Quelques conséquences d’une guerre à l’Iran

Une guerre de bombardement ne demande pas beaucoup de soldats au sol en Iran. Le modèle est la Serbie où les bombardements ont effectivement provoqué un changement de régime et ont ouvert la voie à l’annexion du Kosovo pour installer une base militaire USA. C’est donc réalisable et même rentable pour les premiers mois aux yeux des américains.

Le souci est que l’Iran a des alliés militaires que la Serbie n’avait pas, hors la Chine ou la Russie qui ne bougeront pas, et que le risque d’embrasement de la région est réel. Cela touchera peu les USA qui sont exportateurs net d’énergie pour le moment. Par contre, l’Europe et surtout la Chine vont souffrir et c’est un but secondaire (ou primaire) d’un conflit au Moyen-Orient pétrolier tel que celui dont rêvent les porte-sabres de la Maison Blanche.

Autre “bénéfice” secondaire, cet embrasement apporterait aussi les prétextes nécessaires au gouvernement israélien pour étendre son territoire et sa zone d’influence.

Tout cela au prix de nouvelles souffrances pour le monde arabe et iranien, au prix de nouvelles vagues d’immigration vers l’Europe, au prix d’un renouveau “terroriste/de la résistance à l’impérialisme” qui justifiera en OTANie encore plus de lois liberticides nécessaires par ailleurs pour l’imposition du néo-libéralisme sur les classes travailleuses. Le modèle est le macronisme.

Caméra et écrans (suite)

En complément à “Caméra et écransécrit ici-même il y a juste 8 jours, j’attire votre attention sur un nouvel article où un ancien cadre dirigeant des GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft) explique comment ils piratent notre attention, nous rendent accros, nous déstructurent, affaiblissent la richesse de nos vies, nous fichent et accessoirement sont un terrain de jeu facile pour les escrocs de tout poil. Il n’est pas le premier et il n’est pas le seul: une ancienne dirigeante de Facebook appelle son ancien employeur “le cancer“. Bref, ils rendent malheureux.

L’extrême-droite allemande utilise “des données policières pour compiler une liste de gens a tuer”. Son rapport est peut-être assez indirect avec notre sujet mais en même temps, on sait que la police utilise intensivement les GAFAM pour nous ficher. Ceux-ci étant des victimes largement consentantes de ces inquisitions plus ou moins légales.

Merci à SebSauvage pour pas mal des liens cités ici.

Guerres impériales et réfugiés

Strategic Culture nous affirme que 50% des réfugiés du monde ont été lancés sur les chemins de l’exil du fait des guerres plus ou moins déclarées des USA. L’opposition interne à ce fait est parfaitement expliquée et représentée par la candidate présidentielle Tulsi Gabbard.

Du Venezuela, victime du blocus économique, au Honduras ou siège un pouvoir terroriste (mis à jour 05/06/2019) issu d’un coup d’état téléguidé et reconnu par les USA, pour ne parler que de l’Amérique Latine. L’Ukraine où 4 milliards de $ apportés par Victoria “Fuck EU” Nulland ont amenés au pouvoir une alliance “droite kleptocratique+extrême-droite néo-nazie“qui ont violemment attaqué tant les communistes que les russophones issus d’un rattachement assez récent (1954) d’une partie de la Russie à ce pays (on attend toujours une nouvelle politique de la part du clown récemment élu président) ; rejetés par la terreur et le négationnisme ukrainien, les habitants de ces régions ne rêvent que d’un retour à leur pays d’origine et, comme le million de réfugiés en Russie, ont été privés du droit de vote tant par les lois que par la force. La Crimée y est parvenue, les habitants du Donbass n’y arriveront vraisemblablement que l’émigration. D’autres zones peuplées plus ou moins majoritairement de non-ukrainiens “de race” en rêvent et sont soutenus par leurs pays respectifs au grand plaisir des suspects habituels.

Les Serbes dont l’infrastructure civile a été réduite à néant par les bombardements “ciblés”. La Syrie où les fous de Dieu payés et soutenus par l’AXE USA-Arabie Saoudite-Israël ont provoqué proportionnellement un des plus grands exodes de ce début du 21e siècle. L’Irak trois fois victime de deux guerres et d’un blocus meurtrier sans compter les retombées radio-actives issue de l’usage intensif de l’uranium “appauvri”. Le Yémen et maintenant l’Iran où blocus et bruit de bottes s’allient pour créer une insécurité propice aux migrations. Tous peuvent témoigner que les guerres de changement de régime ont d’abord atteint les populations.

Une autre constante de ces guerres d’annihilation du pouvoir en place et de la structure économique est la création de seigneurs de la guerre qui prolongent l’agonie. Le pire exemple est la Syrie où terroristes pro-Turcs, Kurdes pro-américains, terroristes soutenus par l’AXE et pouvoir élu s’opposent les uns aux autres mais la 2e place revient probablement à la Libye qui fut un pays social avancé tant économiquement que socialement et fut aussi un parrain de la stabilité régionale, notamment via des subventions Sud-Sud aujourd’hui oubliées. L’importance de ce rôle est évidente au vu des multiples guerres et guérilla qui sont apparues depuis dans cette région.

Le seul débat qui agite aujourd’hui la gauche européenne, submergée par cette émigration issue de guerres voulues par “l’allié” de l’Europe, est de savoir s’il s’agit d’une conséquence voulue ou juste de l’incompétence du-dit. En attendant, les nationalismes relèvent la tête. Et ça, c’est aussi un “changement de régime” qui s’annonce catastrophique.

Opération Bagration

C’est aujourd’hui l’anniversaire du démarrage de l’opération Bagration le 21 juin 1944. Un résumé en français de cette massive opération russe qui cassât définitivement les reins du Reich Nazi nous est fourni cette fois par Sylvain Ferreira sur le site très droitier, dans tous les sens du terme, de Régis de Castelnau.

Dans un autre article, les mêmes soulignent “la nouvelle réalité” où le Débarquement du 6 juin 1944 est fêté avec les Allemands mais sans les Russes qui ont quand même causés 75 % des pertes nazies lors de la 2e guerre mondiale et ont payé un lourd tribu à la destruction de l’hydre hitlérienne… pure allemande.

Iran ou Bolton ? (bis)

Dans un article précédent, je posais la question de savoir ce qui explosera en premier: John Bolton ou l’Iran ? Sous la pression de son conseiller va-t-en guerre, d’Israël et de ses alliés arabes, Trump est monté à l’arbre et se demande comment en redescendre.

Si vous ne devez lire qu’un article, je vous conseille celui de Entelekheia. Complet, il reprend les différentes versions des évènements des derniers jours et met en avant l’opposition à la guerre de la part de journalistes influents auprès de Trump.

Sur son site, Elijah J. Magnier développe en de nombreux articles les extraits forcément limités qui fondent une partie de l’analyse de l’article de Entelekheia. Il est étonnamment équilibré et aussi clair qu’on peut l’être sur les buts et moyens de l’Iran comme sur l’absence de perspectives positives pour Donald Trump. Avec ou sans guerre, l’été s’annonce chaud.

Le souvent pertinent “Les Crises” s’est fendu d’un rare article original sur les racines du conflit, axé principalement sur l’analyse des vues des USA et de Trump.

Le même sujet est analysé en anglais par The Moon of Alabama que j’ai trouvé via Nidal sur le flux d’information SeenThis.

Caméras et écrans

Les enfants des dirigeants des GAFAM n’ont PAS droit à un smartphone avant une adolescence bien avancée, 14-18 ans, généralement. Ces enfants vont dans des écoles SANS informatique ? Nos enfants par contre

La ville emblématique de ces multinationales, San Francisco, a interdit la reconnaissance faciale ? Un petit texte de La Quadrature du Net détaille les arguments qui ont mené à cette interdiction qui devrait être généralisée. Notamment parce qu’elle est aussi raciste que sexiste.

Sur les photos de Mark Zuckerberg (Facebook) comme de Keith Alexander (NSA) ont peut parfois voir leurs PC et tous deux ont un très laid bout de papier collé devant l’œil de la caméra et du micro de leurs ordinateurs portables.

Mark Zuckerberg a acheté toutes les maisons autour de la sienne pour assurer sa vie privée. Il l’a fait avec l’argent extrait de la vôtre.

Mise à jour importante du 01/07/2019: Comme d’autres avant lui, un ancien des GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft) explique comment ils piratent notre attention, nous rendent accros et affaiblissent la richesse de nos vies. (via SebSauvage).

Il y a une vie hors des GAFAM, même sur la toile. Des solutions et informations en français sur Framasoft, sur le Logiciel Libre, en anglais sur Prism-Break. Et si vous voulez migrer vers Linux, le Bruxelles Linux User Group (BxLUG) fait régulièrement des install-party.

Les pacifistes

Cet article est une traduction partielle de ‘Wheat is a weapon’: US gov-funded, Democrat-linked think tank proposes starving Syrian civilians to weaken Assad.

“Le blé est une arme de grande puissance dans cette prochaine phase du conflit syrien”, a insisté Nicholas Heras, membre du Center for a New American Security (CNAS) à Washington, DC. Traduction en français : on va affamer les Syriens pour faire chanter le gouvernement. (Notez que ça ne dénote pas dans la région : les Saoudiens détruisent l’infrastructure du Yémen pour cette même raison et le régime israélien déclare ouvertement mettre les Palestiniens à la diète“.)

Le Center for a New American Security fonctionne comme une porte tournante vers l’élite de la politique étrangère du Parti démocrate, donnant aux vétérans du Pentagone et du département d’État de Barack Obama la possibilité de garder au chaud pendant qu’un républicain contrôle la Maison Blanche.

Les principaux donateurs de la CNAS comprennent des fabricants d’armes de premier plan comme Northrop Grumman, Boeing, Lockheed Martin, Raytheon, et BAE Systems.

Nicolas Heras, “démocrate” je le rappelle, est aussi un membre senior d’un autre think tank fondé par un ancien patron de la CIA, William Casey. En plus, il est un fervent partisan de l’armement d’Al Quaeda contre le gouvernement Syrien. Oh, pas directement, juste via une façade transparente.

A part ça, il faudra élire un(e) démocrate pour évincer ce va-t-en guerre de Trump. Puisqu’on en parle, une devinette : qu’est-ce qui va sauter d’abord ? John Bolton ou l’Iran ?

Militaires, pétrole et écologie

Un éclat de rire pour commencer : la revue The National Interest, parle en anglais de la Guerre Hybride. Ses stratégies font appel à diverses méthodes, “notamment la manipulation des élections, la cyberguerre, la coercition nucléaire, l’ambiguïté des intentions nucléaires, la guerre économique, le recours au crime organisé et le recours à la force militaire” utilisée exclusivement, selon cette revue, par… la Russie et la Chine. A les en croire, ni les USA ni ses alliés n’utilisent de sales moyens pour fausser les élections voire renverser les gouvernements qui en résultent, ne contrôlent internet, ne menacent de sanctions aussi leurs alliés (liges) que leurs ennemis, ne créent de brigades de la mort pour assassiner les opposants à l’autoritarisme libéral ni ne recourent plus ou moins illégalement à la force.

En prime à ces manipulations “Partout où les Occidentaux ont eu la prétention d’opérer militairement des « regime change », on constate la même faillite, la même montée en puissance des seigneurs de la guerre, des mafias, de l’islamisme (Irak, Afghanistan, Syrie…)“.

A ce propos, le Chine prévient que les USA sont tout près d’ouvrir la boite de Pandore (en anglais) dans le Golfe Persique. Selon certains, c’est d’autant plus probable que les USA n’ont pas besoin de ce pétrole et qu’au contraire, une guerre renchérirait le prix de l’énergie qu’ils exportent (Liberty Gas) et gênerait considérablement ses concurrents, Europe et Chine, qui en dépendent.

Puisque nous parlons “pétrole”, un article en anglais pointe le fait qu’en 1982, Exxon a prédit exactement à quel point les émissions mondiales de carbone seraient élevées aujourd’hui. Comme pour les cigarettiers, les entreprises pétrolières se doutaient bien et depuis longtemps qu’ils nous envoyaient dans le mur. Je cite “Une incertitude considérable entoure également l’impact possible sur la société d’une telle tendance au réchauffement, si elle se produit (…)A l’extrémité inférieure de la plage de températures prévues, il pourrait y avoir un impact sur la croissance agricole et les régimes pluviométriques (…) en haut de l’échelle, certains scientifiques suggèrent qu’il pourrait y avoir un impact négatif considérable, y compris l’inondation de certaines masses terrestres côtières”.

Une revue de presse très axée sur l’écologie cette semaine chez Tristan Nitot qui blogge d’habitude plutôt sur “la technologie, l’Internet et les libertés numériques”.

Une information en anglais en passant : l’armée américaine est le plus gros pollueur mondial à tous points de vue: décharges inavouées, “accidents” pétroliers, etc…

Confiance mal placée ?

La crise de confiance des citoyens européens à l’égard des médias constitués, hors Internet donc, est toujours en chute. Spécialement dans les pays qui ont connu une crise interne tels les Gilets Jaunes en France. Rappelons-nous “La révolution ne sera pas télévisée“. Vous trouverez aussi à ce sujet un livre de Serge Quadruppani”. Un sourire sur la dangerosité variable des LBD, ses centaines de blessés graves dont une trentaine d’éborgnés, en fonction de la personnalité décrite en trois lignes assassines chez le Hollandais Volant et plus longuement par le Yeti.

Vous lirez sur tout ça sur votre smartphone ? Un moyen technique sûr, libre et raisonnablement simple d’endiguer le flux envahissant de publicités et d’indiscrétions sur votre Android nous est expliqué par l’excellent Seb Sauvage sur son wiki . Je m’y met dès que j’ai fini d’écrire. A propos de téléphone intelligent … ou idiot.

Pendant ce temps, Microsoft (M$) et le Pentagone prennent discrètement le contrôle des élections américaines. C’est en Anglais et c’est aussi effrayant que le titre l’indique. M$ “offre” le logiciel, les informaticiens du libre connaissent bien les cadeaux empoisonnés de Microsoft. Et c’est supervisé par des agences et sous-traitants de l’armée américaines dont la Darpa. La manipulation est partout, aussi bien dans l’idée que dans sa réalisation comme dans l’usage erroné des concepts. La totale.