La défaite inéluctable de l’Ukraine

Il y a sur Investig’action la traduction d’un article d’Antiwar qui est à lire impérativement : il explique le retournement du New York Times (NYT) amorcé précédemment face à ce qui est clairement devenu une défaite inéluctable de l’Ukraine. Ses instructions à Zelensky deviennent clairement “NÉGOCIEZ !” Comme le NYT est LA référence, l’Oracle de l’Establishment occidental, le reste de la meute, média et gouvernements et éditocrates, va suivre car la guerre commence à coûter trop cher : plus seulement de la chair à canon ukrainienne mais aussi une belle crise économique en bonne et due forme.

Je ne vais pas aller plus loin dans l’introduction à cet article indispensable (bis) mais je vais quand même souligner que des élections se pointent pour cet automne 20222 aux USA et que les Républicains sont en voie de gagner.

Pour l’instant, les alliés Russie-DPL-RPL finissent de récupérer le territoire des deux républiques indépendantistes ainsi qu’un pont terrestre vers la très stratégique Crimée. Le meilleur des troupes ukrainienne a disparu dans le hachoir de l’artillerie russe et lors de la reprise de Mariupol par les Alliés. Militairement, plus grand chose ne s’oppose à une prise en main du reste de la zone russophone et historiquement russe qui avait été donnée à l’Ukraine tout au long du XXe siècle dans le cadre de l’URSS.

Les apports d’armes technologiques occidentales n’apporteront plus la victoire, ils accessoirement alimenter le marché noir et, surtout, ils vont augmenter le prix payé par les deux parties en présence donc rendre la paix plus chère à négocier. Et en attendant, ils vont augmenter le risque de dérapage : imaginons un instant que les nouveaux canons et missiles à longue portée offert par les USA soient détournés par “les fous de Dieu d’hitler” locaux pour tirer sur des villes de Russie… Celle-ci a déjà prévenu qu’elle rétorquerait en visant non l’Ukraine mais les fournisseurs. Seront-ce juste les intermédiaires ou aussi les donneurs d’ordre tel M. Blinken ?

Ensuite, ça ne se remarque pas beaucoup de l’autre coté de l’Atlantique mais la Turquie commence à regimber sérieusement à être traitée comme la dernière roue du carrosse OTAN. Comme c’est elle qui contrôle l’accès à la Mer Noire régulé par des traités que personne ne veut fouler au pieds, ce n’est pas de bon augure. Bien sûr, il y a l’accès aux routes maritimes de l’Arctique qu’ouvrirait l’entrée dans l’OTAN de la Norvège et de la Finlande mais les stratèges de Washington se demandent peut-être si les risques majeurs que cela va entraîner vaut vraiment le coup : se mettre la Russie ET la Turquie à dos, ça commence a faire beaucoup comme enjeu pour une donne de poker où les cartes déjà visibles ne sont pas bonnes du tout. Comme les militaires de tous les pays de l’Otan disent depuis le début qu’il n’aurait pas fallu commencer cette partie, ce ne sont pas eux qui vont s’opposer à ce que les USA se couchent au lieu de relancer.

Encore un peu de patience et nous saurons si nous allons vers des lendemains qui chantent ou des aurores de minuit illuminant la récolte des champignons nucléaires.

Edit : Une référence aux déclarations Russes du jour a été ajoutée

Avec des “si”, on mettrait l’Ukraine en bouteille

Une information majeure mais très, très insuffisamment sourcée puisque uniquement dans un média Hongrois (trad. en Français) et donc à traiter avec beaucoup de précautions. Elle changerait totalement la donne sur le plan diplomatique et militaire dans la région. La traduction française est précédée d’une introduction par Danielle Bleitrach qui trace utilement les limites étroites de l’éventuelle véracité de l’information.

Selon cette source non-officielle et intéressée autant qu’unique, la Pologne et l’Ukraine viendraient de signer des accords qui ressembleraient furieusement à la création d’une confédération des deux états puisque des polonais pourront occuper tous les postes civils autant dans l’ordre judiciaire qu’administratif, y compris la police voire plus si affinité comme on dite dans les petites annonces matrimoniales. Idem dans l’autre sens, ce qui tombe bien puisqu’il y a déjà 3.5 millions d’Ukrainiens en Pologne. Et encore plus de Polonais hors de leur pays vu la misère ambiante.

Dans ce cas, en première instance, les forces armées ou policière polonaises pourraient tout à fait être placées face à la Biélorussie ainsi que se charger d’assurer le maintien de l’ordre public à l’arrière. Les forces ukrainiennes qui étaient mobilisées pour ces fonctions seraient alors libres de rejoindre le front. Leur apport réel à la stabilisation du front est sujet à caution car ce ne sont généralement pas les troupes d’élite que l’on utilise pour faire la police à l’arrière. Nous verrons.

Sur le plan stratégique, Scott Ritter avait dès le 21 annoncé que le vent avait tourné en défaveur des Russes dès l’instant où les ukrainiens pouvaient recréer de nouvelles armées dans un territoire sûr. Il est clair que si le territoire polonais, sanctuarisé par l’Otan et la CEE, pouvait servir de centre de formation et de rééquipement de nouvelles troupes ukrainiennes, la guerre est très, très loin d’être finie. Si c’est exact, Scott Ritter était juste un peu en avance sur la musique. De là à dire qu’il était au courant de accords qui se préparaient, il n’y a qu’un pas facile à franchir qui revient à bâtir des suppositions sur des rumeurs.

Toujours si l’information est exacte, la création de la fédération polono-ukrainienne, si elle n’est pas entravée par un veto des chefs, en l’occurrence les autorités allemandes (pour la CEE) et USAméricaines (pour l’Otan), nous rapprocherait d’un grand pas vers l’affrontement généralisé voire nucléaire. Nul n’a prévu en effet les règles d’engagement des alliés occidentaux, dont l’article 5, dans les différents cas de figures qui vont se présenter avec cette entrée par la porte arrière de l’Ukraine dans les rangs américano-européens. La Pologne qui rêve depuis le début d’en découdre avec les Russes viendrait de réussir un beau coup qui coûterait cher à tout le monde, tant militairement qu’économiquement.

Kissinger venait d’appeler à Davos à un cessez-le-feu rapide pour éviter une alliance sino-russe. Il râlerait tant il est évident que si tout se déroule comme le prévoiraient les deux partenaires de la future fédération, l’alliance à l’Est serait définitivement scellée. Comme on le voit, cette annonce serait stratégiquement énorme.

Une dernière fois, cette information n’est PAS fiable et doit servir uniquement comme une incitation à scruter attentivement les signaux qui apparaissent sur le plan diplomatique dans la région puisqu’une Ukraine affaiblie est évidemment aussi une proie à dépecer.

Caramba, encore raté !

Je vous avais préparé pour votre week-end un bel article abondamment sourcé et documenté autour de la thèse que les néo-conservateurs du genre de Pompeo, Kagan, Nulland et la clique à Hillary Clinton pensaient jouer au poker en Ukraine alors qu’en fait, ils jouaient à la roulette russe avec des armes nucléaires.

A quelques heures de la publication, voila que les USA contactent la Russie pour leur proposer un cessez-le-feu en Ukraine. Vous l’avez sûrement lu un peu partout. Au passage, cela en dit long sur l’autonomie du comédien Zelenski et l’illusion qu’il pourrait avoir de commander quoi que ce soit.

En général, ce n’est pas le gagnant qui demande un cessez-le-feu. Si les USA le demandent, c’est peut-être que mes prédictions basées sur celles de nombreux experts militaires et stratèges il y a 10 jours, à propos de l’effondrement prochain de la défense ukrainienne n’étaient pas tout à fait inexactes. Il est très peu probable que la Russie réponde positivement à cette offre en ce moment : on leur a déjà fait le coup en Syrie où les cessez-le feu n’ont jamais tenu que le temps de faire venir de nouvelles armes depuis les entrepôts quasi-infinis du Pentagone (40 à 45% des dépenses militaires mondiales). En plus, les promesses des USA n’engagent que ceux qui y croient et ça ne fait plus grand monde vu leur détestable habitude de manger leur parole à la première occasion : traité anti-missiles puis celui sur les armes nucléaires de théâtre, non-expansion de l’Otan, Accord de Vienne sur l’Iran, etc..

Accessoirement, ça veut aussi dire que la propagande médiatique occidentale nous racontait des salades mais ça on a l’habitude puisqu’ils nous le font à chaque nouvelle guerre depuis au moins la Yougoslavie il y a 20 ans, et même depuis ’14-’18 & ’40-’45 pour peu que quelqu’un se souvienne des journaux de l’époque. C’est vrai des deux côtés mais les belles histoires des agences de relations publiques occidentales font honneur à l’occident Otanien : hypocrisie, demi-mensonges et contes à dormir debout qui ne tiennent que le temps d’un conflit et que la paix ramènent tout puants à la surface : Timisoara et Kosovo pour en prendre deux exemples proches qui sont “arrivés près de chez vous.”

Je ne sais pas si vous avez remarqué mais on parle beaucoup moins de l’Ukraine dans nos médias. Le conflit a quitté la première page ou en tout cas le premier titre alors que les morts ukrainiens n’ont jamais été aussi nombreux. On trouve même ici (traduit du Time) et là des articles rapportant que tout ne se passe pas bien du tout et que, oui, il y a eu des exactions du côté Ukrainien*. On trouve même ce genre d’affirmations dans le journal de réVérence qu’est devenu Le Monde. Ce n’est pas un hasard.

Ouvrons les yeux et nous allons assister dans les semaines à venir à la suite de la belle manœuvre du genre Miniver si bien décrite par le “1984” de Georges Orwell. Les sites internet des médias quasi-officiels vont discrètement réécrire voire effacer certains articles trop engagés, des nouveaux articles plus “balancés” voire dénonciateurs vont apparaître d’abord dans les pages intérieures et puis de plus en plus jusqu’au titres de la TV du soir.

Si vous lisez l’anglais, vous pourrez assister à la naissance de la vague dans le New York Times (NYT pour les intimes) que tout journaliste occidental carriériste ou simplement désireux de manger tous les jours se doit de lire avant de commencer à travailler à recopier servilement. Les autres se retrouvant brièvement au service des Sports ou à l’inauguration des chrysanthèmes avant de démissionner, ça unifie rapidement le paysage mais diminue notablement la souplesse de l’organisme dans son ensemble. Le conformisme obligatoire et omniprésent est la tare qui précipite la chute de tous les systèmes autoritaires**. Saurons-nous y échapper avec déjà une presse et une classe politique aussi démonétisés que corrompus par une idéologie managériale fascisante ?


(*) Mais si, ce sont des “bavures”. “Les bavures” ce sont les exactions courantes et habituelles de la police qu’un témoin fiable ou une vidéo viennent brutalement dénoncer en emmerd… tout le monde. Comme chez les policiers français qui votent à 80% pour La Pen et dont on s’étonne ensuite qu’ils tapent sans mesure sur tout ce qui dérange “la loi et l’ordre” “LEUR loi et LEUR ordre” pas si nouveau que ça, d’ailleurs. Ce n’est pas une spécialité française, il y a le même genre de “démocrates” à Bruxelles-Ville depuis 40 ans.

En Ukraine, les forces néo-nazies ont colonisé tant le ministère de l’Intérieur que celui de l’Armée et de la Justice dès l’époque Porochenko qu’ils avaient porté au pouvoir avec l’argent US et encore plus depuis que la marionnette Zelenski, piloté par un autre oligarque, est montée sur le trône. Avec le comportement habituel de ce genre d’oiseaux.

Là comme ailleurs, ce n’est pas un hasard et encore moins une bavure isolée mais une idéologie qui les entraînent immanquablement.

(**) Le nazisme fut affligé des mêmes maux qui le conduisirent notamment à produire bien au-delà de sa limite de validité le chasseur Bf-109 alors qu’ils disposaient du FW-190 largement plus moderne et adapté mais produit par un industriel moins en cour. Il y eu là bien d’autres exemples, bien sûr, mais celui-ci est simple et bien connu.

Les USA connaissent la même difficulté avec l’avion F-35, un ratage en milliers de milliards d’€ qu’ils imposent pourtant partout ainsi que les portes-avions géants et le char hyper-lourd Abrahams incapable de franchir un pont vu son poids. Tous totalement inadaptés à la guerre moderne mais avec les faveurs des décisionnaires, pas des utilisateurs. En son temps, l’URSS Brejnevienne n’avait pas pu s’adapter à temps au décollage de l’industrie légère et en est morte. Aujourd’hui et ici, la CEE est incapable de remettre en cause le néo-libéralisme sans frein ni barrières qui a déjà échoué partout ailleurs et échouera évidemment ici aussi. Tout ça accompagné de misères, de douleurs et de morts dans les rangs des plus pauvres et bientôt de toute la classe travailleuse. Mais comme ce ne sont pas eux qui décident…

12 pieds contre le mensonge

12 pieds” est un site qui contourne les paywalls. Très pratique pour suivre la source citée par un auteur mais bloquée par un péage. N’essayez pas de lire un site entier avec cette site. Mais pour un article précis, c’est efficace et qui a envie de payer un abonnement simplement pour vérifier l’exactitude et le contexte d’une citation ?

Or, ce retour aux sources est indispensable, même avec des titres renommés comme Der Spiegel qui vient de se faire prendre la main dans le sac à découper (mais aussi 5:15 de la vidéo sur les autres médias) un témoignage vidéo de 3 minutes d’une survivante d’Azovstal à Marioupol pour en tirer un extrait d’une minute disant l’exact contraire de sa déclaration originelle 😠

Je dirais bien à Der Spiegel que ce n’est pas bien de mentir mais avec les rédactions anglophones envahies “d’anciens” des services de renseignements dont Mike Pompeo explique bien la mentalité de ces agences, je pense que j’aurai l’air ridicule. Oui, l’extrait est en anglais mais “We lied, we cheated, we stole”, soit “Nous mentions, nous trichions, nous volions” devrait être clair pour tout le monde.

Pour les amateurs de technique : 12 feets fournit “une échelle de 12 pieds contre les murs de 10 pieds”. Pour les citer,“l’idée est assez simple : les sites d’information veulent que Google (et autres moteurs de recherche ndt) indexe leur contenu pour qu’il apparaisse dans les résultats de recherche. Ils n’affichent donc pas de mur payant pour le robot d’exploration de Google & C°. Nous en bénéficions car le robot d’exploration de Google met en cache une copie du site à chaque fois qu’il l’explore.

Tout ce que nous faisons, c’est de vous montrer cette version de la page en cache, non payante.”

Merci de laisser un commentaire avec d’autres sites semblables si vous en avez 🙂

Mise à jour du 18/05 sur ce média-mensonge de manière plus complète par Investig’action et leur commentaire à 10:15.

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Les alliés et les ennemis de l’Ukraine dans le camp occidental

Du côté des faucons de l’Otan, nous avons les néo-libéraux de toutes couleurs : bleus comme les libéraux, roses comme les néo-libéraux honteux étiquetés sociaux-démocrates, verts (olive) comme les néo-libéraux frétillants que sont les écolos. Pour ceux qui se font encore des illusions au sujet de ces derniers, les Grünen allemands ont les Affaires Étrangères et les Armées dans leurs attributions. L’Atlantisme et les déclarations va-t-en guerre de ces dames ne sont guère pacifistes, c’est le moins que l’on puisse dire. Le vert Joschka Fisher qui les précéda jadis dans ce dernier rôle avait les mêmes tendances politico-atlantistes, c’est dire comme c’est génétique ou plus simplement révélateur de leurs réelles classes sociales : celles des possédants et des bourgeois.

Après les faucons, les vrais : les gauchistes, pacifistes et bobos de tous poils, toujours aussi naïfs et pleins de bons sentiments ou serviles à l’égard des intérêts de l’ordre néo-libéral qui les nourrit mais qu’ils mordillent sans vraies conséquences. S’y ajoutent leurs alliés objectifs : les nazis de tous ordres, depuis le militariste et ukrainien Azov jusqu’aux nostalgiques des légions Wallonne, Galicienne et C° ainsi que les folkloriques du genre GUD français dont un membre vient de commettre un meurtre vaguement politique en France et dont tout le monde se fout.

Il faut y inclure tout l’appareil uniformément néo-libéral de propagande des radio-TV privées comme d’états, de la presse papier des milliardaires comme des GAFAM appartenant à cette même classe sociale. S’ajoutent leurs thuriféraires et intellos addicts du “passage TV”, donc serviles : de Pascal Brückner à BHL-le-guerrier-de-papier.

N’oublions pas Frau Van Der Leyden, la Führer de la CEE qui après avoir démontré son inefficience (intéressée ?) lors de l’achat des vaccins Covid, joue les matamores certaine qu’elle est de n’avoir jamais à payer de son sang, ni celui de sa classe, les conséquences de ses rodomontades. Il n’y a que le Royaume-Uni qui fasse mieux mais c’est une vieille habitude chez eux. En attendant, elle a décidé d’obéir à ses maîtres d’Outre-Atlantique et de couper tous les liens de l’Europe avec la Russie : sa presse (un VPN gratuit ou libre permet de contourner le problème) mais surtout ses matières premières et leur paiement. Enfin, un (vraiment) tout petit peu car le gaz russe est toujours incontournable pour l’Europe. Tout comme le rouble que leur impose d’utiliser un Poutine futé comme un bison.

De l’autre côté, celui des anti-nazis ou parfois vaguement pro-Russe, nous avons un assemblage moins nombreux en troupes comme en argent et assez hétéroclite :

  • les gaullistes, français comme leur Général qui considérait qu’il n’était pas malin d’aller chatouiller ceux qui avaient détruit 80% de l’appareil militaire nazi en ’40-’45. Ils craignent que ça n’ait guère changé, le nucléaire en plus. Et puis Poutine les fait rêver un peu : un véritable homme d’état, intelligent, populaire et conséquent, ils n’avaient plus applaudi ça depuis 1969.
  • la droite réactionnaire si bien décrite par le Pr. Marcel Liebman dans les années ’70 telle la CDU de Frau Merkel en Allemagne ou la droite des Républicains aux USA. Elle n’a pas changé depuis et ne changera jamais sauf en surface car c’est dans sa nature d’être accrochée au passé. Elle défend la Russie de Poutine ou au moins fuit la confrontation car elle lui ressemble. Et puis un homme fort ou une forte femme, ça leur fait toujours plaisir.
  • la gauche (vraiment) communiste hait le gouvernement ukrainien actuel par anti-nazisme viscéral, surtout quand ils se souviennent de la 2e Guerre Mondiale, et défend la Russie un peu par nostalgie de l’URSS mais surtout car ces intellectuels conséquents et formés savent que ce pays est la porte d’entrée vers la Chine, bien communiste, elle. Cette dernière est la puissance économique montante et la seule chance de leur presse d’échapper à l’hégémonie atlantiste et, accessoirement, à sa censure : si des puissances de l’information comme Mint Press et Consortium News peuvent être coupés de référencement internet (merci les GAFAM) et de leurs sources de financement (vidéo) à l’instar d’un vulgaire Wikileaks, ils imaginent facilement leur propre sort. Accessoirement, ils imaginent aussi, à tort, qu’un pays peut avoir un grand nombre de milliardaires-oligarques et rester longtemps réellement communiste.
  • les militaires occidentaux y compris aux USA qui savent que la Russie n’a engagé que 10% de sa puissance en Ukraine (12% des hommes, 5% de son artillerie, 8% de ses chars, etc..) et qui connaissent à la fois l’état pitoyable de la préparation militaire de leurs propres troupes comme leur propre inefficience prouvée, sauf contre les nains (Serbie, Grenade) : partout ailleurs, ils ont échoué et en ont douloureusement conscience. Ils mesurent aussi l’inconséquence de lancer deux puissances nucléaires dans une trajectoire de collision frontale. J’utilise le terme “inconséquence” pour être aussi poli qu’eux, sinon je parlerais de “folie imbécile” car si même un paranoïaque de métier a des limites, les néo-libéraux n’en ont visiblement aucune dans leur volonté démente de domination totale.
  • et puis votre serviteur qui pense que mettre un couteau sous la gorge d’un homme courageux pour ensuite lui reprocher de vous avoir allongé un coup de poing pour se dégager est d’une rare inconséquence (ter). Ou un calcul savant de ses maîtres USAméricains et de leur caniche énervé : la Grande-Bretagne.

Addendum 7 mai 2022 : un lien vers l’annonce (bis) de la suppression définitive du compte PayPal de Consortium News.

N.B.: Ce genre de suppression de comptes des Gafam s’accompagne toujours du vol du contenu : argent, données, etc… Sans espoir de retour vu les conditions générales léonines imposées par ces géants oligopolistiques. Nous y reviendrons.

Ukraine : “la défense territoriale” entre en scène

Il est parfois nécessaire de relever certaines informations discrètes comme celle-ci : “Le parlement ukrainien adopte une loi autorisant la défense territoriale à effectuer des missions dans les zones d’opérations de combat” (1). Mine de rien, c’est une information clé qui s’insère dans un tableau plus général caractérisé par un front de l’Est qui semble à l’arrêt mais quand les annonces militaires se limitent à se plaindre de l’artillerie russe (leur point fort), c’est mauvais signe.

La défense territoriale, ce sont des troupes qui ne sont pas entraînées au combat et qui n’en ont ni la forme physique (âge, notamment) ni l’armement. Ce sont des “réservistes de réservistes”, des troupes de basse police. Si cette “autorisation” qui est en fait un ordre de les envoyer au front, est donnée c’est vraisemblablement parce qu’il n’y a plus de vraies troupes sur ce front du Donbass où ont lieu les combats ou au moins plus assez (voir infra). Les soldats entraînés et équipés doivent être en grande partie morts ou hors de combat pour que Zelensky envoie le “Volkssturm”. Dois-je faire un rappel sur ce terme et ses implications ou les souvenirs sur l’état de l’armée Allemande en 1945 sont-ils encore assez frais ?

Le front du Donbass pour les Ukrainiens ce sont les 60.000 soldats qui, quelque part entre le 1e et le 10 mars, devaient anéantir la révolte des russophones du Donestk-Lougansk et que l’offensive russe du 25 février a pris de vitesse comme l’affirme le général Français Delawarde dans son article remarquablement intéressant par ailleurs. Ce sont… Non, c’étaient les troupes de choc de l’armée ukrainienne armés et entraînés par l’Otan (22.000 en 5 ans selon le Pentagone et Londres), les plus motivés… et les plus infestées de néo-nazis (2).

Je vous conseille https://www.vududroit.com/2022/05/guerre-en-ukraine-quelle-est-la-doctrine-russe/ qui est un article de théorie militaire écrit par un journaliste spécialiste de longue date des questions militaires (et pas un animateur de plateau TV) pour mesurer le temps qui nous sépare de l’écrasement des troupes ukrainiennes sur le front du Donbass. Pour les passionnés de la seconde Guerre Mondiale (GM) sur le front de l’Est, cette “tactique stratégique” russe rappellera des souvenirs.

Pour les anglophones ou ceux qui savent utiliser Deepl.com/Google Translate, il y a aussi deux articles de l’Allemand de Moon of Alabama ainsi son analyse du reportage de l’Agence France Presse (AFP via Yahoo) sur les soldats ukrainiens envoyés au repos. Rien que la photo est éclairante.


Si ce qui précède est exact, il ne restera plus alors à l’Ukraine que les troupes que l’attaque de diversion sur Kiev a fixé là-bas au début du conflit. Deux problèmes : d’abord elles n’ont plus assez de moyens de transport pour rejoindre le front car les trains sont à l’arrêt faute d’électricité (transformateurs détruits par les missiles de précision russes) et les camions sont en quantité insuffisante puisque, comme la Russie, l’Ukraine dépend principalement des trains pour ses communications militaires. C’est un héritage soviétique lié à la taille du pays d’alors. Les soldats pourraient y aller a pied. Les chars et les canons, c’est plus difficile. Deuxième problème, l’agitation militaire de façade (ou pas) en Biélorussie est une menace potentielle qui interdit aux Ukrainiens de tout basculer vers le nord-est.

Dans le Donbass, la rupture du front permettra à l’avancée russe de choisir :

– soit d’aller vers le Dnierp. Disons-le tout net : c’est inarrêtable sans intervention extérieure (Pologne ?) et la partie russophone de l’Ukraine serait alors à terme sous leur contrôle. C’est aussi la partie la plus riche de l’Ukraine : industrielle, agricole, minière (lithium et en anglais) qui disparaîtrait du coup. Ce qui disparaîtrait aussi c’est la garantie de l’Occident que les armes (de second choix (3)) livrées à Kiev seront un jour payées vu la faillite économique inéluctable de ce qui resterait de l’Ukraine.

– soit vers Odessa, zone mieux défendue qui impliquerait la perte de contrôle de la mer Noire pour l’Ukraine. Ce serait moins catastrophique pour les pays de l’Otan et l’Ukraine mais plus stratégique pour la Russie que le Dniepr qu’elle devrait probablement rendre, au moins en partie : l’expérience du Traité de Versailles suivi de 1933 a montré que ce n’est jamais une bonne idée d’affamer le perdant.

Tout cela ne se passera pas sans fortes agitations dans les chancelleries de l’Otan et faux drapeaux (“false flags”) comme intoxications médiatiques (infox ou “fake news”) dans nos média, soyez-en assurés.

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Addendum du 7 mai 2022 : Anna News (en français) publie une évaluation des troupes de la Défense Territoriale concernées directement comme à venir et rejoint mon évaluation.

(1) Source : https://histoireetsociete.com/2022/05/05/operation-speciale-de-la-russie-en-ukraine-diffusion-en-ligne-jour-70/ mais vous la trouverez aussi sur d’autres sources francophones aussi fiables.

(2) On peut toujours compter sur les USA pour se choisir des alliés “mucho sympatico” : les fous de Dieu et le Wahhabisme Saoudien dans les pays musulmans y compris l’Afghanistan communiste (1978-1987), les dictateurs sanglants dans les pays d’Amérique Latine depuis 100 ans, les nazis en Ukraine dès 1946-1950 via l’UPA, et maintenant et aussi … https://www.donbass-insider.com/fr/2022/05/05/ces-francais-engages-en-ukraine-neonazisme-et-idiots-utiles/

(3) Je pense par exemple aux 100 vieux canons anti-aériens motorisés livrables par les allemands qui ne demandent “que” 6 mois de formation pour être utiles selon les militaires allemands qui les ont utilisés jadis. Encore faut-il que les Suisses autorisent la ré-exportation de leurs munitions (c’est eux qui les fabriquent) et c’est pas joué :-/

La charge de la preuve incombe toujours à celui qui émet l’affirmation (Même s’il s’agit de la Russie).

par Caitlin Johnstone (traduction John V. Doe pour Cocyec)

Eh bien vous serez choqués d’apprendre que, alors que l’invasion de l’Ukraine dont on nous a dit pendant des semaines qu’elle allait se produire d’un jour à l’autre n’a toujours pas eu lieu, les États-Unis et le Royaume-Uni ont déclaré que la Russie a attaqué l’Ukraine d’une manière invisible et invérifiable dont les preuves sont secrètes.

“Vendredi, la Maison-Blanche a imputé à la Russie les cyberattaques de cette semaine, qui ont ciblé le ministère ukrainien de la défense et de grandes banques, et a mis en garde contre le risque de perturbations plus importantes dans les jours à venir”, rapporte AP. “Anne Neuberger, conseillère adjointe à la sécurité nationale de l’administration Biden pour la cybernétique et les technologies émergentes, a déclaré que les États-Unis avaient rapidement lié les attaques de mardi à des officiers du renseignement militaire russe.”

“L’analyse des informations techniques montre que le GRU était presque certainement impliqué dans les attaques DDoS perturbatrices, ajoute un communiqué du ministère britannique des Affaires étrangères.

Aucune preuve de cette affirmation n’a été fournie au-delà du ton affirmatif avec lequel les responsables américains et britanniques l’ont prononcée, mais cela n’arrêtera probablement pas les arguments des gestionnaires narratifs occidentaux selon lesquels cette “attaque” justifie des sanctions économiques immédiates.

Vous avez probablement aussi entendu maintenant que le président Biden a annoncé lors d’un point de presse que Vladimir Poutine a pris la décision d’envahir l’Ukraine et de renverser violemment Kiev “dans les prochains jours”, en citant uniquement les “services de renseignements”.

“Pour quelle raison pensez-vous qu’il envisage cette option ?”, a demandé un journaliste à Biden après son discours.

“Nous avons une capacité de renseignement importante, merci beaucoup”, a répondu le président, et a fait sa sortie.

Comme on nous l’a rappelé au début du mois lors d’un échange intéressant entre Ned Price, un communicant du département d’État, et Matt Lee de l’AP, les responsables américains sont fermement convaincus que le simple fait de placer le mot “renseignement” à coté d’affirmations doit être considéré comme une preuve solide que ces affirmations sont vraies, et la presse est censée jouer le jeu.

Et en effet, une grande partie de la classe politique et médiatique réagit à l’affirmation non prouvée de Biden selon laquelle Poutine a décidé de lancer une invasion terrestre à grande échelle de l’Ukraine comme si cette invasion était en train de se produire.

Il est incroyable qu'en 2022, alors que nous sommes confrontés à des défis tels que le covide et le changement climatique, un dirigeant national puisse déclencher une guerre qui pourrait tuer des milliers de personnes et créer des millions de réfugiés. Il existe une solution diplomatique à cette crise. Il est tragique que Poutine semble avoir l'intention de la rejeter.

- Bernie Sanders (@SenSanders) 18 février 2022

1. Les États-Unis disposent de renseignements indiquant que Poutine a pris la décision d'envahir davantage l'Ukraine.

2. L'invasion ira jusqu'à Kiev, une ville de 2,9 millions d'habitants.

L'Europe - le monde - ne sera plus le même si Biden a raison.

- Ivo Daalder (@IvoHDaalder) 18 février 2022

Il n’est même pas un tout petit peu rare que les présidents américains fassent des déclarations incendiaires sur des gouvernements qu’ils n’aiment pas sans information solide. https://t.co/5wp4CBrlvX

- Caitlin Johnstone ⏳ (@caitoz) 19 février 2022

Il y a aussi des accusations de faux drapeaux (ndt: false flag) au cours des combats dans l’est de l’Ukraine et de nombreuses autres affirmations sur ce que fait la Russie alors qu’elle se prépare à cette invasion qu’elle est censée lancer, et tout cela est accepté aveuglément comme objectivement vrai dans le discours politique dominant. Nulle part cela n’est remis en question. La responsabilité des États-Unis et de l’OTAN dans la création de ces tensions entre la Russie et l’Ukraine n’est jamais mentionnée, pas plus que les avantages géostratégiques que l’hégémonie américaine pourrait tirer de cette impasse. Rares sont ceux qui se donnent la peine d’essayer d’expliquer ce que Moscou gagnerait à envahir l’Ukraine, à l’exception d’une réflexion infantile du type “ils nous détestent pour notre liberté” pour affirmer combien Poutine ne supporte pas la démocratie.

Si, en ligne, vous mettez en doute la véracité de l’une ou l’autre de ces affirmations à la lumière de la longue histoire de ces institutions qui nous mentent sur ce genre de choses, ce sera traité comme une intervention étrange et bizarre qui est au mieux malavisée et au pire la preuve que vous êtes un agent du Kremlin. Je n’ai pas reçu autant de notifications de personnes me traitant d’agent russe depuis 2018, ce qui pour moi est drôle parce que tout ce que je disais sur les récits de la Russie occidentale en 2018 a depuis été complètement justifié.

Et je pense qu’il est important, pendant que tout cela se déroule, de prendre un moment pour nous rappeler que la charge de la preuve incombe toujours à la partie qui fait la réclamation. Il s’agit d’un principe de base que nous tenons tous pour vrai en matière de logique, de débat et dans le système juridique, et vraiment partout où des revendications contestées sont examinées, et cela ne cesse pas d’être le cas par magie simplement parce qu’une revendication est exprimée sur un ton affirmatif par des puissantes personnalités à propos d’un pays qu’elles n’aiment pas. Si vous faites une déclaration non pertinente dans le cadre d’une discussion sur Twitter, on vous demandera immédiatement de prouver qu’elle est vraie, mais si le gouvernement le plus puissant du monde fait une déclaration incendiaire qui pourrait avoir des conséquences sur le monde entier, nous sommes tous censés l’accepter, même si ce gouvernement a un long historique prouvé de fausses assertions.

Une interview étonnante de l'ancien chef du MI6 avec @B_judah de l'Atlantic Council (toute la bande est présente) où l'agent du renseignement *admet* que de nombreuses "fuites de renseignements" occidentales que les médias transmettent consciencieusement ne sont pas de vraies fuites mais des messages de propagande destinés à affaiblir Poutine. pic.twitter.com/UOzBxG5F5H

- Glenn Greenwald (@ggreenwald) 17 février 2022

Ce n’est pas à quelqu’un d’autre de prouver que les gouvernements américain et britannique mentent lorsqu’ils font ces affirmations, c’est aux gouvernements américain et britannique de prouver qu’ils disent la vérité. À un moment donné, après l’élection de Donald Trump, la doctrine progressiste dominante a consisté à dire que l’on pouvait dire tout ce que l’on voulait sur la Russie, même si c’était scandaleux, et ne pas subir de conséquences professionnelles si cela s’avérait complètement faux, et personne ne s’est vraiment opposé à cela. Tant de gens ont construit des carrières entières en suggérant pendant des années que toute la famille Trump allait être traînée menottes aux poings hors de la Maison Blanche pour collusion avec le Kremlin, et quand cela ne s’est pas avéré vrai, tout le monde a fait comme si de rien n’était et a continué sa carrière.

Mais ce n’est pas correct. Il n’est pas normal que cet environnement bizarre d’hystérie de guerre froide ait fait fondre le cerveau de tout le monde au cours des cinq dernières années. Il n’est pas normal que les normes les plus élémentaires de logique et de preuve aient été jetées aux toilettes. Il n’est pas normal que nous ayons maintenant des barbouzes du MI6 et des porte-voix de la CIA qui reconnaissent ouvertement que le gouvernement utilise la presse occidentale pour mener une guerre de l’information visant à affaiblir la Russie, alors que le gouvernement et la presse sont censés nous dire simplement la vérité.

Je ne sais pas ce qui va se passer avec l’Ukraine. Ce que je sais, c’est qu’il serait bon de faire reculer violemment la fenêtre d’Overton d’un débat acceptable à un point où la charge de la preuve doit être assumée même, et surtout, par les personnes les plus puissantes du monde. Et où, si cette charge n’est pas remplie, leurs revendications sont traitées avec tout le dédain qu’elles méritent.

Mon travail (ndt: de Caitlin Johnstone) est entièrement financé par les lecteurs, alors si vous avez apprécié ce texte, pensez à le partager, à me suivre sur Facebook, Twitter, Soundcloud ou YouTube, ou à verser de l’argent dans mon pot à pourboires sur Ko-fi, Patreon ou Paypal. Si vous voulez en lire plus, vous pouvez acheter mes livres (ndt: en anglais). La meilleure façon d’être sûr de voir ce que je publie est de s’inscrire à la liste de diffusion sur mon site web ou sur Substack, ce qui vous permettra d’être averti par courriel de tout ce que je publie. Tout le monde, à l’exception des plates-formes racistes, a la permission de republier, d’utiliser ou de traduire n’importe quelle partie de cet ouvrage (ou de tout ce que j’ai écrit) de la manière qu’il souhaite, et ce gratuitement. Pour plus d’informations sur qui je suis, où je me situe, et ce que j’essaie de faire avec cette plateforme, cliquez ici.

La première conférence de presse des Talibans

J’ai collationné ici différentes sources en anglais (USA) sur la 1ère conférence de presse du nouveau pouvoir Afghan. La presse francophone dominante (MSM) n’en parle pas ou attend que le New York Times (NYT) et le Washington Post (WaPo) aient décidé du sens du vent, comme d’habitude. Je vous conseille toutefois de jeter un coup d’œil à Investg’Action qui est généralement fiable en matière de monde arabe et a été très réactif. Le Grand soir offre une rapide chronologie des évènements de l’Afghanistan moderne.

La conférence a commencé par une récitation du Coran félicitant les vainqueurs et une autre sur l’unité. Elle se poursuit avec les points suivants

  • Nous avions le droit légitime de libérer le pays.
  • Nous pardonnons à tous ceux qui ont combattu contre nous.
  • Nous ne voulons pas d’ennemis externes ou internes.
  • Un gouvernement fort, islamique et inclusif.
  • Pas de victimes talibanes à Kaboul.
  • Assurer la sécurité à Kaboul.
  • Assurer la sécurité des ambassades.
  • Nous ne voulons ni chaos ni désagréments à Kaboul.
  • Confirme que les Talibans ne se sont rendu à Kaboul que pour assurer la sécurité dans les rues. Les émeutiers, les voleurs voulaient utiliser le nom des Talibans pour fouiller les maisons, etc.
  • Assure la sécurité de tous les pays voisins.
  • Assure à la communauté internationale qu’aucun pays ne sera lésé à partir du sol afghan.
  • Droits des femmes dans le cadre de la charia. Éducation, travail, etc. autorisés.
  • Construira des infrastructures pour l’économie afghane.
  • Demande à la communauté internationale d’y contribuer.
  • Assure l’activité des médias. Ils peuvent continuer à faire des reportages. Mais rien n’est contraire aux valeurs islamiques. Doit être impartial. Doit critiquer le travail de Talibans afin que le gouvernement Taliban puisse s’améliorer.
  • Les médias ne doivent pas travailler contre les valeurs nationales ou l’unité de la nation.

La version proposée ici vient de Moon of Alabama que j’ai traduit pour vous avec l’aide de Deepl et que j’ai vérifiée sur ce plan.

J’ai aussi relevé pour vous les diverses précisions venant d’autres sources à propos du statut des femmes Afghanes : “La burqa ne sera pas obligatoire, le foulard le sera (…) Les femmes pourront suivre l’enseignement y compris l’université (…) Elle pourront travailler (…) Tous les droits des femmes seront garantis dans les limites de la loi islamique. Les talibans considèrent les femmes comme un élément clé de la société, mais elles doivent se conformer aux normes de l’islam.” Notons au passage que c’est une femme qui a présenté Zabihullah Mujahid, l’intervenant de la conférence.

Comme la source primaire est arabophone, ce que je reprend ici sont des traductions de l’Afghan vers l’Américain vers le Français. Pour vérifier, j’ai été voir la source vidéo qui sert de base et dit en (très) résumé par un arabophone : “nous nous sommes battus pour notre patrie pendant 20 ans, nous nous sommes battus pour notre religion, l’islam et la loi islamique. Maintenant que la guerre est terminée, nous voulons être pacifiques. Nous avons des ambassades étrangères dans notre pays. Nous les protégerons. Nous autorisons les femmes dans chaque partie du pays selon le système islamique et les droits des femmes que l’Islam donne. Nous donnerons ces droits aux femmes et enverrons au monde le message que nous sommes un peuple pacifique et que nous voulons vivre en paix. Laissez-nous vivre dans notre propre pays. Nous voulons avoir de bonnes relations diplomatiques avec le monde. Et nous voulons établir un système islamique dans leur pays. Parce que nous sommes musulmans, notre religion et notre société sont l’Islam et nous voulons vivre sous la loi islamique”. Confirmation donc des versions anglophones.

Bien sûr ce sont des déclarations. On attend l’application de la chose et les détails où se niche le diable. Accessoirement, il sera très utile de voir comment notre presse va traiter la chose. De leur attitude, nous pourrons déduire très précisément la ligne officielle occidentale au sujet du nouveau pouvoir Afghan.

Sans aucun rapport mais un média russophone affirme que le chaos à l’aéroport ces derniers jours était principalement dû à sa prise de contrôle par les militaires USAméricains ( +/-7.000 soldats) qui l’ont utilisé à leur service exclusif sans se préoccuper le moins du monde des avions civils prévus. Ce serait cohérent avec leurs habitudes mais j’attends d’autres sources pour affirmer la chose.

Pour continuer sur les informations douteuses, j’ai été lire les commentaires de la vidéo sur YouTube. Comme par hasard, les premiers intervenants s’affirment arabophones et critiquent lourdement la traduction anglaise proposée mais n’offrent bizarrement aucune traduction de remplacement ni même des détails sur les points critiqués, contrairement à leurs quelques contradicteurs. Ça ressemble très fort aux comportements des manipulateurs et trolls plus ou moins gouvernementaux sur les médias sociaux comme on en voit trop souvent. A suivre !

Les mauvais romans d’espionnage de l’Otan

Quand on les revoit à froid, après la samba médiatique, les romans “Skripal & Novichock”, “Novichok et Alexei Navalny” (<5% des voix) et “Vol d’un MH17 au-dessus de l’Ukraine” auraient été mieux écrit par l’auteur de “L’espion qui venait du froid”, le très informé John le Carré que par les services occidentaux : espions, politiciens et presse aux ordres inclus. Leur manque total de finesse fait plutôt penser aux super-productions hollywoodienne.

Les cibles

Ce sont des objets et des personnages insignifiants dont la disparition n’aurait entraîné aucune modification de l’état du monde, les coups eussent-ils été parfaitement réussis.

Quel est l’intérêt politique ou militaire d’abattre au-dessus de l’Ukraine en pleine guerre civile, un avion civil, accessoirement appartenant à un pays très mal vu des USA, et qui n’emportait que des civils dont le seul “intérêt” est qu’ils sont occidentaux et totalement étrangers au conflit, donc que leur mort va déclencher une tempête médiatique.

Skripal est un espion soviétique retraité, passé 20 ans auparavant aux occidentaux. Plus personne donc. Pourquoi prendre le risque d’aller jusqu’en Angleterre pour y toucher avec un produit aussi politiquement marqué sur lequel nous reviendrons ?

Alexei Navalny n’a d’importance qu’à nos yeux d’occidentaux car en Russie il juste l’avocat de la doxa économique néo-libérale et néoconservatrice dont la population Russe ne veut plus entendre parler après le fiasco catastrophique des années Eltsine installé par nos soins. Elles furent bien pire que toutes les erreurs communistes locales réunies mais nous parlons peu de nos erreurs de casting. Suivant les élections, “L’Opposant” Navalny fait entre 1 et 5% des voix aux élections, loin derrière les communistes et leur 15-25% qui constituent les seuls réels opposants à Vadimir Poutine et ses alliés, sauf aux yeux des médias occidentaux. Y toucher va donc aussi déclencher une tempête dans les médias système que les “hasards” du capitalisme ont tous concentrés dans les mains de milliardaires, donc férocement aussi néo-libéraux que leur protégé. Tout ça fait juste de la publicité gratuite pour M. Nobody N° 2.

Les outils

L’instrument de deux de ces affaire est constitué par le Novitchok au mystérieux nom russe qui signifie… “petit nouveau”. Un nom déjà nettement moins vendeur. Il fut inventé jadis en URSS (ça ne rajeunit personne) mais maintenant que la poussière journalistique est retombée, nous pouvons savoir que sa recette relève quasiment du domaine public. D’autant que certains bio-chimistes concernés, dont Vil Mirzayanov, passèrent dès la chute de l’URSS dans les laboratoires militaires occidentaux où ils étaient payés, au moins (cf Eltsine, supra). Il est désormais produit un peu partout dans le monde, y compris au Royaume-Uni, d’ailleurs à quelques miles de chez les Skripal selon certains. Les services secrets… sont secrets à ce sujet.

Dernier point au sujet du Novitchok : le “petit nouveau” est hautement mortel… Sauf quand on l’utilise, apparemment : toutes les cibles visées comme les médecins, sauveteurs, policiers et enquêteurs qui l’ont parfois approché sans précaution ont tous survécu, sans effet même à moyen terme. Bizarre pour une arme de guerre neurotoxique décrite à juste titre comme absolue et rapide !?

L’outil du troisième attentat, aussi peu discret que le précédent est un missile anti-aérien soviétique (aussi) dénommé ici Buk (UK-US) ou Bouk (F) datant des années ’70. Il fait 750 Kg pièce, ça ne se porte vraiment pas sur l’épaule. Il est lancé depuis un tracteur tout-terrain qui en porte 4. Il est accompagné au minimum d’un véhicule radar et d’un véhicule de commandement. Plus le(s) engin(s) de transport des missiles. Vu le niveau de l’électronique soviétique d’il y a 50 ans, plus les chenilles, le blindage et probablement l’équipement NBC caractéristique de l’époque, c’est du lourd, du très, très lourd : quelques dizaines de tonnes pour chacun : 4 gros véhicules sur chenilles présentés ici en vidéo. Peu discret, on disait.

Les auteurs et leurs mobiles

Dans le coin, il est utilisé le plus fréquemment par l’armée ukrainienne, subsidiée par les USA et entraînée par divers occidentaux anglo-saxons. La barrière séparant cet ensemble de leurs supplétifs néo-nazis est très poreuse pour dire le moins. D’autant que les USA ont une longue histoire de collaboration avec les nazis, de von Braun au sulfureux Gehlen. Même si l’armée officielle ne les aiment pas tous ni toujours, les contacts existent. Et ces derniers sont de vrais fous meurtriers, ils l’ont prouvés par leurs paroles et, surtout, leurs actes : le massacre des civils par le feu à la Maison des Syndicats à Odessa pour prendre l’exemple le plus connu.

De l’autre côté, leurs opposants russophones, parfois communistes, pourraient aussi en avoir capturé l’un ou l’autre et l’avoir utilisé à plus ou moins bon escient. Mais cela nécessiterait d’avoir le personnel spécialisé ad hoc et d’avoir capturé l’entièreté de la chaîne d’utilisation qui avec sa portée de 20 km n’est exposé en première ligne. Il semble évident que si les partisans avait capturé un tel groupe, le premier soin des Ukies aurait été de le bombarder par tous les moyens disponibles : chars et unités motorisées avant qu’il n’ait traversé les lignes. De toute façon, ça fait beaucoup de monde, tous capturés et ne sabotant pas le travail ou identifiés et rameutés dans la population locale voire les volontaires Russes pour les utiliser.

Enfin, le dernier utilisateur potentiel est l’armée russe. Le long transport supposé de l’énorme convoi depuis la Russie n’est documenté que par Bellingcat, un organisme au financement suspect issu du MI-6 britannique, soit une source doublement anti-russe tant par son recrutement que par son métier. Ce dernier aussi très peu fiable : le métier des espions est de mentir et manipuler. Ils s’en vantent même. Précisons aussi que ce trajet n’a été observé par aucun satellite-espion côté armée américaine. Bizarre, non ?

Reste une question, la même que pour les affaires “petit nouveau”: pourquoi ? Pourquoi auraient-ils transporté ces engins à travers la partie russophone de l’Ukraine, bourrée de civils pas tous de leur côté donc parfaitement indiscrètement ? Pour le seul plaisir de tuer des civils Hollandais n’ayant rien à voir dans l’affaire sauf pour allumer la mèche courte des médias occidentaux ? En d’autres termes, on n’a pas résolu le “Qui bono” traditionnel de la justice : à qui cela profite ?

Le monstre

Attribuer ces divers attentats à Vladimir Poutine et à son supposé pouvoir absolu implique nécessairement le postulat que l’accusé, le-dit Poutine, soit irrationnel jusqu’au monstrueux et stupide en prime. Soit le contraire de ce que ce judoka et joueur d’échec a démontré tout au long des quelques 20 ans qu’il occupe avec calme et autorité le pouvoir russe.

Ces qualificatifs définitifs siéraient bien mieux à Biden qui a voté et milité pour toutes les guerres (insensées) tout au long de ses 30 0u 40 ans de Sénat, ou à Trump évidemment voire à l’hypocrite Obama qui a fait exécuter sans jugement plus d’USAméricain, journalistes inclus, que tous ses prédécesseurs réunis sans que la presse-système aux mains de divers milliardaires (WashPo, NYT, CNN, BBC, Guardian, Le Monde, etc…) n’en fasse autant de Kashoggi.

Ne parlons même pas du couple de criminels de guerre Bush & Blair (UK) qui les ont précédés: de 1,5 à 2,5 millions de mort.e.s civil.e.s, enfant.e.s inclus, à eux deux pour éliminer un tyran local. Il faisait quand même moins de dégâts que les seigneurs de la guerre qui l’ont remplacé. La pollution à l’uranium appauvri (mais toujours radio-actif) de larges zones urbaines irakiennes vient en prime gratuitement avec les monstres plus ou moins viables qu’elle a produit en quantités (pas uniquement) statistiquement significatives si l’on se réfère au très officiel et médical The Lancet et al. Je vous épargne les photos mais elles existent.

Le secret

Des gens ont lancé ces missiles et se taisent encore. L’hypothèse d’un complot présente le même problème que tous les complots : il faut qu’aucun complice ne parle jamais de l’horreur commise par le groupe. C’est possible dans une armée très motivée mais à peine : tout le monde et son chien a envie de se vanter d’une opération réussie ou de prendre des photos avec son smartphone en oubliant de bloquer la géolocalisation. Les soldats russes ont été particulièrement peu discret dans le genre. Dans les services secrets, mieux entraîné aux procédures ad hoc le secret est mieux assuré, surtout si on liquide les témoins.

Commettre une erreur peut aussi pousser à se taire : un groupe peu expérimenté visait un avion militaire, donc Ukrainien, et l’a confondu avec le vol MH-17. Mais alors ce n’est pas l’armée russe qui les utilise depuis un demi-siècle. Les milices russophones pourraient mieux répondre à cette définition d’un acte involontaire mais nous avons vu qu’il est très peu probable qu’ils aient pu en acquérir le contrôle.

CONCLUSION

L’hypothèse d’une opération “sale” sous faux drapeau avec du matériel Ukrainien reste la plus probable. Celles-ci sont assez courantes ces dernières années. En prime, la commission d’enquête réunie par les occidentaux pour définir les responsabilités a inclus le coupable le plus probable dans la commission, avec en prime un droit de veto sur toute publication. Et ça, c’est quand même un signal assez caractéristique de la volonté d’étouffement d’une affaire sale, très sale.