Petit pas deviendra grand

La réponse Russe au blocus partiel de l’enclave de Kaliningrad par la Lituanie avec l’appui de la Commission Européenne (CE), donc l’Otan, commence à prendre de l’ampleur. La dernière intervention de la porte-parole du Ministère des Affaires Étrangères Russe est plutôt carrée et tout cela commence furieusement à ressembler ce qui a précédé l’intervention spéciale Russe en Ukraine ce 24 février ’22. Toutes les instances du gouvernement central ont mis leur poids dans la balance. A ce stade, Moscou ne peut plus reculer.

Maria Zakharova a déclaré ce 22 juin que les réponses à ce blocus “sont actuellement élaborées dans un cadre interministériel. Il a été indiqué à la fois à la Lituanie et à l’Union européenne, par l’intermédiaire de leurs missions diplomatiques à Moscou, l’inadmissibilité de telles actions, la nécessité de modifier les mesures prises et de ramener la situation à un cours légitime. Si cela n’est pas fait, alors (cela a été souligné à tous les niveaux à Moscou) des actions de représailles seront inévitables.”

Elle a précisé : “elles ne seront pas diplomatiques, mais pratiques. Ce qu’elles seront et quand elles le seront dépendent (comme nous l’avons dit aujourd’hui et comme nous l’avons dit tous ces jours) des actions de l’UE et de la Lituanie. Si cela ne se produit pas, alors elles seront introduites. Quelles seront-elles ? Je pense que nous en parlerons lorsque la décision sera prise et qu’elle sera annoncée” rapporte Tass.

Il faut dire que la Russie était déjà fumasse des propos du Pdt US Joe “Lagaffe” Biden qui avait parlé de renverser le gouvernement Russe. La prochaine conférence des “Néo-Conservateurs” (néo-cons), avec Hillary Clinton comme chef de file, qui a pour sujet “la décolonisation de la Russie” n’a rien arrangé. Il faut savoir que cette expression apparemment innocente est en réalité le terme codé des faucons US* pour la balkanisation de la Russie, un projet qui met évidemment tout le monde en rage à Moscou mais aussi dans la population Russe.

L’ambiance est tellement “calme” que le New York Times (NYT) d’hier posait la question de savoir si les USA n’étaient pas déjà en guerre avec la Russie. Pour l’instant, ça passe encore par le biais d’une colonne ouverte et un peu inquiète d’une conseillère d’un groupe de pression bien en cour à Washington qui se demande s’il n’est pas déjà trop tard. Entre un inexistant à la tête (vide) de la CE et le somnambule de la Maison-Blanche, on se demande bien qui va pouvoir arrêter la course à l’abîme du côté occidental.

“Check list” de l’attaque de l’Iran

La check list est la suite d’éléments à vérifier avant une opération importante voire périlleuse. Elle ne prouve pas que la chose aura lieu mais elle s’assure que tout est prêt pour la réaliser.

Revoyons ensemble les éléments nécessaires ou utiles avant l’attaque de l’Iran, chaînon suivant de la course à la 3e Guerre Mondiale après la Russie et avant la Chine :

  • Un appui inconditionnel du futur ex-premier pays du monde drogué par le premier appareil militaire du moment mais déjà en perte de vitesse à tous points de vue et qui y réagit avec la paranoia et l’absence de scrupule d’un cocaïnomane en manque ? CHECK.
  • Un créancier qu’on ne peut plus rembourser et dont la mort arrangerait bien les finances du premier des bellicistes ? CHECK.
  • Un démocrate à la Présidence des USA, comme souvent dans ces cas-là, en prime gâteux et téléguidé par les néo-conservateurs à la direction des affaires étrangères sans interruption depuis W. Bush inclus* ? CHECK.
  • Un futur Premier israélien, Lapid, un peu moins “faucon” que les précédents et qui devra donc prouver à ses électeurs qu’il est quand même capable de “faire suer le burnous” (passez-moi l’expression) ? CHECK.
  • Des élections législatives à venir (octobre-novembre) chez les 2 puissances militaires les plus incontrôlables des 50 dernières années, USA & Israel ? CHECK.
  • Un plan de paix rejeté par les deux irresponsables pré-cités ? Pas CHECK mais presque.
  • Une crise économique mondiale et habituelle du capitalisme boursier à laquelle il serait TELLEMENT pratique d’opposer une guerre mondiale pour écraser les travailleurs et les populations faibles en général qui nous promettent un automne agité ? CHECK.
  • Une censure à long terme bien en place sous un prétexte totalement bidon (l’Arabie Saoudite avec le Yemen et les USA avec la Yougoslavie ont fait régulièrement pire que la Russie sans que l’on ne bouge un cil) en Europe comme aux USA ? CHECK.
  • Des producteurs d’or noir à remettre au pas pour qu’il cessent de gaspiller NOS précieuses matières premières en voie de raréfaction avec un concurrent (la Chine), en se passant du $ en prime (cf. le précédent libyen) ? CHECK.
  • Un pays visé qui propose de mettre en place une nouvelle monnaie qui contournerait le $ (idem) ? CHECK.
  • La Russie, garante de paix dans cette région qui est déjà bloquée ou au moins diminuée par un autre conflit vital pour elle au point que personne n’a agit militairement après le bombardement par Israël du plus grand aéroport civil de Syrie ? CHECK.
  • Une nouvelle distraction du garant par le harcèlement d’un roquet sans importance mais appuyé en sous-main par l’Europe et l’Otan ? CHECK.
  • Une alliance des racistes (apartheid israélien) et des totalitaires (théocratie mêlée d’absolutisme royal) du coin qui sont aussi les 2 plus grosses puissances militaires de la région ? CHECK.
  • La livraison des armes nécessaires (ravitailleurs en vol et anti-missiles) à ces deux agités ? CHECK.
  • De nouvelles armes, les F-35 et les drones, qui assurent temporairement la sécurité des pilotes de bombardiers face à l’ennemi désigné ? CHECK.
  • D’autres nouvelles armes (S-300 et S-350 russes) qui vont sérieusement minimiser l’avantage des précédentes, qui sont en projet d’achat dans le camp d’en face et qu’il faut anticiper ? CHECK.
  • Des manœuvres belliqueuses et provocantes afin que les ennemis tirent le premier coup de feu pour prévenir l’attaque inéluctable comme l’Otan vient de le faire en Ukraine ? CHECK.
  • La cible suivante déjà désignée, en l’occurrence la Chine à qui l’on va faire le coup du Japon en 1941 (“plus de pétrole pour vous !”) ? CHECK.

Tout est prêt, on attend les ordres. Traditionnellement, c’est en Octobre que ça se passe pour les USA mais les faucons Israélien sont tellement énervés et sûrs d’eux-mêmes que ça ne tiendra peut-être pas jusque-là. D’un autre côté, les fanfaronnades israélienne en mode “retenez-moi ou je fais un malheur” sont aussi annuelles que coutumières. D’autant que leurs derniers passages à l’acte n’ont connu que des réussites à l’Américaine du genre “on casse tout et on se tire en vous laissant gérer les ruines”.

Septembre permettrait d’engranger les bénéfices des vacances d’été mais, a contrario, de vider les stocks d’essence déjà vacillants depuis l’embargo sur la Russie. L’Ukraine peut s’effondrer avant cette échéance, c’est cependant peu probable, tout comme Wall Street, peureux et qui n’est jamais aussi heureux que pendant une crise sanitaire ou une bonne guerre. Et ces dernières sont toujours bonnes… au début :-/

En tout cas, les moteurs chauffent et le porte-avions H. Truman est en Méditerranée. Il sera remplacé si nécessaire mais il n’est pas indispensable.


(*) Trump partiellement exclu mais trahi par ses propres troupes tant à la Vice-présidence qu’au FBI, à la CIA et au Pentagone.

Un petit pas de plus vers la 3e GM ?

La Lituanie à avancé l’Europe voire l’Otan d’un pas de plus vers la guerre avec la Russie ce samedi. Selon diverses sources dont Russia Today, précédée par l’agence TASS et d’autres, canadiennes notamment, ce petit pays balte issu de la destruction de l’URSS vient de bloquer partiellement l’accès russe à l’enclave de Kaliningrad en se réfugiant derrière les nouvelles règles de boycott de la CEE. A 6 heures ce matin les médias russes la jouaient “piano” ce qui est une bonne nouvelle déjà.

Ce blocus, même partiel, est explicitement illégal en droit international. C’est soit un acte de guerre, soit une décision du Conseil de Sécurité de l’ONU (SCUN) en avant-dernier recours à l’encontre d’un pays qui ne respecte pas ses décisions. Sauf si de gros changement viennent d’intervenir dans l’ordre international et qu’on ne m’ait pas averti (sarcasme inclus), la Lituanie n’est PAS le SCUN. La CEE non plus. L’Otan agit comme si il l’était mais il ne l’est pas, même selon leur propres déclarations.

Il est peu probable que la Lituanie ait pris une décision aussi imprudente de sa propre initiative. Certes, ils détestent les Russes mais c’est un nain tant du point de vue économique, militaire que diplomatique. Elle ne devrait donc pas prendre une telle décision sans le feu vert de la CEE ou de leurs maîtres à l’Otan ou aux USA.

D’un autre côté, aucun média occidental ne semble avoir embrayé : peu de médias occidentaux ni de chaîne d’information francophone n’en parle en titre sur son site; Les sites US sont discrets. Si c’était préparé, soyons assuré que le plan média aurait été mis en place comme à chaque fois que les Occidentaux sont impliqués. Si l’est, c’est en mode très mineur.

La Lituanie a déjà commis d’autres initiatives imbéciles. Récemment, elle avait reconnu Taïwan comme un pays, une gaffe diplomatique probablement volontaire mais de première grandeur qui a exaspéré la Chine qui la boycotte depuis. Peut-on imaginer que ce blocus de Kaliningrad soit une mesure de rétorsion à l’encontre du boycott de la Chine en agressant la Russie ? Cela n’aurait pas de sens en droit ni en logique mais la Lituanie est un petit roquet excité donc tout est possible, même et surtout l’irrationnel.

En tout cas, je nous promet du saignant au Conseil de Sécurité de l’ONU ce lundi matin. Dans les cabinets ministériels et présidentiels concernés des USA et de ses vassaux, de l’Otan à la CEE, l’animation a peut-être déjà commencé.

Edit du lundi 21 juin : il se confirme de multiple sources que la CEE est au courant et soutient le principe du blocus partiel sinon son application. L’ancien Président russe pro-occidental et actuel Vice-Pdt du Conseil de Sécurité en profite pour se refaire une virginité avec des propos incendiaires sur l’affaire. D’autres responsables russes suivent. Pour l’instant, ces propos sont sans conséquences matérielles apparentes mais les patiences ne sont pas inépuisables comme l’on récemment constaté les Ukrainiens. Juste que cette fois-ci, il s’agit d’un membre de l’Otan.

Les mercenaires à l’horreur dans l’Empire

Leur défaite prochaine en Ukraine permettra une fois encore aux USA d’agrandir leur parc de mercenaires, tous pires les uns que les autres mais tous disponibles, moyennant finances, pour détruire les pays gouvernés par trop civils ou trop préoccupés du bien-être de leur citoyens aux yeux de ces modernes adorateurs de Mammon pour les maîtres et de BaalHammon pour les exécutants, ces dieux jumeaux assoiffés d’argent et de sang innocent.

Ils commencèrent jadis avec l’enrôlement parfois très officiels des échappés du nazisme tel Gehlen* et ses réseaux de collabos plus ou moins pro-nazis en Europe de l’Est ou ses congénères bruns qui servirent de conseillers militaires dans toute l’Amérique Latine de l’Argentine ou au Chili. Ils furent suivis par les Cubains anti-castristes. S’y ajoutèrent leurs mercenaires frustrés de massacres plus ou moins racistes par la fin de la guerre au Vietnam et les ex-“Affreux” des guerres de décolonisations d’Afrique : Congo et Algérie, notamment.

Les fous de dieux** à leurs images, inspirés par les idéologies musulmanes les plus barbares et sanglantes issues notamment d’Arabie Saoudite, furent une riche addition qui commençât en Afghanistan avec les réseaux Al-Qaïda (qui se retournèrent [?] brièvement contre leur maître) puis dans les pays ramenés du fait de la violence impériale au rang de simples territoires disputés par les seigneurs de la guerre : Irak, Syrie, Libye pour ne nommer que quelques Arabes. Le retour à des gouvernement civils dans les régimes militaires d’Amérique apportât aussi son lot de bourreaux impitoyables issus des salles de torture et des brigades de la mort, notamment du Nicaragua et prochainement de Colombie, qui sait.

Elles s’augmentent désormais à chaque nouvelle guerre impériale avec leur flot d’appauvris, d’enragés, rendus fous par les violences sanglantes et insensées qui accompagnent les guerres modernes depuis près d’un siècle. Le flot désormais inépuisable de suicidés et de malades mentaux (PTSD) parmi leurs propres soldats attestent de la démence de plus en plus démesurée des formes modernes des conflits menés par l’occident désormais retourné à la barbarie des Empires finissants.

Rien ne manque à leur tableau de chasse désormais classique : les meurtres de leurs propres dirigeants insuffisamment sanguinaires à leur goût tel JFK, Olof Palme. Les coups d’État en douce au RoyaumeUni (2011 et 2018) les coupes de pouces en faveur des pires comme en Australie, tous téléguidés par leur nomenklatura et ses séides plus ou moins secrets. Les mêmes que l’on retrouve derrières les attentats sanglants dans l’Italie des années de plomb, l’Allemagne de la RAF ou des “vols pour tuer” des réseaux Gladio en Belgique.

A ces fascistes facilement factieux*** qui manipulent ces dingues, les populations au bord de l’effondrement économique en viennent à préférer des réactionnaires**** de plus ou moins bon ton. Du brillant Poutine en Russie au détestable et raciste Zemmour en France en passant par l’apprenti dictateur Viktor Orban en Hongrie. Il y a aussi les dictateurs généralement laïcs des anciennes colonies, en fonction, renversés ou tués tel Kadhafi et Hafez El Assad & C° mais ils sont vraiment vieux jeu.

Tous ceux-là nous promett(ai)ent de nous protéger des rapines de l’argent fou et tiennent parfois parole. Pas toujours, vraiment pas toujours pour qui se souvient de certains nationaux-socialistes germains, de Pétain suivi de sa clique et des pillages monstrueux organisés, notamment en Amérique Latine et au Nord, par ces prometteurs de beau jour et profiteurs effrénés du présent. Deux proverbes de la sagesse populaire pour les personnes tentées : si “l’argent est un bon serviteur mais un mauvais maître”, il y a aussi “le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument”.

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Mise à jour du 21/06 : Un mercenaire et criminel avéré raconte ses crimes au service de la CIA dans son livre Black Ops : The Life of a CIA Shadow Warrior“. C’est encore pire que ce vous pouvez imaginer et hélas en totale adéquation avec les propos de cet article.

(*) Le lien est en allemand car il n’y a que dans cette langue que le passé de ce fidèle nazi passé à la CIA est exposé. Il est bien blanchi par le discours mainstream et par Wikipedia qui y prouve une fois de plus son inféodation politique. Merci deepl.

(**) La différence entre un athée et un croyant de la vrai foi c’est que le premier ne croit à aucun des 60.000 dieux issus de l’imagination humaine et l’autre ne croit absolument pas à 59.999 d’entre eux.

(***) Ça claque, non ?

(****) Pour qui a suivi les élections présidentiels en France il est difficile de nier que l’appareil médiatique de l’Etat néo-libéral et des milliardaires a offert un boulevard à Micron et à son faire-valoir zemmourien pendant qu’elle écrasait de son mépris Mélenchon, pourtant bien inoffensif social-démocrate.

Revue de presse anglophone et quelques traductions 15 juin ’22

Je vous propose de commencer cette revue de presse anglophone par la star de la morale de gauche, l’irremplaçable Caitlin Johnstone. Sa lecture matinale devrait vous remplir d’humanité et de volonté de lutte chaque jour. J’ai eu des difficultés pour choisir plus spécifiquement une de ses dernières chroniques journalières mais je pense que celle intitulée “Nos vrais ennemis ne sont pas à Pékin ou à Moscou” est représentative de l’esprit du moment.

En matière de géopolitique globale, la recommandation du jour est sûrement l’article de Patrick Lawrence de Consortium News. Il devrait toucher le cœur de nos opinions quand il analyse très finement à propos de la politique globalement ratée de Joe Biden qu’à la différence du monde que “il a les Européens de son côté. (…) Nous verrons comment cela se passe alors que la guerre se poursuit, que l’inflation bat des records et que les chaudières refroidissent. En Angleterre, les ménages brûlent déjà du bois.”

A propos de misère et de cette île anglo-saxonne amarrée au près des côtes européenne, une étude du Lancet qui est déjà une référence scientifique majeure et que vous trouverez sur le site d’accès gratuit Science Direct bien connu des spécialistes. Ses conclusions font frémir : “Nous rapportons des preuves que (…) Les politiques nationales de lutte contre la pauvreté sont essentielles pour s’attaquer aux tendances négatives de la prise en charge des enfants en Angleterre.” Cela semble peut-être une évidence pour nos lecteurs mais c’est une révolution dans le paysage anglais encore baigné dans le sang du Tatchérisme.

WSWS.org, le site de la IVe internationale, en français comme en anglais, nous rapporte que “La crise du lait maternisé qui menace la vie des enfants à travers les États-Unis s’est aggravée cette semaine, le taux de rupture de stock des préparations pour nourrissons sur les étagères des magasins ayant atteint 70 pour cent pour la semaine se terminant le 22 mai. La semaine précédente, le taux de pénurie était de 45 pour cent, selon la société de suivi du commerce de détail Datasembly.” Il en tire évidemment des conclusions très offensives sur le manque d’égard du capitalisme en regard de l’humanité la plus élémentaire.

Choisie et traduite en français par Bruno Berthez, ne ratez pas l’attaque en règle du sénateur Richard Black, qui, après avoir servi 31 ans dans les Marines et dans l’armée, a ensuite servi à la Chambre des délégués de Virginie de 1998 à 2006, et au Sénat de Virginie de 2012 à 2020. En tant qu’ancien membre des JAG (la justice militaire, enquêteurs inclus) il taille en pièces les accusations de crimes de guerre portées à l’égard de la Russie comme étant totalement infondées.

Le mouvement “N’extradez pas Julian Assange” prend toujours plus d’ampleur partout ailleurs que dans les médias “mainstream”. Ces derniers lui avaient pourtant décerné à peu près tous les prix journalistiques possibles avant qu’il ne commence à être poursuivi par la vindicte des USA. La liste est impressionnante, “Le Monde” inclus.

LE site du mouvement anti-guerre aux USA rapporte l’inquiétude de 75% des USAméricains vis-à-vis des risques de guerre nucléaire engendrés par la politique insensée de ce gâteux faucon nommé Joe Biden. Il ne mentionne cette peur dans aucune de ses déclarations mais elle y est crée dans chacune.

Matt Tabibi était l’icône de l’idéologie progressiste aux USA, aujourd’hui il rompt une lance contre Hillary Clinton qui a “personnellement approuvé une grave désinformation électorale.” Il estime qu’elle devrait être exclue de Twitter et se demande s’il “existe (…) une exception anti-Trump à la modération des contenus ?” Si Tabibi n’a pas changé, le “progressisme” USAméricain est tombé bien bas.

Pour une fois je vais citer un site de republication, l’excellent Natylie’s Place. Elle nous propose un article majeur sur l’historique de l’extrême-droite Ukrainienne depuis le début du XXe siècle. Elle en “retiré une poignée de photos de cette publication croisée car elles contiennent des images de violence extrêmement explicites et perturbantes”. Vous trouverez le lien originel vers l’article de Covert Action Magazine sur son site. Pas ici : j’ai des limites.

Jonathan Cook nous gratifie d’une réflexion sur l‘indispensable libération de nos esprits qu’il débute en nous disant que “rien ne me qualifie mieux pour écrire sur les affaires du monde en ce moment – et sur l’ingérence occidentale en Ukraine – que le fait que j’ai suivi de près les méandres de la politique israélienne pendant deux décennies.”

L’exceptionnel et francophone colonel Suisse Jacques Baud ne peut plus être retrouvé que sur des sites anglophones. Voici le dernier en date à ma connaissance : “The goal is not to help Ukraine, but to fight Putin”.

Le très chinois Global Times est à la presse chinois ce que le New York Times est à la presse occidentale : c’est lui qui donne le ton dans son camp et c’est la voix officieuse de son gouvernement. Il nous propose ici en continu la vision chinoise, très équilibrée, des événements d’Ukraine. En “live”, pour les amateurs d’anglicismes inutiles.

L’Europe a perdu la guerre d’Ukraine

Au cas où vous auriez vécu sous une pierre ces derniers jours ou, plus simplement, que vous ne lisiez pas l’anglais, le fait est que l’Ukraine a perdu la guerre et que les médias occidentaux qui donnent le ton l’on reconnu discrètement. Sur la plan local, Zelensky a personnellement lié le sort de la guerre à la bataille de Severodonetsk qui est déjà perdue sauf pour “le petit village qui résiste encore et toujours à l’envahisseur”, en l’occurrence l’usine Azov où les défenseurs sont encerclés et donc promis à une mort certaine.

Grosse différence aussi entre cette usine Azot et Azovstal à Donestk où combattaient DNR-LNR et Tchétchènes alliés aux Russes, ces derniers auraient maintenant 20 fois plus de canons, 40 fois plus de munitions selon cette source (plus probablement 2 et 4 fois) que leurs adversaires et comme si ça ne suffisait pas, ils ont le monopole de l’air et des bombardements stratégiques. Sur ce dernier point, les Ukrainiens ne peuvent répondre qu’avec les quelques canons César de 155 mm vendus par les Français qu’ils utilisent pour bombarder des villes avec des munitions qui sont interdites au point que le fournisseur affirmait les avoir détruites dès avant 2015. Mais bon, on sait que l’Ouest et la parole donnée… Ah non, là c’est un traité (ONU) sur les armes à sous-munitions qui n’est pas respecté mais qui va punir un pays de l’OTAN ?

Deuxième grosse différence, il ne s’agit plus néo-nazis longuement formés (en toute connaissance de cause) et armés par les USA et ses alliés mais principalement de conscrits, peu ou pas formés, et armés de ce qu’on a trouvé, c’est à dire pas grand-chose en dehors d’un vieil AK47 et de “pas assez” de munitions. Souvent sans officiers ni sous-officiers expérimentés. Entre ces manques d’encadrement, d’armement lourd et la certitude que la guerre est déjà perdue, les désertions se multiplient.

Un point commun et désormais habituel : les boucliers de civils qui protègent les “courageux” soldats ukrainiens de l’artillerie russe au meilleur de sa forme. D’autant que les Russes ont abandonné leurs préjugés humanitaires encombrants du début de la guerre et ne répugnent plus guère à utiliser l’artillerie et ses gros dégâts collatéraux plutôt que le sang de ses soldats versés pour chaque kilomètre récupéré, comme dans les premiers mois de la phase active du conflit qui durait déjà depuis 8 ans.

Et l’Europe dans tout ça ?

Nous, l’Europe, sommes au début de la pente glissante qui nous conduit inéluctablement au Tiers-Monde si nous ne réagissons pas vite et fort contre l’oligarchie qui nous dirige, nous exploite et nous matraque.

D’abord, nous avons perdu la guerre économique contre la Russie : nos sanctions nous font beaucoup plus de mal qu’elle n’en font à l’économie Russe qui s’y attendait un peu quand même. Le rouble ne s’est PAS effondré, la Banque Centrale Russe ne s’est PAS effondrée non plus, les Russes ont a manger et de l’énergie bon marché, ils ne sont pas du tout sur le chemin de “renverser” Poutine, ce “dictateur” élu et supporté par 80% de la population. Ce n’est pas comme nous qui payons “cher et vilain” une énergie insuffisante à long terme et dont le bilan écologique devient de plus en plus catastrophique tout comme la nourriture qui augmente pendant que les agriculteurs perdent de l’argent.

Les raisons de cette défaite sont, pour une partie d’entre elles, assez simples : les sanctions ne marchent que face à un petit pays. Sur les grands, il y a un marché intérieur qui compense un peu trop. Ensuite nous n’avons PAS fait le compte de quoi nous nous coupions avant de prononcer nos sanctions. Je pense que la Russie qui savait que les sanctions démarrées déjà depuis des années allaient s’amplifier, avait fait le compte de ce qu’elle pouvait perdre et avait cherché, voire mis en place, de quoi les contourner. Son auto-suffisance et la volonté de sa population menacée dans son existence sont probablement bien supérieures à nos insuffisants calculs et préparations.

Deuxième problème, la classe politique européenne, auto-intoxiquée par ses propres médias et ceux de ses propres oligarques, a beaucoup de mal à comprendre qu’elle est en train de perdre la guerre. En cela, elle est comparable aux organisations dictatoriales qui perdent le contrôle car la base qui touche bien la réalité des choses, elle, n’ose plus contredire ses chefs qui prétendent qu’il fait jour à minuit. Elle n’ira donc à Canossa, la négociation avec la Russie, qu’au moment où il n’y aura plus rien à négocier : la Russie se sera plus ou moins définitivement tournée vers l’Asie et ne nous considérera plus que comme un marché pour ses invendus.

Les fourches caudines seront d’autant plus basses qu’aux yeux de la Russie, ni la France ni l’Allemagne ne sont plus considérés comme fiables puisqu’ils étaient les garants de la paix signée en 2014 et qu’ils n’ont pu imposer aux Ukrainiens les contre-parties de celle-ci : l’indépendance relative de Donetsk et Lougansk. Au contraire, ils ont permis le bombardement incessant de celles-ci par leurs supplétifs néo-nazis, souvent Galiciens, et leurs “bavures” (tortures, meurtres, viols, etc…) aux dépens de la population russophone d’Ukraine au point que celle-ci ne veut plus jamais dépendre de Kiev et encore moins de ces Galiciens que Zelensky a nommé à tous les postes de responsabilité. Le tout avec la complicité de l’OSCE. En prime, en confisquant illégalement les 300 Milliards russes, nous avons détruit définitivement toute la crédibilité du groupe pro-occidental au sein de l’État Russe au point que même des gens comme l’ancien président Medvedev a dû se transformer en faucon pour survivre politiquement.

Troisième problème, aux yeux des prochains dirigeants du monde, l’Asie, nous aurons perdu la face. Pour eux, c’est aussi crucial que le respect de la parole donnée dans le monde musulman que nous n’avons plus depuis longtemps. Nous aurons aussi perdu les derniers oripeaux de notre indépendance vis-à-vis de nos maîtres outre-Atlantique. Ils savent désormais qu’ils peuvent s’essuyer les pieds sur nous. D’autant plus que, comme lors de des précédentes sanctions, ils nous imposent de prendre des interdictions qu’ils ne suivent pas eux-mêmes ou alors avec tant d’exceptions qu’elles ne les touchent pas.

Quatrième problème, nous sommes confrontés à une double crise économique que nous avons totalement provoquée nous-même. D’une part avec nos auto-sanctions et d’autre part avec les retombées de la gabegie de la gestion du Covid : trop peu, trop tard et pas au bon endroit.

Les victimes sont et seront toutes les soutièr.e.s qui ont trimé comme des bêtes pendant le Covid et sont encore plus maltraité.e.s qu’avant : les ouvriers qu’on a envoyé à l’abattoir dans des locaux insalubres du point de vue contagion, les personnes du “soin” et de la santé, désarmées par des années de restrictions et que l’on a abusées avec des promesses, comme d’habitude non-tenues, pour compenser l’impéritie des 12 sinistres de la Santé en Belgique comme des quelques autres en Europe. On l’oublie, le cul sur notre chaise en nous croyant à la barre, mais ce sont ceux et celles qui travaillent debout qui font avancer le bateau.

Liens supplémentaires, rajout et précision ajoutés les 14/06 et 15/06

La défaite ukrainienne se confirme

Tout le monde se souvient de ce mot de John F. Kennedy : “la victoire a cent pères mais la défaite est orpheline”. Nous en sommes à ce stade dans la guerre d’Ukraine où tout le monde et son chien essaie de repasser la patate chaude à son voisin, surtout aux USA qui ont fomenté tout l’affaire depuis le support à la guerre depuis 2014 jusqu’aux menaces de moins en moins voilées d’armement nucléaire de l’Ukraine.

Les services de renseignement (CIA, NSA & C°) sont accusés de ne pouvoir fournir assez d’information sur les faits réels de la guerre et d’en être réduits à répéter les mensonges illusoires du “si peu” Pdt Zelensky (Z.). Ils en rejettent la faute sur le manque de collaboration des Ukrainiens eux-mêmes et pour cause : les dictatures ont la particularité de s’illusionner facilement sur elles-mêmes car personne n’ose contredire son supérieur et pourtant, c’est de la base que vient l’information fiable sur le monde réel.

Les Ukrainiens sont à peu près ce qui se fait de pire dans le genre : suppression de toute la presse critique et des partis d’opposition depuis déjà avant la guerre, ils sont en plus infestés de néo-nazis qui ont gangrené la police depuis que leurs séides ont été nommés aux postes de (re)direction. Ces pro-hitlériens au petit pied ont aussi noyauté l’armée avec la bénédiction des formateurs, les Anglais en tête comme toujours quand il y a un sale coup à commettre. Les Canadiens, les USA, les Hollandais et les pays nordiques n’ont pas été en reste. Bref, il n’y a plus aucun moyen pour la tête de savoir ce que font les pieds.

Pas d’information fiable non plus sur les actions de l’ennemi sur qui les nazis rejettent tous les crimes qu’ils commettent eux-même. Par exemple, selon mes sources, si la Croix-Rouge (CICR) a bien accès aux prisonniers Ukrainiens tant ceux de la Russie que ceux du Donbass (DNR + LNR), cet organisme de surveillance du respect des lois de la guerre n’a toujours rien communiqué sur les prisonniers des forces alliées au main des Ukrainiens. On a pourtant vu tortures et exécutions des prisonniers russes passer sur Telegram, au grand dam des firmes de Relations Publiques (PR) chargés de fournir la matière des articles de nos journalistes occidentaux obéissants dans la MSM.

La diplomatie a été réduite à la portion congrue de côté occidental. Son opinion publique intoxiquée par la caricature du camp d’en face, la première a beau jeu de rejeter son inefficience sur les gouvernements qui à force d’expulsions de diplomates, d’injures et de serments bravaches ont “un peu” bloqué le jeu habituel des chancelleries. Leurs occupants rejettent la faute sur la Maison-Blanche occupée par le titubant et inébranlable faucon qu’est Joe Biden : depuis 50 ans il a toujours voté en faveur de toutes les aventures militaires initiées par son pays.

Cette fois, les militaires n’étant pas de la partie, ce sont les sanctions économiques qui ont servi d’armes et le choc en retour ne passe pas bien du tout avec l’essence qui n’a jamais été aussi chère là-bas. Le parti de Joe l’Indien va se prendre une énorme raclée aux élections partielles de ce novembre ’22 ; je vous recommande donc d’être bien attentif aux traditionnelles “Surprises d’Octobre” des élections US.

Sauf les tarés des Think Tank néo-conservateurs tant Démocrates que Républicains qui monopolisent le Secrétariat d’État des USA non-stop depuis W. Bush il y a plus de 30 ans, personne n’a envie de jouer à la roulette russe avec des bombes atomiques. Il s’agit pourtant d’une issue inéluctable si on va au combat avec la Russie : les USA prétendent pouvoir utiliser le nucléaire comme arme de champ de bataille avec des missiles double usage (traditionnel ou nucléaire, bonjour l’incertitude) et les Russes l’utiliseront s’ils perdent ou si leur adversaire l’utilise en premier. Le tout forme le cocktail idéal pour un dérapage incontrôlable et définitif pour les occupants de la Terre. Les militaires, vous l’avez remarqué, sont les plus sages du côté occidental car ils ne savent très bien que même si on n’en arrive pas à la cueillette des champignons, le sang qui va couler, c’est le leur ou en tout cas celui de leurs troupes*. Eux non plus ne veulent pas porter le poids des évènements et ils peuvent dire pour leur défense qu’ils ont toujours freiné cet emballement imbécile.

Les collaborateurs de la presse MSM qui ont bien joué leur rôle dans l’hystérisation de ce conflit très local sont en train de passer rapidement au mode mineur. Plus de grands titres en première page. Les rares bulletins de la propagande habituelle des PR sont relégués en pages intérieures. Là aussi, on prépare le virage en douceur. Attendez encore un peu quand nos fidèles re-copieurs vont devoir reconnaître qu’ils ont “involontairement” intoxiqué leur public comme d’ailleurs à chaque guerre ou “opération spéciale” occidentale : les couveuses du Koweït, le sarin en Syrie, les “génocides” en Libye et au Kosovo, etc… Ils n’ont d’ailleurs toujours pas reconnu qu’ils avaient aussi bidonné les infos sur les guerres en Yougoslavie (démarrée en réalité par les Croates pilotés par l’Allemagne**) puis sur la Serbie mais il faut dire que ces derniers sont toujours des alliés de la Russie.

Enfin, il reste LE coupable idéal, le Z, qui commence a serrer les fesses vu que l’on commence à parler du fait que son armée aurait des désaccords avec lui, histoire pour se dédouaner à son tour de la débâcle. Et Z doit encore plus être inquiet puisqu’on connaît les bonnes habitudes impériales de larguer ses alliés en plein vol. Qui disait déjà qu’être l’ennemi des USA est dangereux mais qu’être son allié est mortel ?


(*) Tout le monde n’a pas des généraux qui vont en première ligne pour tâter le terrain. Chez nous ce sont plutôt des culs de plomb dans les abris et des collectionneurs: huit rangs de décorations en temps de paix, je vous laisse deviner ce que va faire comme ferblanterie si on se fritte en direct avec l’armée rouge.

(**) Les Croates ont toujours été de fidèles alliés des Allemands depuis les Oustachis en 1940 dont les atrocités à l’égard de la population Serbe abasourdissaient même la SS.

La défaite inéluctable de l’Ukraine

Il y a sur Investig’action la traduction d’un article d’Antiwar qui est à lire impérativement : il explique le retournement du New York Times (NYT) amorcé précédemment face à ce qui est clairement devenu une défaite inéluctable de l’Ukraine. Ses instructions à Zelensky deviennent clairement “NÉGOCIEZ !” Comme le NYT est LA référence, l’Oracle de l’Establishment occidental, le reste de la meute, média et gouvernements et éditocrates, va suivre car la guerre commence à coûter trop cher : plus seulement de la chair à canon ukrainienne mais aussi une belle crise économique en bonne et due forme.

Je ne vais pas aller plus loin dans l’introduction à cet article indispensable (bis) mais je vais quand même souligner que des élections se pointent pour cet automne 20222 aux USA et que les Républicains sont en voie de gagner.

Pour l’instant, les alliés Russie-DPL-RPL finissent de récupérer le territoire des deux républiques indépendantistes ainsi qu’un pont terrestre vers la très stratégique Crimée. Le meilleur des troupes ukrainienne a disparu dans le hachoir de l’artillerie russe et lors de la reprise de Mariupol par les Alliés. Militairement, plus grand chose ne s’oppose à une prise en main du reste de la zone russophone et historiquement russe qui avait été donnée à l’Ukraine tout au long du XXe siècle dans le cadre de l’URSS.

Les apports d’armes technologiques occidentales n’apporteront plus la victoire, ils accessoirement alimenter le marché noir et, surtout, ils vont augmenter le prix payé par les deux parties en présence donc rendre la paix plus chère à négocier. Et en attendant, ils vont augmenter le risque de dérapage : imaginons un instant que les nouveaux canons et missiles à longue portée offert par les USA soient détournés par “les fous de Dieu d’hitler” locaux pour tirer sur des villes de Russie… Celle-ci a déjà prévenu qu’elle rétorquerait en visant non l’Ukraine mais les fournisseurs. Seront-ce juste les intermédiaires ou aussi les donneurs d’ordre tel M. Blinken ?

Ensuite, ça ne se remarque pas beaucoup de l’autre coté de l’Atlantique mais la Turquie commence à regimber sérieusement à être traitée comme la dernière roue du carrosse OTAN. Comme c’est elle qui contrôle l’accès à la Mer Noire régulé par des traités que personne ne veut fouler au pieds, ce n’est pas de bon augure. Bien sûr, il y a l’accès aux routes maritimes de l’Arctique qu’ouvrirait l’entrée dans l’OTAN de la Norvège et de la Finlande mais les stratèges de Washington se demandent peut-être si les risques majeurs que cela va entraîner vaut vraiment le coup : se mettre la Russie ET la Turquie à dos, ça commence a faire beaucoup comme enjeu pour une donne de poker où les cartes déjà visibles ne sont pas bonnes du tout. Comme les militaires de tous les pays de l’Otan disent depuis le début qu’il n’aurait pas fallu commencer cette partie, ce ne sont pas eux qui vont s’opposer à ce que les USA se couchent au lieu de relancer.

Encore un peu de patience et nous saurons si nous allons vers des lendemains qui chantent ou des aurores de minuit illuminant la récolte des champignons nucléaires.

Edit : Une référence aux déclarations Russes du jour a été ajoutée

Caramba, encore raté !

Je vous avais préparé pour votre week-end un bel article abondamment sourcé et documenté autour de la thèse que les néo-conservateurs du genre de Pompeo, Kagan, Nulland et la clique à Hillary Clinton pensaient jouer au poker en Ukraine alors qu’en fait, ils jouaient à la roulette russe avec des armes nucléaires.

A quelques heures de la publication, voila que les USA contactent la Russie pour leur proposer un cessez-le-feu en Ukraine. Vous l’avez sûrement lu un peu partout. Au passage, cela en dit long sur l’autonomie du comédien Zelenski et l’illusion qu’il pourrait avoir de commander quoi que ce soit.

En général, ce n’est pas le gagnant qui demande un cessez-le-feu. Si les USA le demandent, c’est peut-être que mes prédictions basées sur celles de nombreux experts militaires et stratèges il y a 10 jours, à propos de l’effondrement prochain de la défense ukrainienne n’étaient pas tout à fait inexactes. Il est très peu probable que la Russie réponde positivement à cette offre en ce moment : on leur a déjà fait le coup en Syrie où les cessez-le feu n’ont jamais tenu que le temps de faire venir de nouvelles armes depuis les entrepôts quasi-infinis du Pentagone (40 à 45% des dépenses militaires mondiales). En plus, les promesses des USA n’engagent que ceux qui y croient et ça ne fait plus grand monde vu leur détestable habitude de manger leur parole à la première occasion : traité anti-missiles puis celui sur les armes nucléaires de théâtre, non-expansion de l’Otan, Accord de Vienne sur l’Iran, etc..

Accessoirement, ça veut aussi dire que la propagande médiatique occidentale nous racontait des salades mais ça on a l’habitude puisqu’ils nous le font à chaque nouvelle guerre depuis au moins la Yougoslavie il y a 20 ans, et même depuis ’14-’18 & ’40-’45 pour peu que quelqu’un se souvienne des journaux de l’époque. C’est vrai des deux côtés mais les belles histoires des agences de relations publiques occidentales font honneur à l’occident Otanien : hypocrisie, demi-mensonges et contes à dormir debout qui ne tiennent que le temps d’un conflit et que la paix ramènent tout puants à la surface : Timisoara et Kosovo pour en prendre deux exemples proches qui sont “arrivés près de chez vous.”

Je ne sais pas si vous avez remarqué mais on parle beaucoup moins de l’Ukraine dans nos médias. Le conflit a quitté la première page ou en tout cas le premier titre alors que les morts ukrainiens n’ont jamais été aussi nombreux. On trouve même ici (traduit du Time) et là des articles rapportant que tout ne se passe pas bien du tout et que, oui, il y a eu des exactions du côté Ukrainien*. On trouve même ce genre d’affirmations dans le journal de réVérence qu’est devenu Le Monde. Ce n’est pas un hasard.

Ouvrons les yeux et nous allons assister dans les semaines à venir à la suite de la belle manœuvre du genre Miniver si bien décrite par le “1984” de Georges Orwell. Les sites internet des médias quasi-officiels vont discrètement réécrire voire effacer certains articles trop engagés, des nouveaux articles plus “balancés” voire dénonciateurs vont apparaître d’abord dans les pages intérieures et puis de plus en plus jusqu’au titres de la TV du soir.

Si vous lisez l’anglais, vous pourrez assister à la naissance de la vague dans le New York Times (NYT pour les intimes) que tout journaliste occidental carriériste ou simplement désireux de manger tous les jours se doit de lire avant de commencer à travailler à recopier servilement. Les autres se retrouvant brièvement au service des Sports ou à l’inauguration des chrysanthèmes avant de démissionner, ça unifie rapidement le paysage mais diminue notablement la souplesse de l’organisme dans son ensemble. Le conformisme obligatoire et omniprésent est la tare qui précipite la chute de tous les systèmes autoritaires**. Saurons-nous y échapper avec déjà une presse et une classe politique aussi démonétisés que corrompus par une idéologie managériale fascisante ?


(*) Mais si, ce sont des “bavures”. “Les bavures” ce sont les exactions courantes et habituelles de la police qu’un témoin fiable ou une vidéo viennent brutalement dénoncer en emmerd… tout le monde. Comme chez les policiers français qui votent à 80% pour La Pen et dont on s’étonne ensuite qu’ils tapent sans mesure sur tout ce qui dérange “la loi et l’ordre” “LEUR loi et LEUR ordre” pas si nouveau que ça, d’ailleurs. Ce n’est pas une spécialité française, il y a le même genre de “démocrates” à Bruxelles-Ville depuis 40 ans.

En Ukraine, les forces néo-nazies ont colonisé tant le ministère de l’Intérieur que celui de l’Armée et de la Justice dès l’époque Porochenko qu’ils avaient porté au pouvoir avec l’argent US et encore plus depuis que la marionnette Zelenski, piloté par un autre oligarque, est montée sur le trône. Avec le comportement habituel de ce genre d’oiseaux.

Là comme ailleurs, ce n’est pas un hasard et encore moins une bavure isolée mais une idéologie qui les entraînent immanquablement.

(**) Le nazisme fut affligé des mêmes maux qui le conduisirent notamment à produire bien au-delà de sa limite de validité le chasseur Bf-109 alors qu’ils disposaient du FW-190 largement plus moderne et adapté mais produit par un industriel moins en cour. Il y eu là bien d’autres exemples, bien sûr, mais celui-ci est simple et bien connu.

Les USA connaissent la même difficulté avec l’avion F-35, un ratage en milliers de milliards d’€ qu’ils imposent pourtant partout ainsi que les portes-avions géants et le char hyper-lourd Abrahams incapable de franchir un pont vu son poids. Tous totalement inadaptés à la guerre moderne mais avec les faveurs des décisionnaires, pas des utilisateurs. En son temps, l’URSS Brejnevienne n’avait pas pu s’adapter à temps au décollage de l’industrie légère et en est morte. Aujourd’hui et ici, la CEE est incapable de remettre en cause le néo-libéralisme sans frein ni barrières qui a déjà échoué partout ailleurs et échouera évidemment ici aussi. Tout ça accompagné de misères, de douleurs et de morts dans les rangs des plus pauvres et bientôt de toute la classe travailleuse. Mais comme ce ne sont pas eux qui décident…

12 pieds contre le mensonge

12 pieds” est un site qui contourne les paywalls. Très pratique pour suivre la source citée par un auteur mais bloquée par un péage. N’essayez pas de lire un site entier avec cette site. Mais pour un article précis, c’est efficace et qui a envie de payer un abonnement simplement pour vérifier l’exactitude et le contexte d’une citation ?

Or, ce retour aux sources est indispensable, même avec des titres renommés comme Der Spiegel qui vient de se faire prendre la main dans le sac à découper (mais aussi 5:15 de la vidéo sur les autres médias) un témoignage vidéo de 3 minutes d’une survivante d’Azovstal à Marioupol pour en tirer un extrait d’une minute disant l’exact contraire de sa déclaration originelle 😠

Je dirais bien à Der Spiegel que ce n’est pas bien de mentir mais avec les rédactions anglophones envahies “d’anciens” des services de renseignements dont Mike Pompeo explique bien la mentalité de ces agences, je pense que j’aurai l’air ridicule. Oui, l’extrait est en anglais mais “We lied, we cheated, we stole”, soit “Nous mentions, nous trichions, nous volions” devrait être clair pour tout le monde.

Pour les amateurs de technique : 12 feets fournit “une échelle de 12 pieds contre les murs de 10 pieds”. Pour les citer,“l’idée est assez simple : les sites d’information veulent que Google (et autres moteurs de recherche ndt) indexe leur contenu pour qu’il apparaisse dans les résultats de recherche. Ils n’affichent donc pas de mur payant pour le robot d’exploration de Google & C°. Nous en bénéficions car le robot d’exploration de Google met en cache une copie du site à chaque fois qu’il l’explore.

Tout ce que nous faisons, c’est de vous montrer cette version de la page en cache, non payante.”

Merci de laisser un commentaire avec d’autres sites semblables si vous en avez 🙂

Mise à jour du 18/05 sur ce média-mensonge de manière plus complète par Investig’action et leur commentaire à 10:15.