Nucléaire au Moyen-Orient

A la différence des autres commentateurs, Scott Ritter pense que l’Iran va se doter d’une arme nucléaire d’ici qq jours si ce n’est déjà fait. Ils ont déjà les vecteurs et l’ont prouvé.

Comme la majorité des commentateurs, je pense que ce n’est pas le cas mais que ce sera grandement déterminé par le niveau de l’attaque que ce dingue de Nethanyahu va ordonner comme représailles aux représailles (etc…) : s’il touche à leur capacités pétrolières ou au nucléaire civil iranien voire à leurs dirigeants alors les dés seront jetés.

Le fait est que le monde arabo-musulman a compris que le “bully” au pouvoir de l’autre côté du Jourdain ne connaît plus de limites. Les occidentaux laissent faire depuis un an : génocide et urbicide dans toute la Palestine, multiplication des guerres et des agressions terroristes en Palestine comme au Liban, tortures et viols intégrés dans la répression des civils comme des militaires, etc… Le rythme des ses agressions augmente en Syrie qui accueille déjà 400.000 réfugiés libanais. Les pays musulmans sont de plus en plus nombreux à estimer en avoir assez supporté.

Malgré l’effondrement économique de la colonie, la population sioniste en Palestine continue de suivre le fou dans son délire mégalomaniaque. Mais Armageddon approche pour tout le monde.

Le problème est aussi l’accumulation de tarés au pouvoir aux USA : Biden qui a toujours été un va-t-en-guerre depuis 50 ans qu’il hante Washington, gâteux, n’a freiné que trop peu et trop tard, trop près des élections. Trump est un raciste taré qui a détruit le JCPOA pour mieux martyriser les musulmans d’Iran ce qui paradoxalement leur a laissé les mains libres. Et enfin Harris qui n’a jamais agi autrement que “puissante avec les faibles et faible avec les puissants”. De toute façon, même si le miracle arrive et qu’elle se réveille, ce sera probablement trop tard.

L’Europe n’est pas mieux placée : depuis 20 ans, elle agit comme un caniche face aux USA qui la fait danser à sa musique. Ils ont exigé son suicide économique pour “punir” la Russie 😂 et elle a obéi. Ils ont saboté son alimentation énergétique et nous avons laissé faire en silence. Les pays de l’Europe en sont à installer des censures et des sanctions judiciaires contre ceux qui essaient de se dresser contre ces politiques absurdes, contre le génocide en Palestine ou simplement remettent en cause le récit officiel qui nous est imposé.

Juste un exemple : la CEE a investi des millions d’€ dans les élections moldaves mais c’est la Russie qui interférerait 😛 et truquerait des élections truquées au dernier degré : pour les 500.000 moldaves en Russie, le pouvoir pro-européen a autorisé 5.000 bulletins dans les deux (2) bureaux de vote autorisés par la Moldavie. Rassurez-vous, c’est 5.000 bulletins par bureau soit 10.000 en tout 😇 Gageons que les Moldaves en Europe on été bien mieux traités dans ce scrutin qui s’est joué au millième de pourcent.

Ukraine: effondrement du front à Avdeevka ?

S’il faut en croire le très fiable Simplicius76 et les autres commentateurs expérimentés, C’est tout le front s’est effondré à Avdeevka après la fuite des troupes “d’élite” ukrainiennes devant le pilonnage de l’aviation et l’artillerie russes. Ces troupes “d’élite” (idéologiques) étaient celles qui se trouvaient habituellement derrière les troupes normales pour les empêcher de fuir. Montées au front et enfin confrontées à la réalité des bombardements russes, elles ont à leur tour cherché le salut dans la fuite sans personne pour les arrêter : déjà l’artillerie russe c’est des pénibles mais, faute de munitions anti-aériennes pour les arrêter, voila que leurs avions d’assaut s’y mettent aussi avec des bombes de 500 à 1.500 kg en place des 8-9 kg d’explosifs contenus dans les obus standards (152/155 mm). Aucune fortification n’y résiste et elles sont aussi précises que bon marché : récupération des inépuisables* stocks soviétiques + petit kit moderne Glonass chic et pas cher.

Avdeevka était la ville ultra-fortifiée d’où partaient les tirs d’artillerie et de fusées qui tuaient les civils dans la capitale régionale, Donestk, et ses faubourgs. Elle était aussi le 2e verrou des lignes ukrainiennes après Artiomovsk/Bakhmut retombé l’an dernier dans les mains de ses habitants majoritairement opposés au coup de force US de 2014 à Kiev. Elle est tombée anormalement vite ce qui a surpris tout le monde y compris les chefs qui n’ont donné l’ordre d’évacuation qu’après que 50% des troupes aient déjà décroché.

En prime, il semble bien que la soi-disant 2e ligne de fortifications derrière Avdeevka n’existe que dans les livres de comptes de Zelenski et les communiqués de l’AFP : l’argent qui lui était dédié ne serait jamais arrivé sur place, les matériaux non plus. Corruption ou évaluations “au doigt mouillé” à Kiev voire un mélange d’inexistence et d’incompétence des cadres intermédiaires qui devaient en diriger la construction. Les gens les plus compétents (troupes du Génie) ayant été les troupes de pointe de la 3e armée (collection été-automne 2023 😉) qui s’est fracassée contre la ligne Surovikin : 80 à 120.000 morts et blessés graves, après la 1e (détruite au printemps 2022) et la 2e (détruite à l’automne/hiver 2022). Le temps va nous confirmer ce conditionnel : on sait qu’il est quasi-impossible de prouver une négation mais le fait est qu’on n’a pas encore trouvée cette 2e ligne… et les soldats en fuite non plus.

Il est trop tôt pour crier victoire contre le clown de Kiev. Néanmoins la tactique d’usure russe porte les fruits escomptés par eux, bien loin du “blocage” dont nous parlaient les médias occidentaux et ses stratèges de canapé. A contrario, je conseille le colonel Suisse Jacques Baud dont les prédictions se vérifient l’une après l’autre (livres en vente dans toutes les bonnes librairies) : les Russes soutiennent leur armée et leur gouvernement, les occidentaux n’arrivent pas à suivre le rythme de production russe (et ses stocks) ni les ukrainiens à affronter un ennemi supérieur en nombre (augmentés de >50k volontaires chaque mois), en qualité de formation (9 mois vs 3 semaines) et en fraîcheur : les rotations sont constantes du côté Russe et garantissent un moral solide, ce que n’ont plus les soldats de Kiev, épuisés. Ne parlons même pas de leurs blessés dont la dernière fournée à Avdeevka a été récupérée en douceur et soignée, bruyamment 😛, par les médecins de l’Armée Rouge trop contents de jouer “les sauveurs de leur frères dans l’erreur” 😇

N.B.: 2-3 sources majeures de l’actualité du moment : Jacques Baud sur Investig’action et l’analyse, en anglais de Simplicius. Et évidemment l’AFP (Agence France Presse), inénarrable boussole qui, en matière internationale, nous indique le Sud avec une constance qui relève du prodige 😂

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(*) “Inépuisables stocks soviétiques” : les Russes ont connu plusieurs guerres d’anéantissement dans leur histoire dont 2-3 au XXe. Pour eux, le concept de “guerre totale” est génétique. Il implique de disposer de suffisamment d’appareils solides, utilisables et réparables par tout un chacun tout en étant raisonnablement modernes. Et des munitions produites en masse parce qu’on ne sait pas quand et combien on en aura besoin. En voici l’explication très fleurie** par un soldat russe de base qui part de l’idéologie pour en arriver à la réalité du terrain en 2:30 https://odysee.com/@UL:c/soldat-expert:8 et sa confirmation par son équivalent ukrainien https://twitter.com/ukr_fr/status/1719319261368209716

(**) “Fleurie” parce que le vocabulaire de la VO russe est impubliable sur un site autorisé aux moins de 18 ans et donc la vidéo VOSTFR l’a sérieusement censuré même s’il reste costaud. En même temps, des soldats au front ne s’expriment pas comme les personnages de Harlequin.

Regarder le passé de l’Ukraine pour comprendre son futur.

Actuellement, le Donbass, soit les 4 provinces du l’extrême Sud-Est de l’Ukraine ainsi que la Crimée rattachée en 1954, ont votés à de très, très fortes majorités pour rejoindre la Russie et quitter l’Ukraine devenue fasciste à l’issue du coup d’État de 2014, payé 4 milliards par les USA. Ce montant est celui proclamé ouvertement par l’envoyée spéciale US Victoria Nulland pendant ces évènements.

Ces 4+1 provinces sont celles que défendent actuellement les armées locales et la Russie. Il n’est un secret pour personne (sauf les journalistes et politiciens Otaniens) que d’autres provinces (ci-dessus en rose) sont historiquement et ultra-majoritairement peuplées de russophones dont la langue, la culture, le sens politique (majoritairement ouvrier) et la religion ont été mis hors-la-loi par la dictature ultra-nationaliste ukrainienne. 

L’ensemble de ces 8+1 provinces de l’Est sont aussi les provinces plus riches d’Ukraine. Elles ont été rattachées artificiellement à cette dernière par le gouvernement Communiste de Lénine en 1922, probablement pour assurer à l’Ukraine un équilibre économique, voire politique, mais en tout cas, sans consultation des populations locales. Ce cadeau en or provoque aujourd’hui un rire homérique quand on parle aux Russes de la soi-disant “Oppression Soviétique” de l’Ukraine qui fonde la fascisme ukrainien et sa volonté de dé-communisation : “holodomor” et autres fadaises inventées par les Nazis en 1940 et recyclés par les USA et leurs serviteurs (Europe, etc..)

Lors de la scission de l’URSS décidée en 1991 par 3 traîtres, dont l’ivrogne Boris Eltsine, contre l’avis de plus de 80% de la population soviétique (vote de l’époque que l’on oublie un peu facilement en Occident), les frontières ont été décidées sur base de ces frontières administratives de 1954.

Ces 8+1 provinces d’origines Russe incluent tout l’accès de l’Ukraine à la Mer Noire principalement via le port d’Odessa, et bien sûr, à la Mer d’Azov via la Crimée. A contrario, elles donneraient aux Russes un accès terrestre à la Transnistrie. Cette mini-région originellement Moldave a fait sécession pro-Russe il y a quelques années. Elle est de plus en plus menacée militairement par ses voisins : Ukraine à l’est et la Moldavie à l’ouest.

La Moldavie est dirigée par Maia Sandu, une Roumaine (!?) “installée” lors d’élections présidentielles “pas du tout truquées par Washington” qui veut imposer un rattachement de la Moldavie au pays de la Présidente : la Roumanie. Majoritairement, la population ne semble pas de son avis et, comme en Ukraine en 2014, la présidence a déclaré hors-la-loi la région où ces votes oppositionnels sont les plus majoritaires. Ben voyons :-/

Le front russo-ukrainien semble être en train de s’écrouler du côté ukrainien faute de combattants et de munitions. Du côté Russe, avec 617.000 soldats bien entraînés dont les 2/3 sont des professionnels et une économie florissante (+3.2% en 2023 ?), tout va bien merci. A contrario, la dernière mobilisation des perdants (automne-hiver 2023) inclut désormais les femmes (plus ou moins volontaires), les étudiants, les vieillards et les handicapés qui ne sont de toute façon pas plus formés et entraînés que les soldats ukrainiens de cet été : 2 semaines pour les plus veinards, 2 jours pour les autres. Moyenne de l’espérance de vie au combat : 2 heures.

Des soldats de faible qualité pour manœuvrer le matériel de rebut (Abrams première génération et Léopard 1 des années ’50) que nous leur avons refilé au prix fort, sans munitions ni guère de pièces de rechanges. En prime, les USA et ses serviteurs (Europe, UK, etc…) ont des difficultés à leur envoyer le peu de munitions qu’ils n’ont plus et sont de toute façon mis en difficulté en interne pour diverses raisons répétées ad libitum par nos JT.

Les négociations sont donc imminentes, sous réserve du renversement de Zelenski lâché à la fois par se population militaire et par les occidentaux qui ont d’autres chats à fouetter : la Palestine, Israël et 48 élections dans le monde en 2024, notamment. Ces négociations décideront accessoirement du sort de l’Ukraine comme de celui de cette ceinture de provinces russes rattachées sans leur accord et séparés de force de la Russie en 1991.

Cocyec imagine une proposition de référendum à l’échelle des 8 provinces plus la Crimée. A contrario, nous craignons surtout une paix limitée aux frontières des 4+1 provinces du Donbass-Crimée qui serait une catastrophe à moyen terme comme l’ont prévu de nombreux commentateurs russes et occidentaux, a fortiori les militaires indépendants.

Cette paix “a minima” serait à l’évidence suivie d’une nouvelle guerre dès que nous aurons réarmé et ré-entraîné l’Ukraine comme nous l’avons fait en 2014, à l’encontre des 2 accords de Minsk cosignés par la France et l’Allemagne qui se sont assis dessus dès le lendemain. Comme d’habitude en Occident qui, le monde entier le sait désormais, n’a aucune parole fiable. Quand on est, à l’évidence, en train de perdre sa prééminence militaro-économique mondiale, c’est une très, très mauvaise attitude.

A contrario, privé de son poumon industriel et de la population attenante, il est probable que l’Ukraine n’aura plus jamais la capacité de se relancer et encore moins de payer à l’Occident ses énormes dettes, plusieurs centaines de milliards d’€ et de $, et donc de relancer ses guerres et guérillas d’agressions.

Il y a donc une balance à réaliser entre une paix “juste” aux yeux des Ukrainiens et une paix “sûre” aux yeux des Russes si l’on ne veut pas voir se ranimer rapidement ce foyer de discorde, si obstinément créé par les USA depuis 1945, aux frontières de l’Europe et de la Russie afin d’asphyxier les deux parties en présence. Accessoirement, la paix pourrait plus ou moins utilement prévoir les moyens pour les Ukrainiens de rembourser les USA, voire même l’Europe mais je n’y crois “guerre” (sic), en tout cas en ce qui concerne cette dernière.

Quelques sources testées comme raisonnablement fiables sur l’Ukraine en anglais et parfois en français.

Le problème majeur du journalisme francophone européenne et surtout française, c’est que ses locuteurs et même les journalistes sont rarement polyglottes ou même bilingue. Faute de ces capacités, leur seule et unique source pour la France, la Belgique et la Suisse est la détestable AFP (ultra-gouvernementale et réactionnaire) qui ne rapporte en supplémen que les articles les plus Otan-compatibles des agences anglo-saxonnes. De plus en plus rarement, faute d’argent, il y a aussi de rares envoyés spéciaux. Face à cette marée confortée par des médias audio-visuels et écrits aux mains de milliardaires, émettre une voix différente est très, voire trop, risqué pour la majorité des médias. La censure qui s’étend de l’Allemagne au Royaume-Uni en passant par la France et un paquet d’excités à l’Est ne sécurise pas non plus cette parole qui relève désormais de la dissidence.

Pour nous, il existe des solutions pour traduire les nombreux articles voire les sites les plus courants ou les plus spécialisés vers un français plus ou moins compréhensible. Des contre-sens ne sont pas à exclure sauf à utiliser le remarquable Deepl.com qui est hélas payant au-delà de 2-3 paragraphes à la fois.

Pour Firefox que je ne saurais trop recommander pour se balader sur internet, je pense plus spécialement aux add-on tel que Google Traduction malgré son manque de confidentialité à l’égard de Google (le “G” de “GAFAM”).

Si cette extension ne vous convient pas, il en existe 3-4 autres répertoriées chez Firefox

Pour Chrome, ce doit être semblable même si le problème de vie privée y est encore amplifié : voulez-vous vraiment que votre employeur, votre banque, vos assurance puissent être au courant de vos lectures ? Certains européens ont déjà payé cher cette négligence. Ils sont encore rares, certes mais ils ont probablement servi de cas-tests pour vérifier si les tribunaux et la CEDH allaient suivre cette répression politique. Et la réponse est généralement OUI, hélas, au moins pour vos employeurs. Au travail, utilisez impérativement un VPN (voir ci-dessous) si vous voulez lire en toue sécurité (de votre emploi) les sites qu’il faut bien qualifier désormais de dissidents.

N.B.: Les anglais (UK) sont totalement et parfois anti-démocratiquement (les visiteurs réguliers du site le savent) anti-russes et anti-socialistes depuis le XIXe Siècle. Même l’ex-travailliste Guardian est aujourd’hui devenu anti-Corbyn, pro-Israelien, pro-USA et anti-syndicats de combat

Aux USA, les Démocrates US sont pro-Biden qui est lui-même pro-guerre systématiquement depuis son entrée dans les législatures US il y a une quarantaine d’années : il est même “néo-conservateur” en matière de politique étrangère. Les “néo-conservateurs”, proches de l’industrie de l’armement, sont ceux qui ont organisé toutes les guerres des USA depuis les Clinton, inclus. Indifféremment Républicains ou Démocrates, leur pivot est Robert Kagan, un nom à retenir. Nous allons donc aller vers les Républicains aux USA, tant qu’ils sont dans l’opposition au Président en fonction, et ailleurs, chercher les penseurs libres.

Notez qu’un site renseigné ici n’est pas une garantie que sa qualité sera la même dans un an ou sur un autre sujet ou région. Pas plus des écrits saints: ils trompent comme tout un chacun (sauf le PCC). Ce sont souvent des personnes plus ou moins isolées qui travaillent pour “celles du pape” ou “celle de la cerise” et vienne d’horizons très différents voir extrêmes et opposés. En conclusion, les sites à consulter en anglais sur l’Ukraine exclusivement et actuellement peuvent être les suivants.

Simplicius The Thinker Un Républicain US qui sait de quoi il parle en matière militaire. Traite principalement des questions de fond avec de bonnes documentations. Complet au point d’être parfois verbeux mais de plus en plus précieux depuis la mi-2022. A suivre.

A Son of the New American Revolution : Un ancien de la CIA. Ses sources les plus profondément renseignées sont ses ex-alter-ego de l’Agence: des gens du terrain et cadres moyens, il y adjoint la presse anglophone. Trumpiste en politique intérieure USA mais remarquable sur la Russie , quoiqu’en baisse de qualité depuis 2-3 mois. Lui et ses sources apportent une preuve de plus que la CIA est un très bon outil, très riche et efficace, hélas depuis toujours dans des mains dévoyées, pour dire le moins 😠 Souvenons-nous des déclaration du dissident de la CIA dans l’excellent film “JFK” d’Oliver Stone, c’était parole d’évangile comme nous l’avons constaté depuis (Chili, etc…).

N.B.: puisqu’on parle d’elle, il est peut-être utile de retenir que la CIA est nulle sur les pays asiatiques et surtout arabes, (Palestine incluse ?) : ils ne parlent pas ou peu la langue locale et sont chrétiens (à la différence des Russes qui travaillent avec des musulmans en interne). Il y a aussi que sa hiérarchie est “politique” donc raconte fréquemment n’importe quoi en fonction du vent du moment, contrairement à ses opérateurs de terrain qui en sont d’autant plus motivé à s’autonomiser de leur direction. Les pays arabes sont a contrario le point fort de la 3e proposition est “Moon of Alabama” ainsi nommé en référence à la chanson homonyme de Bertolt Brecht.

Moon of Alabama : Le site est animé par un ex-militaire allemand, “b”, vraiment très bien renseigné sur les pays musulmans à jusqu’en janvier 2022. Par exemple, avant même les agences de presse occidentales, il a été le premier à donner une explication générale raisonnable et avérée ainsi que des éléments précis sur l’explosion du stock d’engrais dans le port de Beyrouth (Liban). A contrario, la première année du conflit en Ukraine, il a raconté à peu près n’importe quoi. J’en ai déduit que sa source principale avait pu longtemps être le remarquable service de Renseignement Militaire Russe (GRU) : ils parlent la langue arabe, eux, et pratiquent parfois la même religion que leurs cibles, Iran inclus. Cela expliquerait aussi sa perte de fiabilité : le GRU l’aurait intoxiqué sans pitié dès que l’information a concerné de manière critique la Russie. En 2023, il a progressivement reconquis sa fiabilité mais souffre parfois de ses anciens travers pro-Russes dans ses analyses qu’il vaut du coup mieux recouper avec d’autres.

Jacques Baud est aussi un ex-pro du renseignement mais de haut niveau. Ancien patron du renseignement militaire Suisse auprès du Grand État-major inter-armes. Il a ensuite fait carrière à l’ONU en “résolutions de conflits”. Il a pris sa retraite et repris sa liberté de parole. Peu d’articles, tous exceptionnels mais dispersés sur la toile, fréquemment référencé sur ce site. Il est surtout reconnu pour ses livres (EN FRANÇAIS) de très haut niveau sur la Russie et le conflit en Ukraine. Il est très discret sur ce qu’il ne maîtrise pas, mais redoutable et infatigable homme de recherches comme de dossiers où il est alors imbattable. Le maître-espion dans toute sa splendeur neutraliste.

Big Serge Thoughts Expert en histoire militaire et stratégie, probablement Républicain. Il lui arrive de parler du conflit Ukrainien, toujours de manière argumentée et fiable… comme un historien qui avance ses hypothèses raisonnées sur le terrain solide que se créé un (très) bon professionnel.

Censuré en Europe : RT.com, en anglais (un proxy actuel) ou mieux en Espagnol, la version la plus progressiste. La version française est à fuir : c’est la chasse gardée du FN/RN et autres racistes. Dans toutes les langues, un VPN y est recommandé voire obligatoire, vu la censure (parfois) en vigueru. Le VPN le plus confidentiel est Mullvad (en français !), “recommandé par toutes les grandes marques de lessive” 😉 Le moins cher est NordVPN mais son marketing est intrusif, agressif et irrespectueux. Et son indépendance à l’égard des services US est discutable si pas douteuse.

Quelques chouchous des publications dissidentes francophones (mais d’aucune publication généraliste en français) sont 2-3 journalistes Indiens. Souci : s’ils font des états des lieux souvent remarquablement précis, leurs analyses et prédictions relèvent trop souvent de vœux pieux, parfois gravement à coté de la plaque. A lire donc avec beaucoup de précautions et de connaissances du terrain ou en complément d’autres lectures. Liens sur demande via les commentaires.

La presse de la gôche (sic) européenne (The Guardian, El Païs, etc….) comme celle des gauchos & écolos sont quasi-tous complètement intoxiqués par la propagande US : à 95%, il font double emploi avec la propagande des journalistes “officiels” surtout ceux de médias audio-visuels européens, le faux tampon “alternatif” en plus. Ils sont toutefois tous très utiles pour prévoir dans quel sens le vent va tourner dans les jours ou les semaines à venir chez les marionnettistes de Zelenski (alias “Zé”)

Pour l’instant, l’humeur émise par les politiques comme cette presse pro-Otan est à la défaite, comme d’ailleurs celle des soldats de Za. Tous poussent les Ukrainiens aux concessions qu’ils n’envisageaient même pas cet automne, tous ensemble aveuglés par leur propre propagande 😂 Les premiers sont encore anti-Zalzuny (alias “Za”), le chef de l’armée ukrainienne, appuyé par ses troupes, et premier opposant à Zé en cas d’élections présidentielles. Tous sont surtout pro-Zé mais il est très possible que ça ne dure pas vu le passif de ce prévaricateur cocaïnomane : les offensives ratées de cet été comme la gifle des élections refusées avec une loi “votée” à l’appui. En plus il est le porte-drapeau de l’intransigeance. Le tout forme un tiercé perdant. Ils sont à observer impérativement pour prévoir jusqu’où iront les concessions occidentales et donc ukrainiennes, pour obtenir la paix.

N.B.: Il est très peu probable que la Russie accepte un simple cessez-le-feu. Seule une paix draconienne, genre “Vae Victis” (comme le dît Brennus) leur garantira, comme à l’Europe de l’Ouest, une tranquillité durable de ce côté. En Finlande et autres Pays Baltes, c’est une toute autre histoire. De son côté, l’actuel président des USA et ses marionnettistes néo-conservateurs plaident pour un conflit continué plus ou moins dormant : ils sont loin, ne risquent rien et vendent leurs armes avec des bénéfices plantureux puisque l’industrie européenne est en panne d’essence. En primes ils neutralisent la Russie (?) et ruinent l’Europe, en ce compris la locomotive allemande (!). Tout bénef’ pour eux. Largement une perte pour nous mais nos hommes (tel Michel le Belge, Joschka Fischer) & femmes (telles Ursula von machin, Annalena Baerbock) politiques sont si obéissants au “roi-dollar” et autres valises pleines.

En conclusion pessimiste : ces 22 derniers mois, les (extrêmes-)droites européenne et USA ont fréquemment été les moins “va-t’en-guerre” dans l’OTAN que la gôche (surtout allemande et française), écolo et l’Establishment néo-libéral (PS, etc…). Je crains le pire aux élections de 2024-2025, comme déjà aux Pays-Bas et à l’Est, peut-être bientôt aux USA (Trump), en Autriche et France comme ailleurs : une récession économique de moins en moins camouflable dans les manipulations statistiques et (largement) plus de 230 milliards d’€ gâchés dans une défaite humiliante, c’est un lourd passif à expliquer aux électeurs des 2 côtés de l’Atlantique. Les réactions pourraient nous entraîner au-delà du point de non-retour : dictatures personnelles et guerres de sécessions ? Qui sait ?

Pour l’humour (et les riches), je dirais que si vous pouvez vous procurer un passeport suisse, maltais, chypriote ou même chinois à un prix raisonnable, n’hésitez pas. Prenez les quatre, c’est encore plus sûr. Pour la classe moyenne motivée pensez à un visa de travail russe. Pour les plus pauvres, les écolos ou les communistes modernes, pensez Cuba : pays pauvre mais le plus écologique de la planète, avec des soins de santé gratuits en prime.

Même (et surtout ?) pour les Juifs, j’éliminerais Israël où entre la très violente extrême-droite laïque comme religieuse (encore pire, évidemment) et les réponses induites des Palestiniens à leur politique brutale et aveugle, l’atmosphère risque de devenir rapidement irrespirable. Lisez les dissidents tels Ilan Pappé et pas mal de tribunes du journal Haaretz (en anglais) pour vous en assurer. Le “diasporiste” UJFP vous apprendra de belles aussi.

Les pays riches en matières premières sont à fuir comme la peste : les habitudes prédatrices des occidentaux les rendent instables, violents, corrompus et dictatoriaux.

Les USA sont à fuir également car ils sont de plus en plus clairement au bord du basculement, notamment au sujet d’Israël ce qui l’élimine pour les Juifs car les bavures et généralisation ne sont pas exclues dans ce pays passé directement de l’inculture à la décadence. Le raidissement de plus en plus absurde et violent voire dément des autorités civiles et des entreprises en matière de droits individuels est un signe très clair que la situation et la jeunesse, commencent à leur échapper. Il est peu probable que cette course aux extrêmes, démarrée pour d’autres raisons bien plus profondes (incluant l’appauvrissement grave et irréversible de la population travailleuse et pauvre [ce n’est pas exclusif], les manipulations des GAFAM+X, Trump-le-psychopathe, la dichotomie béante entre CNN/Fox et la réalité, Biden-le-fou-de-guerre gâteux, le Russiagate), s’arrête facilement, ni même ne s’exonère d’une violence plus ou moins généralisée.

Divisions en Ukraine

En me référant à mes moins fréquentes lectures polyglottes et à l’indiscutable augure anglophone du moment (celui qui s’est le moins trompé ces 12 derniers mois), il y a désormais en Russie une divergence entre l’appareil militaire qui voudrait aller jusqu’au Dniepr mais aussi occuper les ports de la mer Noire en ce compris Odessa. Cette ville est très majoritairement russophone, russophile et historiquement Russe. L’Armée Rouge est passablement philo-soviétique voire peut-être Grand-Russe. Les forces armées russes apprécient l’ordre, ont la mémoire longue et la dent dure : la décapitation de Wagner, si elle est bien consécutive à un attentat, serait logiquement de leur fait : ils gardaient avec raisons un chien de leur chienne à Wagner & C° et la violence leur fait d’autant moins peur que le pays est en guerre.

Leur attitude à l’égard de l’Ukraine qui a mangé sa parole à répétition et bombardé des communistes russophones au Donbass pendant 8 ans n’est certainement pas celle du pardon ni de la confiance. La couleur fortement nazie des ukrainiens, au moins jusqu’au début 2023, touche aussi un de leurs points sensibles : après tout, l’Armée Rouge a détruit à elle seule 75% de l’armée du petit caporal syphilitique. Elle est clairement celle qui a écrasé l’hydre hitlérienne, tout le monde en convenait en 1945.

1945: Le drapeau Soviétique flotte sur le Reichstag

80 ans d’intensive propagande intello-hollywoodienne ont un peu changé cette perception chez nous mais pas chez eux. Tout concourt donc à les pousser vers une solution définitive.

De l’autre côté, il y a le pouvoir civil représenté par le Pdt Vladimir Poutine, son gouvernement et sa majorité au Parlement qui semble vouloir se limiter aux territoires déjà conquis qui sont les plus riches et où des élections ont déjà eu lieu qui valident leur rattachement, au moins au yeux des Russes qui voteront aux prochaines élections. C’est juste un indice mais il y a la nouvelle voie ferrée vers la Crimée qui est en train d’être construite le plus loin possible de la ligne de front actuelle. Un choix qui n’a de sens que si tout reste à l’identique même après un accord de paix, certes relatif : les actions terroristes auront sûrement encore lieu pendant longtemps, arrosé par les Dollars, les Zlotys et faute d’un gouvernement financièrement viable et donc fort à Kiev.

L’opposition russe au pouvoir actuel, hors sa principale composante que sont les communistes plutôt pacifistes, semble pencher vers la solution dure mais peut-être réaliste proposée par les militaires. Il n’est que d’écouter le VP du “conseil de sécurité”, l’ex-Pdt Medvedev, ancien pro-occidental, qui tient depuis le début de l’Opération Spéciale un discours passablement hystérique à l’égard de l’Ukraine et de ses anciens maîtres (à penser ?) à l’Ouest. Histoire de se dédouaner ou réel patriotisme ? Je doute qu’un néo-libéral comme lui sache ce qu’est une patrie mais avec les Russes, on est souvent surpris à ce sujet.

Les autres bavards et généraux en chaise-longue vont globalement dans le même sens sauf les libéraux et autres philo-occidentaux de Leningrad alias Petrograd alias St Petersbourg mais avec 2 à 3% des voix, ils n’existent que dans la propagande occidentale en y incluant Facebook, YouTube et autres Gafam où la parole est de plus en plus caporalisée dans le sens philo-Démocrate US.

On sait aussi qu’en Ukraine, le budget civil 2024 sera irrémédiablement trop court de 28 Mds (et le reste), que les forces militaires y sont l’agonie et que toute l’aide occidentale est désormais redirigée vers Israël. Ces 3 éléments convergent vers une capitulation des forces de Kiev pour cet hiver. D’autant que cette solution est de plus en plus appuyée par les médias US tant Républicains que Démocrates et les voix de la CIA tel Time. S’y joignent la majorité républicaine au Parlement US et peut-être le staff de Biden qui voit dans cet engagement sans fin un poids certainement négatif aux prochaines élections.

Z: Tu avais dit “ensemble jusqu’à la fin” ! Biden: C’est la fin.

Il y a aussi que les conscriptions militaires ukrainiennes “rapportent” aujourd’hui le quart de qui était prévu : plus personne ne veut aller se faire tuer. Le moral des soldats au front après l’échec sanglant de “l’offensive d’été” tend vers le bas. Fortement. vers. le. bas. Un mot en passant, la Russie vient de coordonner avec 17 succès ses avions-radars avec ses missiles anti-aériens longue portée (S-400) : la vie d’éventuels F-16 cinquantenaires livrés dans la région va s’avérer encore plus courte que prévu.

Une prolongation de l’agonie du gouvernement de Kiev pendant encore un an serait possible moyennant un gros effort de ses commanditaires ce que, sauf chez les irresponsables eurocratiques, plus personne ne veut faire : les Dupond-Dupont de la Commision que sont Ursula & Jossip ne répondent devant aucun électeur et peuvent se permettre de promettre à l’Ukraine de l’argent dont une partie revient enrichir leurs amis et peut-être eux-mêmes mais les autres doivent affronter un population qui commence à douter de l’intérêt de déverser des dizaines de milliards dans le trou sans fond de l’état 404.

Les jours du Pdt “Z” semblent donc comptés. Ce serait tellement mieux s’il était assassiné, un si beau martyr, mais ce ne sera pas par les Russes dont les journaux discutent plutôt ces jours-ci de la meilleure manière de protéger cet idiot utile 😂 D’éventuelles élections lui seraient probablement favorables d’autant qu’il a interdit ou mis en prison toute opposition sauf l’extrême-droite qu’il craint trop. Et la part de la population qui le hait a déménagé vers l’Europe et la Russie, elle ne vote donc pas. Tout est possible pour l’avenir ce régime, comme je l’ai dit ci-dessus on ne peut en dire autant de leur armée.

Du côté Russe, normalement Poutine n’est plus rééligible. En prime, il a largement dépassé l’âge de la retraite et il ne veut pas mourir au pouvoir, il le clame haut et fort depuis quelques années. Pour son image dans l’histoire, il préférera probablement partir en laissant derrière lui un pays en paix avec des frontières internationalement reconnues. Ce serait conforme à un légalisme dont ne s’est jamais départi ce licencié en droit constitutionnel. Paradoxalement, c’est ce que certains puissances intérieurs russes lui reprochent : un légalisme qui flirte trop avec l’angélisme à l’égard des USA et de l’Otan dont le rêve avoué est de balkaniser la Russie après avoir anéanti la Pacte de Varsovie puis l’URSS.

Nous savons tous, à l’Est comme au Sud (et à l’Ouest chez ceux dont la mémoire dépasse celle des poissons rouges) que les promesses et traités signés par les occidentaux ne valent que le temps que l’encre de leur signature sèche ou que l’écho de leur parole s’éteigne. Et encore. De là à pousser malgré tout vers la solution dure favorisée par l’appareil militaire… D’autant que la production militaire russe impacterait peu (< 3% [?] du PIB) le pouvoir d’achat de la population russe. Au contraire, ce dernier s’est accru en 2023, même si c’est partiellement artificiel (déficit public), et donc les électeurs Russes poussent assez peu vers la paix pour le moment.

Clairement, la Russie cultive avec succès l’obscurité 😉 sur ses intentions et se créée le plus possible d’options ouvertes. Cette capacité de disposer des opportunités aussi nombreuses que variées sans en favoriser ouvertement une seule démontre une fois encore que Poutine est le plus grand homme d’état de ce début de XXIe siècle.

Le gros souci pour nous est que Vladimir Vladimirovitch ne joue clairement pas dans notre camp et encore moins en notre faveur. Ce qui ne serait pas si grave s’il n’était tellement bien aidé par nos propres chefs politiques que plus personne de sensé ne qualifierait désormais de “dirigeants” mais bien plutôt de clowns incompétents qui se sont tiré une balle dans le pied en excluant l’énergie bon marché fournie par la Russie. Les USA sont plus pragmatiques en continuant d’acheter leur uranium enrichi à la Russie.

Si même le New York Times…

https://www.nytimes.com/interactive/2023/09/28/world/europe/russia-ukraine-war-map-front-line.html

Selon le New York Times (NYT, USA, pro-Démocrate) : en bleu, les gains de l’Ukraine et en rouge, les gains de la Russie depuis le début de la soi-disant “offensive d’été ukrainienne”. Ils sont reportés sur la carte ci-dessous.

Il y aurait un début de lâchage dans l’air que je n’en serais pas étonné outre mesure. Surtout si l’on considère que cet article n’est pas le seul du genre après 18 mois de glorification unanime et indiscutée du régime de Zelensky dans toute la presse occidentale, NYT inclus.

Je dis bien “début” car le Washington Post, l’autre aile de la production médiatique pro-Démocrate (le corps de l’oiseau étant “The Hill”), me semble camper sur son support inconditionnel. En même temps, je ne le lis plus depuis que je me refuse à consacrer plus d’une paire d’heure par jour à l’actualité, je n’ai donc que ses reflets que l’on observe ici et là. Dans le même ordre d’idée, le très grand hebdo US Newsweek (concurrent du Time) serait aussi en train de tourner casaque en donnant notamment une version un peu plus équilibrée des incidents de Bucha. Le tout très, très prudemment encore ? Si un lecteur desdits pouvait con/infirmer, merci.

Deux autres sujets (pas dans le NYT), on commence dans les médias non-capitalistes ou d’État à évoquer le chiffre de 500.000 victimes pour la période 2022-2023 de ce conflit. Si je m’en réfère aux publications plus ou moins officielles tant israéliennes que turques,(les deux satellites des USA les plus indépendants, il s’agirait de 15 à 20.000 civils (appuyés par les chiffres ONU, habituellement largement sous-estimés : 8-9.000), 80.000 Russes et 400.000 Ukrainiens. Pour ceux qui l’ignorent, ce qui tue les soldats c’est l’artillerie*, l’arme favorite des Russes depuis 1922. Depuis le début 2023, où les chiffres de pertes se sont envolés, nous en sommes à 8 obus russes pour chaque obus ukrainien. Ça colle. Idem pour les chiffres indirects qui fuitent de temps à autre : abonnés aux GSM chez les soldats ukrainiens : moins 400.000 depuis 2022, les médias sociaux, la taille des cimetières, etc… On évoque, en plus, le nombre d’Ukrainiens émigrés dans la riche Europe et qui “ne reviendront plus au pays” ruiné par les dépenses de guerre, la vente de ses terres fertiles aux multi-nationales et la récupération par la Russie des (riches sous-sols des) terres et populations imprudemment et autoritairement données à l’Ukraine par ses dirigeants post-Staline, principalement le Donbass et la Crimée pour diverses raisons relevant de la démographie, de l’économie et de la connerie chimiquement pure qui leur était habituelle après Kroutchev, mais Gorbatchev et Eltsine inclus.

Notons aussi le nombre incroyablement faible de morts civiles : <5% !? Ce sont des totaux temporaires, certes mais quand même ! Les bombardements Ukrainiens du Donbass (2014-2022), en me référant aux chiffres de la très européenne OSCE, parlaient eux de 80/20 : 80% de civils, 20% de militaires. Les autres conflits occidentaux, principalement dans les pays du Tiers-Monde (Irak, Afghanistan, Syrie, Liban, Palestine, etc…) et même en Europe (14-18 ou 39-45) nous avaient habitués à du 50/50, au mieux. Quelques possibilités d’explications : l’usage généralisé de l’artillerie, plus précise que les avions ; les armes de bombardements plus précises ; la volonté expresse (discutable) de part et d’autres de ne PAS viser les civils puisqu’ils sont leurs ressortissants, etc… J’attends avec impatience les livres qui vont étudier cette bizarrerie bienvenue que l’on aimerait voir se généraliser : “La guerre serait un bienfait des dieux si elle ne tuait que les professionnels” disait Jacques Prévert 😘 et de préférence “avant que la guerre ne mette fin à l’Humanité” comme le pensaient John Fitzgerald Kennedy (JFK) et un paquet d’autres célébrités intelligentes.

(*) Dans le même ordre d’idée : les chars conquièrent, l’infanterie occupe et défend, l’aviation détruit (et coûte cher).

La drôle de Troisième Guerre mondiale est-elle déclarée ?

Avant notre réponse, voici la thèse de Dominique MUSELET telle qu’exposée dans Les jeux sont faits ! La Troisième Guerre mondiale est déclarée sur Le Grand Soir.

Je n’ai pu la contacter pour une autorisation de publication faute d’adresse courriel qu’elle a fort logiquement protégée contre les vandales et autres machos au petit pied. Cependant ses textes figurent sur de nombreux sites déjà. Ne pas hésiter à me contacter via les commentaires.

Selon l’Internaute l’expression, “les jeux sont faits”, est récente (début du 20e siècle) et « elle puiserait ses origines dans les jeux de hasard et notamment dans le jeu de la roulette où le croupier indique que “les jeux sont faits” lorsqu’il n’est plus possible de miser. On peut la rapprocher du célèbre “Alea jacta est”.


J’avais d’abord pensé mettre en titre le célèbre “Alea jacta est” (le sort en est jeté), prononcé par César en franchissant d’un pas décidé le Rubicon, mais ce n’était pas possible car là, chez nous, en Occident, il n’y a pas de César décidé, il n’y a, aux manettes, que des psychopathes dominés par des passions tristes comme la haine, la cupidité, l’arrivisme, l’hubris, la luxure.

La formule “le vin est tiré” me plaisait bien aussi. Après tout la France est connue pour être une terre de tradition vinicole qui offre une large variété de vins prestigieux plus gouleyants les uns que les autres, mais ce n’était pas possible car là, chez nous, en France, il n’y a plus de tradition, ni de variété, ni de prestige, et il n’y aura bientôt plus rien à boire ni à manger vu que les Étasuniens auront accaparé toutes nos terres et nos productions comme ils ont accaparé celles de l’Ukraine, ce qui fait que la seconde partie de l’expression “il faut le boire” avec un bon fromage de préférence, sonne comme une provocation.

Toutes ces expressions expriment l’idée que les choses ont pris un tour irréversible, mais, en plus, “les jeux sont faits”, “les dés sont jetés”, qui évoquent les jeux de hasard et d’argent, dénient clairement à la volonté humaine toute part dans le cours des évènements. Dans la vision polarisée occidentale, il n’y a rien entre la soumission des hommes à leur destin et la liberté triomphante du surhomme qui crée « sa propre réalité » comme dit Bush. « Le manichéisme serait même la nouvelle idéologie libérale. La guerre en Ukraine serait une sorte de bataille entre la lumière et les forces des ténèbres », selon Alistair Crooke. C’est sans doute pour cela que nous les surhommes, pardon surfemmes, qui avons été nourris au lait de l’exceptionnalisme étasunien, n’avons qu’une seule ambition : réduire les autres, tous les autres, en esclavage.

Les Anciens étaient plus nuancés. Dans la tragédie antique, «  les hommes sont les jouets des dieux, mais ils sont aussi des héros dans la façon dont ils succombent au Destin qexposée sur Le Grand Soirui leur est assigné… » Et « je dirais même plus » – c’est sûrement le savoureux sketch Tintin à Rungis de Naïm sur l’époustouflante prestation de Macron à Rungis, prélude à son époustouflante prestation au Salon de l’agriculture qui a rappelé à ma mémoire ce célèbre tic des Dupond et Dupont – c’est dans la mesure où ils restent fidèles à eux-mêmes, à leur idée de bien, du beau, du juste et de la vérité qu’ils peuvent, maautorisation de publication faute d’adresse courriel qu’elle a fort logiquement protégée contre les vandales et autres machos au petit pied. Cependant ses textes figurent sur de nombreux sites déjà. Ne pas hésiter à me contacter via les commentaires.lgré leurs déterminismes, devenir des héros. Le héros grec est celui qui met la fidélité à ses principes, à sa parole, à ses convictions au-dessus de la vie. Il s’en lève maintenant aussi chez nous, alors que les puissants occidentaux resserrent la vis sur des populations qui les haïssent. Nombre de ceux qui refusent d’adhérer au Covidisme et à l’Ukrainisme sont privés de leurs moyens de subsistance ou de leur existence sociale.

La guerre de l’OTAN contre la Russie et la Chine était inéluctable

La différence entre le destin des Anciens, le Karma des bouddhistes et notre déterminisme, c’est uniquement une différence d’approche de l’existence, spirituelle pour les uns, philosophique ou matérialiste pour les autres, mais dans tous les cas, la conclusion est la même : l’univers et tout ce qu’il contient est régi par des lois qui nous dépassent à tel point qu’il nous est impossible de les comprendre et de les contrôler. Il est donc tout aussi impossible de prévoir avec certitude le rexposée sur Le Grand Soirésultat de nos actions.

Que faire alors ? Eh bien, faire la volonté de Dieu diraient les croyants, faire de notre mieux diraient les autres, puis lâcher prise et faire confiance à la providence, à dieu, à la vie pour que le résultat soit honorable. Faire de son mieux, en effet, ne garantit pas du tout le résultat, car nous ne nous connaissons pas plus que nous ne connaissons l’univers et, moins nous nous connaissons, plus nous sommes esclaves de nos passions-pulsions-habitudes-déterminismes-préjugés-émotions-etc. Et même si nous sommes parvenus, par la connaissance de soi, à un certain contrôle de nous-mêmes qui nous permet de garder l’esprit clair et de ne pas se laisser emporter par la folie ambiante, il y a des logiques, des enchaînements de cause à d’effet, auxquels on ne peut pas échapper.

Par exemple un banquier a une logique de banquier comme le note Bruno Bertez :

« L. Blankfein, PDG de Goldman Sachs a dit : « Je ne suis qu’un banquier qui accomplit l’œuvre de dieu (God’s Work) ». Il voulait dire qu’il accomplissait la logique du système du pognon. » Il est vrai que l’argent est notre nouveau dieu…

On s’étonne souvent que les gens changent en changeant de condition. Les gens ne comprennent pas qu’Olivier Dussopt, qui est né dans une famille ouvrière, veuille maintenant imposer deux ans de travail de plus à ses anciens camarades ouvriers. C’est pourtant bien normal, en passant dans le camp de Macron, il a adopté la logique du camp de Macron. Il passe du camp des opprimés au camp des oppresseurs. Tout le monde comprend qu’il ne peut pas garder la même logique.

Les individus ont des logiques internes différentes selon leur appartenance à une classe, une religion, un peuple, une époque, et ne peuvent pas y échapper, sauf rares exceptions. Patrick Reymond cite Chris Hedges : «  Nous vivons maintenant dans un pays où les médecins détruisent la santé, les avocats détruisent la justice, les universités détruisent le savoir, les gouvernements détruisent la liberté, la presse détruit l’information, la religion détruit la morale, et nos banques détruisent l’économie » et note que Chris Hedges « reprend simplement des propos plus anciens, ceux d’Ivan Illitch ».

C’est vrai qu’Ivan Illitch était un sacré visionnaire. Il n’aurait pas été surpris, s’il avait été encore en vie, par le projet fou d’éradiquer un virus, qui a conduit les pays (sauf une bonne partie des Africains) à la folie liberticide et meurtrière et qui a complètement discrédité le monde scientifique et médical, lui qui avait écrit, il y a 25 ans :

« Dans les pays développés, l’obsession de la santé parfaite est devenue un facteur pathogène prédominant. »

Les systèmes, les civilisations, les peuples, les états aussi ont des logiques, des aspirations, des besoins et des conditionnements auxquels ils ne peuvent pas échapper.

Les États-Unis ont pris l’habitude de vivre, comme des cigales, aux dépens des autres peuples grâce au dollar, au pillage et aux valeurs progressistes. Les milliardaires qui ont pris le pouvoir en Occident comme le note, entre autres, Mike Whitney, ne veulent pas perdre les avantages que leur procure la position hégémonique des Etats-Unis. Pour maintenir leur hégémonie, les États-Unis ne connaissent qu’une seule méthode : la force. C’est dans leurs gènes. Et quand la force ne marche pas, ils rajoutent plus de force. Pour changer cela il faudrait soit des siècles soit un grand choc.

La Russie et la Chine telles des fourmis industrieuses, habiles et prévoyantes, sont désormais en mesure d’opposer un niet officiel et définitif à l’empire du chaos, du mensonge, du pillage et des valeurs inversées. Ces deux pays n’aiment pas la guerre, ils préfèrent le commerce et la paix, mais le seul choix que l’Empire leur laisse, c’est se soumettre ou se battre. Ils se battront donc. C’est fait pour la Russie. C’est imminent pour la Chine. Le Rapport sur l’hégémonie des États-Unis et ses dangers est, comme l’explique Pépé Escobar, la version chinoise de la déclaration de guerre :

« Cette énumération cinglante de toutes les folies meurtrières de l’hégémon, depuis des décennies, constitue un point de non-retour pour la diplomatie chinoise de marque, jusqu’ici caractérisée par la passivité, l’ambivalence, la retenue réelle et la politesse extrême.

« Il s’agit en fait d’une proclamation morale, philosophique et politique justifiant une guerre d’une gravité exceptionnelle, ce qui dans l’univers chinois signifie une guerre ordonnée par une Puissance Supérieure capable de restaurer la Justice et l’Harmonie dans un Univers altéré. »

On assiste à un alignement de planètes. La Russie a enfin compris « que le pivot de la Russie vers l’Est, vers le soleil levant, désormais irréversible, était la seule voie logique », et il « était prévisible que, tôt ou tard, les héritiers de la civilisation chinoise en auraient assez – et se rallieraient à l’analyse de Poutine, pour qui l’hégémonie est la première source de chaos, d’inégalité et de guerre sur la planète. « Pour le dire crûment, au diable ces conneries américaines d’hégémonie justifiée par la “destinée manifeste” !

« Alors c’est bien ça ? Vous voulez une guerre hybride ? Eh bien, nous allons vous donner satisfaction. »

La troisième guerre mondiale est inéluctable. L’Occident va la perdre et la Russie et le Chine érigeront le monde multipolaire que 85% de la planète appelle de ses vœux. L’Occident va la perdre, mais rien ne l’empêchera de la faire, car c’est tout simplement dans sa logique de fonctionnement. L’Empire du mensonge et du pillage ne connaît rien d’autre et l’Europe complètement vassalisée le suit aveuglément, le carnet de chèque à la main. Souvenez-vous, c’est pour ça que John F. Kennedy a été assassiné le 22 novembre 1963, peu après son discours d’ouverture à l’American University de Washington DC, le 10 juin 1963, qui portait sur :

«  Le sujet le plus important sur terre : la paix mondiale. De quel genre de paix est-ce que je parle ? Quel genre de paix recherchons-nous ? Pas une Pax Americana imposée au monde par les armes de guerre américaines. Pas la paix de la tombe ou la sécurité de l’esclave. Je parle de paix véritable, le genre de paix qui rend la vie sur terre digne d’être vécue, celle qui permet aux hommes et aux nations de grandir, d’espérer et de construire une vie meilleure pour leurs enfants – pas seulement la paix pour les Américains, mais la paix pour tous les hommes et toutes les femmes – pas seulement la paix à notre époque, mais la paix pour toujours ».

C’est pour ça aussi que Jaurès a été assassiné le 31 juillet 1914. Le complexe militaro-industriel et tous ceux qui ont intérêt à la guerre n’aiment pas les pacifistes.

Et nous, en Europe, qu’allons-nous devenir ?

Dans un article du 27 février 2023 intitulé « “Zeitenwende !”, le tournant militariste d’une Europe dispactoire assurée, il faut attaquer à 3 contre 1 au moins, pas à 1 contre 2-3 comme l’rue », Karine Bechet-Golovko nous donne la réponse, et elle n’est pas gaie :

« L’on pourrait penser que l’Europe est passée en un an d’un extrême à l’autre : de la vie rose des Bisounours, vivant dans une vision maladive de la « paix », à l’annonce du passage à l’économie de guerre et au réarmement accéléré. Il n’y a aucune contradiction, cette paix artificielle était alimentée par les sédatifs de l’OTAN et la domination américaine. Désormais, le patient est prêt, il peut aller se battre non pas pour défendre l’intérêt national de la France, qui lui mériterait d’être défendu, mais l’intérêt supérieur de la domination globaliste. Et cela passe par une confrontation en Ukraine. « La question, qui se pose dans ces cas-là, est toujours la même : à qui profite le crime ? Aux États-Unis, dans leur dimension de centre atlantiste. L’Ukraine a été poussée à faire la guerre au Monde russe, afin d’entraîner l’Europe dans ce conflit, de l’affaiblir en la détachant de la Russie, en brisant l’équilibre du Continent européen et en poussant la Russie à la confrontation, ce à quoi elle se refusait désespérément.

« Comme on peut le lire dans le New York Times ce matin, l’Europe, qui avait de bonnes relations, pragmatiques, avec la Russie c’est fini. Le commerce et l’énergie en Europe, c’est fini. La paix, la vie facile et tranquille, c’est fini. Et cela fait manifestement le bonheur du pouvoir globaliste, qui est arrivé à sa fin en Europe, en la dominant totalement. »

Les enfants des Ukrainiens vont tous y passer, puis ceux des Polonais, et après ce sera les nôtres ? Tout ça pour les beaux yeux des États-Unis… Faut-il qu’on les aime !

Conclusion

A mon sens les jeux sont faits… La Chine s’apprête à rejoindre la Russie dans le conflit contre l’Occident collectif, et le monde va être coupé en deux, aussi irrémédiablement que pendant la guerre froide, mais en proportion inverse. Nous, en France et en Europe, nous allons passer un sale quart d’heure sous la férule des néocons étasuniens et de leurs Kapos de l’UE, qui sont en train de nous enfermer dans une dictature qui se durcira au fil de la décadence étasunienne. Nous avons échappé à la folie mégalomaniaque des nazis allemands grâce à De Gaulle et à la Russie, mais nous n’échapperons pas à celle des néocons EU/UE/OTAN.

Il faut mieux, pour protéger sa santé mentale, lâcher prise et prendre du recul. S’acharner à vouloir moraliser-changer-corriger le système capitaliste occidental est vain. Nous ne le maîtrisons plus. Les forces qui le régissent nous dépassent. Il s’effondre comme l’avait prédit Marx sous le poids de ses contradictions, mais l’humanité, elle, ne disparaîtra pas et elle sera meilleure une fois libérée de ce cancer, au moins dans les premiers temps de sa libération. Il faut donc à mon sens, s’occuper surtout de nous-mêmes et de ceux qui nous entourent, comme on ferait dans un naufrage. Ce n’est pas pour rien que le Titanic est dans tous les esprits…

Quant aux organisations internationales, on continuera, sans doute, dans l’Occident que dirige d’une main de fer des élites aveuglées par l’arrogance, l’ignorance, la lâcheté, la cupidité et la dépravation, de les appeler internationales, même alors que les 85% du reste du monde en auront créé d’autres (c’est déjà commencé avec les BRICS, etc.)

La civilisation occidentale est devenue monstrueuse sous l’égide anglo-saxone et personne ne la regrettera, même pas la Caste qui aura quitté le navire bien avant qu’il ne sombre tout à fait, en emportant tout l’or qu’ils nous auront volé.

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La réponse de Cocyec :

De la même manière que les remarquablement pertinents états des lieux formulés par Pépé Escobar, les excellents articles et traductions de Dominique Muselet ne les empêchent pas tous deux de prédire régulièrement des évènements, souvent catastrophiques, qui n’auront pas lieu. Ce n’est pas une attaque ad hominem, c’est une réalité que chacun peut relever en relisant leurs prédictions émises depuis des bases justes mais à mon sens insuffisantes.

A l’évidence, leurs sombres prédictions ne sont pas de bonnes nouvelles. Si Dominique Muselet a raison, nous allons tout droit vers l’anéantissement nucléaire. Même improbable, ce n’est pas une fin à souhaiter si l’on ne meurt pas sur le coup (humour). Si la déclaration de guerre chinoise que ressent Pépé Escobar devient une réalité, les habitants d’Europe plongeront beaucoup plus vite que prévu dans une misère tiers-mondiste d’autant plus féroce que nous n’avons plus aucune richesse à proposer à la vente sauf des gouvernements très autoritaires qui devront être mis en place pour protéger les richesses des privilégiés locaux. Ce que nous voyons est en fait une évolution beaucoup plus lente vers des résultats qui à terme ne seront pourtant guère différents.

Le juriste assoiffé de juridisme qu’est V. Poutine (si, si) a récemment fait remarquer que la guerre a d’ores et déjà été déclarée par l’Otan. Pour ceux qui savent lire, il en découle que les conscrits russes pourront légalement être affectés au combat hors de la Russie ce qu’interdit la constitution russe pour le temps de paix. La Russie a cependant besoin d’encore beaucoup de temps pour construire une armée d’occupation, leurs BTG sont des outils remarquablement inappropriés à cette fonction : pour occuper et défendre, il faut des humains avec des bottes enfoncées dans le sol et des mains vers les populations occupées au contraire des populations libérées qui ne nécessitent que des travaux publics (Marioupol, p.e.). Il y a ce sujet un article immanquable, long et en anglais ce jour chez https://bigserge.substack.com

En attendant la reconstitution à venir d’une Armée Rouge de ce type, les ukrainiens vont continuer de souffrir d’une guerre d’attrition très bien menée mais lente et peu “sexy” sur le papier. Nous, nous subirons toujours plus une forme lente d’auto-asphyxie que nos dirigeants soumis à l’impérialisme US semblent trouver érotique. La misère en Europe n’est-elle qu’à son commencement ou allons-nous être capable d’autonomie voire de révolutions. Ou les USA autoriseront-ils nos dirigeants à baisser les bras ?

De la même façon, la Chine n’est absolument pas prête à un conflit, même limité à Taïwan : si l’on veut une victoire assurée, il faut attaquer à 3 contre 1 au moins, pas à 1 contre 2-3 comme le “bluff pour les négociations” de l’Armée Rouge en février/mars dans la région de Kiev. Si l’on veut limiter les pertes, le ratio de 5 contre 1 est un strict minimum, plutôt 8 contre 1. Si en plus la victoire doit être perenne, alors viser le 10 contre 1 est un bon début mais juste un début. Les Chinois savent très bien que leur marine en est à l’évidence encore loin même si leur supériorité locale est désormais bien suffisante pour que les USA ne se risquent plus à les attaquer près de leurs côtes.

Lors d’une guerre avec une offensive en développement telle que la défaite allemande sur le front russe en 1943, ces chiffres peuvent être inférieurs car la bataille est (relativement) rapide et vise à terme les centres politiques. A contrario, la Chine n’a que peu d’unités de haute mer, c’est à dire à propulsion nucléaire ou dotée d’une infrastructure de ravitaillement lourde et rodée. Ils ne pourront suivre leur première victoire et sont aujourd’hui bien incapable de porter autre chose qu’une attaque nucléaire contre Washington DC ce qu’ils ne feront pas car ils sont communistes, pas suicidaires, donc le 10 contre 1 en haute mer est indispensable. Rassurons-nous, il est en train de se bâtir avec la lenteur et la persévérance chinoise. Ils savent la guerre inévitable comme le souligne très justement Escobar, mais sauront probablement être la taupe qui creuse, creuse et ne surgit qu’au bon moment 😉

Nul n’est expert en tout et la vérité n’est que rarement univoque.

Outre la politique, ce blog se veut aussi défenseur du logiciel libre, cheval de bataille de l’un d’entre nous depuis 10 ou 15 ans. Nous reprenons les articles et informations publiées par les meilleurs et contribuons par quelques versements irréguliers en fonction de nos rentrées à l’une ou l’autre association que nous lisons avec intérêt.

Évidemment, le 1e moteur en France en matière de logiciel libre pour l’usage tout un chacun, c’est Framasoft. Et, chouette, chouette, le Framablog qui en émane a un flux RSS, comme ici sous la rubrique “Suivre le site”. Un flux RSS, c’est ce chouette machin qui permet de se tenir au courant de l’actualité de 10, 30, 80 sites sans passer ses journées à aller d’un site à l’autre pour dégotter les nouveautés du jour, pas toujours bien mises en évidence.

Il y a cependant un problème avec le flux RSS de Framablog que nous aimerions pourtant pouvoir vous recommander sans arrière-pensée : si sur le plan informatique, il est superbe, sur le plan de la politique, notamment internationale (mais qu’est-ce que ça fout là, d’ailleurs), le fil est squatté par un membre très actif et bénévole (?) du groupe dont les idées ne sont vraiment pas du même genre que les idées du logiciel libre : soit “liberté, égalité, fraternité” pour faire court.

Chaque lundi, ce monsieur Khrys, dont la compétence en informatique est sûrement à saluer mais qui n’a visiblement aucune expertise en relations internationales, nous assène le résumé des éléments qu’il pense frappant mais sont les plus abjects et/ou les plus farfelus de la communication mainstream occidentale dont Libération et Le Monde sont les principales caisses de résonance en français. Et le résultat est à gerber (désolé). Ce n’est pas son métier et donc il n’a pas le temps de consulter 10 à 120 sources en diverses langues comme les experts compétents (j’ai les noms). Il n’a pas l’expérience militaire d’un Jacques Baud et de quelques autres militaires, diplomates et espions retraités (les autres sont soumis au devoir de réserve, en France comme ailleurs). Khrys n’en a pas la culture spécialisée ni la formation (nous sommes diplômés en journalisme) et ne connaît visiblement pas, par exemple, l’abc de la propagande de guerre qu’ Anne Morelli définit superbement dans son livre paru en 2001 :

  1. nous ne voulons pas la guerre ;
  2. le camp adverse est le seul responsable de la guerre ;
  3. le chef du camp adverse a le visage du diable (ou « l’affreux de service ») ;
  4. c’est une cause noble que nous défendons et non des intérêts particuliers ;
  5. l’ennemi provoque sciemment des atrocités, et si nous commettons des bavures, c’est involontairement ;
  6. l’ennemi utilise des armes non autorisées ;
  7. nous subissons très peu de pertes, les pertes de l’ennemi sont énormes ;
  8. les artistes et les intellectuels soutiennent notre cause ;
  9. notre cause a un caractère sacré ;
  10. ceux (et celles) qui mettent en doute notre propagande sont des traîtres.

Dans le cas particulier de l’Ukraine, nous pouvons relever depuis un an dans notre presse aux ordres, que les “mauvais” définis par Washington violent à tour de bras, massacrent les civils et sont dirigés par un fou sanguinaire porté par des hordes de barbares (sic ou presque). Pendant, ce temps, “nos” alliés se battent avec des fleurs, portent des croix gammés et autres insignes de la SS pour l’esthétique des motifs, se réfèrent et glorifient constamment des criminels de guerre qui ont dirigés des génocides de Polonais et de juifs sous l’aile d’Hitler car ils n’ont agi ainsi que pour lutter contre le réchauffement climatique. Et je vous en passe, on n’est pas là pour ça.

Visiblement, sur ces sujets Khrys a avalé l’appât et l’hameçon et le flotteur avec. Les éléments de propagande qu’il répercute de manière univoque confinent à l’absurde. Deux exemples criants : les Russes auraient une politique de viols systématiques “viagra assisted” (quelles preuves ?) dans des populations qui sont leurs alliées et qu’ils prétendent défendre contre des néo-nazis avérés qui leur font la guerre depuis 2015 (15.000 morts oubliés par Libération). À propos d’Azov & C°, je vous conseille de comparer la presse mainstream occidentale entre 2014 et 2020 et celle de 2022, c’est instructif en matière de propagande. Deuzio, dans cette guerre où selon les chiffres de Washington, l’artillerie Russe déverse au moins 2 (ou 5) fois autant d’obus que le régime de Kiev, les pertes civiles sont inférieures à 25% de celles des militaires. C’est beaucoup trop mais c’est ridicule au regard de performances de notre Otan où les chiffres sont généralement au moins à égalité. Ces défenseurs attentifs seraient pourtant des massacreurs calculés de la population qui leur est alliée !? Non, mais allô quoi !

Autre souci, leurs accusateurs n’ont certes pas les mains propres et sont donc mal placés pour être fiables dans leurs leçons de morale: dois-je encore une fois rappeler Sainte Madeleine Allbright pour qui 500.000 enfants irakiens morts étaient un prix correct pour leur avoir apporté la “liberté” (sic). Ou le mensonge battu en brèche, trop tard, des couveuses du Koweit qui a aussi justifié l’agression US contre ce même Irak. Ou les soi-disant viols commis par les soldats de Kadafi soutenus par une distribution gratuite de Viagra (tiens, un bis ?), une accusation aussi gratuite qu’imaginaire mais qui “rend” encore mieux aux USA qu’en Europe. A contrario, puis-je rappeler qu’il est prouvé par des tiers indépendant que les populations de Serbie et d’Irak sont toujours aujourd’hui soumises à la pollution radioactive et mutagène des munitions anti-tank à l’Uraniuim 238 utilisées à profusion par les USA. Etc…

Oui mais l’agression de l’Ukraine, ce serait différent : c’est un pays démocratique (hein ?) Européen (comme la Serbie, non ?) agressé par plus gros que lui (allez dire ça à l’île de Grenade) sans raisons valides (pardon, excusez-moi ?) par une “dictature”… qui a pourtant élu dans les temps son président en 2018 et son corps législatif en 2021. Ouais, les élections n’étaient pas parfaites mais Russiagate, Corbyn, Fillon et Cambridge Analytica sont 4 affaires qui ont renversé le cours de 4 élections majeures, et nos plateaux TV sont “à peine” orientés en faveur du pouvoir en place ou de leur milliardaire de propriétaire, soyons donc modestes.

Toutes ces questions fondamentales ne sont même pas évoquées par Khrys, notre vaillant chevalier de l’ordre occidental sur Framablog. Alors, bien sûr, il a toute liberté éditoriale et c’est très bien. Cependant quand l’on prend des positions aussi peu expertes dans un fil qui est dédié à un tout autre sujet, l’informatique je le rappelle, il serait parfois utile d’avoir un peu d’humilité et donc d’être un peu moins tranché et univoque. Ou alors de s’abstenir et de parler uniquement de son pays où il y a déjà beaucoup, beaucoup à dire, hélas et où visiblement, il a de très bonnes sources, originales et populaires. Bravo.

Dans la guerre mondiale menée par les néo-lib’ et les néo-cons’ occidentaux depuis 1991 comme par tout autre groupe ou pays en tous temps, la vérité est complexe et n’appartient jamais aux médias d’un seul camp. Bien sûr, en parler de manière informée demande du temps et parfois aussi du courage et ça, c’est nettement plus difficile que d’aboyer avec les loups en relayant les communiqués de presse des agences de comm’ déguisés en articles indépendants qui sont pourtant partout identiques en occident. Mais ce dernier point, on en reparlera ultérieurement, si pas nous-mêmes au moins via des sources expertes qui ont creusé ce sujet de manière professionnelle, elles.

La marche inéluctable vers la 3e GM

Prolégomènes

“L’histoire du monde regorge d’affrontements armés déclenchés par l’inquiétude ou la paranoïa d’un acteur établi face à l’hybris d’un nouveau rival.” Si vous n’avez pas reconnu les USA et la Chine dans ce piège de Thucydide, je ne peux plus rien pour vous. Les USA n’ont donc rien à perdre en Europe car il leur faut à toute force un succès pour tenir la Chine en respect de leur paranoïa pour les 2-3 prochaines années. Ils pensent qu’ils auront à ce moment-là mis en place une économie de guerre qui les mènera à la victoire comme ils l’ont vécu avec le Japon. La guerre en Ukraine pourrait être ce succès.

Comme il ne s’agit que des 2 ou 3 puissances nucléaires majeures du monde (la Chine serait en train de dépasser la France sur ce plan), le meilleur pari à prendre est que tout va bien se passer. Vous pourriez peut-être même y parier votre maison : si vous perdez, il n’y aura de toute façon plus personne pour venir réclamer l’enjeu 😇

Introduction

Les chancelleries occidentales invitent leurs ressortissants à quitter la Biélorussie et accessoirement la Russie. L’information est répercutée notamment dans The Hill, “l’organe officiel” du parti démocrate signale Sonar21. C’est exactement ce qui s’est passé avant le début de la contre-offensive Russe l’an dernier. Ces derniers ont agit au cri de “Barbarossa, une fois mais pas deux” afin de prévenir l’offensive des Nazis de Kiev à 4 contre 1 de 160.000 hommes (la première armée ukrainienne, la meilleure et la pire, liquidée au printemps 2022 et à Marioupol) sur la milice de 40.000 hommes dont disposait le Donbass à ce moment-là.

Bien sûr, il peut s’agir tout simplement d’une tempête dans un verre d’eau, en l’occurrence l’annonce de la livraison de F-16 à l’Ukraine dans un avenir éloigné. Le régime de Washington a désespéramment besoin d’un coup d’éclat pour faire oublier l’accusation majeure de sabotage des 4 tuyaux des 2 Nord Stream décrite par Seymour Hersch, alors tout est possible. D’utant que l’affaire gonflée des ballons météo chinois prouve que la junte US ne recule devant aucun effet de manche pour enfumer le monde.

Comme nombre de commentateurs s’y attendent, je pense plutôt à une attaque de la Biélorussie, soit de sa part vers l’Ukraine, ce qui est très peu probable) soit contre elle par cette dernière voire même la Pologne, ces deux cas sous des prétextes plus ou moins foireux mais âprement défendus par notre presse caporalisée : censure, auto-censure et condamnations en série pour ceux qui pensent “mal”.

À ce sujet soulignons ce qui a déjà eu lieu : 5 ans de prison pour un commentateur Allemand, “morts financières” en France et Angleterre pour les courageux journalistes installés au Donbass : Eva Bartlett, Christelle Néant et leurs homologues masculins. Black-out ailleurs. Aux USA, un journaliste du format de Seymour Hersch est sur liste noire et n’a pu publier son dernier travail sur les auteurs de l’attentat du Nord Stream que d’abord sur son blog avant qu’une variante de l’effet Streisand ne le fasse apparaître aux yeux du grand public. Il a été précédé nombreuses publications internationales et de de moult critiques des thuriféraires de l’ordre établi.

Pendant qu’on parle du Nord Stream, doit-on rappeler les investissements familiaux des Biden auprès de Burisma dont le fiston a été membre du C.A. par hasard, jusqu’à deux mois après que son papa a quitté son poste à la Vice-Présidence et responsable de l’Ukraine auprès d’Obama. Hasard toujours, Burisma était à l’époque la plus grande compagnie ukrainienne du secteur de l’énergie. A ce titre, elle a profité à plein de la crise de l’énergie provoquée par les sanctions imposées à la Russie aux pays européens et plus encore par la destruction d’un certain gazoduc sur décision d’un président dont le nom et la famille n’ont absolument aucune importance ici.

Je vous le répète, cet investissement n’a, bien sûr, jamais influencé aucune décision à aucun niveau de l’exécutif US ni auprès de la CEE dans aucun sens que ce soit. C’est TotalEnergiquement crédible, n’est-ce pas ? Et puisqu’on parle d’investissement, comment vont ceux placés chez TotalEnergie par (l’ex-)patron du Pdt Macron ? En l’occurrence, il s’agit d’une banque d’affaire chez qui il ne retournera jamais travailler pour prévenir des conflits d’intérêts, évidemment, et où il était tellement mal payé.

Argument

À partir de cette situation tout est possible avec un puissance dominante sur le déclin prise au piège de Thucydide, dirigée par un président des USA gâteux, inconscient des risques (respectivement : hystérie des ballons météo et attaque sur les Nord Stream) téléguidés par des néo-cons agités. Le tout mélangé dans élections présidentielles en vue aux USA et des Polonais hystériques quand on leur parle de la Russie.

Le moins risqué serait probablement d’amener des troupes Polonaises entre Kiev et la Biélorussie afin de “libérer” les troupes ukrainiennes qui s’y trouvent. Ce pourrait être un premier pas aventureux mais justifiable au regard de l’opinion publique sous contrôle de l’Otan. D’autres troupes de Varsovie se fixeraient alors tout autour de la Biélorussie pour renforcer cette dissuasion. Il est peu probable que cela suffirait à enrayer la défaite inéluctable de l’Ukraine qui était déjà prévisible après la destruction de leur première armée et l’envoi au front de forces supplétives à la fin du printemps dernier. Ces derniers ont constitué en leur temps une seconde armée ukrainienne. Une troisième, majoritairement non-entraînée, finit sa destruction en cet hiver ’22-’23.

Reste que si lancer le roquet polonais aux basques Russes est une tâche aisée pour pour la partie “Nuland” de la junte désormais au pouvoir à Kiev, faire quitter le pays aux forces de Varsovie sera pour (les successeurs de) Zelensky au moins aussi difficile que de battre l’armée des seconds. D’autant que la Pologne rêve toujours de récupérer les terres conquises sur la Russie en profitant de la guerre de celle-ci avec les puissances occidentales (1918-1922). Terres délimitées par les Anglais selon la ligne Curzon et récupérées par la Russie en 1945 et largement situées dans l’Ukraine actuelle.

Si ce n’est pas Varsovie, je ne vois aucun changement majeur autre qu’une guerre entre 404 et la Biélorussie évoquée ci-dessus. Même s’ils sont abrutis par la coke, je ne vois pas les dirigeants de Kiev se lancer dans une guerre avec un autre pays situé juste à côté de leur capitale. Ils n’ont tout simplement plus les soldats nécessaires pour cela. Quand à une attaque de Loukachenko vers l’Ukraine, outre que je n’en vois pas le prétexte, même foireux, j’ai du mal à imaginer en quoi elle impliquerait des soucis supplémentaires pour les USAméricains en Russie au point qu’ils doivent quitter le pays.

Thèse aventureuse

Pour ma part, j’imagine comme possible une offensive polonaise sur la Biélorussie. Voire plus si ça se passe bien mais là, j’ai de gros doutes.

Pas question d’une contre-attaque préventive des Russes à peine de se mettre tout l’Otan à dos. Le mécanisme pourrait donc être : provocation Ukrainienne discutable (au moins au sens de la presse de l’Otan), contre-attaque Biélorusse, entrée en lice de la Pologne qui balayeraient les maigres contingents Biélorusse renforcés de quelques rares régiments Russes alliés, débarquement des réserves Russes qui étaient prévues pour le front du Donbass pendant qu’en Europe on discute de se lancer ou pas.

Issues possibles de ce qui précède aux yeux de l’Otan : retour au pat au Donbass et possible victoire Polonaise en Biélorussie ou au moins un pat là aussi. Des pourparlers de paix USA-Ukraine-Russie pourraient alors commencer… si l’affaire n’a pas dérapé : l’article de Seymour Hersch (voir supra) a réveillé l’affaire des 4 tuyaux des Nord-Stream 1 et 2 dans l’esprit des Russes. Cet attentat a également démontré que les USA se croient tout-puissant et sont en fait inconscients des risques pourtant évidents : les Allemands se savent trahis, les Russes sont exaspérés et les Européens se rendent peu à peu compte qu’ils sont dirigés par un suzerain qui les sacrifie sans état d’âme.

Tant que Poutine est vivant et au pouvoir, la crise de nerfs du coté Russe est peu probable. Je n’en dirais pas autant du côté Otan, notamment à cause du piège de Thucydide déjà évoqué pour les USA, des Kakis européens, des socio-traitres occidentaux et de l’état d’esprit très autoritaire, pour ne pas dire pré-fasciste, en Pologne : ce genre de gouvernement ne “tient” à moyen terme que par des aventures militaires victorieuses sur un “patient désigné”, pour reprendre des termes psychologiques puisque nous en sommes à ce stade. Mais j’insiste : militaires ET victorieuse. Pour réunir cela leur faut à toute force un succès pour tenir la Chine en respect de leur paranoïa pour les 2-3 prochaines années deux composantes vitales, tout est permis et tous les risques sont bons aux yeux des autorités polonaises.

Cette entrée en lice polonaise est une possibilité ouverte depuis le début de l’année et la destruction en cours de la 3e armée Ukrainienne. Elle apporterait une solution à 4 problèmes devenus essentiels pour la junte de Kiev et au moins majeurs pour les USA s’ils ne veulent pas se ridiculiser une fois de plus et leurs serviteurs de l’Otan avec eux :

  • la livraison immédiate de chars lourds de l’Otan (Leopards 2, Abrams, Challenger 2) qui nécessitent une infrastructure énorme qui mettrait des années à être mise en place. Or la demande est urgente à peine d’un écroulement du front.
  • la livraison demandée d’avions de combat type F-16 (à quand les F-35) avec les mêmes soucis d’infrastructure, et la formation des pilotes en prime. Idem. Beaucoup pensent contourner le problème par la création d’une unité de mercenaires à l’image des Tigres Volants qui ont aidé la Chine avant Pearl Harbor. Un des soucis est que cette base sera devra bien se trouver dans un pays quelconque qui se retrouvera de jure en guerre avec la Russie et donc que cette base, ses pilotes et ses installations seront bombardés par l’Armée Rouge. La Chine pourrait aussi considérer qu’il s’agit cette fois d’une déclaration de guerre de facto contre la Russie et que les traités d’alliance peuvent jouer en sa faveur. Tout le monde pense qu’avoir affaire avec l’Armée Rouge Russe, c’est déjà pas drôle mais son éventuel numéro de duettiste avec l’Armée Rouge Chinoise et ses extraordinaires capacités de production ne tente personne.
  • la “livraison” de soldats déjà formés qui manquent (une troisième fois) cruellement à l’Ukraine. Idem
  • Une nouvelle réconfortante pour ses soldats et son peuple, à défaut d’une victoire, indispensable pour la survie du régime Zelenski-Nuland en cours de mue à Kiev, surtout après la chute prévisible du “Stalingrad” local: Artyomovsk, renommée “Bakhmut” par les kiévistes et les occidentaux.

En attaquant la Biélorussie, la junte de Washington DC pourrait penser échapper à une réponse de la Russie. A mon sens, c’est un pari pour le moins douteux : le Pdt Poutine est fidèle à sa parole de même que la Russie l’est à ses alliances. En prime, comme des troupes de l’Armée Rouge sont stationnées en Biélorussie leur implication est inévitable. Je doute que ces évidences suffisent à freiner la future 2e puissance mondiale que la confusion et les contradictions ont amené au bord de l’irrationalité voire déjà un pas plus loin.

Conclusion

Des missiles Otan sont déjà amenés en Pologne au bord de la frontière Russe: moitié menace, moitié provocation de la première à l’égard de la dernière. Le problème est que les missiles US sont très majoritairement à double usage: conventionnel ou nucléaire. Ce que les Russes ne sauront avec certitude qu’au moment de leurs explosions, un peu tard pour réagir et un peu tôt pour que les Russes n’envisagent pas une attaque préemptive, devenant essentialiste à leurs yeux au moment d’un pas de trop. En d’autres mots, nous sommes déjà dans une escalade de moins en moins contrôlée.

Seul rescapé de la Shoah en Allemagne: la chutzpah

L’Allemagne qui en 1945 avait tué plus de 24 millions de Soviétiques en 4 ans dont la toute grande majorité étaient des non-combattants (prisonniers de guerre et populations civiles dont les juifs), elle qui a sciemment dévasté et affamé à mort par ses réquisitions tout la zone occupée par elle, cette Allemagne-là a la chutzaph de déclarer officiellement, ce 30/11/22, le PC de l’URSS (PCUS) comme génocidaire de l’Ukraine lors de la grande famine qui a touché toute l’URSS, pas seulement l’Ukraine, au tout début des années 1930.

L’alliance libérale-impérialiste vert-bleu-rose allemande qui eu ce culot a aussi envoyé à la tête de la CEE la petite-fille d’un nazi qu’elle n’a jamais renié. D’autant que ni elle, ni ses prédécesseurs n’ont jamais jugé aucun grands patrons et propriétaires qui furent les héritiers et profiteurs du nazisme dont Volkswagen et Krüpp pour prendre deux exemples entre mille.

Faut-il encore une fois rappeler que c’est le PCUS qui a mis fin aux famines qui dévastaient périodiquement la Russie est les régions avoisinantes depuis au moins le début du XIXe siècle. De la même façon, l’URSS a aidé sans compter bien des pays dont l’Inde (1953) a combattre les leurs. C’est aussi un Parti Communiste, de Chine celui-là, qui a assuré une alimentation régulière à son pays où, bien plus qu’ailleurs, les famines “habituelles” servaient jusqu’alors de régulateur démographique depuis des millénaires. Toutes les sources citées ci-dessus sont Otano-occidentales et que, sauf une, elles sont en français.

A contrario, remarquons la chute verticale de l’espérance de vie, 3 millions de morts soit 5 à 10 ans d’espérance de vie perdus en 8 ans dans l’espace de l’Union Soviétique détruit par les dirigeants très libéraux des USA installés aux commandes par Boris Eltsine. Ce n’a été que partiellement regagné depuis la montée au pouvoir de Poutine qui lutte toujours contre ce qu’il en a hérité, notamment l’oligarchie compradore et ses milliards enfuis à Malte, en Angleterre et autres paradis fiscaux pour kleptocrates bien en cours chez nous.

Au Donbass, comme en 1943, ce sont les canons allemands de Krupp & C° que la Russie trouve face à elle, en plus des habituels impérialistes qui ont le sang des millions de morts du monde entier sur les mains : au moins 900.000 morts et 10.000 milliards d’€ de dégât pour le seul Proche-Orient depuis 2001 selon le libéral Le Devoir (Québec) plus un demi-million d’enfants irakiens du fait des sanctions, Mme Albright les considérants explicitement comme un prix acceptable (sic).

Dans le genre génocidaire, ces deux cas, néo-libéralisme importé et “nettoyage” du proche-orient, forment des chiffres difficiles à égaler. Ce sont pourtant les mêmes auteurs qui pensent prochainement désigner l’entreprise russe Wagner comme organisation terroriste, sans rire. En matière de chutzpah, l’élève n’a décidément rien à apprendre au maître américain.