En Europe : chronique d’une islamophobie généralisée


Près d’un musulman sur deux vivant dans l’Union Européenne est victime de racisme au quotidien. C’est le résultat d’une étude de l’Agence européenne des droits fondamentaux menée dans 13 pays, dont la France, et publiée ce jeudi 24 octobre. Elle a mesuré que 47% des musulmans interrogés subissent des discriminations au quotidien.


Banderole lors d'un cortège antifasciste à Paris : "L'islamophobie est partout... Nous aussi #PourrissonsLes"

Selon la porte-parole de cette institution, le phénomène s’est «aggravé» ces dernières années : en 2016, les personnes musulmanes qui se disaient victimes de racisme dans leur vie quotidienne s’élevait à 39%. Il est donc «de plus en plus difficile d’être musulman dans l’UE», et c’est en partie lié à la «rhétorique déshumanisante» qui vise la communauté musulmane.

L’Agence européenne des droits fondamentaux note également que depuis le 7 octobre 2023 et le génocide en cours à Gaza, il y a «un pic de haine contre les musulmans».

Ce racisme s’exprime sur plusieurs plans : sur le marché de l’emploi, dans la recherche d’un logement, où l’étude constate une «montée en flèche» de la discrimination, mais aussi dans l’accès aux soins. Victimes parmi les victimes, les femmes portant des vêtements religieux sont plus exposées que celles n’en portant pas et que les hommes. Autrement dit, l’islamophobie qui prétend «libérer la femme» au nom de la «laïcité» contribue en réalité à punir toujours plus les femmes musulmanes et à les exclure du champ social.

L’islamophobie dissimule aussi un racisme biologique anti-arabe. Comme le souligne le rapport : «Les musulmans sont pris pour cible non seulement en raison de leur religion, mais aussi en raison de la couleur de leur peau et de leur origine ethnique ou immigrée». On se souvient des mots de Nicolas Sarkozy qui parlait de «musulmans d’apparence» ou de Bruno Retailleau qui évoque des «français de papiers». L’Islam est devenu un prétexte pour diffuser un racisme biologique acceptable, déguisé en lutte contre la religion, mais toujours la même.

Cette forme de racisme est particulière parce qu’elle vise une communauté qui compte plusieurs millions de personnes en Europe, et qu’elle est institutionnelle et hégémonique dans les médias et le débat politique. Contrairement aux autres formes de racisme, qui sont dénoncés, au moins en apparence, depuis la seconde guerre mondiale.

En France, s’opposer à l’islamophobie est même considéré comme suspect. Le seul grand parti qui prend partie sur ce sujet, c’est la France Insoumise, et elle est accusée en permanence de «clientélisme», d’être le parti des «islamistes» et des «banlieues», ses représentants sont caricaturés en «barbus» et en «terroristes», entre autres. Comme si s’opposer à une discrimination spécifique était honteux !

La participation de la France Insoumise à une «marche contre l’islamophobie» en 2019 leur est encore régulièrement reprochée dans les médias. En avril dernier, une manifestation «contre le racisme et l’islamophobie» avait même été interdite par les autorités. Inversement, pour être accepté et invité sur les plateaux de télévision ou pour faire carrière dans le journalisme, il est quasiment indispensable de frapper, de façon plus ou moins subtile, sur l’Islam et les musulmans. Ce racisme est donc devenu acceptable et même encouragé, alors que le dénoncer est risqué et expose à des campagnes diffamatoires.

En France, rappelons qu’une cagnotte créée pour récompenser le policier qui a tué Nahel, donc pour avoir exécuté un jeune arabe, a récolté plus d’un million d’euros en quelques jours. Rappelons aussi que toute l’extrême droite française a échangé son antisémitisme viscéral par un soutien inconditionnel à Israël. Non pas parce qu’elle aurait changé, mais parce qu’elle déteste plus les arabes et musulmans que les juifs.

Après la dissolution de l’Assemblée Nationale, alors que le RN était annoncé comme grand vainqueur des élections anticipées, la France a été traversée par une explosion de violence raciste. Au moins 35 faits avaient été recensés en quelques jours. Il y a eu des coups de feu aux cris de «mort aux arabes» dans le Gard, par un individu déjà condamné pour des faits de violences et de racisme. Il y a eu une série d’agressions racistes dans l’Hérault par un commando roulant en 4X4. Il y a eu cet homme musulman tabassé sur le pas de sa porte aux cris de «sale bougnoule» dans l’Ain. Il y a eu l’exécution d’un algérien sans abris de 7 balles par un policier hors service, qui a ensuite photographié le cadavre. Il y a eu des militants RN armés de matraques semant le terreur devant une école, et ce chauffeur de bus percuté par un raciste hurlant «sale bougnoule» en région parisienne, ou encore des menaces racistes contre des journalistes, un ado maghrébin tabassé à Rouen aux cris de «gratteur d’alloc», et plusieurs lettres de menaces aux propos fascistes.

Le plus grave étant que cette vague raciste a été passée sous silence par les médias. Cette série de faits aurait dû occuper les sujets d’actualité avant le scrutin. Pourtant, le média indépendant «Arrêt sur Image» avait épluché les Journaux Télévisés de TF1, France 2 et M6, et constaté que ces chaînes, regardées par des millions de personnes, n’ont pas consacré une seule seconde de la semaine à ces actes racistes. C’est un mensonge de masse par omission.

Quant aux tags, vandalisme voire tentatives d’incendie qui visent régulièrement des mosquées, ils font rarement l’objet de plus qu’un entrefilet dans la presse locale, comme s’il s’agissait d’évènements négligeables.

Ces agressions bénéficient également d’une quasi-impunité en justice. Prenons l’exemple d’une affaire qui a eu lieu dans le Val-de-Marne en novembre 2023. Un retraité avait attaqué un jardinier franco-algérien qui nettoyait des branches chez une cliente. L’homme avait proféré des cris racistes avant de planter un coup de cutter dans la gorge de Mourad, causant une plaie très profonde au cou. Si la victime n’avait pas eu le réflexe d’esquiver le cutter, sa jugulaire aurait été tranchée, il serait mort en quelques instants. Le tribunal judiciaire de Créteil avait d’abord relâché le raciste avec un simple contrôle judiciaire, puis l’avait condamné en janvier dernier à «un an de prison» à exécuter chez lui, avec un bracelet. La tentative d’égorgement n’avait même pas été qualifié de tentative de meurtre par la justice.

Cette invisibilisation a aussi lieu au delà de nos frontières. La souffrance indicible des palestiniens n’est jamais montrée dans les médias de masse. Le grand public qui s’informe par la télé n’a pas vu les bébés démembrés par l’armée israélienne, ni la famine, les destructions systématiques, les tirs de snipers dans la tête d’enfants palestiniens, alors que tout est fait pour générer de l’empathie avec Israël. Ce procédé relève du même racisme : le corps de musulmans réels ou supposés est déshumanisé, et la vie d’un «arabe» n’a pas la même valeur dans l’inconscient dominant.

Pour ne rien arranger, il est très difficile de recenser et de rendre visible des données objectives sur ce racisme. Pour cause, l’État français a dissout le CCIF en 2020 – le Comité contre l’islamophobie en France – une association qui recensait les actes islamophobes et accompagnait les victimes en justice. L’organisation était accusée de «provocation à des actes de terrorisme» alors qu’elle n’avait fait qu’apporter un support médiatique et juridique aux victimes d’actes islamophobes.

Le 24 septembre 2021, le Conseil d’État avait validé la dissolution du CCIF, expliquant que «critiquer sans nuance» les politiques discriminatoires du gouvernement français revenait à inciter à la radicalisation et donc à menacer la République. «La lutte contre l’idéologie islamiste franchit une étape décisive», s’était félicité Gérald Darmanin. Plutôt que de prendre en compte ce racisme et chercher des moyens d’y faire face, le gouvernement avait donc fait taire l’association spécialisée sur le sujet.


On tue le messager pour faire disparaître le message.


Noam Chomsky : « Les fous sont devenus les maîtres de l’asile » (extrait)

Source : Tom Dispatch, David Barsamian, Noam Chomsky
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Barsamian : Qu’en est-il de ce qui se passe dans le secteur bancaire, compte tenu de l’effondrement de la Silicon Valley Bank, puis de la Signature Bank et des problèmes de la First Republic Bank ?

Chomsky : Tout d’abord, je ne prétends pas avoir d’expertise particulière en la matière, mais ceux qui en ont, des économistes sérieux et honnêtes, comme Paul Krugman, disent très simplement : nous ne savons pas. Cela remonte à près de 45 ans, quand il y avait une réelle vogue de la déréglementation. En déréglementant la finance, on passe à une économie basée sur la finance, tout en désindustrialisant le pays. C’est grâce à la finance qu’on gagne de l’argent, ce n’est pas en construisant des choses – il s’agit d’entreprises risquées qui sont très rentables mais qui conduiront à un krach, et l’on demande alors au gouvernement, c’est-à-dire au contribuable, de renflouer les caisses.

Il n’y a pas eu de crise bancaire majeure dans les années 1950 et 1960, période de forte croissance, parce que le département du Trésor a gardé le contrôle du secteur bancaire. À l’époque, une banque n’était qu’une banque. Vous aviez un peu d’argent en trop, vous le mettiez là. Quelqu’un venait et empruntait cet argent pour acheter une voiture ou envoyer son enfant à l’université. C’était ça la banque. Les choses ont commencé à changer un peu avec Jimmy Carter, mais c’est Ronald Reagan qui a déclenché l’avalanche. Des gens comme Larry Summers ont dit qu’il fallait déréglementer les produits dérivés et tout ouvrir. Les crises se sont succédé. L’administration Reagan s’est terminée par l’énorme crise de l’épargne et du crédit. Une fois de plus, on fait appel au gentil contribuable. Les riches gagnent beaucoup d’argent et les autres paient les frais.

C’est ce que Bob Pollin et Gerry Epstein ont appelé « l’économie de renflouement ». La libre entreprise, cela veut dire que vous gagnez de l’argent aussi longtemps que vous le pourrez, jusqu’à ce qu’une crise survienne et que le public vous renfloue. La plus importante de celles-ci a eu lieu en 2008. Que s’est-il passé ? Grâce à la déréglementation de produits financiers complexes, tels que les produits dérivés, et à d’autres initiatives de Bill Clinton, le secteur de l’immobilier s’est effondré, puis celui de la finance. Le Congrès a certes adopté une loi, le plan Paulson ou TARP, qui comportait deux volets. Premièrement, il s’agissait de renflouer les escrocs qui avaient provoqué la crise en accordant des prêts hypothécaires à risque, des prêts dont ils savaient qu’ils ne seraient jamais remboursés. Le deuxième volet consistait à faire quelque chose pour les gens qui avaient perdu leur maison, qui avaient été jetés à la rue à cause des saisies immobilières. Selon vous, quel est le volet que l’administration Obama s’est empressée de mettre en œuvre ? Cela a été un tel scandale que l’inspecteur général du département du Trésor, Neil Barofsky, a écrit un livre pour dénoncer ce qui s’était passé. Cela n’a pas eu d’effet. En réponse, de nombreux travailleurs qui avaient voté pour Obama en croyant à son discours d’espoir et de changement sont devenus des électeurs de Trump, se sentant trahis par le parti qui prétendait les défendre.

Ukraine : la confirmation de la froide vérité des chiffres

Hier soir, mon analyste préféré sur les aspects militaires de ce conflit écrivait notamment ce qui suit, confirmé par les derniers articles de The Economist et The Guardian :

Tout d’abord, à ce jour, je suis le seul analyste au monde (anglophone, ndt) à avoir maintenu que les véritables effectifs totaux de l’invasion russe étaient inférieurs à 100 000 hommes, alors que tous les autres avaient la tête dans les nuages avec les chiffres de CNN de 250 000 hommes et plus. Pour la première fois, le commandant en chef des forces armées ukrainiennes confirme que la force d’ouverture russe n’était que de 100 000 hommes. Beaucoup se souviendront que j’ai estimé à plusieurs reprises qu’elle était composée de 80 à 120 000 hommes, voire moins, alors que l’armée ukrainienne comptait déjà plus de 250 000 hommes à l’époque, avant de mobiliser d’urgence des centaines de milliers d’hommes supplémentaires. C’est une nouvelle preuve de la réussite de l’opération.

Autre élément choquant : l’armée russe est en passe d’atteindre près de 700 000 soldats d’ici à la fin de l’année 2024 ? Comment est-ce possible ? Vous venez de nous dire qu’elle subit quelque chose comme 100 000 morts par mois et qu’elle se fait massacrer par la puissante AFU. Cela n’a aucun sens. Se pourrait-il que j’aie encore raison, en particulier sur la façon dont les chiffres de MediaZona (média censuré en Russie : ndt) ont été désespérément dissimulés alors qu’ils commençaient à atteindre des niveaux historiquement bas, et que l’Ukraine a commencé à surcompenser son propre effondrement en inventant de fausses pertes russes ?


Le suivant est lié à ce sujet, que nous venons d’aborder en détail dans l’un des derniers rapports. Les chars russes sont non seulement plus nombreux que les chars ukrainiens de plusieurs ordres de grandeur, mais ils sont passés de 1700 à 3500 ? L’artillerie a triplé tandis que les véhicules blindés de transport de troupes russes sont passés de 4500 à 8900 ? N’étaient-ils pas en train de nous faire croire que la Russie était à court de chars et de véhicules blindés de combat, qu’elle ne produisait plus que 50 canons par an, etc. Quelle est cette soudaine volte-face révolutionnaire ?

(Traduit avec Deepl.com)

Ukraine: effondrement du front à Avdeevka ?

S’il faut en croire le très fiable Simplicius76 et les autres commentateurs expérimentés, C’est tout le front s’est effondré à Avdeevka après la fuite des troupes “d’élite” ukrainiennes devant le pilonnage de l’aviation et l’artillerie russes. Ces troupes “d’élite” (idéologiques) étaient celles qui se trouvaient habituellement derrière les troupes normales pour les empêcher de fuir. Montées au front et enfin confrontées à la réalité des bombardements russes, elles ont à leur tour cherché le salut dans la fuite sans personne pour les arrêter : déjà l’artillerie russe c’est des pénibles mais, faute de munitions anti-aériennes pour les arrêter, voila que leurs avions d’assaut s’y mettent aussi avec des bombes de 500 à 1.500 kg en place des 8-9 kg d’explosifs contenus dans les obus standards (152/155 mm). Aucune fortification n’y résiste et elles sont aussi précises que bon marché : récupération des inépuisables* stocks soviétiques + petit kit moderne Glonass chic et pas cher.

Avdeevka était la ville ultra-fortifiée d’où partaient les tirs d’artillerie et de fusées qui tuaient les civils dans la capitale régionale, Donestk, et ses faubourgs. Elle était aussi le 2e verrou des lignes ukrainiennes après Artiomovsk/Bakhmut retombé l’an dernier dans les mains de ses habitants majoritairement opposés au coup de force US de 2014 à Kiev. Elle est tombée anormalement vite ce qui a surpris tout le monde y compris les chefs qui n’ont donné l’ordre d’évacuation qu’après que 50% des troupes aient déjà décroché.

En prime, il semble bien que la soi-disant 2e ligne de fortifications derrière Avdeevka n’existe que dans les livres de comptes de Zelenski et les communiqués de l’AFP : l’argent qui lui était dédié ne serait jamais arrivé sur place, les matériaux non plus. Corruption ou évaluations “au doigt mouillé” à Kiev voire un mélange d’inexistence et d’incompétence des cadres intermédiaires qui devaient en diriger la construction. Les gens les plus compétents (troupes du Génie) ayant été les troupes de pointe de la 3e armée (collection été-automne 2023 😉) qui s’est fracassée contre la ligne Surovikin : 80 à 120.000 morts et blessés graves, après la 1e (détruite au printemps 2022) et la 2e (détruite à l’automne/hiver 2022). Le temps va nous confirmer ce conditionnel : on sait qu’il est quasi-impossible de prouver une négation mais le fait est qu’on n’a pas encore trouvée cette 2e ligne… et les soldats en fuite non plus.

Il est trop tôt pour crier victoire contre le clown de Kiev. Néanmoins la tactique d’usure russe porte les fruits escomptés par eux, bien loin du “blocage” dont nous parlaient les médias occidentaux et ses stratèges de canapé. A contrario, je conseille le colonel Suisse Jacques Baud dont les prédictions se vérifient l’une après l’autre (livres en vente dans toutes les bonnes librairies) : les Russes soutiennent leur armée et leur gouvernement, les occidentaux n’arrivent pas à suivre le rythme de production russe (et ses stocks) ni les ukrainiens à affronter un ennemi supérieur en nombre (augmentés de >50k volontaires chaque mois), en qualité de formation (9 mois vs 3 semaines) et en fraîcheur : les rotations sont constantes du côté Russe et garantissent un moral solide, ce que n’ont plus les soldats de Kiev, épuisés. Ne parlons même pas de leurs blessés dont la dernière fournée à Avdeevka a été récupérée en douceur et soignée, bruyamment 😛, par les médecins de l’Armée Rouge trop contents de jouer “les sauveurs de leur frères dans l’erreur” 😇

N.B.: 2-3 sources majeures de l’actualité du moment : Jacques Baud sur Investig’action et l’analyse, en anglais de Simplicius. Et évidemment l’AFP (Agence France Presse), inénarrable boussole qui, en matière internationale, nous indique le Sud avec une constance qui relève du prodige 😂

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(*) “Inépuisables stocks soviétiques” : les Russes ont connu plusieurs guerres d’anéantissement dans leur histoire dont 2-3 au XXe. Pour eux, le concept de “guerre totale” est génétique. Il implique de disposer de suffisamment d’appareils solides, utilisables et réparables par tout un chacun tout en étant raisonnablement modernes. Et des munitions produites en masse parce qu’on ne sait pas quand et combien on en aura besoin. En voici l’explication très fleurie** par un soldat russe de base qui part de l’idéologie pour en arriver à la réalité du terrain en 2:30 https://odysee.com/@UL:c/soldat-expert:8 et sa confirmation par son équivalent ukrainien https://twitter.com/ukr_fr/status/1719319261368209716

(**) “Fleurie” parce que le vocabulaire de la VO russe est impubliable sur un site autorisé aux moins de 18 ans et donc la vidéo VOSTFR l’a sérieusement censuré même s’il reste costaud. En même temps, des soldats au front ne s’expriment pas comme les personnages de Harlequin.

Regarder le passé de l’Ukraine pour comprendre son futur.

Actuellement, le Donbass, soit les 4 provinces du l’extrême Sud-Est de l’Ukraine ainsi que la Crimée rattachée en 1954, ont votés à de très, très fortes majorités pour rejoindre la Russie et quitter l’Ukraine devenue fasciste à l’issue du coup d’État de 2014, payé 4 milliards par les USA. Ce montant est celui proclamé ouvertement par l’envoyée spéciale US Victoria Nulland pendant ces évènements.

Ces 4+1 provinces sont celles que défendent actuellement les armées locales et la Russie. Il n’est un secret pour personne (sauf les journalistes et politiciens Otaniens) que d’autres provinces (ci-dessus en rose) sont historiquement et ultra-majoritairement peuplées de russophones dont la langue, la culture, le sens politique (majoritairement ouvrier) et la religion ont été mis hors-la-loi par la dictature ultra-nationaliste ukrainienne. 

L’ensemble de ces 8+1 provinces de l’Est sont aussi les provinces plus riches d’Ukraine. Elles ont été rattachées artificiellement à cette dernière par le gouvernement Communiste de Lénine en 1922, probablement pour assurer à l’Ukraine un équilibre économique, voire politique, mais en tout cas, sans consultation des populations locales. Ce cadeau en or provoque aujourd’hui un rire homérique quand on parle aux Russes de la soi-disant “Oppression Soviétique” de l’Ukraine qui fonde la fascisme ukrainien et sa volonté de dé-communisation : “holodomor” et autres fadaises inventées par les Nazis en 1940 et recyclés par les USA et leurs serviteurs (Europe, etc..)

Lors de la scission de l’URSS décidée en 1991 par 3 traîtres, dont l’ivrogne Boris Eltsine, contre l’avis de plus de 80% de la population soviétique (vote de l’époque que l’on oublie un peu facilement en Occident), les frontières ont été décidées sur base de ces frontières administratives de 1954.

Ces 8+1 provinces d’origines Russe incluent tout l’accès de l’Ukraine à la Mer Noire principalement via le port d’Odessa, et bien sûr, à la Mer d’Azov via la Crimée. A contrario, elles donneraient aux Russes un accès terrestre à la Transnistrie. Cette mini-région originellement Moldave a fait sécession pro-Russe il y a quelques années. Elle est de plus en plus menacée militairement par ses voisins : Ukraine à l’est et la Moldavie à l’ouest.

La Moldavie est dirigée par Maia Sandu, une Roumaine (!?) “installée” lors d’élections présidentielles “pas du tout truquées par Washington” qui veut imposer un rattachement de la Moldavie au pays de la Présidente : la Roumanie. Majoritairement, la population ne semble pas de son avis et, comme en Ukraine en 2014, la présidence a déclaré hors-la-loi la région où ces votes oppositionnels sont les plus majoritaires. Ben voyons :-/

Le front russo-ukrainien semble être en train de s’écrouler du côté ukrainien faute de combattants et de munitions. Du côté Russe, avec 617.000 soldats bien entraînés dont les 2/3 sont des professionnels et une économie florissante (+3.2% en 2023 ?), tout va bien merci. A contrario, la dernière mobilisation des perdants (automne-hiver 2023) inclut désormais les femmes (plus ou moins volontaires), les étudiants, les vieillards et les handicapés qui ne sont de toute façon pas plus formés et entraînés que les soldats ukrainiens de cet été : 2 semaines pour les plus veinards, 2 jours pour les autres. Moyenne de l’espérance de vie au combat : 2 heures.

Des soldats de faible qualité pour manœuvrer le matériel de rebut (Abrams première génération et Léopard 1 des années ’50) que nous leur avons refilé au prix fort, sans munitions ni guère de pièces de rechanges. En prime, les USA et ses serviteurs (Europe, UK, etc…) ont des difficultés à leur envoyer le peu de munitions qu’ils n’ont plus et sont de toute façon mis en difficulté en interne pour diverses raisons répétées ad libitum par nos JT.

Les négociations sont donc imminentes, sous réserve du renversement de Zelenski lâché à la fois par se population militaire et par les occidentaux qui ont d’autres chats à fouetter : la Palestine, Israël et 48 élections dans le monde en 2024, notamment. Ces négociations décideront accessoirement du sort de l’Ukraine comme de celui de cette ceinture de provinces russes rattachées sans leur accord et séparés de force de la Russie en 1991.

Cocyec imagine une proposition de référendum à l’échelle des 8 provinces plus la Crimée. A contrario, nous craignons surtout une paix limitée aux frontières des 4+1 provinces du Donbass-Crimée qui serait une catastrophe à moyen terme comme l’ont prévu de nombreux commentateurs russes et occidentaux, a fortiori les militaires indépendants.

Cette paix “a minima” serait à l’évidence suivie d’une nouvelle guerre dès que nous aurons réarmé et ré-entraîné l’Ukraine comme nous l’avons fait en 2014, à l’encontre des 2 accords de Minsk cosignés par la France et l’Allemagne qui se sont assis dessus dès le lendemain. Comme d’habitude en Occident qui, le monde entier le sait désormais, n’a aucune parole fiable. Quand on est, à l’évidence, en train de perdre sa prééminence militaro-économique mondiale, c’est une très, très mauvaise attitude.

A contrario, privé de son poumon industriel et de la population attenante, il est probable que l’Ukraine n’aura plus jamais la capacité de se relancer et encore moins de payer à l’Occident ses énormes dettes, plusieurs centaines de milliards d’€ et de $, et donc de relancer ses guerres et guérillas d’agressions.

Il y a donc une balance à réaliser entre une paix “juste” aux yeux des Ukrainiens et une paix “sûre” aux yeux des Russes si l’on ne veut pas voir se ranimer rapidement ce foyer de discorde, si obstinément créé par les USA depuis 1945, aux frontières de l’Europe et de la Russie afin d’asphyxier les deux parties en présence. Accessoirement, la paix pourrait plus ou moins utilement prévoir les moyens pour les Ukrainiens de rembourser les USA, voire même l’Europe mais je n’y crois “guerre” (sic), en tout cas en ce qui concerne cette dernière.

Quelques sources testées comme raisonnablement fiables sur l’Ukraine en anglais et parfois en français.

Le problème majeur du journalisme francophone européenne et surtout française, c’est que ses locuteurs et même les journalistes sont rarement polyglottes ou même bilingue. Faute de ces capacités, leur seule et unique source pour la France, la Belgique et la Suisse est la détestable AFP (ultra-gouvernementale et réactionnaire) qui ne rapporte en supplémen que les articles les plus Otan-compatibles des agences anglo-saxonnes. De plus en plus rarement, faute d’argent, il y a aussi de rares envoyés spéciaux. Face à cette marée confortée par des médias audio-visuels et écrits aux mains de milliardaires, émettre une voix différente est très, voire trop, risqué pour la majorité des médias. La censure qui s’étend de l’Allemagne au Royaume-Uni en passant par la France et un paquet d’excités à l’Est ne sécurise pas non plus cette parole qui relève désormais de la dissidence.

Pour nous, il existe des solutions pour traduire les nombreux articles voire les sites les plus courants ou les plus spécialisés vers un français plus ou moins compréhensible. Des contre-sens ne sont pas à exclure sauf à utiliser le remarquable Deepl.com qui est hélas payant au-delà de 2-3 paragraphes à la fois.

Pour Firefox que je ne saurais trop recommander pour se balader sur internet, je pense plus spécialement aux add-on tel que Google Traduction malgré son manque de confidentialité à l’égard de Google (le “G” de “GAFAM”).

Si cette extension ne vous convient pas, il en existe 3-4 autres répertoriées chez Firefox

Pour Chrome, ce doit être semblable même si le problème de vie privée y est encore amplifié : voulez-vous vraiment que votre employeur, votre banque, vos assurance puissent être au courant de vos lectures ? Certains européens ont déjà payé cher cette négligence. Ils sont encore rares, certes mais ils ont probablement servi de cas-tests pour vérifier si les tribunaux et la CEDH allaient suivre cette répression politique. Et la réponse est généralement OUI, hélas, au moins pour vos employeurs. Au travail, utilisez impérativement un VPN (voir ci-dessous) si vous voulez lire en toue sécurité (de votre emploi) les sites qu’il faut bien qualifier désormais de dissidents.

N.B.: Les anglais (UK) sont totalement et parfois anti-démocratiquement (les visiteurs réguliers du site le savent) anti-russes et anti-socialistes depuis le XIXe Siècle. Même l’ex-travailliste Guardian est aujourd’hui devenu anti-Corbyn, pro-Israelien, pro-USA et anti-syndicats de combat

Aux USA, les Démocrates US sont pro-Biden qui est lui-même pro-guerre systématiquement depuis son entrée dans les législatures US il y a une quarantaine d’années : il est même “néo-conservateur” en matière de politique étrangère. Les “néo-conservateurs”, proches de l’industrie de l’armement, sont ceux qui ont organisé toutes les guerres des USA depuis les Clinton, inclus. Indifféremment Républicains ou Démocrates, leur pivot est Robert Kagan, un nom à retenir. Nous allons donc aller vers les Républicains aux USA, tant qu’ils sont dans l’opposition au Président en fonction, et ailleurs, chercher les penseurs libres.

Notez qu’un site renseigné ici n’est pas une garantie que sa qualité sera la même dans un an ou sur un autre sujet ou région. Pas plus des écrits saints: ils trompent comme tout un chacun (sauf le PCC). Ce sont souvent des personnes plus ou moins isolées qui travaillent pour “celles du pape” ou “celle de la cerise” et vienne d’horizons très différents voir extrêmes et opposés. En conclusion, les sites à consulter en anglais sur l’Ukraine exclusivement et actuellement peuvent être les suivants.

Simplicius The Thinker Un Républicain US qui sait de quoi il parle en matière militaire. Traite principalement des questions de fond avec de bonnes documentations. Complet au point d’être parfois verbeux mais de plus en plus précieux depuis la mi-2022. A suivre.

A Son of the New American Revolution : Un ancien de la CIA. Ses sources les plus profondément renseignées sont ses ex-alter-ego de l’Agence: des gens du terrain et cadres moyens, il y adjoint la presse anglophone. Trumpiste en politique intérieure USA mais remarquable sur la Russie , quoiqu’en baisse de qualité depuis 2-3 mois. Lui et ses sources apportent une preuve de plus que la CIA est un très bon outil, très riche et efficace, hélas depuis toujours dans des mains dévoyées, pour dire le moins 😠 Souvenons-nous des déclaration du dissident de la CIA dans l’excellent film “JFK” d’Oliver Stone, c’était parole d’évangile comme nous l’avons constaté depuis (Chili, etc…).

N.B.: puisqu’on parle d’elle, il est peut-être utile de retenir que la CIA est nulle sur les pays asiatiques et surtout arabes, (Palestine incluse ?) : ils ne parlent pas ou peu la langue locale et sont chrétiens (à la différence des Russes qui travaillent avec des musulmans en interne). Il y a aussi que sa hiérarchie est “politique” donc raconte fréquemment n’importe quoi en fonction du vent du moment, contrairement à ses opérateurs de terrain qui en sont d’autant plus motivé à s’autonomiser de leur direction. Les pays arabes sont a contrario le point fort de la 3e proposition est “Moon of Alabama” ainsi nommé en référence à la chanson homonyme de Bertolt Brecht.

Moon of Alabama : Le site est animé par un ex-militaire allemand, “b”, vraiment très bien renseigné sur les pays musulmans à jusqu’en janvier 2022. Par exemple, avant même les agences de presse occidentales, il a été le premier à donner une explication générale raisonnable et avérée ainsi que des éléments précis sur l’explosion du stock d’engrais dans le port de Beyrouth (Liban). A contrario, la première année du conflit en Ukraine, il a raconté à peu près n’importe quoi. J’en ai déduit que sa source principale avait pu longtemps être le remarquable service de Renseignement Militaire Russe (GRU) : ils parlent la langue arabe, eux, et pratiquent parfois la même religion que leurs cibles, Iran inclus. Cela expliquerait aussi sa perte de fiabilité : le GRU l’aurait intoxiqué sans pitié dès que l’information a concerné de manière critique la Russie. En 2023, il a progressivement reconquis sa fiabilité mais souffre parfois de ses anciens travers pro-Russes dans ses analyses qu’il vaut du coup mieux recouper avec d’autres.

Jacques Baud est aussi un ex-pro du renseignement mais de haut niveau. Ancien patron du renseignement militaire Suisse auprès du Grand État-major inter-armes. Il a ensuite fait carrière à l’ONU en “résolutions de conflits”. Il a pris sa retraite et repris sa liberté de parole. Peu d’articles, tous exceptionnels mais dispersés sur la toile, fréquemment référencé sur ce site. Il est surtout reconnu pour ses livres (EN FRANÇAIS) de très haut niveau sur la Russie et le conflit en Ukraine. Il est très discret sur ce qu’il ne maîtrise pas, mais redoutable et infatigable homme de recherches comme de dossiers où il est alors imbattable. Le maître-espion dans toute sa splendeur neutraliste.

Big Serge Thoughts Expert en histoire militaire et stratégie, probablement Républicain. Il lui arrive de parler du conflit Ukrainien, toujours de manière argumentée et fiable… comme un historien qui avance ses hypothèses raisonnées sur le terrain solide que se créé un (très) bon professionnel.

Censuré en Europe : RT.com, en anglais (un proxy actuel) ou mieux en Espagnol, la version la plus progressiste. La version française est à fuir : c’est la chasse gardée du FN/RN et autres racistes. Dans toutes les langues, un VPN y est recommandé voire obligatoire, vu la censure (parfois) en vigueru. Le VPN le plus confidentiel est Mullvad (en français !), “recommandé par toutes les grandes marques de lessive” 😉 Le moins cher est NordVPN mais son marketing est intrusif, agressif et irrespectueux. Et son indépendance à l’égard des services US est discutable si pas douteuse.

Quelques chouchous des publications dissidentes francophones (mais d’aucune publication généraliste en français) sont 2-3 journalistes Indiens. Souci : s’ils font des états des lieux souvent remarquablement précis, leurs analyses et prédictions relèvent trop souvent de vœux pieux, parfois gravement à coté de la plaque. A lire donc avec beaucoup de précautions et de connaissances du terrain ou en complément d’autres lectures. Liens sur demande via les commentaires.

La presse de la gôche (sic) européenne (The Guardian, El Païs, etc….) comme celle des gauchos & écolos sont quasi-tous complètement intoxiqués par la propagande US : à 95%, il font double emploi avec la propagande des journalistes “officiels” surtout ceux de médias audio-visuels européens, le faux tampon “alternatif” en plus. Ils sont toutefois tous très utiles pour prévoir dans quel sens le vent va tourner dans les jours ou les semaines à venir chez les marionnettistes de Zelenski (alias “Zé”)

Pour l’instant, l’humeur émise par les politiques comme cette presse pro-Otan est à la défaite, comme d’ailleurs celle des soldats de Za. Tous poussent les Ukrainiens aux concessions qu’ils n’envisageaient même pas cet automne, tous ensemble aveuglés par leur propre propagande 😂 Les premiers sont encore anti-Zalzuny (alias “Za”), le chef de l’armée ukrainienne, appuyé par ses troupes, et premier opposant à Zé en cas d’élections présidentielles. Tous sont surtout pro-Zé mais il est très possible que ça ne dure pas vu le passif de ce prévaricateur cocaïnomane : les offensives ratées de cet été comme la gifle des élections refusées avec une loi “votée” à l’appui. En plus il est le porte-drapeau de l’intransigeance. Le tout forme un tiercé perdant. Ils sont à observer impérativement pour prévoir jusqu’où iront les concessions occidentales et donc ukrainiennes, pour obtenir la paix.

N.B.: Il est très peu probable que la Russie accepte un simple cessez-le-feu. Seule une paix draconienne, genre “Vae Victis” (comme le dît Brennus) leur garantira, comme à l’Europe de l’Ouest, une tranquillité durable de ce côté. En Finlande et autres Pays Baltes, c’est une toute autre histoire. De son côté, l’actuel président des USA et ses marionnettistes néo-conservateurs plaident pour un conflit continué plus ou moins dormant : ils sont loin, ne risquent rien et vendent leurs armes avec des bénéfices plantureux puisque l’industrie européenne est en panne d’essence. En primes ils neutralisent la Russie (?) et ruinent l’Europe, en ce compris la locomotive allemande (!). Tout bénef’ pour eux. Largement une perte pour nous mais nos hommes (tel Michel le Belge, Joschka Fischer) & femmes (telles Ursula von machin, Annalena Baerbock) politiques sont si obéissants au “roi-dollar” et autres valises pleines.

En conclusion pessimiste : ces 22 derniers mois, les (extrêmes-)droites européenne et USA ont fréquemment été les moins “va-t’en-guerre” dans l’OTAN que la gôche (surtout allemande et française), écolo et l’Establishment néo-libéral (PS, etc…). Je crains le pire aux élections de 2024-2025, comme déjà aux Pays-Bas et à l’Est, peut-être bientôt aux USA (Trump), en Autriche et France comme ailleurs : une récession économique de moins en moins camouflable dans les manipulations statistiques et (largement) plus de 230 milliards d’€ gâchés dans une défaite humiliante, c’est un lourd passif à expliquer aux électeurs des 2 côtés de l’Atlantique. Les réactions pourraient nous entraîner au-delà du point de non-retour : dictatures personnelles et guerres de sécessions ? Qui sait ?

Pour l’humour (et les riches), je dirais que si vous pouvez vous procurer un passeport suisse, maltais, chypriote ou même chinois à un prix raisonnable, n’hésitez pas. Prenez les quatre, c’est encore plus sûr. Pour la classe moyenne motivée pensez à un visa de travail russe. Pour les plus pauvres, les écolos ou les communistes modernes, pensez Cuba : pays pauvre mais le plus écologique de la planète, avec des soins de santé gratuits en prime.

Même (et surtout ?) pour les Juifs, j’éliminerais Israël où entre la très violente extrême-droite laïque comme religieuse (encore pire, évidemment) et les réponses induites des Palestiniens à leur politique brutale et aveugle, l’atmosphère risque de devenir rapidement irrespirable. Lisez les dissidents tels Ilan Pappé et pas mal de tribunes du journal Haaretz (en anglais) pour vous en assurer. Le “diasporiste” UJFP vous apprendra de belles aussi.

Les pays riches en matières premières sont à fuir comme la peste : les habitudes prédatrices des occidentaux les rendent instables, violents, corrompus et dictatoriaux.

Les USA sont à fuir également car ils sont de plus en plus clairement au bord du basculement, notamment au sujet d’Israël ce qui l’élimine pour les Juifs car les bavures et généralisation ne sont pas exclues dans ce pays passé directement de l’inculture à la décadence. Le raidissement de plus en plus absurde et violent voire dément des autorités civiles et des entreprises en matière de droits individuels est un signe très clair que la situation et la jeunesse, commencent à leur échapper. Il est peu probable que cette course aux extrêmes, démarrée pour d’autres raisons bien plus profondes (incluant l’appauvrissement grave et irréversible de la population travailleuse et pauvre [ce n’est pas exclusif], les manipulations des GAFAM+X, Trump-le-psychopathe, la dichotomie béante entre CNN/Fox et la réalité, Biden-le-fou-de-guerre gâteux, le Russiagate), s’arrête facilement, ni même ne s’exonère d’une violence plus ou moins généralisée.

Actuellement… à Gaza

Actuellement, les Israéliens ont laissé leur gouvernement tuer volontairement plus d’enfants à Gaza qu’il n’y a eu de civils juifs de tous âges tués par des attentats depuis une grosse dizaine d’années, pour le moins. C’est de la barbarie cruelle et injustifiable face à une population privée de sa terre et de tous ses droits depuis l’occupation anglaise

Actuellement, la colonie juive en Palestine a aussi laissé ou fait tuer sciemment à Gaza plus de civils Palestiniens en un mois que la Russie n’a tué involontairement de civils en un an et demi de guerre contre l’Ukraine, pourtant 15 fois plus peuplée que la bande de Gaza. Cela montre une claire volonté de massacrer gratuitement une population prisonnière sous couvert de religiosité mal digérée pour ne pas dire paranoïaque.

Actuellement, Israël a supprimé l’arrivée d’énergie, de médicaments, de nourriture et d’eau des habitants non-juifs de Gaza qu’il juge collectivement associés aux crimes du Hamas. Oubliant qu’il avait lui-même contribué à créer ce parti religieux pour gêner et combattre l’OLP unitaire et laïque de Yasser Arafat. Il a poussé le cynisme jusqu’à détruire à la fois les dernières réserves d’eau ET le réseau d’égouttage pour les Palestiniens qui détiennent et habitent cette terre. Première étape d’un nouveau génocide, après la Nakba

Actuellement, le gouvernement israélien, “gauche” et droites racistes et religieuses réunies, a déplacé sous la menace près de la moitié de la population de Gaza soit un million de personnes en un mois qui ont été envoyé s’entasser dans le sud de Gaza déjà surpeuplé. Tout ça pour qu’Israël puisse mettre la main sur leur terre, comme d’hab’, ainsi que les riches gisements de gaz qui s’y trouvent et qu’ils ont empêché les Palestiniens d’exploiter. Cela concourt à démontrer la volonté israélienne de précipiter les Palestiniens dans la misère et le dénuement. C’est aussi une étape indiscutable d’un génocide.

Actuellement, les infrastructures civiles de toute la bande de Gaza, Nord et Sud, sont systématiquement visées et rasées. Les journalistes et toutes communications sont tués, détruites ou expulsés par la puissance colonialiste. Gideon Lévy pense que nous devons nous attendre à de mauvaises surprises prochaines en Cisjordanie où une répression (200 morts déjà) et des agressions de colons appuyés par l’armée, toutes lourdement meurtrières, s’exercent déjà. C’est le troisième élément d’un génocide.

Actuellement, Israël bénéficie de la complicité du pays coupable du pire génocide du XXe siècle, la Shoah. Il prête la main, donne les armes et l’argent nécessaires à ce nouveau crime. Il n’a pas fallu aux Allemands 80 ans pour oublier leur crime irréfragable et se rendre volontairement complices d’un nouveau génocide aujourd’hui naissant et faire taire toute opposition.

Actuellement, Israël ne serait pas sûr de quoi faire ensuite. Selon un Caitlin Johnstone un simple coup de fil arrêterait immédiatement ce crime de guerre qui se transforme de plus en plus vite en un crime contre l’humanité appuyé par l’appareil politique des USA. D’autant que ce va-t-en guerre de Biden n’est jamais en retard d’une gaffe. Au contraire, le parlement de ce pays condamne celle qui seule en son sein s’oppose à cette inhumanité calculée. Cela n’empêche pas la rue de se lever de plus en plus bruyamment contre cette politique.

Actuellement, non seulement le “gouvernement” auto-institué de la CEE laisse faire et n’appelle au cessez-le-feu que du bout des lèves mais il finance ce massacre, mais il fournit les armes pour le faire, mais il cherche à faire taire les indignés, les insoumis, les révoltés, les témoins insuffisamment silencieux sur son propre sol. Tout cela au nom d’une lutte contre une définition insensée d’un éventuel anti-sémitisme qui ne s’oppose en rien au racisme envahissant de l’Occident.

Actuellement, bien des gouvernements européen sont ouvertement racistes tout en se prétendant défenseur du peuple juif. Ils montrent assez à quel point cette défense est kidnappée par des fachos français, par des religieux juifs bornés et des racistes qui constituent la majorité des Israéliens, de leurs alliés ici et, malheureusement, de la quasi-totalité des organisations juives occidentales à l’exception de l’UJFP, de l’UPJB et de trop rares autres réellement anti-racistes. Le couvercle se soulève pourtant peu à peu.

Actuellement, ce massacre altère un peu plus une loi internationale déjà bien blessée par le deux poids-deux mesures systématique des USA et des ses vassaux. Gageons qu’elle est en train de disparaître sous le poids de cette hypocrisie démasquée, notamment en Afrique.

Actuellement, de plus savants, de plus impliqués, de mieux placés que moi, tels Ilan Pappe, parlent ouvertement d’un génocide à propos des Palestiniens. Génocide commis sous un prétexte aussi foireux et hors de proportion que la destruction de la gauche allemande par l’Allemagne nazie en 1933 au nom d’un crime soi-disant commis par eux et erronément imputé à van der Lubbbe.

Je me lève humblement à mon tour car ce qui précède montre qu’hélas aujourd’hui la majorité des Juifs ont perdu le privilège de lier ma plume. Une plume bien légère pourtant face au privilège acquis à l’incommensurable prix de six millions des leurs : la moitié de la population juive d’Europe morte entre 1933 et 1945 des mains de l’Allemagne alors dirigée par un minus syphilitique nommé adolf hitler, avec la collaboration active de la population allemande ouvertement raciste, des politiciens de la majorité des pays d’Europe, de leurs polices et de leurs juges, à commencer par les Français. Comme aujourd’hui. Tous ont perdu l’autorité politique de me faire taire car cet écrit est politique et facilement plus anti-raciste que leurs pantalonnades.

Tout ceci posé, en démarquant le cri de rage du grand Jacques Brel, j’écris car mon silence vaudrait complicité de crime contre l’humanité, je persiste dans mon analyse et signe, je m’appelle Jean-Dominique Veuve.

Je fais cela tout en pensant que ceux qui seront les plus utiles mais aussi ceux qui paieront le plus cher dans leur opposition à ce qui ressemble toujours plus à un génocide, outre les Palestiniens eux-même, ce ne sont pas quelques intellos en colère et verbeux comme votre humble serviteur. Non, ce sera bel et bien la classe ouvrière et de rares résistants actifs et de gauche qui vont lever haut cette bannière, si pas de la révolte, au moins de l’opposition et de la grève internationale face à ce crime en bande organisée. Il renvoie ceux qui se disent “les civilisés du monde” à leur réalité, celle des barbaries les plus odieuses, les plus criminelles et les plus sales depuis au moins un demi-millénaire.

Divisions en Ukraine

En me référant à mes moins fréquentes lectures polyglottes et à l’indiscutable augure anglophone du moment (celui qui s’est le moins trompé ces 12 derniers mois), il y a désormais en Russie une divergence entre l’appareil militaire qui voudrait aller jusqu’au Dniepr mais aussi occuper les ports de la mer Noire en ce compris Odessa. Cette ville est très majoritairement russophone, russophile et historiquement Russe. L’Armée Rouge est passablement philo-soviétique voire peut-être Grand-Russe. Les forces armées russes apprécient l’ordre, ont la mémoire longue et la dent dure : la décapitation de Wagner, si elle est bien consécutive à un attentat, serait logiquement de leur fait : ils gardaient avec raisons un chien de leur chienne à Wagner & C° et la violence leur fait d’autant moins peur que le pays est en guerre.

Leur attitude à l’égard de l’Ukraine qui a mangé sa parole à répétition et bombardé des communistes russophones au Donbass pendant 8 ans n’est certainement pas celle du pardon ni de la confiance. La couleur fortement nazie des ukrainiens, au moins jusqu’au début 2023, touche aussi un de leurs points sensibles : après tout, l’Armée Rouge a détruit à elle seule 75% de l’armée du petit caporal syphilitique. Elle est clairement celle qui a écrasé l’hydre hitlérienne, tout le monde en convenait en 1945.

1945: Le drapeau Soviétique flotte sur le Reichstag

80 ans d’intensive propagande intello-hollywoodienne ont un peu changé cette perception chez nous mais pas chez eux. Tout concourt donc à les pousser vers une solution définitive.

De l’autre côté, il y a le pouvoir civil représenté par le Pdt Vladimir Poutine, son gouvernement et sa majorité au Parlement qui semble vouloir se limiter aux territoires déjà conquis qui sont les plus riches et où des élections ont déjà eu lieu qui valident leur rattachement, au moins au yeux des Russes qui voteront aux prochaines élections. C’est juste un indice mais il y a la nouvelle voie ferrée vers la Crimée qui est en train d’être construite le plus loin possible de la ligne de front actuelle. Un choix qui n’a de sens que si tout reste à l’identique même après un accord de paix, certes relatif : les actions terroristes auront sûrement encore lieu pendant longtemps, arrosé par les Dollars, les Zlotys et faute d’un gouvernement financièrement viable et donc fort à Kiev.

L’opposition russe au pouvoir actuel, hors sa principale composante que sont les communistes plutôt pacifistes, semble pencher vers la solution dure mais peut-être réaliste proposée par les militaires. Il n’est que d’écouter le VP du “conseil de sécurité”, l’ex-Pdt Medvedev, ancien pro-occidental, qui tient depuis le début de l’Opération Spéciale un discours passablement hystérique à l’égard de l’Ukraine et de ses anciens maîtres (à penser ?) à l’Ouest. Histoire de se dédouaner ou réel patriotisme ? Je doute qu’un néo-libéral comme lui sache ce qu’est une patrie mais avec les Russes, on est souvent surpris à ce sujet.

Les autres bavards et généraux en chaise-longue vont globalement dans le même sens sauf les libéraux et autres philo-occidentaux de Leningrad alias Petrograd alias St Petersbourg mais avec 2 à 3% des voix, ils n’existent que dans la propagande occidentale en y incluant Facebook, YouTube et autres Gafam où la parole est de plus en plus caporalisée dans le sens philo-Démocrate US.

On sait aussi qu’en Ukraine, le budget civil 2024 sera irrémédiablement trop court de 28 Mds (et le reste), que les forces militaires y sont l’agonie et que toute l’aide occidentale est désormais redirigée vers Israël. Ces 3 éléments convergent vers une capitulation des forces de Kiev pour cet hiver. D’autant que cette solution est de plus en plus appuyée par les médias US tant Républicains que Démocrates et les voix de la CIA tel Time. S’y joignent la majorité républicaine au Parlement US et peut-être le staff de Biden qui voit dans cet engagement sans fin un poids certainement négatif aux prochaines élections.

Z: Tu avais dit “ensemble jusqu’à la fin” ! Biden: C’est la fin.

Il y a aussi que les conscriptions militaires ukrainiennes “rapportent” aujourd’hui le quart de qui était prévu : plus personne ne veut aller se faire tuer. Le moral des soldats au front après l’échec sanglant de “l’offensive d’été” tend vers le bas. Fortement. vers. le. bas. Un mot en passant, la Russie vient de coordonner avec 17 succès ses avions-radars avec ses missiles anti-aériens longue portée (S-400) : la vie d’éventuels F-16 cinquantenaires livrés dans la région va s’avérer encore plus courte que prévu.

Une prolongation de l’agonie du gouvernement de Kiev pendant encore un an serait possible moyennant un gros effort de ses commanditaires ce que, sauf chez les irresponsables eurocratiques, plus personne ne veut faire : les Dupond-Dupont de la Commision que sont Ursula & Jossip ne répondent devant aucun électeur et peuvent se permettre de promettre à l’Ukraine de l’argent dont une partie revient enrichir leurs amis et peut-être eux-mêmes mais les autres doivent affronter un population qui commence à douter de l’intérêt de déverser des dizaines de milliards dans le trou sans fond de l’état 404.

Les jours du Pdt “Z” semblent donc comptés. Ce serait tellement mieux s’il était assassiné, un si beau martyr, mais ce ne sera pas par les Russes dont les journaux discutent plutôt ces jours-ci de la meilleure manière de protéger cet idiot utile 😂 D’éventuelles élections lui seraient probablement favorables d’autant qu’il a interdit ou mis en prison toute opposition sauf l’extrême-droite qu’il craint trop. Et la part de la population qui le hait a déménagé vers l’Europe et la Russie, elle ne vote donc pas. Tout est possible pour l’avenir ce régime, comme je l’ai dit ci-dessus on ne peut en dire autant de leur armée.

Du côté Russe, normalement Poutine n’est plus rééligible. En prime, il a largement dépassé l’âge de la retraite et il ne veut pas mourir au pouvoir, il le clame haut et fort depuis quelques années. Pour son image dans l’histoire, il préférera probablement partir en laissant derrière lui un pays en paix avec des frontières internationalement reconnues. Ce serait conforme à un légalisme dont ne s’est jamais départi ce licencié en droit constitutionnel. Paradoxalement, c’est ce que certains puissances intérieurs russes lui reprochent : un légalisme qui flirte trop avec l’angélisme à l’égard des USA et de l’Otan dont le rêve avoué est de balkaniser la Russie après avoir anéanti la Pacte de Varsovie puis l’URSS.

Nous savons tous, à l’Est comme au Sud (et à l’Ouest chez ceux dont la mémoire dépasse celle des poissons rouges) que les promesses et traités signés par les occidentaux ne valent que le temps que l’encre de leur signature sèche ou que l’écho de leur parole s’éteigne. Et encore. De là à pousser malgré tout vers la solution dure favorisée par l’appareil militaire… D’autant que la production militaire russe impacterait peu (< 3% [?] du PIB) le pouvoir d’achat de la population russe. Au contraire, ce dernier s’est accru en 2023, même si c’est partiellement artificiel (déficit public), et donc les électeurs Russes poussent assez peu vers la paix pour le moment.

Clairement, la Russie cultive avec succès l’obscurité 😉 sur ses intentions et se créée le plus possible d’options ouvertes. Cette capacité de disposer des opportunités aussi nombreuses que variées sans en favoriser ouvertement une seule démontre une fois encore que Poutine est le plus grand homme d’état de ce début de XXIe siècle.

Le gros souci pour nous est que Vladimir Vladimirovitch ne joue clairement pas dans notre camp et encore moins en notre faveur. Ce qui ne serait pas si grave s’il n’était tellement bien aidé par nos propres chefs politiques que plus personne de sensé ne qualifierait désormais de “dirigeants” mais bien plutôt de clowns incompétents qui se sont tiré une balle dans le pied en excluant l’énergie bon marché fournie par la Russie. Les USA sont plus pragmatiques en continuant d’acheter leur uranium enrichi à la Russie.

Si même le New York Times…

https://www.nytimes.com/interactive/2023/09/28/world/europe/russia-ukraine-war-map-front-line.html

Selon le New York Times (NYT, USA, pro-Démocrate) : en bleu, les gains de l’Ukraine et en rouge, les gains de la Russie depuis le début de la soi-disant “offensive d’été ukrainienne”. Ils sont reportés sur la carte ci-dessous.

Il y aurait un début de lâchage dans l’air que je n’en serais pas étonné outre mesure. Surtout si l’on considère que cet article n’est pas le seul du genre après 18 mois de glorification unanime et indiscutée du régime de Zelensky dans toute la presse occidentale, NYT inclus.

Je dis bien “début” car le Washington Post, l’autre aile de la production médiatique pro-Démocrate (le corps de l’oiseau étant “The Hill”), me semble camper sur son support inconditionnel. En même temps, je ne le lis plus depuis que je me refuse à consacrer plus d’une paire d’heure par jour à l’actualité, je n’ai donc que ses reflets que l’on observe ici et là. Dans le même ordre d’idée, le très grand hebdo US Newsweek (concurrent du Time) serait aussi en train de tourner casaque en donnant notamment une version un peu plus équilibrée des incidents de Bucha. Le tout très, très prudemment encore ? Si un lecteur desdits pouvait con/infirmer, merci.

Deux autres sujets (pas dans le NYT), on commence dans les médias non-capitalistes ou d’État à évoquer le chiffre de 500.000 victimes pour la période 2022-2023 de ce conflit. Si je m’en réfère aux publications plus ou moins officielles tant israéliennes que turques,(les deux satellites des USA les plus indépendants, il s’agirait de 15 à 20.000 civils (appuyés par les chiffres ONU, habituellement largement sous-estimés : 8-9.000), 80.000 Russes et 400.000 Ukrainiens. Pour ceux qui l’ignorent, ce qui tue les soldats c’est l’artillerie*, l’arme favorite des Russes depuis 1922. Depuis le début 2023, où les chiffres de pertes se sont envolés, nous en sommes à 8 obus russes pour chaque obus ukrainien. Ça colle. Idem pour les chiffres indirects qui fuitent de temps à autre : abonnés aux GSM chez les soldats ukrainiens : moins 400.000 depuis 2022, les médias sociaux, la taille des cimetières, etc… On évoque, en plus, le nombre d’Ukrainiens émigrés dans la riche Europe et qui “ne reviendront plus au pays” ruiné par les dépenses de guerre, la vente de ses terres fertiles aux multi-nationales et la récupération par la Russie des (riches sous-sols des) terres et populations imprudemment et autoritairement données à l’Ukraine par ses dirigeants post-Staline, principalement le Donbass et la Crimée pour diverses raisons relevant de la démographie, de l’économie et de la connerie chimiquement pure qui leur était habituelle après Kroutchev, mais Gorbatchev et Eltsine inclus.

Notons aussi le nombre incroyablement faible de morts civiles : <5% !? Ce sont des totaux temporaires, certes mais quand même ! Les bombardements Ukrainiens du Donbass (2014-2022), en me référant aux chiffres de la très européenne OSCE, parlaient eux de 80/20 : 80% de civils, 20% de militaires. Les autres conflits occidentaux, principalement dans les pays du Tiers-Monde (Irak, Afghanistan, Syrie, Liban, Palestine, etc…) et même en Europe (14-18 ou 39-45) nous avaient habitués à du 50/50, au mieux. Quelques possibilités d’explications : l’usage généralisé de l’artillerie, plus précise que les avions ; les armes de bombardements plus précises ; la volonté expresse (discutable) de part et d’autres de ne PAS viser les civils puisqu’ils sont leurs ressortissants, etc… J’attends avec impatience les livres qui vont étudier cette bizarrerie bienvenue que l’on aimerait voir se généraliser : “La guerre serait un bienfait des dieux si elle ne tuait que les professionnels” disait Jacques Prévert 😘 et de préférence “avant que la guerre ne mette fin à l’Humanité” comme le pensaient John Fitzgerald Kennedy (JFK) et un paquet d’autres célébrités intelligentes.

(*) Dans le même ordre d’idée : les chars conquièrent, l’infanterie occupe et défend, l’aviation détruit (et coûte cher).

Pour en finir avec la gauche de droite

Notre devoir, c’est bel et bien de « fermer la parenthèse » ouverte il y a quarante années, d’en finir avec des dogmes usés.

C’est une nécessité.
C’est une nécessité pour reconquérir une confiance populaire.
C’est une nécessité pour remettre sur pied notre pays.
C’est une nécessité pour la planète.
Car que produit la concurrence partout, la concurrence sur l’énergie, les transports, l’agriculture, la concurrence entre les travailleurs, les territoires, les agricultures, la concurrence jusqu’à la lie et la folie ? Il en ressort le chaos, le désordre, un hôpital en lambeaux, des prix de l’électricité qui font du yoyo, le rail qui déraille, une école pilier de la République qui recrute ses enseignants en job-dating, bref, tout qui devient instable. Qu’apporte le libre-échange étendu à tous les continents ? La recherche du moindre coût, social, fiscal, environnemental. Qu’engendre la compétitivité comme boussole ? Les biens communs écrasés par les égoïsmes. Chaque jour, cette doctrine, qui a dominé notre époque, qui a régné de Chicago à Bruxelles, cette doctrine ne se montre pas seulement impuissante à résoudre les crises, à commencer par la plus terrible des crises, la crise climatique, pire : chaque jour, cette doctrine creuse notre tombe.

Contre ce fanatisme du marché, les esprits ordinaires se sont révoltés, depuis un bail déjà. Non par « idéologie », mais parce qu’ils en sont affectés, très concrètement, côté emploi, dans leurs salaires et leurs horaires, dans leurs contrats précaires, mais dans leur vie quotidienne aussi, de la naissance (avec la maternité de la sous-préfecture qui a fermé) jusqu’à la vieillesse (comment payer l’Ehpad à la mamie qui souffre d’Alzheimer ?) en passant par mille anomalies (les services publics tout en numérique, le courrier postal qui devient « e-lettre rouge »). Le sens commun renâcle devant ces innovations, perçues comme des dégradations, des aberrations et pour le dire comme Gramsci, « nous vivons un temps de détachement de l’idéologie dominante ».

Des réponses se font jour, sans rien de révolutionnaires, plutôt de décence et de bon sens : c’est un libre-échange que l’on tempère, que l’on modère, sans autarcie aucune, mais avec des barrières douanières, des taxes aux frontières, selon les industries que l’on veut protéger ou faire renaître ici. C’est un travail que l’on ne flexibilise plus, mais à qui on offre statuts et de revenus, des droits associés, garanties de dignité. Ce sont des secteurs placés hors marché, hors concurrence, la santé, l’éducation, le logement en partie, l’accès à l’énergie. C’est une fiscalité juste, « que les gros paient gros et que les petits paient petits », qu’on cesse d’alléger les impôts pour les firmes, pour les grandes fortunes, tandis qu’on les alourdit, la TVA et impôts locaux, pour les modestes. Que l’Etat revienne aux manettes, et pas seulement pour distribuer des aides, des aumônes, des subventions, mais pour piloter les grandes transformations, l’impérative transition.
Voilà, en gros, qui ferait consensus.

N.B.: Le texte qui précède est extrait d’un article de François Ruffin paru le 6 mai 23. Basé sur les évènements français, sa proposition s’applique tout aussi bien à la situation de tous les pays Européens sous la botte de l’asocial-démocratie (sic) qui y sévit depuis 30 à 40 ans, celle qui occupe la France depuis 1981 et tous les PS européens qui, tels des dominos, sont tombés avec délice dans la culture du fric et du pouvoir depuis Mitterrand, Di Lupo (sic), Blair, le SPD et trop d’autres. A nous, maintenant, de rebâtir nos utopies, nos droits sociaux et nos combats ensemble avec des gens courageux. Vite !