La marche inéluctable vers la 3e GM

Prolégomènes

“L’histoire du monde regorge d’affrontements armés déclenchés par l’inquiétude ou la paranoïa d’un acteur établi face à l’hybris d’un nouveau rival.” Si vous n’avez pas reconnu les USA et la Chine dans ce piège de Thucydide, je ne peux plus rien pour vous. Les USA n’ont donc rien à perdre en Europe car il leur faut à toute force un succès pour tenir la Chine en respect de leur paranoïa pour les 2-3 prochaines années. Ils pensent qu’ils auront à ce moment-là mis en place une économie de guerre qui les mènera à la victoire comme ils l’ont vécu avec le Japon. La guerre en Ukraine pourrait être ce succès.

Comme il ne s’agit que des 2 ou 3 puissances nucléaires majeures du monde (la Chine serait en train de dépasser la France sur ce plan), le meilleur pari à prendre est que tout va bien se passer. Vous pourriez peut-être même y parier votre maison : si vous perdez, il n’y aura de toute façon plus personne pour venir réclamer l’enjeu 😇

Introduction

Les chancelleries occidentales invitent leurs ressortissants à quitter la Biélorussie et accessoirement la Russie. L’information est répercutée notamment dans The Hill, “l’organe officiel” du parti démocrate signale Sonar21. C’est exactement ce qui s’est passé avant le début de la contre-offensive Russe l’an dernier. Ces derniers ont agit au cri de “Barbarossa, une fois mais pas deux” afin de prévenir l’offensive des Nazis de Kiev à 4 contre 1 de 160.000 hommes (la première armée ukrainienne, la meilleure et la pire, liquidée au printemps 2022 et à Marioupol) sur la milice de 40.000 hommes dont disposait le Donbass à ce moment-là.

Bien sûr, il peut s’agir tout simplement d’une tempête dans un verre d’eau, en l’occurrence l’annonce de la livraison de F-16 à l’Ukraine dans un avenir éloigné. Le régime de Washington a désespéramment besoin d’un coup d’éclat pour faire oublier l’accusation majeure de sabotage des 4 tuyaux des 2 Nord Stream décrite par Seymour Hersch, alors tout est possible. D’utant que l’affaire gonflée des ballons météo chinois prouve que la junte US ne recule devant aucun effet de manche pour enfumer le monde.

Comme nombre de commentateurs s’y attendent, je pense plutôt à une attaque de la Biélorussie, soit de sa part vers l’Ukraine, ce qui est très peu probable) soit contre elle par cette dernière voire même la Pologne, ces deux cas sous des prétextes plus ou moins foireux mais âprement défendus par notre presse caporalisée : censure, auto-censure et condamnations en série pour ceux qui pensent “mal”.

À ce sujet soulignons ce qui a déjà eu lieu : 5 ans de prison pour un commentateur Allemand, “morts financières” en France et Angleterre pour les courageux journalistes installés au Donbass : Eva Bartlett, Christelle Néant et leurs homologues masculins. Black-out ailleurs. Aux USA, un journaliste du format de Seymour Hersch est sur liste noire et n’a pu publier son dernier travail sur les auteurs de l’attentat du Nord Stream que d’abord sur son blog avant qu’une variante de l’effet Streisand ne le fasse apparaître aux yeux du grand public. Il a été précédé nombreuses publications internationales et de de moult critiques des thuriféraires de l’ordre établi.

Pendant qu’on parle du Nord Stream, doit-on rappeler les investissements familiaux des Biden auprès de Burisma dont le fiston a été membre du C.A. par hasard, jusqu’à deux mois après que son papa a quitté son poste à la Vice-Présidence et responsable de l’Ukraine auprès d’Obama. Hasard toujours, Burisma était à l’époque la plus grande compagnie ukrainienne du secteur de l’énergie. A ce titre, elle a profité à plein de la crise de l’énergie provoquée par les sanctions imposées à la Russie aux pays européens et plus encore par la destruction d’un certain gazoduc sur décision d’un président dont le nom et la famille n’ont absolument aucune importance ici.

Je vous le répète, cet investissement n’a, bien sûr, jamais influencé aucune décision à aucun niveau de l’exécutif US ni auprès de la CEE dans aucun sens que ce soit. C’est TotalEnergiquement crédible, n’est-ce pas ? Et puisqu’on parle d’investissement, comment vont ceux placés chez TotalEnergie par (l’ex-)patron du Pdt Macron ? En l’occurrence, il s’agit d’une banque d’affaire chez qui il ne retournera jamais travailler pour prévenir des conflits d’intérêts, évidemment, et où il était tellement mal payé.

Argument

À partir de cette situation tout est possible avec un puissance dominante sur le déclin prise au piège de Thucydide, dirigée par un président des USA gâteux, inconscient des risques (respectivement : hystérie des ballons météo et attaque sur les Nord Stream) téléguidés par des néo-cons agités. Le tout mélangé dans élections présidentielles en vue aux USA et des Polonais hystériques quand on leur parle de la Russie.

Le moins risqué serait probablement d’amener des troupes Polonaises entre Kiev et la Biélorussie afin de “libérer” les troupes ukrainiennes qui s’y trouvent. Ce pourrait être un premier pas aventureux mais justifiable au regard de l’opinion publique sous contrôle de l’Otan. D’autres troupes de Varsovie se fixeraient alors tout autour de la Biélorussie pour renforcer cette dissuasion. Il est peu probable que cela suffirait à enrayer la défaite inéluctable de l’Ukraine qui était déjà prévisible après la destruction de leur première armée et l’envoi au front de forces supplétives à la fin du printemps dernier. Ces derniers ont constitué en leur temps une seconde armée ukrainienne. Une troisième, majoritairement non-entraînée, finit sa destruction en cet hiver ’22-’23.

Reste que si lancer le roquet polonais aux basques Russes est une tâche aisée pour pour la partie “Nuland” de la junte désormais au pouvoir à Kiev, faire quitter le pays aux forces de Varsovie sera pour (les successeurs de) Zelensky au moins aussi difficile que de battre l’armée des seconds. D’autant que la Pologne rêve toujours de récupérer les terres conquises sur la Russie en profitant de la guerre de celle-ci avec les puissances occidentales (1918-1922). Terres délimitées par les Anglais selon la ligne Curzon et récupérées par la Russie en 1945 et largement situées dans l’Ukraine actuelle.

Si ce n’est pas Varsovie, je ne vois aucun changement majeur autre qu’une guerre entre 404 et la Biélorussie évoquée ci-dessus. Même s’ils sont abrutis par la coke, je ne vois pas les dirigeants de Kiev se lancer dans une guerre avec un autre pays situé juste à côté de leur capitale. Ils n’ont tout simplement plus les soldats nécessaires pour cela. Quand à une attaque de Loukachenko vers l’Ukraine, outre que je n’en vois pas le prétexte, même foireux, j’ai du mal à imaginer en quoi elle impliquerait des soucis supplémentaires pour les USAméricains en Russie au point qu’ils doivent quitter le pays.

Thèse aventureuse

Pour ma part, j’imagine comme possible une offensive polonaise sur la Biélorussie. Voire plus si ça se passe bien mais là, j’ai de gros doutes.

Pas question d’une contre-attaque préventive des Russes à peine de se mettre tout l’Otan à dos. Le mécanisme pourrait donc être : provocation Ukrainienne discutable (au moins au sens de la presse de l’Otan), contre-attaque Biélorusse, entrée en lice de la Pologne qui balayeraient les maigres contingents Biélorusse renforcés de quelques rares régiments Russes alliés, débarquement des réserves Russes qui étaient prévues pour le front du Donbass pendant qu’en Europe on discute de se lancer ou pas.

Issues possibles de ce qui précède aux yeux de l’Otan : retour au pat au Donbass et possible victoire Polonaise en Biélorussie ou au moins un pat là aussi. Des pourparlers de paix USA-Ukraine-Russie pourraient alors commencer… si l’affaire n’a pas dérapé : l’article de Seymour Hersch (voir supra) a réveillé l’affaire des 4 tuyaux des Nord-Stream 1 et 2 dans l’esprit des Russes. Cet attentat a également démontré que les USA se croient tout-puissant et sont en fait inconscients des risques pourtant évidents : les Allemands se savent trahis, les Russes sont exaspérés et les Européens se rendent peu à peu compte qu’ils sont dirigés par un suzerain qui les sacrifie sans état d’âme.

Tant que Poutine est vivant et au pouvoir, la crise de nerfs du coté Russe est peu probable. Je n’en dirais pas autant du côté Otan, notamment à cause du piège de Thucydide déjà évoqué pour les USA, des Kakis européens, des socio-traitres occidentaux et de l’état d’esprit très autoritaire, pour ne pas dire pré-fasciste, en Pologne : ce genre de gouvernement ne “tient” à moyen terme que par des aventures militaires victorieuses sur un “patient désigné”, pour reprendre des termes psychologiques puisque nous en sommes à ce stade. Mais j’insiste : militaires ET victorieuse. Pour réunir cela leur faut à toute force un succès pour tenir la Chine en respect de leur paranoïa pour les 2-3 prochaines années deux composantes vitales, tout est permis et tous les risques sont bons aux yeux des autorités polonaises.

Cette entrée en lice polonaise est une possibilité ouverte depuis le début de l’année et la destruction en cours de la 3e armée Ukrainienne. Elle apporterait une solution à 4 problèmes devenus essentiels pour la junte de Kiev et au moins majeurs pour les USA s’ils ne veulent pas se ridiculiser une fois de plus et leurs serviteurs de l’Otan avec eux :

  • la livraison immédiate de chars lourds de l’Otan (Leopards 2, Abrams, Challenger 2) qui nécessitent une infrastructure énorme qui mettrait des années à être mise en place. Or la demande est urgente à peine d’un écroulement du front.
  • la livraison demandée d’avions de combat type F-16 (à quand les F-35) avec les mêmes soucis d’infrastructure, et la formation des pilotes en prime. Idem. Beaucoup pensent contourner le problème par la création d’une unité de mercenaires à l’image des Tigres Volants qui ont aidé la Chine avant Pearl Harbor. Un des soucis est que cette base sera devra bien se trouver dans un pays quelconque qui se retrouvera de jure en guerre avec la Russie et donc que cette base, ses pilotes et ses installations seront bombardés par l’Armée Rouge. La Chine pourrait aussi considérer qu’il s’agit cette fois d’une déclaration de guerre de facto contre la Russie et que les traités d’alliance peuvent jouer en sa faveur. Tout le monde pense qu’avoir affaire avec l’Armée Rouge Russe, c’est déjà pas drôle mais son éventuel numéro de duettiste avec l’Armée Rouge Chinoise et ses extraordinaires capacités de production ne tente personne.
  • la “livraison” de soldats déjà formés qui manquent (une troisième fois) cruellement à l’Ukraine. Idem
  • Une nouvelle réconfortante pour ses soldats et son peuple, à défaut d’une victoire, indispensable pour la survie du régime Zelenski-Nuland en cours de mue à Kiev, surtout après la chute prévisible du “Stalingrad” local: Artyomovsk, renommée “Bakhmut” par les kiévistes et les occidentaux.

En attaquant la Biélorussie, la junte de Washington DC pourrait penser échapper à une réponse de la Russie. A mon sens, c’est un pari pour le moins douteux : le Pdt Poutine est fidèle à sa parole de même que la Russie l’est à ses alliances. En prime, comme des troupes de l’Armée Rouge sont stationnées en Biélorussie leur implication est inévitable. Je doute que ces évidences suffisent à freiner la future 2e puissance mondiale que la confusion et les contradictions ont amené au bord de l’irrationalité voire déjà un pas plus loin.

Conclusion

Des missiles Otan sont déjà amenés en Pologne au bord de la frontière Russe: moitié menace, moitié provocation de la première à l’égard de la dernière. Le problème est que les missiles US sont très majoritairement à double usage: conventionnel ou nucléaire. Ce que les Russes ne sauront avec certitude qu’au moment de leurs explosions, un peu tard pour réagir et un peu tôt pour que les Russes n’envisagent pas une attaque préemptive, devenant essentialiste à leurs yeux au moment d’un pas de trop. En d’autres mots, nous sommes déjà dans une escalade de moins en moins contrôlée.

Seul rescapé de la Shoah en Allemagne: la chutzpah

L’Allemagne qui en 1945 avait tué plus de 24 millions de Soviétiques en 4 ans dont la toute grande majorité étaient des non-combattants (prisonniers de guerre et populations civiles dont les juifs), elle qui a sciemment dévasté et affamé à mort par ses réquisitions tout la zone occupée par elle, cette Allemagne-là a la chutzaph de déclarer officiellement, ce 30/11/22, le PC de l’URSS (PCUS) comme génocidaire de l’Ukraine lors de la grande famine qui a touché toute l’URSS, pas seulement l’Ukraine, au tout début des années 1930.

L’alliance libérale-impérialiste vert-bleu-rose allemande qui eu ce culot a aussi envoyé à la tête de la CEE la petite-fille d’un nazi qu’elle n’a jamais renié. D’autant que ni elle, ni ses prédécesseurs n’ont jamais jugé aucun grands patrons et propriétaires qui furent les héritiers et profiteurs du nazisme dont Volkswagen et Krüpp pour prendre deux exemples entre mille.

Faut-il encore une fois rappeler que c’est le PCUS qui a mis fin aux famines qui dévastaient périodiquement la Russie est les régions avoisinantes depuis au moins le début du XIXe siècle. De la même façon, l’URSS a aidé sans compter bien des pays dont l’Inde (1953) a combattre les leurs. C’est aussi un Parti Communiste, de Chine celui-là, qui a assuré une alimentation régulière à son pays où, bien plus qu’ailleurs, les famines “habituelles” servaient jusqu’alors de régulateur démographique depuis des millénaires. Toutes les sources citées ci-dessus sont Otano-occidentales et que, sauf une, elles sont en français.

A contrario, remarquons la chute verticale de l’espérance de vie, 3 millions de morts soit 5 à 10 ans d’espérance de vie perdus en 8 ans dans l’espace de l’Union Soviétique détruit par les dirigeants très libéraux des USA installés aux commandes par Boris Eltsine. Ce n’a été que partiellement regagné depuis la montée au pouvoir de Poutine qui lutte toujours contre ce qu’il en a hérité, notamment l’oligarchie compradore et ses milliards enfuis à Malte, en Angleterre et autres paradis fiscaux pour kleptocrates bien en cours chez nous.

Au Donbass, comme en 1943, ce sont les canons allemands de Krupp & C° que la Russie trouve face à elle, en plus des habituels impérialistes qui ont le sang des millions de morts du monde entier sur les mains : au moins 900.000 morts et 10.000 milliards d’€ de dégât pour le seul Proche-Orient depuis 2001 selon le libéral Le Devoir (Québec) plus un demi-million d’enfants irakiens du fait des sanctions, Mme Albright les considérants explicitement comme un prix acceptable (sic).

Dans le genre génocidaire, ces deux cas, néo-libéralisme importé et “nettoyage” du proche-orient, forment des chiffres difficiles à égaler. Ce sont pourtant les mêmes auteurs qui pensent prochainement désigner l’entreprise russe Wagner comme organisation terroriste, sans rire. En matière de chutzpah, l’élève n’a décidément rien à apprendre au maître américain.

La Voie du Sabre en Europe et sa réponse “woke”

En Ukraine, le jeune soldat en patrouille sur la photo un peu sombre tout en haut à droite porte clairement un écusson tricolore Allemand. Ces images sont extraites de la caméra GoPro d’un ukrainien tué lors d’une opération de reconnaissance.

Images issues de la GoPro d’un soldat ukrainien tué en territoire Russe

Dans l’image ci-dessous extraite d’une vidéo publié sur Telegram par des soldats Russes, on reconnaît un drapeau US frappé d’un aigle armée (CIA ou l’armée de terre ?). Comment celui-ci est-il arrivé au front ?

Ces 2 “images du jour” sont issues de 2 canaux raisonnablement fiables et aussi orientés que nos JT, juste pas dans le même sens. Dans la mesure où elles sont authentiques, et bien trop d’autres canaux le confirment, nous sommes en train de nous préparer un superbe conflit Otan-Russie sans l’aval d’aucun des Parlements concernés, comme d’habitude.

On ne peut certes exclure que ce sont seulement des “souvenirs” d’entraînement ou le fait de soldats plus ou moins “retraités” ou “volontaires”, mais ce sont des indices supplémentaires du fait que nous sommes sur le chemin magnifiquement esquissé par Frank Capra en 1943 à propos des nazi et poursuivi lors de chaque intervention majeure des USA depuis : d’abord des “volontaires” plus ou moins CIA puis des instructeurs (Bérets Verts) puis des “observateurs” et des officiers “pour diriger les tirs” et “coordonner” ensuite des troupes “de reconnaissance”. On termine avec du fantassin conscrit en nombre avec ses indispensables avions d’appui.

A ce dernier stade, la marche arrière est devenue impossible pour un paquet d’années parce qu’il y a trop d’argent à gagner pour l’appareil militaro-industriel US, trop de médailles et de promotions à venir pour les gradés planqués au Pentagone ou au Shape. La troupe va mourir mais, objectivement, ils s’en fichent : la machine de propagande tourne à plein régime depuis assez longtemps pour couvrir ça.

Nous ne sommes pas encore à cette phase totale mais déjà ces soldats ukrainiens, renforcés par NOS “volontaires” et vétérans, sont formés par NOS instructeurs militaires dans NOS bases dans NOS pays. Ils sont payés avec NOTRE argent, armés avec du matériel issus de NOS stocks d’active et entretenu par NOS techniciens ici ou là-bas. Ils sont conseillés à plus ou moins grande distance par NOS officiers et renseignés par NOTRE matériel d’espionnage (Starlink d’Elon Musk, satellites militaires US, CIA, etc…). Leurs politiciens dansent sur NOTRE musique. A ce stade, qu’est-ce qui les différencie encore de simples mercenaires de NOTRE Otan ?

En prime, ces gens tirent volontairement sur des civils et des infrastructures indiscutablement russes. Le jour où on recevra à NOTRE tour des coups sur la figure, on dira que “Poutine est fou”, bien sûr, plutôt que de penser que les Russes seront seulement excédés par notre hypocrisie.

A propos d’infrastructures : lors du massif bombardement non-provoqué et illégal de la Serbie (78 jours) par les USA en 1999, ces derniers ont détruit l’intégralité des ponts, réseaux électriques, radio-TV, etc… bref l’essentiel de l’infrastructure serbe, faisant des milliers de morts civils (“seulement” des centaines selon les sources alliées, évidemment), des dizaines de milliers de blessés et d’innombrables sans-abris, comme à chaque fois.

A contrario, en Ukraine, les chauffages centralisés soviétiques fonctionnent toujours, le gaz (d’origine russe) est distribué et les centrales électriques sont intactes. L’industrie tourne, l’électricité est là et les relais GSM sont actifs. Globalement, les trains circulent. Les ponts sont fonctionnels sauf sur la ligne de front. Kiev, Lviv et les autres grandes villes sont intactes tout comme les gazoducs du pays ! Même les rétributions pour le transit du gaz vers la CEE sont payées par’ la Russie. Les seuls gazoducs qui ont des soucis sont ceux auxquels s’opposent depuis toujours les USA (Nord Stream 1 et 2) suivant le vieil adage émis par le dear Henry Kissinger“: “Être un ennemi des USA est dangereux mais être son allié est fatal”.

Cadeau pour ceux qui sont encore là, un immanquable tweet Hindou que je vais essayer de vous traduire en respectant sa finesse très britannique :

https://twitter.com/timand2037/status/1578515682094108673

Ces 4 provinces sont russes mais elles ont été assignées “ukrainiennes” à la naissance. Récemment elles on fait un “coming-out” en tant que trans. Ce sont des régions frontière-fluides et leur souveraineté est non-binaire. Elles sont Russes enfermées dans un corps Ukrainien et elles ont décidé de réaliser leur transition. Leur pronoms sont maintenant dpr/lpr. Nous, Indiens, en tant qu’alliés supportons cette transition et condamnons l’attitude transphobique de l’Ouest.

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Mise à jour du 10/10/22 : Contrairement à ce qui a eu lieu jusqu’à présent (voire supra) le siège du SBU à Kiev ainsi qu’un gros morceau de l’infrastructure énergétique a été bombardé après l’attentat contre le pont de Kersch entre la Russie continentale et la Crimée. Histoire de bien faire comprendre à l’Ukraine dès hier soir que “nous mettions des gants (avec les objectifs civils) mais si vous faites des bêtises, nous pouvons devenir vraiment méchants et nous en avons les moyens.”

La vérité change selon celui qui paie.

Souvent New York Times varie

15 mars 2019 :
    “Sur son gilet pare-balles figurait un symbole couramment utilisé par le bataillon Azov, une organisation paramilitaire néo-nazie ukrainienne.”

11 février 2020 :
    “Les défenseurs du Bataillon Azov ukrainien, que le F.B.I. appelle “une unité paramilitaire” notoirement connue pour son “association avec l’idéologie néonazie”, nous accusent de faire partie d’une campagne du Kremlin visant à “diaboliser” le groupe.”

17 mars 2022 :
    “La semaine dernière, Facebook a déclaré qu’il faisait une exception à ses politiques de lutte contre l’extrémisme pour autoriser les éloges de l’unité militaire d’extrême droite ukrainienne du bataillon Azov, “strictement dans le contexte de la défense de l’Ukraine, ou dans leur rôle en tant que partie de la Garde nationale ukrainienne.”

29 avril 2022 :
    “Ces scènes sont tirées de vidéos partagées en ligne ces derniers jours par le régiment Azov, une unité de l’armée ukrainienne, qui affirme qu’elles ont été prises dans les bunkers en forme de labyrinthe situés sous la tentaculaire aciérie Azovstal à Mariupol, en Ukraine.”

Souvent Canada varie

“Afin de mieux comprendre comment l’approche des médias canadiens en matière de reportage sur le Régiment Azov (anciennement le Bataillon Azov) a évolué au fil des ans, nous avons recherché toutes les mentions du groupe dans les archives du Toronto Star, du Globe and Mail et du National Post. Nous avons également cherché sur le site Web de CBC News, ainsi que dans certaines de leurs émissions. Les 90 mentions uniques que nous avons trouvées (au 10 août) ont été compilées, la description d’Azov fournie dans l’article ou l’émission étant notée à des fins de comparaison.

Nous avons constaté que ces organes d’information (et les agences de presse sur lesquelles reposait une grande partie de leur couverture) allaient de la reconnaissance directe de l’idéologie néonazie d’Azov à la suggestion que le groupe est simplement “controversé” ou a un “passé douteux”. Certains rapports ne comportaient aucun qualificatif et présentaient simplement le groupe comme une autre unité militaire ukrainienne luttant contre la Russie.”

Les gros sous ne varient pas

L’homme qui a financé l’ascension de Zelensky , Igor Kolomoïsky, est aussi celui qui a créé Azov dont les hommes seront entraînés et formés par les USA et le Canada dès 2015.

Ça n’a (presque) rien à voir mais je fais un coucou tout spécial à la Fürher de la CEE et à la Vice-1ère Ministre canadienne, toutes deux si fières de leurs grands-papa respectifs.

Mais à part ça, l’Ukraine n’est pas envahie par l’idéologie néo-nazie, juste que ses forces de l’ordre (nouveau) et son président ont des gros liens sentimentaux avec elle 😂 Tous sont désormais payés, parfois depuis 2015, par les contribuables ukrainiens de l’Otan, l’Ukraine ne pouvant plus couvrir que moins de 50% de son budget, sans même compter les armes.

Il n’y a plus aucun document pouvant prouver

Commençons par une affirmation simple et officielle : 7 mois après qu’ils aient été demandés par ses autorités de surveillance, la Commission affirme qu’il n’y a plus aucun document pouvant prouver que l’achat des vaccins à Pfizer a occasionné une corruption de la présidente de la Commission Européenne qui menât seule les négociations. Tout a été détruit car “sans importance”, “c’est l’habitude”, “c’est normal” .

De la même manière que la même dirigeante est exonérée de toute poursuite suite à ses agissements comme ministre des Armées Allemandes et pour les mêmes raisons : il n’y a plus aucun document pouvant prouver une corruption dans les achats d’armes opérés sous sa direction et dont elle a mené les négociations. Pour les mêmes raisons.

De la même manière que Ghislaine Maxwell, la complice volontaire de Jeffrey Epstein suicidé en prison, est la seule personne coupable de maquereautage de mineures sans client de l’histoire. Il y a pourtant de nombreuses victimes. De nombreuses (très) jeunes victimes ont été prostituées à des âges et/ou dans des conditions impliquant un délit sinon un crime mais aucun client ni profiteur. La raison est simple : 20 ans après la découverte des faits, il n’y a plus aucun document prouvant prouver la corruption des très riches et puissants clients de Jeffrey Epstein.

Otan en emporte le vent

Outre les mercenaires occidentaux et quelques SAS aussi britanniques que discrets, il y a des soldats professionnels polonais en Ukraine mais ils sont payés par l’Ukraine donc aucun ne compte comme soldat de l’Otan. Les autres mercenaires étrangers sont majoritairement issus des pays de l’Otan. Les mêmes pays qui envoient des armes de tous formats à l’usage desquelles l’Otan forme sur place le personnel de l’armée ukrainienne, en ce compris les mercenaires.

L’espionnage satellitaire est assuré par l’Otan et la couverture internet en campagne est assurée par un prestataire majeur (Elon Musk) de l’armée USAméricaine. Enfin, l’Ukraine n’a plus aucune rentrée d’argent donc elle vit et paye ses soldats avec l’argent envoyé par les pays de l’Otan.

C’est moi ou l’Otan est en réalité déjà en guerre avec la Russie avec juste un peu de complexité pour essayer de travestir la chose et de la rendre acceptable pour nos populations ?

Parce que, résumons-nous : le matériel vient de l’Otan, la formation est assurée par l’Otan, tout ou partie du personnel formé vient de l’Otan, l’information est assurée (ou censurée) par l’Otan. Et le tout est financé et payé avec de l’argent qui vient des pays de l’Otan. Qu’est-ce qui est encore ukrainien mis à part la couleur des uniformes et le sang de la chair à canon ?

Edit 26 juin: Le NewYork Times (NYT) confirme que les forces spéciales de renseignement, d’assistance et de formation de l’Otan sont toujours sur le terrain. Voila qui renforce encore l’idée que la 3e Guerre Mondiale (du Nord) a déjà commencé comme le confirme cette belle citation :

Les faucons en avril : N’appelez pas ça une guerre par procuration !
Les faucons en mai : Bien sûr que c’est une guerre par procuration !
Les faucons en juin : Ce n’est pas leur guerre, c’est notre guerre !
(@DanielLarison) 20 juin 2022 via Caitlin Johnstone

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Petit pas deviendra grand

La réponse Russe au blocus partiel de l’enclave de Kaliningrad par la Lituanie avec l’appui de la Commission Européenne (CE), donc l’Otan, commence à prendre de l’ampleur. La dernière intervention de la porte-parole du Ministère des Affaires Étrangères Russe est plutôt carrée et tout cela commence furieusement à ressembler ce qui a précédé l’intervention spéciale Russe en Ukraine ce 24 février ’22. Toutes les instances du gouvernement central ont mis leur poids dans la balance. A ce stade, Moscou ne peut plus reculer.

Maria Zakharova a déclaré ce 22 juin que les réponses à ce blocus “sont actuellement élaborées dans un cadre interministériel. Il a été indiqué à la fois à la Lituanie et à l’Union européenne, par l’intermédiaire de leurs missions diplomatiques à Moscou, l’inadmissibilité de telles actions, la nécessité de modifier les mesures prises et de ramener la situation à un cours légitime. Si cela n’est pas fait, alors (cela a été souligné à tous les niveaux à Moscou) des actions de représailles seront inévitables.”

Elle a précisé : “elles ne seront pas diplomatiques, mais pratiques. Ce qu’elles seront et quand elles le seront dépendent (comme nous l’avons dit aujourd’hui et comme nous l’avons dit tous ces jours) des actions de l’UE et de la Lituanie. Si cela ne se produit pas, alors elles seront introduites. Quelles seront-elles ? Je pense que nous en parlerons lorsque la décision sera prise et qu’elle sera annoncée” rapporte Tass.

Il faut dire que la Russie était déjà fumasse des propos du Pdt US Joe “Lagaffe” Biden qui avait parlé de renverser le gouvernement Russe. La prochaine conférence des “Néo-Conservateurs” (néo-cons), avec Hillary Clinton comme chef de file, qui a pour sujet “la décolonisation de la Russie” n’a rien arrangé. Il faut savoir que cette expression apparemment innocente est en réalité le terme codé des faucons US* pour la balkanisation de la Russie, un projet qui met évidemment tout le monde en rage à Moscou mais aussi dans la population Russe.

L’ambiance est tellement “calme” que le New York Times (NYT) d’hier posait la question de savoir si les USA n’étaient pas déjà en guerre avec la Russie. Pour l’instant, ça passe encore par le biais d’une colonne ouverte et un peu inquiète d’une conseillère d’un groupe de pression bien en cour à Washington qui se demande s’il n’est pas déjà trop tard. Entre un inexistant à la tête (vide) de la CE et le somnambule de la Maison-Blanche, on se demande bien qui va pouvoir arrêter la course à l’abîme du côté occidental.

“Check list” de l’attaque de l’Iran

La check list est la suite d’éléments à vérifier avant une opération importante voire périlleuse. Elle ne prouve pas que la chose aura lieu mais elle s’assure que tout est prêt pour la réaliser.

Revoyons ensemble les éléments nécessaires ou utiles avant l’attaque de l’Iran, chaînon suivant de la course à la 3e Guerre Mondiale après la Russie et avant la Chine :

  • Un appui inconditionnel du futur ex-premier pays du monde drogué par le premier appareil militaire du moment mais déjà en perte de vitesse à tous points de vue et qui y réagit avec la paranoia et l’absence de scrupule d’un cocaïnomane en manque ? CHECK.
  • Un créancier qu’on ne peut plus rembourser et dont la mort arrangerait bien les finances du premier des bellicistes ? CHECK.
  • Un démocrate à la Présidence des USA, comme souvent dans ces cas-là, en prime gâteux et téléguidé par les néo-conservateurs à la direction des affaires étrangères sans interruption depuis W. Bush inclus* ? CHECK.
  • Un futur Premier israélien, Lapid, un peu moins “faucon” que les précédents et qui devra donc prouver à ses électeurs qu’il est quand même capable de “faire suer le burnous” (passez-moi l’expression) ? CHECK.
  • Des élections législatives à venir (octobre-novembre) chez les 2 puissances militaires les plus incontrôlables des 50 dernières années, USA & Israel ? CHECK.
  • Un plan de paix rejeté par les deux irresponsables pré-cités ? Pas CHECK mais presque.
  • Une crise économique mondiale et habituelle du capitalisme boursier à laquelle il serait TELLEMENT pratique d’opposer une guerre mondiale pour écraser les travailleurs et les populations faibles en général qui nous promettent un automne agité ? CHECK.
  • Une censure à long terme bien en place sous un prétexte totalement bidon (l’Arabie Saoudite avec le Yemen et les USA avec la Yougoslavie ont fait régulièrement pire que la Russie sans que l’on ne bouge un cil) en Europe comme aux USA ? CHECK.
  • Des producteurs d’or noir à remettre au pas pour qu’il cessent de gaspiller NOS précieuses matières premières en voie de raréfaction avec un concurrent (la Chine), en se passant du $ en prime (cf. le précédent libyen) ? CHECK.
  • Un pays visé qui propose de mettre en place une nouvelle monnaie qui contournerait le $ (idem) ? CHECK.
  • La Russie, garante de paix dans cette région qui est déjà bloquée ou au moins diminuée par un autre conflit vital pour elle au point que personne n’a agit militairement après le bombardement par Israël du plus grand aéroport civil de Syrie ? CHECK.
  • Une nouvelle distraction du garant par le harcèlement d’un roquet sans importance mais appuyé en sous-main par l’Europe et l’Otan ? CHECK.
  • Une alliance des racistes (apartheid israélien) et des totalitaires (théocratie mêlée d’absolutisme royal) du coin qui sont aussi les 2 plus grosses puissances militaires de la région ? CHECK.
  • La livraison des armes nécessaires (ravitailleurs en vol et anti-missiles) à ces deux agités ? CHECK.
  • De nouvelles armes, les F-35 et les drones, qui assurent temporairement la sécurité des pilotes de bombardiers face à l’ennemi désigné ? CHECK.
  • D’autres nouvelles armes (S-300 et S-350 russes) qui vont sérieusement minimiser l’avantage des précédentes, qui sont en projet d’achat dans le camp d’en face et qu’il faut anticiper ? CHECK.
  • Des manœuvres belliqueuses et provocantes afin que les ennemis tirent le premier coup de feu pour prévenir l’attaque inéluctable comme l’Otan vient de le faire en Ukraine ? CHECK.
  • La cible suivante déjà désignée, en l’occurrence la Chine à qui l’on va faire le coup du Japon en 1941 (“plus de pétrole pour vous !”) ? CHECK.

Tout est prêt, on attend les ordres. Traditionnellement, c’est en Octobre que ça se passe pour les USA mais les faucons Israélien sont tellement énervés et sûrs d’eux-mêmes que ça ne tiendra peut-être pas jusque-là. D’un autre côté, les fanfaronnades israélienne en mode “retenez-moi ou je fais un malheur” sont aussi annuelles que coutumières. D’autant que leurs derniers passages à l’acte n’ont connu que des réussites à l’Américaine du genre “on casse tout et on se tire en vous laissant gérer les ruines”.

Septembre permettrait d’engranger les bénéfices des vacances d’été mais, a contrario, de vider les stocks d’essence déjà vacillants depuis l’embargo sur la Russie. L’Ukraine peut s’effondrer avant cette échéance, c’est cependant peu probable, tout comme Wall Street, peureux et qui n’est jamais aussi heureux que pendant une crise sanitaire ou une bonne guerre. Et ces dernières sont toujours bonnes… au début :-/

En tout cas, les moteurs chauffent et le porte-avions H. Truman est en Méditerranée. Il sera remplacé si nécessaire mais il n’est pas indispensable.


(*) Trump partiellement exclu mais trahi par ses propres troupes tant à la Vice-présidence qu’au FBI, à la CIA et au Pentagone.

Un petit pas de plus vers la 3e GM ?

La Lituanie à avancé l’Europe voire l’Otan d’un pas de plus vers la guerre avec la Russie ce samedi. Selon diverses sources dont Russia Today, précédée par l’agence TASS et d’autres, canadiennes notamment, ce petit pays balte issu de la destruction de l’URSS vient de bloquer partiellement l’accès russe à l’enclave de Kaliningrad en se réfugiant derrière les nouvelles règles de boycott de la CEE. A 6 heures ce matin les médias russes la jouaient “piano” ce qui est une bonne nouvelle déjà.

Ce blocus, même partiel, est explicitement illégal en droit international. C’est soit un acte de guerre, soit une décision du Conseil de Sécurité de l’ONU (SCUN) en avant-dernier recours à l’encontre d’un pays qui ne respecte pas ses décisions. Sauf si de gros changement viennent d’intervenir dans l’ordre international et qu’on ne m’ait pas averti (sarcasme inclus), la Lituanie n’est PAS le SCUN. La CEE non plus. L’Otan agit comme si il l’était mais il ne l’est pas, même selon leur propres déclarations.

Il est peu probable que la Lituanie ait pris une décision aussi imprudente de sa propre initiative. Certes, ils détestent les Russes mais c’est un nain tant du point de vue économique, militaire que diplomatique. Elle ne devrait donc pas prendre une telle décision sans le feu vert de la CEE ou de leurs maîtres à l’Otan ou aux USA.

D’un autre côté, aucun média occidental ne semble avoir embrayé : peu de médias occidentaux ni de chaîne d’information francophone n’en parle en titre sur son site; Les sites US sont discrets. Si c’était préparé, soyons assuré que le plan média aurait été mis en place comme à chaque fois que les Occidentaux sont impliqués. Si l’est, c’est en mode très mineur.

La Lituanie a déjà commis d’autres initiatives imbéciles. Récemment, elle avait reconnu Taïwan comme un pays, une gaffe diplomatique probablement volontaire mais de première grandeur qui a exaspéré la Chine qui la boycotte depuis. Peut-on imaginer que ce blocus de Kaliningrad soit une mesure de rétorsion à l’encontre du boycott de la Chine en agressant la Russie ? Cela n’aurait pas de sens en droit ni en logique mais la Lituanie est un petit roquet excité donc tout est possible, même et surtout l’irrationnel.

En tout cas, je nous promet du saignant au Conseil de Sécurité de l’ONU ce lundi matin. Dans les cabinets ministériels et présidentiels concernés des USA et de ses vassaux, de l’Otan à la CEE, l’animation a peut-être déjà commencé.

Edit du lundi 21 juin : il se confirme de multiple sources que la CEE est au courant et soutient le principe du blocus partiel sinon son application. L’ancien Président russe pro-occidental et actuel Vice-Pdt du Conseil de Sécurité en profite pour se refaire une virginité avec des propos incendiaires sur l’affaire. D’autres responsables russes suivent. Pour l’instant, ces propos sont sans conséquences matérielles apparentes mais les patiences ne sont pas inépuisables comme l’on récemment constaté les Ukrainiens. Juste que cette fois-ci, il s’agit d’un membre de l’Otan.

Revue de presse anglophone et quelques traductions 15 juin ’22

Je vous propose de commencer cette revue de presse anglophone par la star de la morale de gauche, l’irremplaçable Caitlin Johnstone. Sa lecture matinale devrait vous remplir d’humanité et de volonté de lutte chaque jour. J’ai eu des difficultés pour choisir plus spécifiquement une de ses dernières chroniques journalières mais je pense que celle intitulée “Nos vrais ennemis ne sont pas à Pékin ou à Moscou” est représentative de l’esprit du moment.

En matière de géopolitique globale, la recommandation du jour est sûrement l’article de Patrick Lawrence de Consortium News. Il devrait toucher le cœur de nos opinions quand il analyse très finement à propos de la politique globalement ratée de Joe Biden qu’à la différence du monde que “il a les Européens de son côté. (…) Nous verrons comment cela se passe alors que la guerre se poursuit, que l’inflation bat des records et que les chaudières refroidissent. En Angleterre, les ménages brûlent déjà du bois.”

A propos de misère et de cette île anglo-saxonne amarrée au près des côtes européenne, une étude du Lancet qui est déjà une référence scientifique majeure et que vous trouverez sur le site d’accès gratuit Science Direct bien connu des spécialistes. Ses conclusions font frémir : “Nous rapportons des preuves que (…) Les politiques nationales de lutte contre la pauvreté sont essentielles pour s’attaquer aux tendances négatives de la prise en charge des enfants en Angleterre.” Cela semble peut-être une évidence pour nos lecteurs mais c’est une révolution dans le paysage anglais encore baigné dans le sang du Tatchérisme.

WSWS.org, le site de la IVe internationale, en français comme en anglais, nous rapporte que “La crise du lait maternisé qui menace la vie des enfants à travers les États-Unis s’est aggravée cette semaine, le taux de rupture de stock des préparations pour nourrissons sur les étagères des magasins ayant atteint 70 pour cent pour la semaine se terminant le 22 mai. La semaine précédente, le taux de pénurie était de 45 pour cent, selon la société de suivi du commerce de détail Datasembly.” Il en tire évidemment des conclusions très offensives sur le manque d’égard du capitalisme en regard de l’humanité la plus élémentaire.

Choisie et traduite en français par Bruno Berthez, ne ratez pas l’attaque en règle du sénateur Richard Black, qui, après avoir servi 31 ans dans les Marines et dans l’armée, a ensuite servi à la Chambre des délégués de Virginie de 1998 à 2006, et au Sénat de Virginie de 2012 à 2020. En tant qu’ancien membre des JAG (la justice militaire, enquêteurs inclus) il taille en pièces les accusations de crimes de guerre portées à l’égard de la Russie comme étant totalement infondées.

Le mouvement “N’extradez pas Julian Assange” prend toujours plus d’ampleur partout ailleurs que dans les médias “mainstream”. Ces derniers lui avaient pourtant décerné à peu près tous les prix journalistiques possibles avant qu’il ne commence à être poursuivi par la vindicte des USA. La liste est impressionnante, “Le Monde” inclus.

LE site du mouvement anti-guerre aux USA rapporte l’inquiétude de 75% des USAméricains vis-à-vis des risques de guerre nucléaire engendrés par la politique insensée de ce gâteux faucon nommé Joe Biden. Il ne mentionne cette peur dans aucune de ses déclarations mais elle y est crée dans chacune.

Matt Tabibi était l’icône de l’idéologie progressiste aux USA, aujourd’hui il rompt une lance contre Hillary Clinton qui a “personnellement approuvé une grave désinformation électorale.” Il estime qu’elle devrait être exclue de Twitter et se demande s’il “existe (…) une exception anti-Trump à la modération des contenus ?” Si Tabibi n’a pas changé, le “progressisme” USAméricain est tombé bien bas.

Pour une fois je vais citer un site de republication, l’excellent Natylie’s Place. Elle nous propose un article majeur sur l’historique de l’extrême-droite Ukrainienne depuis le début du XXe siècle. Elle en “retiré une poignée de photos de cette publication croisée car elles contiennent des images de violence extrêmement explicites et perturbantes”. Vous trouverez le lien originel vers l’article de Covert Action Magazine sur son site. Pas ici : j’ai des limites.

Jonathan Cook nous gratifie d’une réflexion sur l‘indispensable libération de nos esprits qu’il débute en nous disant que “rien ne me qualifie mieux pour écrire sur les affaires du monde en ce moment – et sur l’ingérence occidentale en Ukraine – que le fait que j’ai suivi de près les méandres de la politique israélienne pendant deux décennies.”

L’exceptionnel et francophone colonel Suisse Jacques Baud ne peut plus être retrouvé que sur des sites anglophones. Voici le dernier en date à ma connaissance : “The goal is not to help Ukraine, but to fight Putin”.

Le très chinois Global Times est à la presse chinois ce que le New York Times est à la presse occidentale : c’est lui qui donne le ton dans son camp et c’est la voix officieuse de son gouvernement. Il nous propose ici en continu la vision chinoise, très équilibrée, des événements d’Ukraine. En “live”, pour les amateurs d’anglicismes inutiles.