trains circulent. Les ponts sont fonctionnels sauf sur la ligne de front. Kiev, Lviv et les autres grandes villes sont intactes tout comme les gazoducs du pays ! Même les rétributions pour le transit du gaz vers la CEE sont payées par’ la Russie. Les seuls gazoducs qui ont des soucis sont ceux auxquels s’opposent depuis toujours les USA (Nord Stream 1 et 2) suivant le vieil adage émis par le dear Henry Kissinger“: “Être un ennemi des USA est dangereux mais être son allié est fatal”.

Cadeau pour ceux qui sont encore là, un immanquable tweet Hindou que je vais essayer de vous traduire en respectant sa finesse très britannique :

https://twitter.com/timand2037/status/1578515682094108673

Ces 4 provinces sont russes mais elles ont été assignées “ukrainiennes” à la naissance. Récemment elles on fait un “coming-out” en tant que trans. Ce sont des régions frontière-fluides et leur souveraineté est non-binaire. Elles sont Russes enfermées dans un corps Ukrainien et elles ont décidé de réaliser leur transition. Leur pronoms sont maintenant dpr/lpr. Nous, Indiens, en tant qu’alliés supportons cette transition et condamnons l’attitude transphobique de l’Ouest.

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Mise à jour du 10/10/22 : Contrairement à ce qui a eu lieu jusqu’à présent (voire supra) le siège du SBU à Kiev ainsi qu’un gros morceau de l’infrastructure énergétique a été bombardé après l’attentat contre le pont de Kersch entre la Russie continentale et la Crimée. Histoire de bien faire comprendre à l’Ukraine dès hier soir que “nous mettions des gants (avec les objectifs civils) mais si vous faites des bêtises, nous pouvons devenir vraiment méchants et nous en avons les moyens.”

La vérité change selon celui qui paie.

Souvent New York Times varie

15 mars 2019 :
    “Sur son gilet pare-balles figurait un symbole couramment utilisé par le bataillon Azov, une organisation paramilitaire néo-nazie ukrainienne.”

11 février 2020 :
    “Les défenseurs du Bataillon Azov ukrainien, que le F.B.I. appelle “une unité paramilitaire” notoirement connue pour son “association avec l’idéologie néonazie”, nous accusent de faire partie d’une campagne du Kremlin visant à “diaboliser” le groupe.”

17 mars 2022 :
    “La semaine dernière, Facebook a déclaré qu’il faisait une exception à ses politiques de lutte contre l’extrémisme pour autoriser les éloges de l’unité militaire d’extrême droite ukrainienne du bataillon Azov, “strictement dans le contexte de la défense de l’Ukraine, ou dans leur rôle en tant que partie de la Garde nationale ukrainienne.”

29 avril 2022 :
    “Ces scènes sont tirées de vidéos partagées en ligne ces derniers jours par le régiment Azov, une unité de l’armée ukrainienne, qui affirme qu’elles ont été prises dans les bunkers en forme de labyrinthe situés sous la tentaculaire aciérie Azovstal à Mariupol, en Ukraine.”

Souvent Canada varie

“Afin de mieux comprendre comment l’approche des médias canadiens en matière de reportage sur le Régiment Azov (anciennement le Bataillon Azov) a évolué au fil des ans, nous avons recherché toutes les mentions du groupe dans les archives du Toronto Star, du Globe and Mail et du National Post. Nous avons également cherché sur le site Web de CBC News, ainsi que dans certaines de leurs émissions. Les 90 mentions uniques que nous avons trouvées (au 10 août) ont été compilées, la description d’Azov fournie dans l’article ou l’émission étant notée à des fins de comparaison.

Nous avons constaté que ces organes d’information (et les agences de presse sur lesquelles reposait une grande partie de leur couverture) allaient de la reconnaissance directe de l’idéologie néonazie d’Azov à la suggestion que le groupe est simplement “controversé” ou a un “passé douteux”. Certains rapports ne comportaient aucun qualificatif et présentaient simplement le groupe comme une autre unité militaire ukrainienne luttant contre la Russie.”

Les gros sous ne varient pas

L’homme qui a financé l’ascension de Zelensky , Igor Kolomoïsky, est aussi celui qui a créé Azov dont les hommes seront entraînés et formés par les USA et le Canada dès 2015.

Ça n’a (presque) rien à voir mais je fais un coucou tout spécial à la Fürher de la CEE et à la Vice-1ère Ministre canadienne, toutes deux si fières de leurs grands-papa respectifs.

Mais à part ça, l’Ukraine n’est pas envahie par l’idéologie néo-nazie, juste que ses forces de l’ordre (nouveau) et son président ont des gros liens sentimentaux avec elle 😂 Tous sont désormais payés, parfois depuis 2015, par les contribuables ukrainiens de l’Otan, l’Ukraine ne pouvant plus couvrir que moins de 50% de son budget, sans même compter les armes.

Otan en emporte le vent

Outre les mercenaires occidentaux et quelques SAS aussi britanniques que discrets, il y a des soldats professionnels polonais en Ukraine mais ils sont payés par l’Ukraine donc aucun ne compte comme soldat de l’Otan. Les autres mercenaires étrangers sont majoritairement issus des pays de l’Otan. Les mêmes pays qui envoient des armes de tous formats à l’usage desquelles l’Otan forme sur place le personnel de l’armée ukrainienne, en ce compris les mercenaires.

L’espionnage satellitaire est assuré par l’Otan et la couverture internet en campagne est assurée par un prestataire majeur (Elon Musk) de l’armée USAméricaine. Enfin, l’Ukraine n’a plus aucune rentrée d’argent donc elle vit et paye ses soldats avec l’argent envoyé par les pays de l’Otan.

C’est moi ou l’Otan est en réalité déjà en guerre avec la Russie avec juste un peu de complexité pour essayer de travestir la chose et de la rendre acceptable pour nos populations ?

Parce que, résumons-nous : le matériel vient de l’Otan, la formation est assurée par l’Otan, tout ou partie du personnel formé vient de l’Otan, l’information est assurée (ou censurée) par l’Otan. Et le tout est financé et payé avec de l’argent qui vient des pays de l’Otan. Qu’est-ce qui est encore ukrainien mis à part la couleur des uniformes et le sang de la chair à canon ?

Edit 26 juin: Le NewYork Times (NYT) confirme que les forces spéciales de renseignement, d’assistance et de formation de l’Otan sont toujours sur le terrain. Voila qui renforce encore l’idée que la 3e Guerre Mondiale (du Nord) a déjà commencé comme le confirme cette belle citation :

Les faucons en avril : N’appelez pas ça une guerre par procuration !
Les faucons en mai : Bien sûr que c’est une guerre par procuration !
Les faucons en juin : Ce n’est pas leur guerre, c’est notre guerre !
(@DanielLarison) 20 juin 2022 via Caitlin Johnstone

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